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la Palestine est une mer morte

par PROVOLA

Publie le jeudi 29 septembre 2011 par PROVOLA - Open-Publishing
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Israël au mépris de toutes les résolutions de l’ONU, mais qui s’en préoccupe encore, poursuit sa marche forcée vers les points d’eau de non retour, les eldorados volés, les oasis d’occupation.

C’est une histoire de robinets qui fuient d’insolence, d’un anévrisme dilaté, plein d’une eau salée qui donc reste inbuvable, copie de la Mer Morte de trop d’épuisement. L’expansion du bassin des colons est d’ingéniérie hydrique, le développement est d’abord une question de tuyauteries d’eau douce.

Le retrait palestinien est d’eau frelatée, de caniveaux souillés, de rigoles à sec, de camions citernes immatriculés sur l’autre rive, de pertes de pression, de tonneaux percés, toute cette soif perdue constitue la Bible des Danaïdes.

Les barres de bâtiments succèdent aux bâtiments en barres et ce ne sont pas de nouvelles colonies mais le bout de la rue, la rue qui coule le long d’un trottoir qui avance ; on va juste construire une boulangerie, vous ne voudriez pas que les colons n’aient pas de boulangerie tout de même, et un terrain de foot aussi, l’autre, le terrain vague des sans droits est à trois kilomètres, et un hôpital, un hôpital à colons, pas pour ceux qui doivent s’en aller, ceux-là ne savent pas ce qu’est un hôpital.

De nouvelles constructions visant à compléter Jérusalem-Est sont annoncées régulièrement, on ne compte plus les entrées de parkings qui poussent au gré des vannes, des piscines et des conduites à vider les assoiffés. Les colons qui s’installent là où poussent les tubes savent que l’eau est gratuite, que les palmiers et les oliviers sont les arbres de la liberté.

Le désert des autres est une terre de misère où les scorpions refluent dans le désordre, d’une fuite d’humanité, d’un exode obligé, la langue est chaude et la gorge étouffée où les mots morts se contentent d’une eau sèche.

Les cartes 1 2 3 et 4 montrent le lent retrait des territoires palestiniens, depuis l’an 2000, depuis la carte 4 donc, l’agonie se poursuit, inexorable, les Israeliens bien sûr restent ouverts à toute négociation, le blabla quotidien, le mouvement des indignés juifs fait la une des médias, de l’autre coté du mur, on s’entasse, on survit, à peine, à contre-coeur.

27.10.2003 “Courrier International”

Les implantations israéliennes dans les Territoires occupés de Cisjordanie et de Gaza se sont multipliées depuis la guerre des Six-Jours de 1967. Avec un taux de natalité six fois supérieur à celui du territoire national, et l’immigration constante de juifs provenant de la diaspora, la population de ces implantations n’a jamais cessé de croître.

En 1993, on dénombrait 247 000 personnes vivant dans les colonies de Cisjordanie. Fin 2001, cette population atteignait les 380 000.
27.12.2008 L’armée israélienne lance l’opération « Plomb durci » sur la bande de Gaza, opération la plus meurtrière dans les Territoires palestiniens depuis 1967. 1 314 Palestiniens sont tués et 5 000 blessés. Les dégâts matériels sont innombrables. Cette attaque vient aggraver encore davantage la crise humanitaire causée par 18 mois deblocus israélien, qui représente une punition collective au regard du droit international

26.11.2009, par Alain Gresh

« Israël propose un gel de dix mois des colonisations », titre Le Figaro du 26 novembre. Adrien Jaulmes, le correspondant du journal à Jérusalem, écrit :« Le gouvernement israélien a proposé mercredi un gel de dix mois des constructions dans les colonies israéliennes de Cisjordanie. Soumis à une forte pression américaine et internationale, Nétanyahou a déjà évoqué un moratoire sur les nouveaux projets, mais c’est la première fois qu’il annonce la durée d’une éventuelle suspension. »

« Les Palestiniens ont d’ores et déjà rejeté cette offre, considérant cet arrêt des constructions comme partiel, puisqu’il n’inclut pas les projets en cours, qui continuent au nom de la “croissance naturelle” de la population des colonies et, surtout, ne comprend pas Jérusalem-Est. »

Barak Ravid, dans Haaretz (25 novembre 2009), revient sur la décision (« Netanyahu declares 10 months settlement freeze to restart peace talks ») et il précise : la décision ne concerne pas Jérusalem-Est. Le premier ministre a déclaré qu’« aucune restriction ne sera appliquée dans notre capitale souveraine ». le gouvernement poursuivra la construction de synagogues, d’écoles, de jardins d’enfants et de bâtiments publics.

Ce que cet article ne dit pas, c’est que la construction des quelque 3 000 logements et unités d’habitation déjà en route se poursuivra…

Pendant ce temps, alors que cela va faire bientôt un an qu’Israël a déclenché son attaque contre Gaza, le blocus du territoire et son martyre se poursuivent, ainsi que les raids aériens (« Raids aerien israéliens contre la bande de Gaza », LeMonde.fr, 24 novembre).

15.03.2010 Colonisation tous azimut “Courrier International”

“Les projets du gouvernement israélien et de la mairie de Jérusalem portent sur la construction de 50 000 nouvelles unités de logement à Jérusalem-Est et dans sa ceinture de colonies”, révèle Ha’Aretz. Si la plupart des logements seront construits dans les quartiers à prédominance juive, un petit nombre d’entre eux seront bâtis dans les quartiers arabes. “Les plans pour environ 20 000 des appartements sont déjà à un stade avancé d’approbation et de mise en œuvre, tandis que les plans liés aux 30 000 autres logements n’ont pas encore été soumis aux comités de planification.”

13.03.2011, 500 logements

Le dialogue, renoué le 2 septembre à Washington, a été gelé quelques semaines plus tard à l’expiration du moratoire sur les mises en chantier dans les colonies que Benjamnin Netanuahu a refusé de prolonger, malgré l’insistance des Etats-Unis.

27.09.2011, 1100 logements

Le gouvernement israélien du Premier ministre Benjamin Netanyahu a donné mardi 27.09.2011 son feu vert à la construction de 1 100 nouveaux logements dans le quartier de colonisation juive de Gilo à Jérusalem-Est. Les Etats-Unis regrettent la décision Israelienne, les Européens parlent de provocation.

Obama a besoin de l’électorat juif américain pour survivre.

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