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la CGT de l’Inspection du Travail de Seine et Marne contre la guerre en Libye et ailleurs

Publie le mercredi 6 avril 2011 par Open-Publishing

COMMUNIQUE DE LA SECTION SYNDICALE CGT UNAS SETE (Ministère du travail) DE SEINE & MARNE

Ni Guerre en Libye, Ni intervention à Bahreïn et ailleurs,
Vivent les révoltes populaires arabes !

La guerre déclenchée par le gouvernement Sarkozy et ses alliés fait rage sur le territoire libyen. Tripoli et d’autres villes de la Libye sont bombardées. Cette guerre sera beaucoup plus longue et plus meurtrière que ne l’avaient annoncé ses instigateurs, c’est-à-dire une grande majorité du monde politique français de droite comme de gauche, et de tous ces intellectuels va-t-en-guerre. Comme au Kosovo, en Irak ou en Afghanistan, ils tentent à nouveau de nous convaincre que la démocratie pourrait être importée par des bombardiers. Cette agression serait donc non seulement juridiquement légitime, mais relèverait d’un devoir humanitaire.

Quel crédit donner à ces prétextes alors que quelques semaines plus tôt, la Ministre des Affaires Etrangères proposait "le savoir faire" des forces de l’ordre françaises pour soutenir le dictateur tunisien face à la révolte populaire ?

Dans le même temps, l’armée saoudienne et la police émiratie en bons gendarmes des Etats-Unis, débarquent au Bahreïn pour participer à l’écrasement d’une révolution démocratique et pacifique qui lutte contre un système digne des pires heures de l’apartheid sud-africain.
Que penser alors de la participation des Emirats-Arabes-Unis aux bombardements en Libye ? Ainsi, des régimes directement impliqués dans la répression dans un pays arabe, prétendraient agir contre répression et massacres dans un autre pays arabe !
Partout dans la Péninsule Arabique les soulèvements démocratiques sont réprimés par les alliés de l’Occident. Le massacre de manifestants désarmés est leur réponse aux revendications démocratiques de populations écoeurées par des décennies d’arbitraire. Au Yemen et en Syrie, les populations devront-elles aussi subir une intervention saoudienne, voire une agression armée des puissances otanesques ?
La situation régionale en Afrique du Nord est de la responsabilité des puissances occidentales qui y ont soutenu durant des décennies des régimes autoritaires et corrompus tout en s’enrichissant sur les dos de ces populations.

En fait d’humanitaire, cette "croisade" n’est, une fois de plus, qu’une ingérence impérialiste dans un pays souverain, visant à préserver des influences dans une région où partout les peuples se soulèvent. Quel avenir ces croisades nous réservent-elles lorsque l’on voit qu’elles sont déjà responsables de centaines de milliers de morts en Irak et en Afghanistan...

Nous dénonçons l’hypocrisie des pays impérialistes qui, au nom de la démocratie, procèdent à des bombardements sur la Libye et continuent à armer des dictateurs, comme ils l’ont fait avec Kadhafi,
Nous dénonçons l’indécence de tous les affairistes de la mondialisation, pour lequel les gâchis économiques et humains de la guerre sont synonymes de profits exceptionnels. La crise et le recours à la guerre sont directement liés aux enjeux économiques de la mondialisation capitaliste,
Nous condamnons ces bombardements et en exigeons l’arrêt immédiat,
Nous revendiquons l’unité des peuples dans les mobilisations et nous nous déclarons solidaires avec les peuples du monde arabe qui se soulèvent contre les régimes autoritaires,
Nous nous déclarons solidaires du peuple libyen mais aussi des migrants noirs africains, égyptiens, tunisiens et autres, qui composent un grand nombre de la population de la Libye.
Nous exigeons de la France et de l’union européenne qu’elles cessent leur politique agressive, meurtrière, anti-immigrée et accueillent les réfugiés de ces pays au lieu de les expulser.

Non aux interventions impérialistes contre les peuples !

Non à la guerre, Non à l’OTAN !

Bombardiers français et alliés, dégagez de Libye !