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la REUNION : Avec Sarkozy et Royal, la carte scolaire est en danger
Publie le vendredi 10 novembre 2006 par Open-Publishing1 commentaire
J’avais l’intention, à travers ce billet, de revenir sur deux informations parues récemment dans les journaux et concernant la commune de Saint-André. Il s’agit de la décision prise par le Sénateur-maire de permettre à une équipe métropolitaine de tourner un film Bollywood au temple hindou du Colosse et l’arrivée d’Italie de la relique du patron de la ville qui sera installée prochainement dans l’église paroissiale. La presse ayant déjà fait écho des nombreuses polémiques qui se sont installées dans la commune, et ce pour diverses raisons, je me refuse d’en rajouter sur le fond. Car s’agissant de culte et de culture, l’éducation que j’ai héritée de mes parents m’amène à les accepter et à les respecter tous sans exception, bref, à être tolérant. Cependant, je constate que M. Virapoullé n’a pas honte de tenter d’utiliser les communautés religieuses à des fins électoralistes, quitte à les diviser, si besoin lui semble, comme ça a été fait au Colosse. Ce qui est indigne d’un homme politique. Connaissant la population de ma commune et sa capacité à ne pas se faire duper par quiconque lors des échéances électorales, je me suis dit : “ne tirons pas sur l’ambulance”. J’ai alors choisi de traiter d’un autre sujet qui s’est fait inviter dans le débat de la présidentielle, à savoir la sectorisation et la carte scolaire.
Il y a quelques semaines de cela, les deux prétendants aux élections présidentielles de 2007 qui caracolent en tête des sondages d’opinion ont déclaré vouloir « aménager la carte scolaire ». À la suite de nombreuses contestations, le Premier ministre s’est engagé à mettre en place une concertation avec les parents, les enseignants et les élus locaux. Il faut savoir que pour les lycées et les collèges, ce sont les collectivités territoriales qui sont responsables de la sectorisation et que dans le 1er degré, c’est le Conseil municipal qui délimite les secteurs de recrutement des écoles de la commune et les possibilités de dérogation, accepte ou refuse les inscriptions d’enfants hors commune. Cette disposition permet aux familles d’inscrire leurs enfants dans l’école du quartier où ils habitent quelle que soit leur origine sociale et ne leur donne pas le choix d’une autre école de la commune. Dans certains cas particuliers et dans la limite des places disponibles, des dérogations de secteur sont accordées aux familles, et le maire d’une commune peut même accepter des inscriptions d’enfants d’autres communes.
La sectorisation offre non seulement l’avantage d’assurer la mixité sociale dans toutes les écoles du territoire mais aussi de conserver, voire même de développer, le service public d’éducation dans les quartiers ruraux et par la même d’éviter leur désertification. La carte scolaire fait correspondre à chaque rentrée des moyens en postes d’enseignants dont dispose l’inspecteur d’Académie pour son département aux besoins de chaque école. Ainsi donc, la carte scolaire et la sectorisation sont complémentaires l’une de l’autre. Vouloir aménager ou supprimer la carte scolaire aura immanquablement des conséquences pour l’organisation des écoles. Si les périmètres scolaires avec des règles précises et transparentes définies pour tous disparaissent, les familles pourraient choisir une autre école que celle qui se trouve à côté de leurs lieux de résidence ; ce qui entraînerait des inégalités dans de nombreux quartiers avec parfois la fermeture définitive de petites écoles. Par ailleurs, les conséquences pourraient être explosives dans les zones rurales où de nombreuses communes risqueraient de connaître un départ des élèves vers les villes. Tout ceci mettrait en péril l’aménagement des territoires. Il est par conséquent aujourd’hui nécessaire de conserver une carte scolaire qui favorise la mixité sociale.
Quand M. Sarkozy prône l’aménagement de la carte scolaire, son “projet éducatif fondé sur l’excellence”, la fin de l’Université pour tous..., il est dans sa logique libérale qui consiste à casser l’école publique et laïque au profit de l’école privée. Ainsi, l’obligation qui est faite aux communes à compter 2007 de payer les frais de scolarité des enfants qui, tout en résidant sur leur territoire, sont inscrits et formés dans une école privée située hors de celui-ci, illustre bien son positionnement. Mais ce qui est étonnant c’est quand Mme Royal, candidate socialiste, lui emboîte le pas pour vouloir la même chose. A-t-elle oublié les années de lutte syndicale pour obtenir l’institution de la carte scolaire ? A-t-elle réfléchi un seul instant aux conséquences de sa suppression ? Pour ma part, je préfère croire qu’elle est en contradiction avec l’orientation de sa formation politique, je considère qu’elle fait aveuglement du mimétisme ; ce qui risque d’assombrir fortement son avenir et que derrière l’apparence d’une liberté nouvelle se cache beaucoup de démagogie.
Yvon Virapin
Avec Sarkozy et Royal, la carte scolaire est en danger
Temoignages
Messages
1. > la REUNION : Avec Sarkozy et Royal, la carte scolaire est en danger , 11 novembre 2006, 12:58
Tout peut arriver avec la réac Ségolène. Le pire peut arriver avec l’excité lugubre Sarkozy Maurras.
Il est rigolo de voir l’hypocrisie de l’instit Virapin et du canard Témoignages atteindre ce niveau, alors que leur maître à penser Paul Vergès, président du PCR, dit qu’il ne faut pas d’union antilibérale, mais plutôt attendre les "offres" de Ségolène et même de Sarkozy dont on aurait pu penser - on en est même sûr - que la parole est disqualifiée par avance pour un communiste. Maître à penser dont ils sont les béni-oui-oui inconditionnels.
Vraiment inconséquents ces gens-là ! Ils ne s’intéressent qu’à leurs petits intérêts familiaux et claniques.
On n’a rien à attendre d’eux dans notre combat contre notre principal ennemi : le capitalisme.
A relire : " Chacun sera libre d’apprécier la confiance à accorder à la parole de l’un ou de l’autre " ici : http://bellaciao.org/fr/?page=artic...
Coco Ebahi