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je suis juif, et je croyais les larmes perdues
Publie le vendredi 27 mars 2009 par Open-Publishing4 commentaires
Je suis juif, et je croyais les larmes perdues.
Je croyais les larmes perdues, les yeux secs dans les fureurs guerrières. Je croyais, je croyais les pupilles de la raison closent sous les éclats de haine. Je voyais la souffrance couler et se répandre devant des âmes impassibles et aveugles. Je regardais le peuple de mon origine s’abandonner aux rages jusqu’à élire ses fanatiques. Je voyais ces haineux représenter l’avenir sur les marches des palais et des pouvoirs. Les pouvoirs de l’État d’Israël.
Au plus profond du désespoir, il faut espérer.
Lorsque le ventre se noue devant les entrailles sanglantes, devant les membres déchiquetés et carbonisés. Lorsque le regard perdu d’un enfant offre son désespoir. Lorsque le ventre fait douleur et ne produit que de pauvres mots pour porter l’humain. Une porte doit s’ouvrir.
Au plus profond du désespoir, il faut espérer.
Une porte s’est ouverte, par la jeunesse. Cette jeunesse que des parents jettent au feu et pervertissent l’âme. Cette jeunesse offerte à la guerre à en souiller le coeur. De cette jeunesse s’est ouvert un œil perçant les fumées de la propagande belliqueuse. Une jeunesse qui a su dire contre les autorités militaires, politiques, religieuses, intello médiatiques.
Au plus profond du désespoir, il faut espérer.
Ce sont des jeunes, ces élèves en belliqueux qui ont ouvert les yeux. Ce sont des durs de Tsahall qui ont dit : assez ! Ce sont des soldats, presque des enfants puisque nos enfants, qui ont dit l’assassinat de femmes enceintes, qui ont dit la sauvagerie contre les ambulances, contre un peuple. Ils ont dit de leurs bouches d’hommes ce dont avaient témoigné nos députés F Wurts ou H Boumédienne, pour cela frappés de ségrégation par un CRIF officine de guerre.
Aujourd’hui avance l’espoir, avance le miroir.
La justice, seule, est libératrice. Par les yeux de ces jeunes soldats s’avoue le terrible réel pour que justice soit faite. Par ces témoignages se présente la condamnation de l’outrage. Condamnation pour que les victimes puissent envisager leur paix, pour que les coupables puissent s’arracher leur peau d’acier et de bombes. La Paix attend son œuvre de justice.
Aujourd’hui avance l’espoir, avance le miroir.
De guerres en guerres, de massacres en massacres, l’armure jetée sur la face des guerriers se déchire. Guidés dans la bataille, des jeunes voient leur conscience s’ouvrir à l’épouvante. D’aucuns font le choix « refuznic », d’autre de dévoiler pour penser. Mais quand ? Quand, enfin, les juifs de l’enseignement trouveront une nouvelle sagesse, une nouvelle clairvoyance, pour des pages modernes et pacifiques d’une Halakhah de notre temps ? Quand, enfin, s’écriront de nouvelles pages libérées de l’esprit de domination ?
Aujourd’hui, écrire l’ Halakhah de la Paix.
Nous tous, juifs de l’enseignement ou juifs de racine, nos frères du monde avec nous, nous avons besoin de répondre à nouveau avec Yossé : « un bon voisin ». Tel est « notre chemin droit », notre guide d’Homme ouvert au monde. La naissance de l’État moderne d’Israël nous a apporté une expérience. Ce voisin doit être respecté, en pleine dignité et égalité. Qu’enfin le juif de l’enseignement puisse entendre le juif de racine pour avancer d’un pas résolu vers ce voisinage bâti sur le Droit, sur les frontières désignées par l’ONU en 1967. Que la guerre ne soit pas l’éternel de nos enfants.
Serge Grossvak, le 26 mars 2009
Messages
1. je suis juif, et je croyais les larmes perdues, 27 mars 2009, 13:25
Quand on arrêtera de mettre en avant de quelle confession religieuse on se réclame, on y verra beaucoup mieux et le meilleur sera possible.
C’est lourd de conséquences quand des enfants, des ados ont eu un lavage de cerveau, ça donne : plus de 1300 morts et au moins 5000 blessés, dont certains estropiés à vie !
On ne doit pas ôter la vie d’un homme quel qu’il soit ! JAMAIS !
2. je suis juif, et je croyais les larmes perdues, 27 mars 2009, 13:26
Avancer à grands pas vers la paix, c’est surtout admettre qu’il n’y a plus de juifs, plus d’arabes...en premier plan.
Mais, des femmes, des hommes, des enfants qui veulent vivre, vivre en paix et non tenter de survivre dans des guerres qui ne font qu’enrichir les marchands d’armes, et ceux qui se délectent de la misère humaine, qui cherchent à imposer des idéologies...
Les hommes politiques extrémistes, opportunistes, font plus de mal que de bien...
Martin Luther King avait fait un rêve, il se réalise petit à petit, mais que de misère l’homme doit supporter pour espérer un jour vivre dignement.
Et, que de temps perdu, gâché par la bêtise des hommes.
3. je suis juif, et je croyais les larmes perdues, 27 mars 2009, 17:28
ah la belle humanité en perspective merci Serge, pour ta voix qui s’élève en écho à d’autres, merci à tous hommes de bonnes volonté. Il ne faut pas lâcher l’affaire pour que disparaissent à tout jamais nos errances barbares.
Toda bara.
1. je suis juif, et je croyais les larmes perdues, 28 mars 2009, 07:00
ET PENDANT CE TEMPS ISRAEL déverse des tonnes de boue sur les champs libanais frontaliers détruisant les récoltes ( force d’intervention israélienne au liban ? je veux dire la finul)mais on pleure et le voisin palestinien ou libanais n’en a que faire des larmes de crocodile et des états d’âmes des soutiens moraux et indéfectibles des bourreaux !!!!!!!
les soldats israéliens ont des remords , la belle affaire !! ils refusent de combattre ???
Il a fallu qu’ils parlent pour qu’on sache !!!!!!! pourquoi les photos n’étaient pas bonnes ? ???les journalistes et témoins pas crédible ?ah non suis je bête ils n’étaient pas juifs !
pendant ce temps au Liban attend toujours le plan des bombes larguées car le croiriez vous, mais ce n’est qu’un libanais qui le dit ,sans larmes mais avec la rage ,israel traine les pieds pour les fournir et pendant ce temps des cultivateurs et des enfants parfois, sautent sur leurs saletés sans comptr la pollution de ce que l’on mange !!
je suis libanais je n’ai plu de larmes !
et plus le temps ni l’envie d’écouter les remords de salon,désolé