la CGT signe plus de flexibilité à Eurodisney !

Ci-dessous, quelques articles parus dans la presse sur l’avenant à l’accord RTT chez Eurodisney, avenant qui aggrave la situation de bon nombre de salariés sur toute une série de points.
Contre toute attente, et à la grande satisfaction de la direction, la CGT Disney a signé cet accord et revendique sa signature alors qu’au même moment la CFDT Disney dénonce ce même accord et lance un front syndical pour qu’il ne puisse pas s’appliquer.
Qu’en pensez-vous ?

LE MONDE 08.06.06
PLUS DE FLEXIBILITE CHEZ EURODISNEY

Ségolène Royal vient de trouver en Mickey un allié inattendu : trois syndicats d’Euro Disney sur les sept organisations syndicales que compte le Royaume enchanté ont signé, mardi 6 juin, un avenant à l’accord sur l’aménagement du temps de travail du 15 avril 1999.
Aux termes de cet accord, paraphé par la CGT, la CFE-CGC et le Sipe (indépendant) qui concerne 12 300 salariés du parc de loisirs de Marne-la-Vallée, il est prévu davantage de flexibilité des horaires ainsi qu’une diminution des jours de RTT pour les cadres. Cet accord, dont l’application est prévue dès le 1er octobre, avait été rejeté à la fin du mois de mars par l’ensemble des organisations syndicales. Les syndicats non-signataires de l’accord (CFDT, FO, CFTC et UNSA) ont huit jours pour exercer leur droit d’opposition.
Pour la direction d’Euro Disney, "cet accord ne remet pas en cause les 35 heures (...) il prévoit notamment que le nombre d’heures maximum travaillées dans la journée passe de 10 à 12, mais avec un plafond de 25 jours par an".
En outre, ajoute la direction, il prévoit aussi le paiement des heures supplémentaires "au-delà de la 36e heure", tandis que le précédent projet d’accord n’en prévoyait le paiement qu’à partir de la 37e heure.
8 JOURS DE RTT PERDUS
La direction reconnaît qu’aux termes de cet accord, les cadres perdront 8 jours de RTT par an. Ils n’en auront plus que 15 au lieu de 23 actuellement "mais ils pourront les prendre de manière plus souple", précise la direction qui ajoute que "personne ne pouvait prendre 23 jours de RTT. Dans la réalité, le nombre moyen de RTT annuel était plus proche de 18 ou 19 jours."
La CGT, qui n’avait pas signé l’accord sur les 35 heures en 1999, assume la position qu’elle adopte aujourd’hui : pour Amadou Ndiaye, représentant CGT, cité par l’AFP, "il y avait une forte demande (pour la signature de cet accord) de part de la majorité des salariés, que nous avons consultés". Cet accord, poursuit M. Ndiaye, est "plus avantageux que le précédent : les heures supplémentaires pourront être récupérées, ou mises sur un compte-épargne-temps (CET)".
En revanche la CFDT ne décolère pas : dans une lettre adressée jeudi 8 juin aux organisations non-signataires, la CFDT leur demande de se mobiliser pour réunir les 50 % des voix nécéssaires pour assurer le succès du droit d’opposition. "Nous vous invitons à vous associer à cette démarche, afin d’empêcher l’entrée en vigueur de dispositions qui constituent des régressions évidentes au regard des dispositions existantes et renforcent la précarité et les conditions de travail des plus modestes, à savoir les salariés opérationnels", poursuit l’organisation cédétiste.
François Bostnavaron

FRANCE 2 09.06.06
EURODISNEY : BRAS DE FER AUTOUR DES 35 HEURES. QUATRE SYNDICATS D’EURODISNEY SE SONT OPPOSES A L’ACCORD D’ASSOUPLISSEMENT DES 35 HEURES SIGNE MARDI

La CFTC, la CFDT, FO et l’Unsa, qui représentent plus de 50% des voix, ont décidé vendredi d’exercer leur droit d’opposition pour faire annuler l’avenant qui introduit plus de flexibilité.
Ces syndicats "représentent plus de 51% des voix et l’accord sera donc annulé" en vertu de la loi Fillon sur le dialogue social, selon David Roulon, délégué CFTC.
Cet avenant constitue un "recul social qui accentuera la précarisation, multipliera les atteintes à la vie privée, et dégradera encore plus les conditions de travail", a expliqué le représentant de la CFTC.
La loi Fillon sur le dialogue social, adoptée en avril, a donné à un ou des syndicats ayant recueilli la majorité des suffrages aux élections professionnelles dans une entreprise le droit de s’opposer à un accord signé par les autres organisations syndicales.
L’avenant controversé a été signé par la CGT, la CFE-CGC et le syndicat indépendant Sipe. Il prévoit plus de flexibilité des horaires, avec des journées pouvant être portées à 12 heures, mais avec un plafond de 25 jours par an. Une réduction de 8 jours de RTT par an est prévue pour les cadres, moyennant la possibilité pour eux de les prendre de manière plus souple, ou de les mettre sur un compte-épargne temps. L’avenant envisage également le paiement des heures supplémentaires à partir de la 36e heure. Il "introduit la possibilité d’un sixième jour travaillé, que le salarié ne pourra refuser que s’il a des contraintes familiales particulières", a affirmé David Roulon.
Le parc de Disneyland Resort Paris, situé à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), emploie environ 12.300 salariés.

L’HUMANITE 09.06.06
EURODISNEY : ACCORD SUR LA FLEXIBILITE CHEZ MICKEY

Trois syndicats sur sept (CGT, CFE-CGC et SIPE) ont signé un accord d’aménagement des 35 heures, qui prévoit davantage de flexibilité des horaires et une diminution du nombre de jours de RTT pour les cadres.
Alors que les syndicats non signataires ont huit jours pour s’opposer à l’accord, FO et la CFDT « envisagent d’exercer leur droit d’opposition », a indiqué Éric Bar, syndicaliste FO, qui dénonce « l’augmentation de la flexibilité ».
Côté CGT, l’on affirme « assumer » la signature de l’accord car il « y avait une forte demande de la majorité des salariés que nous avons consultés ».

LES ECHOS 08.06.06
EURODISNEY : NOUVEAU PROJET D’AMENAGEMENT DES 35 HEURES

Trois des 7 syndicats d’Euro Disney - CGT, CFE-CGC et Sipe (indépendant) - ont signé mardi un projet d’avenant à l’accord de 1999 sur les 35 heures, a indiqué hier la direction. Sa mise en oeuvre, prévue au 1er octobre prochain, dépend toutefois de l’attitude des autres syndicats, qui ont huit jours, à partir de la date de signature, pour exercer leur droit d’opposition. Hors, la CFDT, le duo Unsa-FO et la CFTC sont collectivement majoritaires. Le 31 mars, la direction avait dû constater l’absence de signature à un premier projet de modification de l’accord sur les 35 heures (« Les Echos » du 3 avril). La nouvelle mouture prévoit le paiement des heures supplémentaires au-delà de la 36e, au lieu de la 37e pour la première. Pour le reste, elle confirme le document initial que la CGC était déjà prête à signer.