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Rififi à Neuilly | Danièle Fonck (tageblatt)
Les successions les plus efficaces sont probablement celles qui sont à la fois marquées par une certaine rupture tout en préservant la continuité dont les Etats comme les entreprises ont besoin pour perdurer et s’épanouir dans la sérénité.
La rupture pour la rupture est une vaine formule qui ressemble à une autre, à savoir l’art pour l’art. A force de vouloir tout changer, on finit par casser plus qu’on ne construit.
C’est ce que vit actuellement la France dont le président ne veut être que lui-même vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ce qui l’amène à tout régir à tout instant avec les risques inhérents. Après sa chute spectaculaire dans les sondages et huit courts mois passés à l’Elysée, on pouvait croire que le président allait reprendre la main et se consacrer à la grande politique.
Las, le spectacle continue, comme on a pu s’en rendre compte ce dimanche.
Non seulement, au grand dam de ses vingt-six partenaires, Sarkozy joue au sauveur de l’Europe, encore fait-il de son ex-fief électoral, la très chic Neuilly-sur-Seine, un endroit de pur Clochemerle.
Dans un premier temps, il y parachute le protégé de Cécilia, nommé par ailleurs porte-parole de la présidence. A l’acte deux, son fils Jean et deux de ses amis organisent une vraie cabale contre le parachuté qui, à l’instar de l’ex, se retire.
Neuilly, propriété privée des Sarkozy ?
Eh bien, non. La France quant à elle mérite infiniment mieux que le méli-mélo qui alimente les colonnes des journaux du monde entier depuis des semaines et des semaines.