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le 20 mai : Forum Alternative libertaire sur la Charte d’Amiens

Publie le jeudi 4 mai 2006 par Open-Publishing

le 20 mai : Forum Alternative libertaire sur la Charte d’Amiens
Il y a 1OO ans, le congrès de la Confédération Générale du Travail à Amiens adoptait une résolution qui allait faire date dans l’histoire du mouvement ouvrier français. Ce texte, appelé depuis la « Charte d’Amiens », affirmait notamment l’indépendance syndicale à l’égard des partis politiques et de l’Etat, la grève générale comme moyen d’action dans une perspective d’expropriation des capitalistes et d’autogestion de la société, la réorganisation de la société à partir du syndicat...
Forum Alternative libertaire

le samedi 20 MAI, de 14h à 22h30

Rendez-vous à l’AGECA 177, rue de Charonne - 75011 PARIS M° Alexandre Dumas (ligne 2)

« 1906-2006 : 100 ans après la Charte d’Amiens,

quelles perspectives pour la lutte de classe ? »

Il y a 1OO ans, le congrès de la Confédération Générale du Travail à Amiens adoptait une résolution qui allait faire date dans l’histoire du mouvement ouvrier français. Ce texte, appelé depuis la « Charte d’Amiens », affirmait notamment l’indépendance syndicale à l’égard des partis politiques et de l’Etat, la grève générale comme moyen d’action dans une perspective d’expropriation des capitalistes et d’autogestion de la société, la réorganisation de la société à partir du syndicat...

Révélateur des débats qui agitaient le syndicalisme de l’époque, la Charte d’Amiens interroge encore aujourd’hui tous les courants politiques et syndicaux qui oeuvrent à la transformation sociale.

Il ne s’agit pas de verser dans la commémoration nostalgique mais de débattre pour les luttes d’aujourd’hui, des stratégies syndicales à élaborer et, plus largement, de la capacité du mouvement social à œuvrer pour une alternative à l’ordre établi.

Le retrait du CPE à la suite de la lutte de la jeunesse et des travailleur(euse)s rappelle qu’on peut gagner directement par la mobilisation, sans s’en remettre à une victoire incertaine de la gauche parlementaire et d’hypothétiques changements dans le cadre d’institutions façonnées par les possédants. Les syndicalistes révolutionnaires de la CGT d’avant 1914 ne disaient pas autre chose. La mobilisation par l’action directe de celles et ceux qui luttent pose à chaque fois la question de la démocratie, de la légitimité des représentations politiques et syndicales. Le combat pour la défense et la conquête de nouveaux droits sociaux est inséparable du combat pour une autre démocratie, d’un autre modèle d’organisation politique et sociale.

Depuis des années, la crise de légitimité des institutions républicaines ne fait que s’approfondir, et avec elles, la majorité des directions et états-majors de la gauche syndicale et politique, comme la victoire du NON au référendum du 29 mai dernier l’a confirmé.

De « l’appel pour l’autonomie du mouvement social » en 1999 aux débats actuels sur le « nécessaire débouché politique aux luttes », ce sont bien des conceptions et stratégies de transformation sociale différentes que les mouvements sociaux et leurs organisations peuvent porter en termes de projet d’émancipation.

C’est pourquoi, les militants d’Alternative libertaire, qui revendiquent pleinement la filiation syndicaliste révolutionnaire parmi les principales sources inspiratrices, proposent de débattre notamment de la nécessaire réactualisation de l’autonomie des travailleurs en vue de l’expropriation sociale des capitalistes, et ce, dans une approche concrète des luttes qui se mènent au quotidien et des formes d’organisation à construire pour une rupture radicale avec le capitalisme et ses avatars.

Loin des conceptions sectaires qui visent à considérer que le problème essentiel est celui de construire sa propre confédération, sensée être l’alternative des travailleurs contre toutes les autres, dans ses versions réformistes et/ou révolutionnaires, il importe de rappeler quelle conception de l’unité serait de nouveau à défendre aujourd’hui pour redonner de la force et des dynamiques dans les organisations et dans les luttes. Emiettement syndical pour les uns, pluralisme pour les autres, la question de l’unité des courants lutte de classe et démocratique se pose avec force au travers des luttes.

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PROGRAMME

14h Ouverture des portes

14h30-16h30

La Charte d’Amiens de 1906, son histoire, sa signification

Avec la participation de Guy Hervy - Institut d’histoire sociale CGT, Guillaume Davranche et Gérard Coste - Alternative Libertaire, Jean-Marie Pernot - IRES.

17h-20h30

Syndicalisme et transformation sociale

Avec Annick Coupé - Union Syndicale Solidaires, Sophie Zafari - FSU, Christian Mahieux - SUD-Rail, Daniel Siegrist - CGT-Banques Paris, Etienne Deschamps - CNT-Nettoyage, Paul Degruelle - SUD-Etudiant.

21h30-22h30

Projection du film FRÈRES DE CLASSE

de Christophe Cordier

Buffet, bar, librairie sur place.

Entrée libre.