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les nokia défilent à bochum (allemagne)
Publie le mercredi 23 janvier 2008 par Open-Publishing1 commentaire
– contre délocalisation
– soutenu par le Gvt allemand (comme quoi...)
– demandent de ne plus acheter nokia
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1. les nokia défilent à bochum (allemagne), 23 janvier 2008, 15:54
Ils font front contre Nokia
L’Allemagne se mobilise pour sauver son usine du géant finlandais de la téléphonie. Quinze mille personnes sont descendues hier dans les rues de la cité rhénane pour dire non à la fermeture annoncée de leur usine Nokia
- 23/01/2008
Le Matin & agences
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Une cloche sonne le glas, un cercueil suit, enveloppé du drapeau du géant finlandais : derrière, environ 15 ?000 personnes ont défilé hier à Bochum (ouest) pour sauver l’usine Nokia, dont la fermeture annoncée a choqué tout le pays. « On est tous sous le choc, c’est simplement incroyable que des milliers d’emplois soient détruits, qu’on délocalise en Roumanie et que ces firmes touchent des subventions partout où elles vont », lâche Timo Tasche, la trentaine, dont la pancarte proclame : « Bochum se défend ».
Partout, les mêmes casquettes rouges, les mêmes drapeaux aux couleurs de l’influent syndicat allemand de la métallurgie et de l’électrotechnique IG Metall avec pour seule exigence : « Nokia doit rester ». Le slogan favori de la marque de portables est détourné : « Nokia, deleting people » ( n.d.l.r. : supprime les gens) .
Surprise générale
« Je n’arrive toujours pas à réaliser, souffle Kerstin Stennei, 40 ans, salariée de Nokia depuis treize ans. Je l’ai appris à la radio, tout était déjà réglé. Pourtant, l’usine tournait bien, on faisait des bons chiffres. Cela ne se fait pas, c’est tout. »
La semaine dernière, Nokia a annoncé, à la surprise générale, la fermeture de la dernière usine de portables du pays, et sa délocalisation en Roumanie. En cause : le coût du travail plus élevé en Allemagne. « Pendant des années, nous avons travaillé à baisser les coûts du site, on a supprimé des jours de congé, fait des heures supplémentaires, accepté la flexibilité pour sauver l’usine, dénonce Gisela Achenbach, responsable syndicale de Nokia. En mars, nous allons sûrement recevoir une prime pour nos bons résultats... en même temps que notre lettre de licenciement ! »
Environ 2300 emplois, sans compter les milliers d’indirects, sont menacés au coeur d’une région, la Ruhr, qui peine à se remettre de la fermeture des mines et des industries traditionnelles. Près de 2000 salariés de l’usine Opel voisine, sauvée de justesse en 2005, plusieurs centaines d’employés de Ford ou du sidérurgiste Thyssenkrupp ont d’ailleurs participé au défilé.
L’émotion suscitée par la fermeture de Nokia dépasse largement les frontières de la ville ou de la région. « Tout IG Metall, du nord au sud, de l’est à l’ouest est à vos côtés », a ainsi clamé le chef du premier syndicat allemand, Berthold Huber.