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CE MERCREDI 18 NOVEMBRE 2015
A 18H30
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
En direct et en archives sur www.campuslille.com
Et donc, après l’horreur, nous devons dresser l’état de nos urgences.
Nous ne gagnerons rien à nous ranger derrière le drapeau de l’Unité Nationale, qui se présente sous la forme la plus acceptable de l’abdication. Rien non plus, bien sûr, à sombrer dans le cauchemar fasciste, qui sera la forme la plus immonde de notre capitulation. Ces deux voies conduisent à la même impasse.
Car soutenir, ou laisser faire, réduits par « l’urgence », les va-t’en guerre de l’austérité, c’est nous précipiter encore un peu plus vite vers leur sortie de secours : le fascisme.
Ils soutiennent et financent les réactionnaires les plus obscurs de la planète, portent la guerre partout où les intérêts des capitalistes les mènent, sans oublier de nous abreuver de discours sur les droits de l’homme et la démocratie, qui plongent la population dans l’hébétude et l’ignorance.
Toujours à seule fin de servir les mêmes intérêts, ils nous soumettent à une dégradation continue de nos conditions d’existence, défont ce que nous avons conquis, et tentent de détruire toutes les résistances.
C’est ça le programme de « l’Unité Nationale », avec des flics et des militaires en guise de « protection ». Et ça, c’est le terreau sur lequel poussent les poisons fascistes.
Il est de toute première urgence que face à ce danger, les Français (puisque c’est d’eux qu’il s’agit), se mettent à faire de la politique, c’est-à-dire pensent. Aux causes avant de pleurer sur les conséquences. Et aux moyens concrets de vivre ailleurs que dans la peur et le précaire.
Sortir de l’OTAN, cesser les brigandages internationaux, se rapprocher des quelques pays qui résistent à la catastrophe à venir, et puis, à l’intérieur, faire payer le Capital, créer des emplois, diminuer le temps de travail, reconquérir le terrain perdu, construire une société qui éloigne, mécaniquement, les gens de toute tentation fasciste et nihiliste. Ce serait un bon début.
C’est l’heure de l’mettre ! Et maintenant, c’est officiel : c’est urgent !
(Nous diffusons ce mercredi de larges extraits des interventions de Ahmed Bensaada, Michel Collon, et Saïd Bouamama, qui étaient ensemble à Lille samedi dernier, pour évoquer le rôle des Etats-Unis dans ce qu’il est convenu d’appeler les « Printemps Arabes ». Une écoeurante actualité rendit cette rencontre-débat encore plus nécessaire.)