Accueil > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit !
le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit !
Publie le lundi 1er mai 2006 par Open-Publishing8 commentaires
le temps (suisse)
Malgré ses démentis, Dominique de Villepin reste dans le collimateur des juges
La presse ne croit pas le premier ministre. Et Nicolas Sarkozy veut que la vérité éclate pour être blanchi.
Dans la tourmente, Dominique de Villepin tente de faire bonne figure. On l’a vu samedi recevoir des ecclésiastiques pour parler d’immigration. Le premier ministre français aurait exclu de démissionner. Mais il pourrait être entendu très vite par les juges qui enquêtent sur les lettres anonymes accusant Nicolas Sarkozy et d’autres politiciens de posséder des comptes ouverts à l’étranger par la société luxembourgeoise Clearstream. Une affaire ponctuée de nombreuses zones d’ombre. Retour sur des questions clefs.
Que cherchait vraiment Dominique de Villepin ?
L’affaire Clearstream démarre le 3 mai 2004, lorsqu’une lettre anonyme est adressée au juge parisien Renaud van Ruymbeke. Elle accuse les dirigeants de la société française Thomson CSF d’avoir perçu, via Clearstream, des commissions occultes provenant de la vente de frégates françaises à Taïwan, au début des années 1990. Le « corbeau » envoie ensuite une liste de comptes soi-disant ouverts par des politiciens français chez Clearstream. Après avoir demandé des informations à l’étranger, notamment en Suisse, le juge van Ruymbeke conclut que tout est faux.
Or vendredi, Dominique de Villepin a admis qu’il connaissait les accusations du « corbeau » avant qu’elles ne parviennent à la justice. Le 9 janvier 2004, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères, il avait même chargé un haut responsable des services de renseignements français, le général Philippe Rondot, de « vérifier la crédibilité des rumeurs relatives à l’existence de réseaux mafieux internationaux et d’intermédiaires pouvant nuire à notre sécurité nationale ».
Cet aveu est bizarre. Des centaines de millions de dollars de pots-de-vin pour les frégates de Taïwan ont été bloqués dans des banques à Zurich en 2001. Or depuis cette date, le gouvernement français retarde la progression de l’enquête à ce sujet, notamment en classant « secret-défense » les informations relatives au dossier. On comprend mal l’empressement de Dominique de Villepin à vouloir faire la lumière sur cette affaire trois ans après, qui plus est en se basant sur des informations peu crédibles, à savoir l’implication de la société Clearstream dans le blanchiment de l’argent des frégates.
Quel rôle a joué Jean-Louis Gergorin ?
Dominique de Villepin a notamment expliqué que Jean-Louis Gergorin assistait à son entretien du 9 janvier 2004 avec le général Rondot. Que faisait-il là ? Jean-Louis Gergorin est un ancien haut fonctionnaire, vice-président de la société aéronautique EADS. Il connaît Dominique de Villepin depuis les années 1970. Il a aussi embauché chez EADS un informaticien qui s’était procuré, en 2003, des listes de comptes provenant de Clearstream.
Si l’on en croit le témoignage du général Rondot, cette liste est réapparue dans la poche de Jean-Louis Gergorin fin 2003, agrémentée de noms de politiciens français. L’intéressé dément avoir joué le moindre rôle dans l’affaire. Mais selon un connaisseur de l’industrie de défense, il est rompu aux coups tordus de ce milieu. Or il cherchait à l’époque par tous les moyens à s’opposer à deux autres poids lourds de l’industrie française de l’armement : Noël Forgeard et Alain Gomez : « Lors de la guerre de succession qui a opposé Gergorin à ses rivaux au sein d’EADS, tous les moyens ont été utilisés, y compris des call-girls destinées à piéger l’adversaire. »
Qu’a fait exactement le général Rondot ?
Ce week-end, Philippe Rondot, 69 ans, l’un des as du renseignement français, a démenti avoir jamais reçu l’ordre direct d’enquêter sur Nicolas Sarkozy. Mais il n’a pas contesté avoir écrit, après l’entrevue du 9 janvier 2004 avec Dominique de Villepin : « Enjeu politique : N. Sarkozy. Fixation sur N. Sarkozy (réf. conflit J. Chirac/N. Sarkozy). »
Pourquoi un as du renseignement comme le général Rondot, connu pour avoir organisé la capture du terroriste Carlos en 1995 au Soudan, a-t-il conservé chez lui une note aussi compromettante ? Pourquoi ne l’a-t-il pas détruite avant qu’elle soit retrouvée lors d’une perquisition à son domicile ? Il semble peu probable que le général, réputé très organisé et méticuleux, ait agi par négligence.
Qui a informé « Le Point » ?
Le 8 juillet 2004, l’hebdomadaire Le Point fait sa couverture sur les lettres du corbeau parvenues à la justice. Comment a-t-il su ? « Sources judiciaires », indique-t-on au sein du magazine. Mais les journalistes du Point savent aussi que leur rédacteur en chef, Franz-Olivier Giesbert, était alors un intime de Dominique de Villepin. Un bruit fait même état d’un coup de fil que ce dernier aurait donné pour que le magazine fasse sa une sur l’affaire.
Depuis cet épisode, ses relations avec Dominique de Villepin se sont spectaculairement dégradées : dans son livre récent, La Tragédie du président, Franz-Olivier Giesbert affirme que l’actuel premier ministre aurait alerté la presse au sujet des accusations du corbeau en répétant partout « Sarkozy, c’est fini. »
Messages
1. > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit ! , 1er mai 2006, 09:05
luxembourg : tageblatt
Affaire Clearstream : le dossier s’oriente vers Matignon
Le dossier judiciaire Clearstream s’oriente vers Matignon et une éventuelle audition du Premier ministre, après la publication d’un article du quotidien Le Monde affirmant que Dominique de Villepin aurait demandé en janvier 2004 au général Rondot une enquête sur Nicolas Sarkozy.
Après ces révélations, la question se pose d’une audition du chef du gouvernement par les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, les deux magistrats du pôle financier du palais de justice de Paris, rue des Italiens (9e arrondissement), qui travaillent dans la discrétion et la plus stricte application du code de procédure pénale dont l’article 11 prévoit le »secret de l’instruction ».
Sur l’audition du Premier ministre, le parquet de Paris a indiqué samedi qu’il n’avait pas connaissance pour l’heure d’une éventuelle demande d’audition. Le parquet dément en outre »avoir déclaré quoique ce soit à la presse sur la possibilité d’une audition ou bien sur celle d’une perquisition à Matignon ». Si l’audition d’un Premier ministre comme témoin s’est déjà produite une fois, une perquisition à Matignon serait un fait sans précédent.
L’audition d’un membre du gouvernement nécessite des conditions particulières, selon l’article 652 du code de procédure pénale : »le Premier ministre et les autres membres du gouvernement ne peuvent comparaître comme témoins qu’après autorisation du Conseil des ministres, sur le rapport du Garde des sceaux, ministre de la Justice ».
Si cette demande est rejetée, la déposition du Premier ministre peut être »reçue par écrit par le Premier président de la cour d’appel ».
Par ailleurs, si les magistrats estiment que des présomptions pèsent sur M. de Villepin, ils ont également la possibilité de le faire entendre comme »témoin assisté », un statut à mi-chemin entre le simple témoin, exempt de toutes charges, et celui de mis en examen sur lequel pèsent des »indices graves et concordants ».
Par la suite, si ces présomptions se confirment, les juges doivent transférer le dossier à la Cour de justice de la République, seule juridiction habilitée à instruire et juger des affaires concernant des ministres dans l’exercice de leur fonctions.
En mai et juin 2004, un mystérieux corbeau avait adressé au juge Renaud van Ruymbeke, en charge de l’affaire des frégates de Taïwan, plusieurs courriers et CD-roms anonymes avec des noms de personnalités politiques françaises, dont Nicolas Sarkozy, censées avoir touché des commissions occultes sur des comptes Clearstream.
En septembre de la même année, MM. d’Huy et Pons ont été saisis d’une enquête pour »dénonciation calomnieuse ».
Entendu le 28 mars par ces deux magistrats, le général Rondot, ex-conseiller pour les affaires de renseignement au ministère de la Défense, aujourd’hui à la retraite, aurait décrit devant eux la feuille de route qui lui aurait été fixée par les plus hautes autorités de l’Etat dès l’automne 2003, selon des informations parues dans Le Monde cette semaine.
Lors d’une réunion le 9 janvier 2004 avec Dominique de Villepin alors ministre des Affaires étrangères, »le nom de M. Sarkozy a été évoqué », aurait déclaré M. Rondot.
M. de Villepin lui aurait alors fait part d’instructions reçues de Jacques Chirac : vérifier la validité de listes de comptes Clearstream pour savoir si des personnalités françaises possédaient un compte dans cet établissement.
Dès vendredi, le Premier ministre a affirmé qu’il n’avait »jamais » fait enquêter sur d’éventuels comptes occultes à l’étranger de Nicolas Sarkozy.
Le général Rondot a, quant à lui, fait savoir dans certains médias samedi qu’il démentait avoir été chargé d’une enquête sur M. Sarkozy par M. de Villepin et qu’il dénonçait l’utilisation publique de sa déposition tirée de la procédure.
1. > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit ! , 1er mai 2006, 09:35
journal du jura
La dure semaine de Villepin
Une semaine difficile s’annonce pour le premier ministre français Dominique de Villepin. Il est promis à un feu roulant de questions des députés et journalistes sur l’affaire Clearstream, dans laquelle il pourrait être auditionné.
Dans un article titré « Le Watergate français », le quotidien espagnol « El Pais » considérait hier comme « inévitable » une démission du premier ministre.
Dès la rentrée parlementaire mardi, il devra s’expliquer auprès des troupes de l’UMP, son parti où perce l’inquiétude de le voir mêlé de près à un scandale d’Etat, puis affronter les députés de l’opposition à l’Assemblée, dans une ambiance qui s’annonce houleuse. Alors qu’il était déjà très affaibli par la récente crise du contrat-jeunes, le voilà pris dans la tourmente d’une affaire de dénonciation calomnieuse qui éclabousse le sommet de l’Etat.
M. de Villepin « est dans l’œil du cyclone, accusé d’avoir ordonné aux services secrets de mettre en cause son rival Nicolas Sarkozy », le ministre de l’Intérieur qui vise la présidentielle de 2007, juge « El Pais ». En France, des commentaires ont fleuri tout le week-end dans les médias et parmi les élus pour envisager la démission du premier ministre comme solution à sa position « intenable ».
Les juges qui cherchent à identifier un « corbeau » ayant faussement accusé en 2004 plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, de détenir des comptes occultes à l’étranger via une société basée au Luxembourg, Clearstream, pourraient bien devoir interroger M. de Villepin. Les proches du premier ministre dénoncent une tentative pour le déstabiliser, alors même que M. Sarkozy est persuadé d’avoir lui-même été victime d’une telle manœuvre, visant à saper ses ambitions présidentielles. Le ministre de l’Intérieur, qui s’est constitué partie civile en janvier, veut d’ailleurs être entendu par les juges.
« On ne sait plus qui manipule qui », commentait samedi François Hollande, le chef de l’opposition socialiste, souhaitant une audition du premier ministre. Les partis de la gauche et du centre font monter la pression. Des socialistes ont demandé la démission de M. de Villepin. D’autres veulent la création d’une enquête parlementaire, comme l’a suggéré également le chef des centristes de l’UDF, François Bayrou, dénonçant un « effondrement des principes démocratiques ». Le député socialiste Henri Emmanuelli a suggéré hier sur Radio J que M. Sarkozy, président de l’UMP, soit nommé premier ministre en remplacement de M. de Villepin.
2. > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit ! , 1er mai 2006, 09:47
Mis à mal par l’affaire Clearstream, Villepin devrait conserver son poste
Demandé à gauche comme à droite, le départ du premier ministre Dominique de Villepin gênerait à la fois Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Mis en cause dans l’affaire du corbeau liée à Clearstream par les révélations du Monde vendredi, Dominique de Villepin paraît promis à la démission. Pressés par leur électorat « horrifié » de cette nouvelle crise après celle du CPE, plusieurs parlementaires UMP demandent son départ. Sur le plan judiciaire, le premier ministre a, malgré les apparences, encore du temps devant lui.
« Utilisation biaisée »
Le général Philippe Rondot, témoin essentiel dans l’enquête pour « dénonciation calomnieuse » menée par les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, a démenti dès vendredi soir les affirmations du quotidien du soir. « Jamais Dominique de Villepin ne lui a demandé d’enquêter sur Nicolas Sarkozy », a indiqué son entourage à France 3. M. Rondot se dit « scandalisé » par « l’utilisation biaisée » d’éléments extraits de la procédure.
Cette déclaration conforte Dominique de Villepin, qui se résoudrait à une audition par les juges, voire à une perquisition à Matignon, une première. Dans ce cas, la procédure reste longue. D’après l’article 652 du code de procédure pénale, la demande d’une telle audition est soumise à « l’autorisation du Conseil des ministres ».
Seconde possibilité, devant la gravité des présomptions, les magistrats veulent l’entendre en qualité de « témoin assisté ». Si elles se confirment, ils devront alors transférer le dossier à la Cour de justice de la République, seule habilité à conduire une affaire visant un ministre en activité.
Sur le plan politique par contre, la pression se fait plus aiguë. Interrogé sur Europe-1, le porte-parole du PS Julien Dray a demandé solennellement à Jacques Chirac de « prendre ses responsabilités » pour mettre un terme à cette « crise d’Etat ». Un élu UMP estimait samedi que le chef du gouvernement « a perdu ce qui lui restait de plumes après le CPE ». Un député sarkozyste ne voit pas lui « comment il peut rester à Matignon, la situation n’est pas tenable ». Pour l’Élysée, elle l’est encore. L’entourage de Jacques Chirac a assuré hier que sa démission exigée par la gauche est « une question sans fondement ». D’autant que le président de la République ne dispose de personne pour le remplacer.
Sarkozy refuse de remplacer Villepin
Tout désigné, Nicolas Sarkozy refuse de s’exposer à ce poste destructeur, lui qui veut partir du gouvernement au plus tard début 2007, pour mieux préparer l’élection présidentielle. Il serait même favorable au maintien de Dominique de Villepin à Matignon, préférant un rival très affaibli à un nouveau venu, qui pourrait bénéficier d’un état de grâce. Le président de l’UMP pourrait alors tenir ses troupes à plus de réserve envers M. de Villepin. Reste à savoir s’il en ira de même avec un électorat de droite en plein « désarroi ».
24 heures (journal suisse) du 1er mai
3. > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit ! , 1er mai 2006, 11:35
sur mtv un communiqué passe en boucle : chirac soutient villepin, comme la corde tint le pendu !
4. > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit ! , 1er mai 2006, 14:06
une mise en scène ? de (de) Villepin ,Sarkosy ,et Chirac ? pour les E tats -Unis ,Israel,
il faut ABSOLUMENT que SARKOSY soit président de la France ,
SARKOSY ne passera pas il n’est pas aimé alors ....alors réfléchissez bien ça tiens debout , je me trompe ?
tant mieux c’est "qu’ils" sont moins tordus que je pensais
un plan ourdi par les trois lascars ,avec le bonus dans les paradis fiscaux au cas ou ça foire
le coyote
SOUVENEZ- VOUS 2002 la mise en scène avec J.M. LE PEN c’est passé les deux doigts dans
le nez
5. > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit ! , 1er mai 2006, 19:44
rapprochement intempestif : le juge d’Huy mène également l’enquête sur les abus de biens sociaux à la CCAS, gérée par la CGT, on attend d’ailleurs toujours les conclusions, pour l’instant silence radio.
Bonnet rouge
6. > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit ! , 1er mai 2006, 19:52
Ah ! Vous ne comprenez rien à l’amour !
7. > le panier à crabes fcs vu de l’ext. Le panier se remplit ! , 2 mai 2006, 08:54
Villepin dans un climat étouffant
L’« affaire Clearstream » provoque un tohu-bohu médiatico-politique, avec à la clé des supputations de démission, voire d’élections.
Le Premier ministre doit à tout prix reprendre la main.
Mais les juges pourraient sceller son sort
Même en l’absence d’éléments réellement neufs intervenus ce week-end, l’« affaire Clearstream » n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis vendredi soir, rendant le climat politique à ce point pesant que le sort même du Premier ministre Villepin paraît très incertain.
Le chef du gouvernement est soupçonné d’avoir, en 2004, utilisé les services secrets pour enquêter sur son rival Nicolas Sarkozy, puis d’avoir caché ces enquêtes et d’avoir contribué à une opération de manipulation de l’opinion en tardant à révéler le caractère infondé des accusations du « corbeau » selon lesquelles le patron de l’UMP aurait détenu un compte secret au Luxembourg. A manipulation, manipulation et demie, ont tenté de réagir ce week-end les villepiniens. Qui invoquent l’absence de la moindre preuve attestant à ce jour de la participation du Premier ministre à une telle opération de basse police politicienne. Et se demandent, du coup, si ce n’est pas le chef du gouvernement lui-même qui fait l’objet d’une tentative de déstabilisation.
Mais leur discours est inaudible. Tout comme les démentis apportés par l’entourage du général Rondot à la version de son procès-verbal d’audition par les juges publiée vendredi soir par « Le Monde », qui mouillait le locataire de Matignon mais aurait été « instrumentalisée ».
Peu d’alternatives
Déchaînés comme jamais, l’opposition et les médias diagnostiquent « une crise de régime », dénoncent « un Watergate à la française », fustigent « le spectacle pitoyable » d’une « fin de règne crépusculaire », digne d’« une République bananière ».
Le Premier ministre devra affronter ces deux prochains jours des séances d’interpellations houleuses au Parlement. Il devra guerroyer avec l’opposition, qui réclame l’anticipation des élections, des démissions ou au minimum la constitution d’une commission d’enquête. Il devra surtout compter ses soutiens au sein de son propre camp. De nombreux élus sarkozystes, en effet, sous le couvert de l’anonymat, jugent sa position « intenable » et réclament un remaniement. Lundi soir, cette hypothèse était toujours jugée « sans fondement » à l’Elysée. Et dès ce matin, Dominique de Villepin redira sa « détermination » et dénigrera une affaire aux « fondements très fragiles » : à peine quelques « révélations de presse démenties ». Mais si les juges demandent à l’entendre ou à perquisitionner Matignon, ladite affaire prendra des proportions inédites et vraiment explosives.
Au point de précipiter la chute de l’ex-présidentiable Villepin ? Mais l’Elysée n’a aucune alternative crédible à lui substituer. Et quand bien même, comme Mitterrand hier, le président Chirac voudrait « rocardiser » son pire ennemi Sarkozy en le mouillant à Matignon, celui-ci ne s’y risquerait pas. Le patron de l’UMP, en effet, sait bien que, depuis trente ans, chaque majorité sortante a été renvoyée par l’électeur. Sa seule chance de l’emporter en 2007 consiste donc à incarner la rupture face à la chiraquie.
Le problème est que, ici aussi, on voit mal l’alternative. Si la droite continue de s’enfoncer, les sarkozystes eux-mêmes risquent d’être entraînés dans l’impopularité. Si la situation se calme ou si l’on feint ce calme, la poursuite de la cohabitation entre le n°1 et le n°2 du gouvernement paraîtra tout de même très baroque. Et risquera d’éclipser largement, pendant une année du coup interminable, toute autre actualité. On l’a vu vendredi avec les chiffres du chômage, pourtant bons. On le verra sans doute cette semaine encore avec le projet de loi Sarkozy sur l’immigration.