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grèves, conflits, manifs chronique sociale du jour à compléter

Publie le mardi 13 juin 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Les conseillers à l’emploi cessent le travail. Les organisations syndicales de l’ANPE appellent aujourd’hui les personnels de la région Rhône-Alpes à se mettre en grève pour demander le retrait du suivi mensuel personnalisé, mis en place dans les agences en début d’année. Un dispositif destiné à favoriser le retour rapide à l’emploi qui, selon les syndicats, a eu pour seul effet « de dégrader le suivi des chômeurs et les conditions de travail des conseillers ANPE ». « Ce suivi nous positionne davantage comme des contrôleurs que des conseillers », indique la représentante FO, Carole Cathelain, qui prévoit aujourd’hui d’importantes perturbations dans les agences de la région.

Messages

  • toulouse
    En grève contre le SMP
    Le personnel de l’ANPE se met en grève aujourd’hui pour demander le retrait du dispositif de suivi mensuel personnalisé (SMP). Les agents de Midi-Pyrénées se joignent à la résistance.

    En août 2005, Christian Charpy, nouveau directeur général de l’ANPE, et Dominique de Villepin décidaient que les agents ANPE recevraient chaque mois les demandeurs d’emploi pour un suivi personnalisé. A cette annonce, les syndicats de l’Agence pour l’emploi ont montré leur désaccord.

    Tatiana del Rio, du syndicat SUD, dresse un bilan alarmiste de ce dispositif mis en place en Midi-Pyrénées en octobre-novembre : "Avant cette mesure, les agents ANPE pouvaient consulter les employeurs et les partenaires pour trouver des emplois. Aujourd’hui, ce travail est devenu impossible."

    Le suivi mensuel personnalisé oblige les demandeurs d’emploi à se présenter une fois par mois devant un agent de l’ANPE, sous peine de radiation. A présent, c’est une intersyndicale au complet qui se mobilisera, et le mouvement devrait être "largement suivi".

    "Supprimer cette mesure"
    En mars, alors qu’il n’y avait que deux syndicats mobilisés, de nombreuses agences avaient fermé leurs portes. "Il faut supprimer cette mesure. Nous faisions auparavant de l’accompagnement et cela nous allait très bien. Aujourd’hui, il y a des jeunes diplômés qui sont parfaitement autonomes dans leur recherche d’emploi et qui n’ont pas besoin de nous, explique Tatiana del Rio. Ce suivi représente 150 demandeurs d’emploi par conseiller et par mois."

    Si le demandeur d’emploi ne se présente pas à une des rencontres mensuelles, "un courrier d’avertissement est envoyé dans les deux jours. S’il n’y a pas de réponse, on passe à la radiation de la personne, précise la syndicaliste. Depuis janvier, le nombre de radiations n’a pas cessé de croître dans le département."

    • la parole à
      fabienne brutus

      wQuelle est la particularité de ce mouvement de grève ?

      ww A ma connaissance, c’est la première fois que les syndicats de l’ANPE et les associations de chômeurs vont protester ensemble contre la course au placement imposée par l’agence. Cette grève est l’occasion de montrer que nous n’acceptons pas le placement des chômeurs à n’importe quel prix.

      wLe placement à n’importe quel prix, cela se traduit comment ?

      ww C’est simple : on nous a annoncé 2 000 recrutements qui viendront soutenir les 24 000 agents actuels. Ce qui, vu de loin, apparaît comme une bonne nouvelle. Mais, dans le même temps, l’ANPE a mis en place le suivi mensuel des chômeurs, quand, auparavant, un demandeur d’emploi avait un entretien individuel tous les six mois. Dans ces conditions, il devient impossible de faire son travail correctement, même avec 2 000 renforts supplémentaires.

      wConcrêtement, que se passe-t-il dans les agences ?

      ww Un chômeur doit justifier de ses démarches de recherche active d’un emploi. Pour quelqu’un qui vient de perdre son travail, cela veut dire qu’il n’a ni le temps de faire le deuil de son emploi, ni le temps de se demander ce qu’il voudrait faire. Les conseillers, eux, ne peuvent faire face à ce surcroît de travail, et en sont réduits à faire leurs entretiens individuels ou par téléphone ou par mail.

      wVous craigniez que vos révélations vous fassent perde votre poste. Qu’en est-il ?

      ww Il semble que la couverture médiatique dont a joui le livre ait joué en ma faveur. Pour ce qui est de l’avancement, par contre...

      propos recueillis par alexandre zalewski

      ’ Chômage, des secrets bien gardés , par Fabienne Brutus,Jean-Claude Gawsewitch Editeur, 19 euros

      "Les missions de service public de l’ANPE sont fortement attaquées. La politique de l’emploi actuelle vise essentiellement à contraindre les demandeurs d’emploi à accepter toutes les précarités, les déqualifications, les bas salaires", écrivent les quatre organisations syndicales.

      Les syndicats dénoncent également le décret du 2 août 2005, relatif au "suivi et au contrôle de la recherche d’emploi" qui, selon eux, "restreint les possibilités de recours des demandeurs d’emploi, attribue de nouveaux pouvoirs de sanctions à l’Assedic, et surtout culpabilise les chômeurs, comme s’ils étaient responsables de leur situation". "En l’absence d’une politique de création massive de véritables emplois et dans un contexte où les dispositifs de formations professionnelles qualifiantes sont disloqués, contraindre les demandeurs d’emploi à rencontrer leur conseiller tous les mois est une aberration", estiment les syndicats. "Ne s’agit-il pas en réalité de décourager le plus grand nombre possible de demandeurs d’emploi de rester inscrit à l’ANPE ?", s’interrogent-ils .

    • La grève à l’ANPE à l’appel de six syndicats, pour protester contre le "suivi mensuel personnalisé" des chômeurs instauré en janvier 2006, ou contre ses modalités d’application, était suivie mardi matin à 27% selon les syndicats.

      "Selon les premières tendances, il y a quelque 6.389 grévistes sur environ 24.000 salariés, soit 27%, et 67 agences en grève sur près de 900", a déclaré Noël Daucé, secrétaire général du Snu, premier syndicat de l’ANPE.

      "Les chiffres de participation que nous a donnés la direction sont assez proches : 22,52%", a affirmé M. Daucé. La direction de l’Agence, interrogée par l’AFP, n’était néanmoins pas en mesure dans l’immédiat de confirmer ce chiffre.

      Les six syndicats de l’Agence nationale pour l’epploi SNAP-CFTC, CFDT, CGT, FO, Snu et Sud, ont appelé les agents à une journée nationale de grève ce mardi, certains pour remettre en cause le nouveau système de suivi et de contrôle des chômeurs instauré depuis janvier 2006, et d’autres pour réclamer des moyens supplémentaires pour mieux l’organiser.

      Les quatre syndicats à l’initiative du mouvement (CGT, FO, Snu et Sud) remettent en cause le "suivi mensuel personnalisé", qui consiste notamment en un entretien mensuel obligatoire et à des parcours de retour à l’emploi définis en commun avec les Assedic.

      Selon eux, ce suivi, "en l’absence d’une politique de création massive d’emplois" et de dispositifs de formation suffisants, conduit l’Anpe à rompre avec sa "mission de service public" et les agents "ont l’impression de passer du métier de conseiller à celui de contrôleur".

      "Le suivi et le contrôle de la recherche d’emploi restreignent les possibilités de recours des demandeurs d’emploi, attribuent de nouveaux pouvoirs de sanctions à l’Assedic et culpabilisent les chômeurs", estiment les syndicats.

      La CFTC et la CFDT ne condamnent pas pour leur part le suivi mensuel des demandeurs d’emploi, mais réclament des moyens supplémentaires pour "mieux l’organiser".

      Une délégation devrait être reçue à 15H00 au ministère de l’Emploi, devant lequel un "pique-nique festif" était organisé, selon M. Daucé.

    • 23ème jour de grève administrative ds hostos publics !!!!!!
      Bertrand fait la sourde oreille !!!!!!!! on attend les 1ers morts de la canicule ?????????