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le chikungunya

Publie le vendredi 3 février 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

DEUX parlementaires étaient invités hier soir dans le journal d’Antenne Réunion : la sénatrice Gélita Hoarau et le député René-Paul Victoria.

Au cours de sa visite ministérielle, Xavier Bertrand a affirmé notamment que "Les Réunionnais ne sont pas seuls, la solidarité nationale pour la lutte contre le chikungunya va encore s’accentuer".

Revenant brièvement sur l’évolution de la situation depuis le lancement de l’alerte, la sénatrice a déclaré que la sous-estimation initiale par l’État de la gravité de la situation peut se comprendre. Mais l’important, a-t-elle souligné, c’est de voir qu’aujourd’hui, "un constat est fait au plus haut niveau, La Réunion est entendue".

Gélita Hoarau revient également sur les efforts des collectivités : la Région engage 900 emplois verts, le Conseil général 1.000 personnes, l’armée 400, tout ceci est à coordonner, "la bataille démarre", et devant l’ampleur de l’épidémie, les efforts doivent s’accélérer.

Et de préciser les différents enjeux de la lutte qui s’engage. La sénatrice insiste en particulier sur l’urgence de constituer une équipe de chercheur pour améliorer notre connaissance du chikungunya. Le moustique vecteur est encore mal connu, par ailleurs il est nécessaire d’acquérir davantage d’informations sur l’évolution de la maladie, à travers notamment un suivi des patients.

L’autre volet sur lequel peuvent porter les efforts des scientifiques est celui de la lutte contre les moustiques. Quel produit à utiliser en sachant que nous avons la richesse de notre biodiversité à protéger, a interrogé Gélita Hoarau.

Enfin, la sénatrice a rappelé la nécessité de "préparer l’avenir". Cela passe notamment par la reconstruction d’un service de prophylaxie.


"Une commission d’enquête pour comprendre"

Cosignataire avec Christophe Payet de l’initiative d’Huguette Bello visant à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le chikungunya, René-Paul Victoria a estimé que "la solidarité nationale jouera encore plus fortement".

Il a fait part de sa satisfaction devant l’implication grandissante des Réunionnais et de l’État dans la lutte contre l’épidémie.

Messages

  • Cette épidémie était prévisible puisque avant LA Réunion les iles proches ont subi les attaques des moustiques et d’un seul coup on s’affole et l’Etat envoie du renfort dont l’armée encore une fois nos élus arrivent après la prévention mais il est vrai le combat est bien plus publicitaire : "Vous voyez on agit "

    Nicole

  • Salut Claude,

    La vérité est que les autorités ne peuvent plus "cacher". Cette épidémie est un véritable scandale.
    Selon certains témoignages le premier cas de chik à la Réunion date de 2004 !
    On imagine mal le même comportement de nos politiques en terre métropolitaine.
    Ils ont regardé le virus se propager sans rien faire. Ils se sont dits que cela va s’arrêter tout seul, un peu comme la dengue. On a minimisé les chiffres tant qu’on a pu.

    Certains des députés et sénateurs réunionnais ont essayé d’alerter le Parlement et le gouvernement fin 2005, peut-être un peu trop tard, mais on n’a pas fait grand cas de leurs propos.
    C’est sous la poussée d’une association spécialement constituée pour la circonstance, des journalistes du JIR et de Témoignages, d’une radio privée (Free Dom) qui a donné la parole aux gens, que les responsables de la santé publique ont dû se résoudre à commencer à dire la vérité. Mais ils se sont surtout décidés à le faire quand l’économie a commencé à se plaindre des arrêts maladie et de la fuite des touristes. Eh oui, l’économie passe avant tout !

    Je recommande aux touristes de ne pas écouter la présidente du comité de tourisme local qui demande à la presse de ne pas parler du chik comme de quelque chose de grave. C’est une vraie saleté cette maladie.
    J’écrirai un article sur ce sujet très bientôt.

    Avec plus de 50 000 personnes atteintes - beaucoup plus selon moi -, ils ne peuvent plus jouer à l’autruche. On enregistre 15 000 nouveaux cas par semaine !

    J’ai l’impression qu’ils préparent l’opinion à la triste réalité en ce moment : ce virus tue. Mais ce n’est peut-être qu’une impression.

    Toi qui as des enfants à la Réunion, est-ce qu’ils t’ont dit qu’un médecin de la DRASS a déclaré que parmi les décès liés au chik, le cas d’un enfant de dix ans pose problème ?
    Jusqu’à maintenant, ils insistaient - même si les gens n’en croyaient rien - sur le fait que toutes les personnes décédées étaient déjà malades ou affaiblies. Mais cet enfant, lui, était parfaitement sain avant d’être "attrapé" par cette saloperie. C’est ce que ce médecin a avoué à la télé.

    Durdo REIL

    • salut durdo ,

      j’etais à la Réunion en decembre , la presse locale parlait du CHIK , mais rien ne se faisait .
      Par exemple les grandes vacances ont commencé trois jours plus tot pour demoustiquer les ecoles , mais rien que les ecoles , on aurait aussi bien pu mettre des panneaux en langue moustique , disant interdit aux moustiques , l’effet eut été identique .
      Il est vrai que les réunionnais en general etaient assez hostile à l’epandage massif , pour cause de defense de la biodiversité , mais cela etait assez theorique car les moyens n’existaient pas .
      Quand à l’etat , il brillait par son absence , il est vrai de dire que si une pareille epidemie avait eut lieu en metropole , l’Etat aurait sans doute reagit de façon differente .
      claude de toulouse .

    • ADDITIF

      on apprend ce matin , samedi , qu’un enfant de dix ans en bonne santé apparente , pourrait etre la premiere victime directe du CHIK , les vingt cinq premiers décés presentant d’autres pathologies . La famille s’opposant à l’autopsie , la cause réelle du décés ne pourra etre medicalement établie .
      claude tlse

    • Vous savez, Claude, je doute que pour la métropole l’Etat aurait agi avec plus d’efficacité rappelezvous en vrac, le sang contaminé, la canicule, la vache folle .. etc..
      Non, l’Etat ne favorise personnes il ne favorise que son inéficacité,ses lobbystes, ses imprévoyances,
      l’Etat est myope il ne voit pas L’Etat me fait de plus en plus penser aux trois petits singes :
       "Je ne vois pas, je n’entends pas, je ne parle pas-"

      Nicole

    • Contrairement à ce que vous affirmez, si c’était arrivé en France métropolitaine, ça fait longtemps que les autorités auraient bougé...comme ils bougent actuellement avec la grippe aviaire car croyez moi que le dispositif se met en place petit à petit, mais le gouvernement là est trés vigilant alors même qu’aucun cas avéré, même animal n’a été découvert sur le sol frabçais... Ici le nombre de décés a doublé...Si vous voulez en savoir plus vous pouvez aller sur le site www.chikungunya.re et même y témoigner ( c’est un site créé tout à fait bénévolement).