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Comme l’unité l’espoir est un combat et nous l’avons choisi.
Alors que la situation dans ce pays pourrait porter à la désespérance tant la misère grandit, les luttes, trop dispersées, peuvent paraître impuissantes à changer le cours des choses, la possibilité de changement politique paraît faible et l’esquisse d’un rassemblement pour peser sur les choix semble s’estomper, nous continuons à mener le combat de l’espoir.
Oh nous ne sommes pas des doux rêveurs qui n’avons pas conscience des réalités ! Nous voyons bien que ce monde inquiet sent la poudre...Nous voyons bien nous aussi grandir ce sentiment d’insécurité sociale sur lequel demain le fascisme pourrait s’appuyer pour s’emparer du pouvoir.
Mais cela ne nous arrêtera pas bien au contraire.
L’histoire nous a appris que c’est dans les pires moments que la détermination des résistant-e-s a le plus pesé dans le sens du progrès humain.
Depuis que la gauche au pouvoir a failli, la classe ouvrière cherche une issue à la crise politique que nous traversons. La bataille du référendum avait constitué un début d’espoir. Au lendemain du 29 mai il aurait fallu pousser l’avantage, créer un front populaire (au sens le plus fort du terme) ce que pour notre modeste part nous n’avons cessé de dire depuis avril 2005.
Les collectifs de l’époque, insuffisamment ancrés dans la classe ouvrière d’aujourd’hui, n’ont pas su le faire. Il faut dire à leur décharge qu’ils n’ont pas été aidés par les organisations politiques qui les constituaient et quant au mouvement syndical, si la base de la CGT avait pesé de tout son poids dans cette bataille, il a manqué au lendemain du 29 mai une impulsion confédérale à même de conforter l’acquis du 29 et de transformer le léger frisson qui parcourait les entreprises et les cités en souffle puissant de la reconquête des droits sociaux.
Pour autant la bataille du NON avait permis que des gens se rencontrent, se parlent et prennent l’habitude d’agir ensemble. Si certains ont vu dans ces collectifs la possibilité de les transformer en machine de guerre électorale, les éloignant ainsi de ce qui aurait du être leur objectif premier à savoir faire de la politique pour être utiles aux gens et d’abord aux plus exploités, ils n’en constituent pas moins un des éléments de la future construction politique dont notre pays a besoin.
Le week-end des 9 et 10 décembre a montré les limites de ce rassemblement.
Alors tout est-il perdu ?
Certainement pas ! A l’heure où sont écrites ces lignes nous ne savons pas si ce rassemblement - dont pour une part les enjeux politiciens sont bien présents au risque de tuer dans l’œuf l’espoir de gens qui se sont beaucoup investis en toute sincérité - si ce rassemblement donc débouchera sur un début de reconquête politique pouvant s’exprimer dans les urnes. Pour autant :
Nombre de militant-e-s de ces collectifs affirment qu’ils veulent continuer à se rassembler au delà des élections.
Ils ne veulent pas voir rentrer par la fenêtre ce qu’ils ont fait sortir par la porte du 29 mai.
Ils voient bien, même s’ils n’ont pas réponse à tout - et comment pourrait il en être autrement ? - que le capitalisme est sans issue et qu’il faut changer radicalement de société.
Dans le pays et dans la jeunesse en particulier, l’idée qu’il faut un nouveau mai 68 (du moins dans ses aspirations) grandit.
Ce qui se passe au Venezuela ou au Liban contribue à faire reculer la fatalité
Pour gagner durablement il reste à construire ensemble, non seulement avec ceux et celles qui sont dans les collectifs, mais aussi avec les ouvriers, les retraités, les chômeurs, les gens des entreprises et des cités, bref avec la classe ouvrière de notre temps trop absente de ces collectifs ressemblant pour l’instant à des cercles d’initiés, la force organisée et de lutte offrant la perspective révolutionnaire qui nous manque.
Réfléchissons comment, à l’instar de l’Amérique latine, nous pouvons agir pour rendre au peuple sa souveraineté sur les richesses qu’il produit et sur les choix de société.
Allons ensemble réquisitionner les appartements vides, allons soutenir les entreprises en lutte pour l’emploi, partons à l’assaut de toutes ces aides sociales bloquées par des choix politiques assassins, exigeons la prime de Noël pour les jeunes, mobilisons l’armée des chômeurs et d’un même mouvement ouvrons de partout des universités populaires anticapitalistes, bref mettons le social au centre de notre action politique.
L’espoir est là.
Messages
1. l’espoir est un combat, 14 décembre 2006, 09:53
Et pourquoi pas Charles HOAREAU comme candidat ! il est connu et participe concretement à nos luttes ; enfin je vous laisse réflèchir là dessus !
Roger HP
1. l’espoir est un combat, 14 décembre 2006, 10:27
Et bien moi je suis d’accord pour la candidature de Charles Hoareau, voilà un vrai symbole, une vraie rupture et enfin peut-être le moyen d’enlever les couches populaires à la peste brune ou à l’abstention...
C’est une candidature de ce type qui me paraîtrait un choix réel collectif ou chacun apporterait son aide, une candidature collective...
De par ma culture je préfère Marrie georges Buffet mais je suis prête à rompre avec ma culture si la rupture avec le politicien est réelle...
pourtant ce n’a pas toujours été facile entre Charles et moi, mais il faut faire un pas pour sortir de cette ornière...
danielle Bleitrach
PS de surcroît il est marseillais et ça c’est une garantie (enfin pour moi !!!)
2. l’espoir est un combat, 14 décembre 2006, 11:25
j’ai répondu mi-sérieuse, mi plaisantant... Mais d’une part je ne pense pas que Charles soit candidat, d’un autre côté la manière dont serait prise sa canidature serait un bon test...
D’abord il est reproche à MGB le fait qu’elle voudrait participer avec les socialistes, personnellement je ne sonde pas les reins et les coeurs, mais je trouve de ce strict point de vue une Clémentine Autain et même un Yves salesse infiniment plus suspects, sans parler de José Bové... ne serait-ce que parce qu’ils n’ont aucun compte à rendre à un parti.
Mieux les vertueuses protestations de certains élus communistes invitant MGB à s’effacer pour sauver l’UAL, me paraissent encore plus suspectes... Un certain nombre d’entre eux sont prêts à l’entente et la pratiquent sans état d’âme... L’entreprise n’est pas "gauchiste", elle est droitière et a toute chance de viser à renforcer un compromis avec les sociaux libéraux... N’oubliez pas comment a été mise en place l’opération "gauche plurielle", pratiquement avec les mêmes...
L’intérêt de la candidature de Charles Hoareau est qu’elle ferait voir qui veut quoi... J’imagine la tête de ceux qui ont monté l’opération Autain se retrouvant avec Charles Hoareau... Et pourtant il correspond parfaitement aux critères émis par ceux qui dans les collectifs ne veulent pas d’une secrétaire du PCF, simplement c’est une candidature qui affirme sa volonté de rassemblement à partir des problèmes de ceux qui souffrent, du monde ouvrier, employé, chômeurs, précaires... Alors on verrait ce qui est réellement repoussé ou accepté dans la candidature Buffet...
c’est dommage de ne pas y avoir pensé plus tôt cela aurait réellement ouvert le champ des possibles et éclairer des enjeux au-delà de la pipolisation, voire de l’anticommunisme primaire...
Danielle Bleitrach
3. l’espoir est un combat, 14 décembre 2006, 11:37
S’IL EST D’ACCORD...
... je suis pour cette très bonne solution de sortie par le haut de cette crise (de croissance ?) de l’AU...
NOSE
4. l’espoir est un combat, 14 décembre 2006, 11:43
Ok Danielle, Charles Hoareau est assez connu mais peut être pas nationalement et en tout cas, plus auprés de militants que de toute la population.
Et puis, honnètement des militants comme lui, il y a en a d’autres, plus discrets, mais tout autant engagés. Heureusement d’ailleurs pour le mouvement syndical.
Comme toi, je serais pret a mener campagne pour tout candidat désigné démocratiquement aprés des débats francs et sur le fond de notre projet surtout. Mais convient que la manière dont certains veulent se débarasser de la candidature de MGB n’est pas sincère, il y a d’autres intérêts derrière. C’est ce que je pense en observant de ma lorraine ce qui se déroule en ce moment.
Je ne parle pas de ceux qui écrivent ici car, entre les personnes de conviction, se glisse énormement de provocateurs.
Et comment faire maintenant pour s’en sortir avec une ou un candidat issu de l’espoir antilibéral. Si c’est MGB, certains vont retourner auprés de leur parti politique, LCR, Vert, Prs. Ils le disent et l’écrivent. Si ce n’est pas MGB, beaucoup de communistes vont être découragé et parfois dégouté de la façon dont leur dirigeante a été traitée. Comment vont ils réagir ? C’est fini le temps ou les militants appliquaient sans états d’âme.
Patrick, sidérurgiste
5. l’espoir est un combat, 14 décembre 2006, 11:44
MGB a été la ministre d’un gouvernement qui a plus privatisé que la droite avec un autre ministre PCF (continuant d’ailleurs les compromissions dans sa région avec le raciste PS Frèche) qui a également été en pointe dans le domaine des privatisations. Alors les discours c’est beau mais les actes c’est mieux, ces ministres n’ont pas démissionné du gvt jospin, ils auraient dû ! Mais la solidarité de gestion à tous les niveaux (villes, dépts et régions) et le maintien d’un appareil d’élus doit surement être plus important que les déclarations d’intentions. Les circonscriptions réservés par le PS au PCF (5) valent tous les programmes, on juge d’abord sur les actes depuis 1981.
6. l’espoir est un combat, 14 décembre 2006, 12:06
je partage beaucoup de points de ton analyse, nous savons bien que derrière le refus de MGB il y a beaucoup de choses pas très claires... Et j’ai dit que pour la candidature de Charles aurait le mérite de les faire éclater au grand jour, et je crois que Charles serait d’accord avec cette analyse... Mais nous sommes de vieux renards, nous nous connaissons tous depuis lontemps et nous savons de quel côté tout cela peut retomber...
Nous savons également qu’il y a beaucoup d’illusion chez certains, c’est l’effet "campagne électorale" nous l’avons tous vécu... Si MGB n’est pas nommée beaucoup de communistes auront le sentiment d’une profonde injustice et ils se retireront du combat... Je le sens bien chez moi qui suis pourtant en rupture de ban, pas admiratrice pour deux ronds de MGB, j’ai envie de crier de colère devant l’anticommunisme... Et je me dis :"il peuvent toujours courir pour que je me batte et même que j’aille voter !!!" Et sans le PCf que pèse l’union AL ? Il n’y a pas que les provocations, il y a chez moi ceux qui vont déjà à la gamelle...
C’est pour cela que la meilleure solution est de respecter les choix... Mais c’est vraiment quelque chose qu’on aurait pu s’éviter...
Je suis d’accord il y a beaucoup de réserve dans le monde syndical... Îl faudra apprendre à s’ouvrir les uns aux autres. je repense à Bourdieu qui disait que l’avenir était dans la jonction entre les altermondialistes et les syndicalistes... Quand je parle des altermondialistes je ne parle pas des "touristes planétaires", mais de ceux qui en Amérique latine et ailleurs commencent à agir et pas simplement à se réunir pour rien... Il n’empêche un parti est indispensable...
Une grande bataille est menée aussi pour arracher le syndicalisme de la bureaucratisation et de la subordination au patronat... Nous sommes au début d’un processus, il ne faut pas perdre du monde en route...
Danielle bleitrach
7. l’espoir est un combat, 14 décembre 2006, 12:23
Et bien vous allez pas me croire, mais je suis d’accord avec vous, je suis pour une candidature de Charles Hoareau, mais pas de MGB.
Pourquoi ? Mais parce que toute la polémique autour de la candidature de MGB tourne autour du symbole que représente le candidat, or MGB malgré toutes ses qualités représente plus que quiconque aujourd’hui le parti communiste français.
Et ce que nous voulons, c’est un candidat qui représente le mouvement unitaire.
Charles Hoareau ne me pose aucun problème, car même si il n’a pas à la base les mêmes idées que moi (je suis alternatif) il est l’une des figures de proue du mouvement social de ces derniéres années et avant tout du mouvement social et pour moi c’est ça qui compte. Au départ j’étais pour une candidature de José Bové parce qu’il était le seul candidat représentant les mouvements sociaux récents. Mais je peut tout à fait admettre que sa personalité puisse choquer et je suis donc pret à examiner une autre candidature du mouvement social.
Notre mouvement unitaire né de la campagne contre le TCE qui à traduit la vague de fond antilibérale portée par les nouveaux mouvements sociaux depuis 1995 ne peut à mon sens s’incarner ni dans des intelectuels de gauche plus ou moins médiatiques ni dans la dirigeante d’un parti de ce rassemblement. C’est pourquoi symboliquement un candidat issu du mouvement social est le rprésentant parfait pour notre rassemblement.
CHEWIE