Accueil > clermont ferrand : SOUTIEN A LA PREFECTURE VENDREDI 15 A 11H SOYONS NOMBREUX ! !
clermont ferrand : SOUTIEN A LA PREFECTURE VENDREDI 15 A 11H SOYONS NOMBREUX ! !
Publie le vendredi 15 septembre 2006 par Open-Publishingresf
SOUTIEN A LA PREFECTURE VENDREDI 15 A 11H SOYONS NOMBREUX ! !
Soyons nombreuses et nombreux pour soutenir Aminata D qui est convoquée à la préfecture de Clermont-Ferrand vendredi 15 septembre à 11H Aminata espère la reconnaissance par un médecin expert de son mauvais état de santé psychologique après les violences subies à Conakry puis à la prison de Samori. Mais elle ne devrait pas être là, mendiant un avis médical et préfectoral, car la gravité des violences subies et le danger encouru dans son pays auraient dû lui donner le droit d’asile or, comme beaucoup de femmes, elle en a été déboutée. Alors que rien, a priori ne les exclue du champ d’application de la Convention de Genève 1951 sur les réfugiés, ces persécutions spécifiques à un sexe ( excepté la menace d’excision parfois) peinent à être reconnues comme des motifs légitimes d’exil et d’asile. De plus, le fait que la Convention refuse de considérer les femmes comme un groupe social spécifique permet de refuser de considérer les violences spécifiques dont elles font l’objet comme politiques ! Ces persécutions subies par les femmes, et en l’occurence par Aminata, sont frappées d’une triple illégitimité : illégitimité de la société d’origine qui les considère comme déviante ( A.D. a été mariée à 14ans, elle a fui un mari violent et, divorcée, elle a été rejetée par sa famille. Ensuite, victime de vengeance pour son engagement politique, elle a été emprisonnée, et soumise à de lourds sévices) ; illégitimité de la société d’accueil (lois contre les étrangers et suspicions administratives multiples) ; illégitimité intériorisée par la victime qui masque des persécutions difficiles à exprimer et destructrices de l’estime de soi. S’installe alors cette chape de silence sur cette dégradation ancienne et toujours actuelle du genre féminin , c’est à dire humain. Les femmes ne seraient-elles pas tout à fait des Hommes comme les autres ? Et en quoi les humiliations perpétrées contre elles ne pourraient pas être politiques ? Au nom de quel non-dit ? Un viol est un crime. Et c’est une persécution quand il est perpétré à multiples reprises par une autorité. Qui oserait renvoyer Aminata sur les lieux de son calvaire serait complice de ses bourreaux.