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comment le medef envisage notre retraite

Publie le jeudi 21 février 2008 par Open-Publishing
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Comment le Medef envisage votre retraite
12-02-2008
Le Medef qui n’entend pas que les entreprises mettent un sou de plus dans le financement de la retraite, a en revanche des idées quand à la nécessaire évolution du système :
Le recul de l’âge ouvrant droit à une retraite à taux plein, et à terme, l’effacement du repère des 65 ans permettant d’acquérir une retraite de base à taux plein.

Il veut ainsi accélerer l’évolution vers un système de retraite à 3 niveaux :
Le maintien d’un régime obligatoire
Le Medef n’entend pas mettre à bas l’architecture du système actuel. Un niveau de retraite obligatoire serait ainsi maintenu comprenant le régime de base de la sécurité sociale et les retraites complémentaires. Seulement, comme obtenu en 2003dans la réforme Fillon, ce régime serait financé à taux de cotisation constant.
Autrement dit, l’ajustement du système se ferait sur le taux de remplacement qui reculerait en fonction de l’augmentation du nombre de retraités. Il passerait ainsi de 75% aujourd’hui pour une carrière complète à 66% en 2020 et chuterait à terme à 50% voire moins.

Un système optionnel
Pour compléter ce système obligatoire et accéder à un taux de remplacement un peu plus élevé, le Medef souhaite voir s’accélérer le développement d’un système optionnel fondé sur l’épargne. Un système qui accroîtrait fortement les inégalités puisqu’il serait fonction de la capacité d’épargne de chacun.
De plus, compte tenu de l’effort qu’il implique, il pèserait sur le pouvoir d’achat et donc la croissance. Enfin l’épargne retraite qui transfère le risque des retraites sur les salariés ne permettrait certainement pas de garantir le pouvoir d’achat des rentes versées et encore moins la parité de pouvoir d’achat entre actifs et retraités.

Le cumul emploi-retraites
Déjà assoupli dans la réforme Fillon, le cumul emploi-retraite serait de plus en plus généralisé sous la contrainte de l’effondrement du taux de remplacement du régime obligatoire. Pour pouvoir vivre, de nombreux retraités devraient cumuler retraite et petits boulots. Des « emplois vieux » très avantageux pour le patronat mais qui contribueraient, là encore à accroître les inégalités. L’accès à l’emploi après soixante ans étant encore plus discriminant suivant le niveau de qualification.

Source : NVO

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