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les vases communicants

Publie le jeudi 11 décembre 2008 par Open-Publishing

Monsieur le président Giscard D’Estaing
Monsieur le président Chirac
Monsieur le président Sarkosy qui transmettra

Vous êtes en État d’arrestation
Lettre aux trois présidents encore en l’État .

La France en État de décomposition, il n’y a pas d’opposition
C’est un constat : La plupart des politiciens, le sénat, le conseil constitutionnel deviennent inutiles car complètement déconnectés de la population.
Les institutions sont verrouillées, dégénérées.
La république larvaire pousse à faire rentrer la population, la société civile dans l’assemblée.
Plus de 48 ans après les premiers essais nucléaires et plus de 22ans après Tchernobyl, l’État français continue de prendre les gens pour des imbéciles. Alors qu’en 40 ans, il y avait tout de même eu quelques collaborateurs de jugés , impotents certes mais jugés quand même.

Le 27 Novembre 2008 , le projet de loi Taubira député de la Guyane et Giaccobi député de Haute-Corse a été balayé d’un revers de main ou effet de manche par le préposé au secret défense. Une pirouette dosimétrique qui confirme le crime contre l’humanité de l’État français, qui se vante encore aujourd’hui d’avoir pondu les droits de l’homme.
Il n’y avait que 30 « parlementaires » présents ce jour là ; il paraît qu’ils sont plus nombreux lorsqu’il y a la télé ou lorsqu’ils débattent sur l’audiovisuel, ce qui revient au même...
Mais la dame est patiente, elle a le gêne de la persévérance, le gêne des « indigènes de la République » transmis patiemment de génération en génération ; quatre siècles d’esclavagisme, puis de colonialisme puis 48 ans de néocolonialisme n’ont pas altérés le légitime devoir de mémoire. Il y a déjà une loi Taubira et tout le monde sait pourquoi. Qu’à cela ne tienne, d’un génocide à un autre, celui de la radioactivité concerne tout le monde, sans distinction aucune et affecte le patrimoine génétique donc l’avenir de tous.

Le député corse sait de qui tenir aussi, même si les travaux du docteur Fauconnier ont été étouffés, il y a toujours un corse pour résisté ; par exemple, il faut saluer la façon admirable avec laquelle le peuple corse fait respecter la loi littorale, grâce à un savoir faire ancestral, sans blessure, même auprès de membre de la cour. Que cela doit être beau l’île de beauté, la nuit. Tous ces feux d’artifice, cela doit être tous les soirs le 14 Juillet !

Le jugement : Tous les gouvernements, « les élites » qui se sont succédés depuis les premiers essais nucléaires doivent être jugé pour complicité de crime contre l’humanité.

Messieurs les VRP du nucléaire, on ne vous a certainement pas expliqué que des centrales et des missiles nucléaires, ce ne sont pas des aspirateurs et qu’il faut par dessus tout savoir comment cela fonctionne.
On connaît les positions d’un Einstein, d’un Sakharov mais les travaux du professeur Muller dès 1927 , le sont moins ; prix Nobel en 1946, il avait déjà énoncé les conséquences génétiques et donc les conséquences pour les générations futures de la radioactivité. Et les travaux des scientifiques et médecins intègres comme Sternglass, Petkau, Reichelt, Nesterenko, Vohra, Bertell, Bandazhevskaya, Bandajevsky, Bourlakova, Groushevaya, Skouratovskaya, Belbeoch, Yablokov, Goncharova, Kovachenko, Vorontsova, Lazjouk, Gadekar, Kogarko, Pelevina, Kryshanovskaya, Titov, Gres, Gould, Schmitz-Feuerhake, Furitsu, Scherb, Spix, Körblein, Busby, Fernex, Viel, Fauconnier...etc Vous connaissez ? Les conséquences sur l’environnement, la santé, et les droits de la personne oubliés ? Étouffés ?
Vous ne pouviez pas ignorer cela, puisque vous le vendez et le vantez depuis plus de quarante ans !

Et les faits sont là, depuis plus de 70 ans prouvés déjà .

On ne peut rien construire sur le mensonge.

Les faibles doses de radiations ne sont pas sans danger.
Il n’y a pas de "seuil" d’exposition en matière de conséquences sanitaires sur l’organisme d’une irradiation ou d’une contamination.
la radioactivité artificielle, c’est en plus de la la radioactivité naturelle et le corps humain n’y est vraiment pas adapté.

Puisque l’abrutissement est à son comble dans ce pays, pour « mâcher » la réflexion de ceux qui ont encore un brin de conscience, voici quelques extraits choisis d’un superbe ouvrage qui date déjà (1996 « Tchernobyl- conséquences sur l’environnement, la santé, et les droits de la personne - Tribunal Permanent des Peuples » Ed. Ecodif ). Il est toujours d’actualité ; la sentence est irrévocable mais les coupables se défilent de génération en ... dégénérescence.

« Au total depuis les débuts ...c’est 32 millions de victimes que l’on peut attribuer à la radio-activité » (Dr Bertell p15)

« sorte de dégénérescence de la science et des technologies...car la science est devenue une profession asservie aux intérêts politiques et commerciaux...plus graves à l’avenir si nous ne changeons pas notre comportement. » (Pr Andreev p32)

« accusation des opérateurs (idem pour les accidents aériens) qui l’avaient signalé a leurs supérieurs... »

« ce dysfonctionnement existe dans toute grande installation industrielle, chaque fois que des considérations commerciales priment sur la sécurité. » (Pr Andreev p36)

« Nous devons former des spécialistes ayant une formation très pointue sans être étroite. Les scientifiques et techniciens n’ont pas conscience du fait que leur travail détruit l’environnement... plus le problème du langage avec le public. » (Dr Kromp p37)

« On laisse les gangsters ( AIEA ) faire la police » (Pr Hesketh p40)
(comme pour vache folle...) « Il s’agit d’un grave problème structurel de société. Une société qui déclare : « je veux un scientifique qui ne me dise que ce que je veux entendre », est une société dans laquelle quelque chose est fondamentalement biaisé. » (Pr Hesketh p43)

« nous voyons que beaucoup de gens, dans notre monde industrialisé, sont des esclaves du système. Mais nous ne devrions pas les excuser pour cela...Chacun doit prendre sa part de responsabilités. Personne ne doit être excusé s’il refuse de le faire. ...Il est en conséquence très important de créer un climat de transparence, de souligner la responsabilité de chaque individu. Plus les gens sont conscients du problème, plus leur responsabilité est grande. » (Pr Weish p69-70)

« Que représente le droit fondamental à la vie, que signifie le droit à la vie lorsque des mères mettent au monde des bébé méduses ...? »... « le langage de la souffrance récuse le problème de l’expertise » (Juge Koumar p76 )

« l’industrie nucléaire d’un pays doit être soumise à des obligations par rapport à la société. Les gens qui vivent à proximité d’une centrale sont les victimes de la radioactivité, il faut respecter leur droit. » (Pr Sharma p83)

« Le Pr Lazjouk gère un registre des malformations depuis 1982, il a noté une augmentation significative de quatre malformations majeures : spina bifida, anencephalie, amelie, polydactylie » (sage-femme de Sitomir p90)

« ...mort-nés, mort périnatales, avortement » ...« Depuis les travaux de Muller en 1927, on connaît parfaitement les effets mutagènes des radiations sur les foetus animaux et humains » (Dr Gadekar p95)
« il a reçu le prix Nobel pour ses résultats. Il a trouvé que les isotopes radioactifs produisaient en un mois les mêmes mutations que des substances chimiques pendant plusieurs années » « étant donné que nous sommes exposés à la radioactivité naturelle que cela nous plaise ou non, nous subissons des mutations identiques à celles qui sont provoquées par des radiations artificielles. En augmentant la radioactivité dans l’environnement, nous augmentons simplement le taux des mutations » (Dr Bertell p99)

« Nos données montrent qu’en augmentant les doses à partir de très faibles doses, nous notons d’abord un accroissement puis une décroissance puis à nouveau une croissance »... « Cette courbe démontre ainsi que les effets des faibles doses sont plus importants que ceux de doses plus élevées. » « Lorsque nous étudions l’évolution du status antioxydant et du status immunologique sous l’effet de doses croissantes, nous trouvons deux courbes similaires. Nous trouvons une corrélation des aberrations chromosomiques avec la dose, et des modifications correspondantes du status antioxydant. Dans les deux cas , ce sont de très faibles doses qui ont induit les différences les plus grandes par rapport au groupe contrôle » (effet Petkau) (Pr Bourlakova p110)

« Tous les troubles de l’immunogénèse et du système hématopoïétique sont accélérés dans les conditions extrêmes : les radiations,la pollution des sols, de l’eau, de l’alimentation, etc. nous avons une augmentation de 18% de maladies lympho-prolifératives. » (Pr Kogarko p113)

« Nous constatons que les cellules qui posent problème ne sont pas celles qui ont été fortement irradiées, mais celles qui ont été touchées par les effets précoces des radiations et qui sont soumisent à un effet prolongé de faible doses » (Pr Pelevina p121)... « dépression du système immunitaire... déformation des globules rouges...perte de mémoire (asthénie)

« affection gastro intestinales, respiratoires, cardio-vasculaire, cancer, etc....troubles mentaux : asthénie, cérébrasthénie, diminution des capacités mentales et physiques, saute d’humeur, baisse de la concentration et trouble de la mémoire ...27 à 30% d’adultes et d’enfants en bonne santé... » (Pr Kryshanovskaya p127)
« La seule manière de résoudre le problème des faibles doses de radiation est d’arrêter au plus vite chaque réacteur nucléaire dans le monde » (Pr Gould p139)

« Les pro-nucléaires refusent d’admettre qu’il s’agisse des conséquences des radiations, afin de ne pas avoir à indemniser les victimes » (Dr Furitsu p161)

« La communauté scientifique sait et nous savons que toute radioactivité est dangereuse, qu’elle produit des lésions très graves. Elle sévit depuis très longtemps et nous avons accumulé suffisamment de données sur ses atteintes aux êtres humains : Nous connaissons les atteintes biochimiques, cellulaires, et si nous n’entreprenons pas quelque chose maintenant ; il sera trop tard. » (Dr Gadekar p166)

« Les expériences de Hiroshima, Nagasaki et Tchernobyl nous enseignent que les atteintes des radiations ne sont ni un problème local, ni un problème national. Il s’agit d’un problème global de vie ou de mort qu’il nous faut résoudre si nous voulons permettre la survie de la vie sur notre planète »... « nous réclamons en conséquence le fermeture de toutes les centrales atomiques et la reconversion des politiques énergétiques pour pouvoir nous passer du nucléaire »... « souhaitant poursuivre leur politique nucléaire, ils traitent les victimes de Tchernobyl comme des « cobayes ». Nous ne pourrons jamais tolérer cela. » ( Dr Sadamori p166-169)

« En fonctionnement normale d’une centrale atomique, tous les gaz radioactifs et tous les liquides radioactifs de la réaction atomique sont rejetés sauf les solides » (Dr Bertell p170)
« les physiciens s’arrangent avec les ingénieurs. Ils fixent des normes puis affirment rester en deçà des « normes ». Lorsque l’on parle aux médecins, ils admettent que les normes ne protègent personne »... « ramener ce qui est légale à ce qui est sans danger » (Dr Lakimets p171)

« Ces millions de dollars dépensés pour des études répétitives servent davantage aux carrières des chercheurs qu’à la santé des victimes »... « 28% des liquidateurs morts de diabètes sucrés, à Gomel 50% de cas de diabète sucré chez l’enfant » ( Dr Fernex p183)

« cela prouve que les centrales en fonctionnement normal sont tératogène, ceci est une raison majeure pour arrêter l’industrie atomique. De tels effets justifieraient le retrait immédiat d’un médicament ou d’un insecticide. Les mêmes règles ne devraient-elles pas s’appliquer à l’énergie nucléaire ? »( Dr Fernex p192)

« les isotopes radioactifs absorbés comme l’iode, le strontium et autres n’existaient pas dans la nature avant l’ère nucléaire » (Pr Gould p196)

« Ils sont prisonniers d’un piège économique » ( Mme Ahern p199)

« La France et la Chine qui ont récemment procédé à des essais nucléaires (1996) contre l’opinion internationale , doivent comprendre que non seulement elles ont commis une grave erreur politique, dans la période qui a suivi la Guerre Froide où la dissuasion a pratiquement perdu toute crédibilité, mais surtout qu’elles ont encouragé certains pays à se doter d’une capacité d’armes nucléaire » (p223)

Est-ce la peine de continuer ? Vous savez lire mais votre activité débordante vous en empêche sûrement . Du reste, peut-être passez-vous trop de temps respectivement à Vulcania, Branly et Disneyland ?

Au total « les maladies radio-induites » officielles même en 2008 ne sont que poudre au yeux au regard de la catastrophe sanitaire. La contamination radioactive interne ou externe entraîne la baisse du système immunitaire, si vous ne savez pas ce qu’implique la baisse du système immunitaire, demandez donc à un médecin (intègre de préférence, sinon il vous dira que de nos jours, on soigne très bien ces pathologies)

Mesurez la démesure : même les nazis auraient fini par abandonner le nucléaire ! exit les blonds aux yeux bleus et la « race supérieure » et willkommen les enfants chauves , enfants-bulle. Des enfants qui naissent sans sexe ; lorsque nos chers intellectuels « philosophent » sur le sexe des anges, ils doivent d’abord se demander si ils sont contaminés par la radioactivité ou non. Cette dernière pathologie n’a pas seulement été rencontré autour de Tchernobyl mais aussi à 40km du Bugey, à l’ouest, là d’où viennent les vents de pluie « en général ». Mais dans les deux cas, les parents ont honte de dévoiler ces malformations, et les obstétriciens sont aux ordres.

Une autre pathologie négligée officiellement est le retard mental.
Ce qui expliquerait beaucoup de cas sérieux :

Le fait que les enseignants soient obligés de descendre le niveaux des épreuves d’examen chaque année pour conserver un taux de réussite « honorable ».

Les signes observés maintes fois dans le paysage politique : rôle positif de la colonisation, défiscaliser les français vivants à l’étranger, crédit d’impôt pour les perdants de la bourse etc.

Voler aux secours de voleurs d’enfants sans s’interroger sur les raisons de stérilité des couples abusés.

faire lire la lettre de Guy Môquet avant un match de rugby ( ici deux pathologies sont répertoriées : retard mental et lechebotisme)
financer la recherche sur le cancer, maladies génétiques et autres Altzeimer etc sans rechercher les causes ni les combattre.

Quelques cas de pertes de mémoire :

Celui qui a pompé les articles de 1789 en 1948 a oublié de recopier les articles 31 à 35 de 1793, même si personne ne les respecte, ce n’est pas une raison. Et la charte du Mandé en 1235.

Le peuple a déjà dit non au référendum sur la constitution européenne.
Le nombre de victimes de Tchernobyl, ce n’est pas 54 comme l’affirme la paire AIEA/OMS.

Comme pathologies radio-induites il y en a plus, beaucoup plus que le nombre officiel.

Discours de Dakar, de Marseille, Toulon...il faut s’excuser auprès des gens blessés ; c’est un problème radioactif interne !

Nombre et classement des incidents nucléaires etc.

Mme Lauvergeon oublie de faire des débats public avec « L’homme » etc
Fuite en avant avec les « énièmes générations de gadgets nucléaires » EPR, ITER etc alors que l’on n’est même pas capable d’assurer la maintenance de celles existantes, ni le démantèlement des anciennes et la gestion des déchets. Le tout, rappelons le à la charge des contribuables de génération en génération et surtout au dépend de leur santé.

Oubli de reporter les charges ci-dessus sur la facture EdF.

Un autre oubli (mea culpa) : à Vienne lors de cette conférence de l’AIEA en 1996, la présidente de cette conférence était une physicienne allemande, ministre de l’environnement, Mme Angela Merkel, est ce que cela peut expliquer des fûts flottants dans une mine de sel (Asse) entre autres ?

Cela explique en tout cas que l’Allemagne est toujours coupée en deux, comme la France du reste, comme les USA, Le Japon, la Russie etc. Le monde est coupé en deux, mais où est cette frontière ? Il faut tirer cela au clair. Entre les « pour la mort » et les « pour la vie », entre les « pro » et les « anti ».

Messieurs, en lisant ces affirmations des scientifiques, vous auriez du songer tout de suite que cela explique en partie les péripéties de Socatri cet été et la débandade générale d’Areva (en France et au Niger) ; ce n’est pas seulement un problème de privatisation, d’argent, sous-traitance, vieillissement des installations etc, c’est qu’à terme, les opérateurs et cadres des centrales nucléaires deviendront tellement demeurés qu’ils ne pourront pas maintenir un niveau aussi élevé (et coûteux) de sécurité sans envoyer sur orbite plus de 60 millions de personnes rejoindre leurs frères de Mururoa et d’Algérie déjà retombés ! Et on dira encore et toujours : c’est une erreur humaine.

Grâce à vous messieurs, comme les « Tchernobyliens », les « Hybakusha », les pestiférés du 21ème siècle seront majoritairement français. Merci Merci.

L’importance de cette pathologie, le retard mental, a été même négligé par les membres de ce tribunal ; il y a 12 ans maintenant, mais ils ne faut pas leur en tenir rigueur, ils ont accompli là une prouesse, un travail remarquable de courage et de persévérance. Une leçon d’humanité exemplaire pour nous tous, les idiots potentiels. Ils croyaient sincèrement que tant de preuves, tant de souffrances accumulées allaient faire prendre conscience à l’humanité de ce suicide collectif et faire reculer voire stopper l’industrie nucléaire. Mais non, c’est un problème « physique et humain » combiné ; plus le niveau des eaux monte, plus le niveau d’intelligence baisse. C’est l’effet des vases communicants, un phénomène trouvé bien avant l’effet Petkau en 1972.

En attendant le Nuremberg nucléaire qui s’approche. On peut dorénavant préparer les bonnes questions : Messieurs, où étiez vous dans la nuit du 25 au 26 avril 1986 et les jours qui ont suivi ? Ou plus exactement à quel poste à responsabilités étiez vous ?

A votre charge le mensonge nucléaire.

Entre deux orgies scientistes, il faut laisser passer l’ambulance ; malgré toute la bonne volonté des scientifiques (dont l’intégrité et l’indépendance, changeante et manipulable à souhait, est toujours à vérifier) à « vouloir faire progresser l’humain » en faisant progresser la recherche nucléaire, les nano-technologies, les bio-technologies et autres clonages etc... Ils oublient, tellement passionnés(?) qu’ils sont, le fait principal : ils ne maîtrisent en rien, d’une part la diffusion des particules radio-actives, des nano-particules, des OGM etc... dans l’atmosphère et donc dans la chaîne alimentaire de ceux qui ne l’ont jamais choisi !. De quel droit ? (10 Décembre 1948, 60ans déjà). Et d’autre part, ils ne maîtrisent en rien « la nature » des mains qui vont se servir de ces technologies.

Les sacrifiés du progrès ne sont pas en reste, ils rejoignent la longue cohorte des victimes de l’amiante, de l’industrie métallurgique, chimique, incinérateurs en tout genre ... jusqu’aux mineurs de fond. Ce qu’ils ont attrapé, on appelle cela pudiquement maladie professionnelle. Quelquefois, ils obtiennent des « dédommagements » mais justice n’est jamais rendu, ce qu’ils voulaient, eux, c’est vivre !

Mais quel est ce genre d’homme scientifique-industriel-financier-politique qui n’hésite pas à sacrifier ces contemporains pour un peu plus de pouvoir, de privilège, de gloire ou d’argent ?

Avant d’être un désastre sanitaire, social et écologique c’est avant tout un désastre politique. C’est pourquoi vous en porter la responsabilité mais vous êtes trop lâches pour l’assumer.

Vous avez laissé pénétrer les multinationales dans les institutions au mépris de l’intérêt collectif, des règles élémentaires de santé publique et de « santé mentale ». De sorte que ces grandes entreprises y fassent tout et n’importe quoi sauf ce qui va à l’encontre de leurs intérêts, bien au contraire. La stérilisation de la pensée bat son plein. Les médias sont aux ordres. La peur règne. La peur « pandémique » plane aussi, elle qui est étonnamment bénéficiaire à l’industrie pharmaceutique, chimique... mais où est le vaccin ou le médicament contre l’abrutissement et surtout son prix ?

Quel crédibilité le système politique peut il avoir lorsque ce sont les lobbies qui font les lois ? (exemple du Sénateur Bizet-MOMA-OGM)
La recherche vérolée : Lorsqu’un chercheur public trouve ce qui va à l’encontre d’intérêts hauts placés, on lui retire ses crédits et lorsque c’est au tour d’un chercheur privé, on le vire ou on le réduit au silence...c’est tellement facile.

La pauvreté et l’étouffement du secteur épidémiologie-toxicologie sont aussi un fait (Séralini, Viel, fauconnier...) et pour cause.
Tous sont concernés ; brevetage du vivant, nano technologies, CEM, incinérateurs, radio élément etc. L’agriculture sacrifiée au profit de l’industrie, une agriculture qui ne vit que subventionnée est la preuve du paroxysme.

Le trio agro-alimentaire/ pharmaco-chimique/nucléaire étant le plus avancé dans le domaine du meurtre avec préméditation.

Peut on se pavaner sur les Glières et détruire tout ce qu’a construit le CNR ?

Vous bradez le service public et le livrez aux chiens pour continuer à vivre au dessus de vos moyens.

Privatisation des profits et socialisation des pertes, ce slogan est vieux comme une cinquième république.

La représentation « professionnelle » a montré ses limites.

Lorsque des lois sont faites par des nantis, il est tout a fait « normal » qu’elles favorisent des nantis. Lorsque des lois sont faites par des bureaucrates, il est tout a fait « normal » qu’elles favorisent des bureaucrates.

La pauvreté de la politique s’explique facilement par le fait que vous l’avez rendu inintéressante, elle est devenu politique professionnelle et elle n’attire que les ambitieux, VRP intéressés par le gain ou la gloire, menteurs et démagogues professionnels de père en fils, organisés en caste ou en clan, qui ne respectent même pas le besoin élémentaire de régénérescence naturelle observé dans les castes ou les clans ancestraux.

Refuser le débat public c’est soit de la lâcheté, soit la dictature.
Ce pays a tellement soif de débat public.

Il est grand temps que le politicien « professionnel » cède le pas à la démocratie directe, la société civile. La population est suffisamment instruite pour gouverner. Le pouvoir au peuple.

C’est pourtant une lapalissade que vous n’avez pas compris : Plus il y a d’injustices, plus la révolte gronde.

Après la mascarade nationale du Grenelle, voici la mascarade internationale de la haute finance ; cent million de milliard d’euros ou de dollars ne suffiront pas à renflouer la bêtise humaine.

Gesticulation, brassage d’air, aspiration-refoulement, ce n’est que du vent.

L’empire financier doit s’effondrer et ce n’est que justice. Il n’y a pas de justice sans répartition. Inutile de renflouer les gangsters avec de l’argent virtuelle, il n’y a plus rien à voler. Les grands perdants de la loi de la jungle beaucoup plus nombreux que les nantis, ne se contentaient jusque là que des miettes de ses derniers, seront de plus en plus à ne pas accepter le même menu : couleuvres et miettes sauce électorale. Il faut oser dire dès maintenant à toutes les personnes qui perdent leur emploi dans les secteurs poussés à la gabegie extrême, qu’ils devront se réorienter sur des activités compatibles avec la vie sur terre. Et qu’ils ne se trompent pas sur l’origine de ce changement forcé, c’est la fuite en avant : la faute aux élites !

Votre arrogance, vos appointements et privilèges auto proclamés sont une insulte à l’humanité toute entière.

On ne peut rien construire sur le mensonge. Parce qu’il y a encore à construire mais sur des bases saines .

Il faut se rendre à l’évidence,
c’est bien la fin de la croissance.

On ne peut laisser une poignée de nantis se complaire dans la luxure
pendant que le reste de l’humanité se démène sur un tas d’ordure.
On s’intéresse plus aux remèdes pour soigner les pathologies sans en combattre les causes parce que cela remet en question cette idéologie suicidaire.

On développe une industrie jusqu’à plus soif, par exemple un automobiliste rapporte beaucoup plus qu’un simple voyageur de transport en commun.

A votre charge le crachat de Dakar,

Un crachat d’arrogance et d’ignorance. Vous avez abusé de l’esprit d’hospitalité (téranga).

« je suis venu vous dire » que l’Afrique vous a superbement répondu et que vous l’avez dans le ...dos (censure,excusez pour la rime). L’APE aussi, la Françafrique, Europafrique,OMC,FMI,BM,BE et Union Méditerranée même combat.

Pour une insulte aussi profonde, chacun selon sa culture ; Bush aurait prétexté une connivence terroriste et envahi la France pour s’accaparer quelques barriques...

Poutine nous aurait balancer une bombe thermo-nucléaire ou coupé le gaz...

Mais l’Afrique règle cela « à l’africaine », quoi de plus naturel !

Il est temps de lancer une souscription nationale pour fournir la bibliothèque de l’Elysée (futur musée) (et décidément très pauvre) avec ces 8 volumes de l’UNESCO sur l’histoire générale de l’Afrique et les deux autres ouvrages à votre intention. Il faut toujours prendre du temps pour lire, c’est très important. Ces ouvrages, c’est beau comme une pyramide, on y apprend des choses intéressantes qui sont intimement mêlées à l’histoire de France mais curieusement biaisées voire occultées dans les livrets des écoliers. Après le retentissant « nous sommes tous américains », là c’est certain, nous sommes tous africains !

La réponse est claire et précise : vous ne voulez pas lire l’Histoire, l’Histoire ; la vraie, celle que l’on écrit en commun. C’est aussi un signal que le pillage va enfin s’arrêter. Repentance.

Lorsque l’on aime un pays, on ne lui ment pas.

L’Afrique est debout et elle vous regarde sans haine, sans ressentiment, elle vous regarde vous liquéfier.

Ce que vous ne voulez pas comprendre de l’histoire, c’est le sang versé pour des fous furieux aveuglés par l’ambition ; la soif du pouvoir, la vanité.

Si on n’y prend garde, cette crise laisse présager des manipulations encore plus énormes que les guerres pour le pétrole. Les signes avant coureur de ce manque de lecture de l’histoire ne manquent pas, mais cette fois ci, quel Henry Ford impulsera quel Hitler ? Et quel tête de turc ? Les turcs ? Les turcs ! Les grandes oreilles ou les grands nez ? Les objecteurs de croissance ou immigrés ? Les chinois ou les afghans ? Ou mieux, pour le pétrole et pour la rime ; L’ Iran ! c’est tellement plus délirant avec l’Iran ! Ils ont sûrement aussi des armes de destruction massive, il faut aller voir, mais avant, il faut arroser avec de l’uranium appauvri ! Et enfin quel est le premier imbécile qui appuiera sur le bouton rouge ?

0n ne peut pas éternellement laisser égorger un soldat pour les intérêts pétroliers, industriels et financiers et lui faire avaler qu’il est là pour défendre les « valeurs » de son pays. Nous sommes bien en 2008, et un Afghan qui se bat en Afghanistan, ce n’est pas un Taliban, c’est un résistant. Vous n’accueillez même pas les équivalents Harki. Un irakien qui se bat en Irak, ce n’est pas un terroriste, c’est un résistant.
Et dans une autre mesure symbolique, on comprend l’immense soulagement à peine voilé de la direction de la SNCF, affirmant qu’il n’y a pas eu de complicité d’agents de la SNCF lors des « sabotages » des lignes par de « dangereux extrémistes de l’ultra gauche anarco-autonome... » Parce que dans le cas contraire, personne n’oublie qu’un cheminot français qui fait des opérations de sabotage sur des chemins de fer français, ce n’est pas un terroriste, c’est un résistant !

Tout est déjà écrit dans l’histoire, il suffit de se donner la peine de la lire, vous noterez que traîne toujours cette référence historique de Vichy par exemple, le fantôme rôde encore, c’est qu’il n’a jamais été enterré, il faudra bien un jour que cette France là s’identifie et qu’on la juge une bonne foi pour toute.

Il n’y a pas si longtemps que cela, en 2007, un ministre de l’intérieur a dit à Marseille « la France aimez la ou quittez la » si cette phrase est abjecte et injuste pour des immigrés, elle est tout a fait valable pour des politiciens, financiers, industriels, élites ... Si on aime un pays, on respecte les principes et valeurs qui l’ont vu naître. Et vous avez largement prouvé que vous n’aimez pas ce pays. Ce que vous aimez le plus au monde c’est votre nombril.

Est-ce le propre « d’un manque d’intégration » ou d’un complexe d’infériorité pour quelqu’un qui n’a pas un nom d’immigré de la énième génération (dite de « trop vieille souche ») de se vouloir plus français que le français, plus arrogant que l’arrogant, plus xénophobe que le xénophobe ? Alors que la France sans étrangers serait une vaste friche clairsemée de dégénérés.

Puisque vous n’adhérez pas à cette image de mur en face des « quelque chose du bocal », changeons de « didactique » et suivons votre « raisonnement » : Hegel est un demi dieu et Jules Ferry était un saint homme, le colonialisme a eu un rôle positif, la terre est plate et Galilée était un pied nickelé, la croissance, les OGM, pesticides, nano et bio-techno, le brevetage du vivant, le nucléaire...etc sauveront le monde. Soit. La terre est plate donc. Mais nous sommes tous dans le même bateau (à mon grand regret croyez le bien). Nous rencontrons quelques pirates somaliens, mais ce ne sont pas des anciens pêcheurs traditionnels qui n’ont plus de quoi nourrir leur famille à cause de la pêche industrielle. Le niveau de l’eau monte, le réchauffement climatique n’a rien a voir avec l’activité humaine...et il est interdit de siffler la Marseillaise même si ce sont des jeunes qui ont au moins un ancêtre qui s’est fait massacrer sous cette même musique. Le pic de pétrole n’a pas été dépassé mais notre bateau est à voile pour faire plus écolo. Bref jusqu’ici tout va bien... Mais vous continuez votre fuite en avant !, et là... vous vous retrouvez devant un gouffre, un précipice, le néant.

Est ce que vous comprenez maintenant ? Est-ce que c’est clair ? Alles Klar ? Crystal clear ? Comprendo ? Capito ?

Mais qu’on ne s’y trompe pas, vous n’êtes que la goutte d’eau qui fait déborder le vase, un vase déjà que trop rempli par vos prédécesseurs (affaires, trafics en tout genre, néocolonialisme...hypocrisie etc)
Messieurs, cette faillite c’est la votre, c’est votre ouvrage collectif, et tous les désastres qui s’ensuivent.

Vous persistez à vouloir rester dans le 20ème siècle ; vous avez plus simplement peur de rentrer dans le 21ème, de plein pied. N’ayez pas peur, ce ne sont que des chiffres !
Vous avez peur de vous remettre en question vous et ce système dont on vous a martelé que sa solution était la croissance alors qu’elle est le problème.

Regardez bien vos mains, elles sont pleines de sang, c’est le sang des innocents.

Messieurs, vous êtes en « État » d’arrestation.

Quittez donc ce pays, ce pays que vous n’aimez pas, quittez le pendant qu’il en est encore temps. Courage, fuyez ! Mais ne passez pas par la forêt d’Argonne ; vous risqueriez d’y être découverts.

Et pour finir, avant de partir, veuillez prendre quelques mots à méditer sur la route ; un rappel de deux citations parmi le flot que l’on répète sans jamais l’appliquer, il serait temps d’y penser :

"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée,
le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas."

(prophétie d’un indien Cree, un des nombreux peuples massacré par l’occident)

"VIVRE SIMPLEMENT POUR QUE D’AUTRES PUISSENT SIMPLEMENT VIVRE".
(Gandhi, père de la décroissance)

Durant le voyage regardez autour de vous et écoutez ce que disent les continents qui ne dérivent pas :

Ce que dit l’Afrique :

Le devenir :« La productivité est accrue grâce à l’exploitation effective d’acquis scientifiques et technologiques à faible coût respectueux de la santé et de l’environnement.

L’accès à l’éducation, à la formation professionnelle, aux soins de santé et à l’eau potable est garantie par un État reconsidéré, devenu bon gestionnaire, ... »

L’actuel : « la mondialisation commence par le lavage de cerveaux des élites politiques et intellectuelles » Aminata Traoré (le viol de l’imaginaire)

« Sans céder à l’idéalisation, l’histoire et la culture africaine peuvent offrir des éléments d’enrichissement de nos démocraties. L’attachement à l’esprit de justice ou à la dignité, clé de voûte de la démocratie, les modalités traditionnelles de gestion des relations sociales ; basées sur la vieille sagesse africaine du règlement pacifique des conflits... » cite Ki-Zerbo : « une démocratie de base...l’essentiel était de communiquer, de débattre devant tout le monde des problèmes communs... » « cette forme de démocratie représentative exprimée au premier échelon de la structure sociale et basée sur la recherche du consensus est une piste vers une forme de participation citoyenne. » p320, cite la Charte du Mandé en 1235 (avant donc 1776,1789 et 1948)...(sous la direction d’Adame Ba Konaré, Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy )

« Il est inconcevable que, sous l’effet des événements, les nations qui se prétendent les « plus vieilles démocraties » au monde, foulent au pieds les valeurs et les principes qu’elles se sont elles-même donnés comme référence. » Drissa Diakité, (Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy )

« devoir et responsabilité sont deux exigences de civilisation. L’irresponsabilité est barbarie, absence de devoir. La civilisation est expression du devoir »... cite Cheik Anta Diop Théophile Obenga, (L’Afrique répond à Sarkozy)

« Le faire importe plus que le dire ; et l’être importe plus que le faire » E.H. Ibrahima Sall (L’Afrique répond à Sarkozy)

« Seule une symbiose équilibrée des valeurs de nos civilisations est capable d’imposer entre les hommes, l’égalité et le respect mutuel » « Le processus de socialisation est la véritable vocation de l’humanité » « Ce sera grâce à la mobilisation de la société civile, à notre capacité d’indignation devant le mal, devant l’injustice, que l’Afrique changera » Makhily Gassama, ( L’Afrique répond à Sarkozy)

« jusqu’au jour où s’instaurera sur cette terre une nouvelle citoyenneté faite de connaissances approfondies, partagées, de respect mutuel, de solidarité entre les peuples. Ce sera peut être quand l’exploitation de l’homme par l’homme disparaîtra, quand les préjugés seront destructurés » Babacar Diop Buuba , (L’Afrique répond à Sarkozy)

RENCONTRE REGIONALE DE LA VIA CAMPESINA AFRICA
MADAGASCAR, du 14 au 17 mai 2008
DECLARATION FINALE
“CRISE MONDIALE DE L’ALIMENTATION”
Du 14 au 17 mai 2008, 40 délégués et déléguées d’organisations
paysannes de différents pays d’Afrique1 ont tenu à Antananarivo une
réunion régionale pour débattre de plusieurs sujets en lien avec la vie
des paysans et petits agriculteurs et de leurs organisations dans la
région. Ces organisations partagent la vision du mouvement
international paysan La Via Campesina.
Au cours de la rencontre, nous avons débattu de la situation socioéconomique
de la région, de la construction d’alliances avec d’autres
mouvements et institutions sur le continent africain, de stratégies pour
lutter contre les politiques néolibérales imposées à l’Afrique, de
comment faire croître le nombre d’organisations paysannes membres
de Via Campesina, et nous avons accueilli de nouveaux membres au
sein de la région Afrique. Nous avons aussi travaillé à notre préparation
pour la 5e conférence internationale de la Via Campesina, qui se
tiendra en Octobre de cette année au Mozambique.

La question de la crise alimentaire a été une préoccupation
particulière pour nous. Les prix sur le marché mondial des denrées
alimentaires sont en hausse. Les familles pauvres, en particulier dans les
zones urbaines pauvres, voient leur budget alimentaire augmenter et
ne peuvent plus se permettre d’acheter le minimum nécessaire pour
vivre. La faim en Afrique n’est pas un problème nouveau. Bien que les
petits paysans et les bergers dans les zones rurales d’Afrique aient
développé différentes manières de faire face au problème, surtout
après l’introduction par la Banque mondiale et le FMI de politiques
destructrices qui ont sapé la production alimentaire locale, la
libéralisation des échanges a entraîné ce qui revient à une situation de
guerre contre les petits producteurs. Les paysans se sont trouvé obligés

à mettre en oeuvre une production industrielle pour les corporations
transnationales, et à acheter leur nourriture sur le marché mondial. Les
paysans et les petits producteurs ne tirent aucun bienfait des prix
élevés. Nous produisons de la nourriture mais les bénéfices des récoltes
nous échappent souvent : ils reviennent d’emblée aux créanciers, aux
entreprises d’intrants agricoles ou directement aux négociants ou aux
unités de transformation.

Au cours des 20 ou 30 dernières années, la Banque mondiale et le
Fond Monétaire International (FMI) ont obligé les pays à diminuer leurs
investissements dans la production alimentaire et à réduire leur soutien
aux paysans et petits producteurs. Plus récemment l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC) a obligé à la libéralisation du
commerce international, ouvrant la voie aux corporations
transnationales, qui retirent leurs marchés aux petits producteurs. De
plus, l’expansion des entreprises d’agrocarburant nous fait prévoir que
la terre destinée à la production de nourriture va petit à petit
disparaître, et des pays en Afrique transforment des milliers d’hectares
destinés à l’agriculture en des soi-disant zones de développement
économiques, urbanisations et infrastructures.

L’accaparation actuelle des terres par les compagnies transnationales
et autres spéculateurs expulsera des millions de paysans qui iront grossir
les rangs des affamés et des pauvres dans les bidonvilles des grandes
villes. De plus, le continent subit des sécheresses et des inondations
plus sévères qu’auparavant, causées par les changements climatiques
globaux. Ce sont là de sérieuses menaces pour les zones tant rurales
qu’urbaines.

Il s’agit ici d’évolutions préoccupantes qui exigent un changement
actif et urgent ! Nous, représentants des paysans et petits agriculteurs
en Afrique, exigeons un changement fondamental dans l’approche
de la production alimentaire et des marchés agricoles.

Nos gouvernements doivent prendre des engagements politiques à
long terme, afin de reconstruire les économies alimentaires nationales.
Une priorité absolue doit être donnée à la production alimentaire
domestique, afin de diminuer la dépendance sur le marché
international. Les paysans et petits producteurs devraient être
encouragés grâce à de meilleurs prix pour leurs productions, et des
marchés stables à produire des aliments pour leur propre
consommation et celle de leurs communautés. Les familles sans terre
des zones rurales et urbaines doivent avoir accès à la terre, aux
semences et à l’eau pour produire leur nourriture. Ceci signifie des
investissements plus importants dans la production paysanne et
familiale pour les marchés locaux.

Des mesures de stabilisation doivent aussi être prises sur le plan
international. Des réserves internationales doivent être constituées et
un mécanisme d’intervention doit être mis en place pour stabiliser les
prix sur les marchés internationaux à un niveau raisonnable. Les pays
exportateurs doivent accepter des règles internationales pour contrôler
les quantités qu’ils peuvent mettre sur le marché, afin de mettre fin au
dumping. Le droit à la mise en place de contrôles des importations,
des programmes pour soutenir les consommateurs les plus pauvres, à
mettre en oeuvre une réforme agraire et à investir dans la production
alimentaire paysanne et familiale doit être totalement respecté et
soutenu au niveau international.

La réponse à la Crise alimentaire globale se trouve entre les mains des
paysans et petits producteurs. Les organisations paysannes de la Via
Campesina Afrique sont convaincues que les paysans et les petits
producteurs peuvent nourrir l’Afrique. Nous devons être au coeur de la
solution. Avec une volonté politique suffisante et la mise en oeuvre de
politiques adaptées, plus de paysans et paysannes, petits producteurs
et productrices, produiront facilement des aliments en quantité
suffisante pour nourrir la population croissante. La situation actuelle est
la preuve que des changements sont nécessaires.

L’heure de la Souveraineté alimentaire est venue !

Globalisons la lutte ! Globalisons l’espoir !

1 1 CPM – Madagascar, PPN – Niger, COPACO-PRP – RDCongo, MVIWATA – Tanzanie, UNAC –
Mozambique, CNOP – Mali, CNCR – Sénégal, CNOP – Congo, LPM – Afrique du Sud, CORDAF – RDC,
CORDAP – Cameroun

Ce que dit l’Amérique :

A la question de la salle : Que pouvons nous faire pour vous aider ?
Les femmes zapatistes répondent que toute forme de solidarité est bienvenue mais que le plus important est que chacun (ne) organise la résistance à sa façon dans son pays respectif et que nos luttes convergent pour que nous nous débarrassions des « mauvais gouvernements » et du neo libéralisme.

« Nous ne pouvons rien attendre des partis politiques ni du gouvernement, ils n’ont de cesse de nous trahir Ya basta ! C’est nous seuls les gens d’en bas qui pourrons faire bouger tout ça » Les femmes zapatistes. 02/2008

« Devant cette situation, nous- les peuples indigènes et les habitants
humbles et honnêtes de cette planète- nous croyons qu’est arrivé le temps
de stopper pour renouer avec nos racines, avec le respect du à la mère
terre, avec la Pachamama comme nous l’appelons dans les Andes.

Aujourd’hui, les peuples indigènes de l’Amérique latine et du monde nous
sommes en train d’être convoqués par l’histoire pour devenir l’avant-garde
de la défense de la nature et de la vie.

Je suis convaincu que la déclaration des nations Unies sur les droits des
peuples indigènes, approuvée récemment après tant d’années de lutte, doit
passer du papier à la réalité pour que nos savoirs et notre participation
nous aident à construire un nouvel avenir d’espérance pour tous.

On ne saurait se passer des peuples indigènes pour que s’opère le virage
de l’humanité pour la préservation de la nature, des ressources naturelles
que nous utilisons d’une manière ancestrale. Nous avons besoin d’un coup
fort de gouvernail, fondamental et à un niveau mondial pour arrêter d’être
les condamnés de la terre. Les pays du Nord doivent réduire leurs
émissions de carbone entre 60 et 80 % si nous voulons éviter que la
température croisse de plus de 2 grades prévus que le réchauffement global
atteigne des proportions catastrophiques pour la vie et la nature.

Nous devons créer une Organisation mondiale du milieu ambiant avec un
pouvoir inaliénable, et discipliner l’organisation mondiale du Commerce
nous engageant sur la voie de la barbarie. Il n’est pas possible de parler
de croissance de produit Brut national sans prise en compte de la
destruction et l’épuisement des ressources naturelles,

Nous devons adopter un indicateur qui permette la prise en compte, d’une
manière combiné, de l’indice du Développement humain et de l’empreinte
écologique pour mesurer notre situation médio-environnemental. Il faut que
soient appliquées de forts impôts sur la super concentration de la
richesse et que soient adoptés des mécanismes effectifs de redistribution
équitables. Il n’est pas possible que trois familles aient les revenus
supérieurs au PIB réunis de 48 pays les plus pauvres. Nous ne pouvons
parler d’équité et de justice social tout en perpétuant cette situation.

les États Unis et l’Europe consomment, en moyenne, 8,4 fois plus que la
moyenne mondiale. Pour eux il est nécessaire de baisser le niveau de
consommation et de reconnaître que tous nous sommes les hôtes
d’une même terre, de la même Pacamama.

je sais que ce n’est pas facile d’opérer un changement quand une partie
extrêmement puissante est invitée à renoncer à ses extraordinaires profits
pour que survive la planète Terre. Dans mon propre pays, je souffre avec
le front haut, ce sabotage permanent pour que soient maintenus leurs
privilèges parce que nous sommes en train d’en finir avec les privilèges
pour que tous nous puissions « vivre bien » et non mieux que nos
semblables.

Je sais que le changement dans le monde est beaucoup plus difficile que
dans mon pays, mais j’ai une absolue confiance dans l’être humain, dans sa
capacité de raisonner, d’apprendre de ses erreurs, de récupérer ses
racines et de changer pour forger un monde juste, divers, intégrant,
équilibré et harmonieux avec la nature. »
Evo Morales Ayma Presidente de la República de Bolivia

« (…) Moi aussi je peux réclamer mon dû, moi aussi je peux réclamer des intérêts. Les archives des Indes font état, avec force papiers, force reçus et signatures, de ce que, entre les seules années 1503 et 1660, sont arrivés à Santa Lucar de Barrameda (Espagne) 185 mille kilos d’or et 16 millions de kilos d’argent, en provenance de l’Amérique. Pillage ? Cela ne viendrait pas à l’idée ! Ce serait penser que nos frères chrétiens ne respectent pas leur septième commandement…
Non ! Ces 185 mille kilos d’or et ces 16 millions de kilos d’argent doivent être considérés comme le premier d’entre les divers prêts à l’amiable consentis par l’Amérique en faveur du développement de l’Europe. (…)
Voilà pourquoi, passé ce cinquième centenaire du « Prêt », nous sommes en droit de nous poser des questions : nos frères européens ont-ils fait une utilisation rationnelle ou tout au moins productive, des ressources généreusement avancées par le « Fond Indo-américain International » ?

Nous sommes au regret de répondre non. (…) Du point de vue financier, au bout d’un moratoire de 500 ans, ils se sont montrés tout aussi incapables de régler capital et intérêts que de se passer des rentes monétaires, des matières premières et de l’énergie bon marché en provenance des pays du Tiers-Monde.

(…) Nous nous limiterons à exiger la restitution des métaux précieux avancés, plus un modique intérêt fixe de 10 % par an, intérêt composé sur les 300 dernières années. Sur cette base, et en application de la formule européenne de l’intérêt composé, nous informons nos découvreurs qu’ils nous doivent, au titre du premier paiement de leur dette, une quantité de 185 mille kilos d’or et de 16 millions de kilos d’argent, chacune élevée à la puissance 300.
C’est-à-dire à un nombre qui, s’il fallait l’exprimer, ferait appel à plus de trois cent chiffres et dont le poids dépasserait largement celui de la Terre. »

Carta a la Iglesias, mai 2000, Salvador (Extraits : Lettre d’un chef indien aztèque aux gouvernements européens au sujet des dettes européennes vis-à-vis de l’Amérique des Indiens)

Ce que dit l’Asie :

« La mort attrape d’abord ceux qui courent. » Lao-Tseu

« Il n’y a de permanent que le changement » Extrait du Tao.

« 7. Lorsque vous réalisez que vous avez commis une erreur, prenez
immédiatement des mesures pour la corriger. » Dalaï-lama

« il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité » « la fin est dans les moyens...L’expérience ne prouve qu’un lien durable ne peut jamais venir du mensonge ou de la violence. Les moyens sont comme la graine. Et la fin : l’arbre » Gandhi

« l’expérience des autres, c’est une lanterne qu’on a dans le dos » Confucius

« le don de la vérité surpasse tout autre don » ... « l’homme est son propre maître...enseigner, encourager et stimuler chacun à se développer et à travailler à son émancipation ...cela dépend de sa propre compréhension de la vérité...Si vous savez par vous même que certaines choses sont défavorables, fausses et mauvaises, alors renoncez-y . de même, si elles sont favorables et bonnes, alors acceptez les et suivez les...le doute est un des cinq Empêchements de la compréhension claire de la vérité et du progrès...les racines de tout mal sont l’ignorance et les vues fausses... » Walpola Rahula (L’enseignement du Bouddha)

« l’intelligence, la beauté, l’amour, la poésie sont des valeurs à opposer à la laideur du monde, ce sont les armes que nous avons à notre disposition » Salman Rushdie

« Nous, délégués représentants les petits paysans et paysannes du mouvement international La Via Campesina, venus de 26 pays, nous sommes réunis à Djakarta, en Indonésie, du 20 au 24 juin 2008, à l’occasion de la Conférence internationale sur les Droits Paysans. Après sept années de discussion soutenue tant sur le contenu que sur les stratégies, c’est avec sérénité et confiance que nous augurons la réalisation prochaine d’une Convention des Nations Unies sur les Droits Paysans. Cette Convention sera la pierre angulaire d’un mode de vie durable pour l’ensemble des habitants de la planète.

Nous, paysans et paysannes, sans-terre, travailleurs agricoles, agriculteurs de petite et moyenne échelle, peuples indigènes et jeunes ruraux, représentons près de la moitié de la population mondiale et sommes la colonne vertébrale des systèmes alimentaires. La crise alimentaire a mis en évidence les violations massives et systématiques des droits des paysans.

Nous sommes expulsés violemment, et de plus en plus fréquemment, de nos terres et dépossédés de nos moyens d’existence. Les « méga » projets de développement, tels les grandes plantations destinées à la production d’agro-carburants, les grands barrages, les infrastructures, le développement industriel, celui de l’industrie extractive et du tourisme ont déplacé de force nos communautés et détruit nos vies. Plusieurs conflits armés et guerres se déroulent au cœur des zones rurales. La saisie des terres et la destruction des récoltes sont souvent utilisées comme une arme à l’encontre de la population civile rurale.

Nous n’arrivons plus à avoir un revenu qui nous permette de vivre dignement. Politiques nationales et conditions imposées dans le cadre international nous mènent à l’extinction. Sont particulièrement notables parmi ces politiques : les processus de privatisation des terres, qui ont conduit à une re-concentration de la propriété foncière ; le démantèlement des services publics en milieu rural et de ceux venant soutenir la production et la commercialisation par des petits et moyens producteurs ; l’incitation des productions destinées à l’agro-exportation exigeantes en capitaux et en intrants ; la poursuite de la libéralisation du commerce agricole et de politiques de sécurité alimentaire basées sur le commerce international.

Dans nombre de pays, la dépossession de nos semences s’accélère, notre savoir agricole disparaît et nous sommes forcés d’acheter des semences aux sociétés transnationales pour qu’elles augmentent leurs profits. Ces entreprises créent des OGM et des semences destinées aux monocultures, conduisant à la perte de nombreuses espèces et à la diminution de la biodiversité en général.

Par ailleurs, nous, paysannes, souffrons d’une double marginalisation : en tant que productrices et en tant que femmes. La responsabilité de s’occuper de la famille nous incombe ; le manque et la précarité des services de soins et d’éducation pour les enfants nous conduisent à travailler de longues heures pour de faibles salaires. Les femmes qui travaillent comme manoeuvres dans les champs sont forcées d’utiliser des engrais chimiques et sont par conséquent exposées à un risque élevé pour leur santé.

Qui plus est, nous expérimentons quotidiennement de violentes formes d’oppression. Des centaines de leaders paysans sont arbitrairement arrêtés, détenus, terrorisés, torturés, tués et criminalisés parce qu’ils luttent pour leurs droits. Nous, paysannes, subissons également la violence de nos maris, compagnons ou employeurs. Cette violence peut être tant physique que psychologique et menace parfois nos vies.

Nous sommes les héritiers d’une longue histoire de luttes paysannes pour la défense de nos droits. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et les principaux traités relatifs aux droits humains sont des instruments majeurs de nos luttes contemporaines. Néanmoins, nous ressentons, à l’image d’autres groupes oppressés comme les peuples indigènes et les femmes, que le temps est venu d’expliciter clairement quels sont nos droits tant individuels que collectifs. Le temps de la souveraineté alimentaires est arrivé. Il y a des manquements majeurs dans l’interprétation et la mise en œuvre des principaux traités relatifs aux droits humains lorsqu’ils sont appliqués aux paysans. De plus, nous faisons face à des exemples spécifiques de violations de nos droits, par les crimes commis par les sociétés transnationales et pour les accords de libre-échange. Afin de répondre à ces types de violation, nous avons besoin de dispositions et de mécanismes spécifiques nous permettant de protéger effectivement nos droits.

Une future Convention sur les Droits Paysans comportera les valeurs spécifiques aux droits paysans – et devrait particulièrement renforcer les droits des paysannes – qui devront être respectés, protégés et réalisés par les gouvernements et les institutions internationales.

A cet effet, nous nous sommes impliqués pour développer une stratégie à plusieurs échelles, travaillant simultanément aux niveaux national, régional et international, afin d’accentuer la prise de conscience, de mobiliser les soutiens et de créer des alliances non seulement avec les paysans mais aussi avec les travailleurs ruraux, les travailleurs migrants, les pasteurs, les peuples indigènes, les pêcheurs, les environnementalistes, les femmes, les experts juridiques, les experts en matière de droits humains, les jeunes, les organisations religieuses, urbaines et de consommateurs…

Nous chercherons également l’appui de gouvernements, de parlements, d’institutions de défense des droits humains pour développer cette Convention sur les Droits Paysans. Nous appelons la FAO et le FIDA à conserver leurs mandats en contribuant à la protection des droits paysans. Nous demandons au département des affaires juridiques de la FAO de recenser tous les instruments de la FAO utiles à la protection des droits paysans, comme premier pas allant en ce sens. Nous porterons notre Déclaration sur les Droits Paysans auprès du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.

A la lumière des menaces que font peser les attaques actuelles du modèle néo-libéral et capitaliste sur les paysans et les systèmes alimentaires locaux, nous appelons tous les peuples à se rassembler pour l’avenir de l’humanité. » Via Campesina Djakarta, le 24 juin 2008

Ce que dit l’Europe :

« Lorsqu’un problème nous résiste malgré d’énormes efforts de recherche,
nous devons mettre en doute ses données premières.
L’imagination est alors plus importante que la connaissance. » A. Einstein

« Un pouvoir illimité d’une personne sur quelqu’un d’autre. Ce n’est plus de la
tromperie. C’est une guerre. Une guerre contre des innocents ! » Vassili Borissovitch Nesterenko, ( La supplication, Svetlana Alexievitch)

« La conscience morale de l’humanité n’est pas à la hauteur d’une technologie aussi dangereuse, et cela dans le monde entier » Vassili Borissovitch Nesterenko,

« en soutenant humainement, politiquement, financièrement les travaux de ces deux scientifiques exceptionnels, les société civiles occidentales ont l’occasion unique, en s’unissant dans un effort authentiquement humanitaire d’attaquer de front le sanctus sanctorum des politiques suicidaires de décideurs incontrôlés qui font courir des risques majeurs à l’humanité toute entière. » « ...principe de précaution : L’histoire de l’humanité montre que dans les cas où nous ne pouvons affirmer avec certitude que nos actes sont inoffensifs, nous devons supposer qu’ils peuvent avoir des conséquences dangereuses. » W. Tchertkoff ( Le goulag nucléaire )

« Quand un homme rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve. Quand beaucoup
d’hommes rêvent la même chose, c’est le début d’une réalité » Hundertwasser

« Par la création, l’homme a le pouvoir de décider de sa destinée et non plus seulement de la subir » « La création doit libérer l’homme, mais pour cela, il faut qu’il se libère de son travail routinier oppressant, conception sur laquelle repose la société et à partir de laquelle un certain nombre de privilégiés retirent des profits » Boris Vian (Traité de civisme)

« la démocratie n’est pas un état dans lequel une société peut s’endormir ; elle est une recherche constante de rapports meilleurs entre les citoyens. L’idéal ne peut guère être atteint ; s’il l’est, ce ne peut être que provisoire car les allées du problème collectif sont toujours nouvelles » Albert Jacquard

« La question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d’une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu’externe qu’il est incapable de dépasser et qui en fait un système mort-vivant qui se survit en masquant par des subterfuges la crise de ses catégories fondamentales : le travail, la valeur, le capital.

Cette crise de système tient au fait que la masse des capitaux accumulés n’est plus capable de se valoriser par l’accroissement de la production et l’extension des marchés. La production n’est plus assez rentable pour pouvoir valoriser des investissements productifs additionnels. Les investissements de productivité par lesquels chaque entreprise tente de restaurer son niveau de profit ont pour effet de déchaîner des formes de concurrence meurtrières qui se traduisent, entre autres, par des réduction compétitives des effectifs employés, des externalisations et des délocalisations, la précarisation des emplois, la baisse des rémunérations, donc, à l’échelle macro-économique, la baisse du volume de travail productif de plus-value et la baisse du pouvoir d’achat. Or moins les entreprises emploient de travail et plus le capital fixe par travailleur est important, plus le taux d’exploitation, c’est-à-dire le surtravail et la survaleur produits par chaque travailleur doivent être élevés. Il y a à cette élévation une limite qui ne peut être indéfiniment reculée, même si les entreprises se délocalisent en Chine, aux Philippines ou au Soudan. » André Gorz (texte distribué le 16 septembre 2007 à l’université d’UTOPIA )

« Permettre au mécanisme du marché d’être l’unique directeur du sort des êtres humains et de leur environnement naturel aurait pour résultat la démolition de la société. » Karl Polanyi

« l’argent est un mythe qui fait l’objet de beaucoup de passion : il est l’outil de la domination de l’homme par l’homme, mais on le prend facilement pour la cause de cette domination » « en conclusion la richesse est accumulation, la prospérité est circulation »« nous croyons à la magie des idées, nous croyons que le monde peut changer si nous voulons le faire changer. Nous croyons qu’en définitive ce sont nos idées qui « fabriquent le monde » » A.Jacques Holbecq (Un regard citoyen sur l’économie)

« Nous ne voulons plus de vengeance par le sang, la honte de ces hommes nous suffira » « pas de liberté sans égalité »
« ne vaut-il pas mieux que le peuple soit lui-même, plutôt que de lui donner des idoles ridicules » Louise Michel (Mémoires)

Ce que dit l’Océanie :

(c’est petit l’Océanie mais c’est fort :)
« Le monde que vous défendez, Monsieur Rocard, n’est plus en crise, Il est moribond. Que nous proposez vous de ses enjeux actuels ? Le progrès ? La croissance ? La production matérielle et la consommation de masse ? L’Occident en profitera mais que nous restera-t-il ? Les cancers de Mururoa et des guerres claniques pour que des multinationales se partagent le nickel de Goro ou l’exploitation halieutique, à l’image de Total en Birmanie ou au Gabon ? » ...

« Abandonnez cette suffisance verbale qui rappelle aux Kanaks les discours des gouvernements coloniaux... Ne pensez plus pour nous. Laissez nous venir à notre façon dans l’histoire du monde. Avec notre propre conscience de la terre, notre conception de la vie et du bonheur, de la place de l’homme parmi ses frères et du mode de satisfaction de ses véritables besoins. Laissez nous posez notre pierre personnelle à l’édifice d’un pays multiracial » Jacques Nyiteij (mai 2008)

« La procédure démocratique ce n’est pas simplement 51% des gens d’accord, c’est quasiment 100%. On discute jusqu’à ce que l’ensemble de la société accepte de faire des concessions » « Ce principe du consensus exprime le souci de préserver la cohésion d’un groupe dans le respect des différences. Il est l’exercice et l’éloge de la fragilité des liens à conserver pour faire société. » Jean Marie Tjibaou

Quinçy, le 10 Décembre 2008

PS : Monsieur le Chef de cabinet, je me réjouis de vous rencontrer. Le printemps 2009 sera radieux .

ce courrier a été envoyé le 10 décembre 2008 le cachet de la poste faisant foi (tant qu’elle n’est pas privatisée) . Une lettre, ce n’est pas un monologue stérile face à des médias aux ordres, une lettre, c’est un livre ouvert interactif et constructif.
Outrage ? l’outrage n’est rien en comparaison du crime contre l’humanité)

À mes camarades de Tarnac favorables à prendre les armes... psychologiques.

Envoyez moi des oranges bio qui ont fait le trajet en bateau à voile, ou mieux du local : des noix et des pommes avec une lime à l’intérieur, mais pas une lime fabriquée par des enfants du Tiers monde, d’ailleurs, dans ces ouvrages, on ne dit pas enfant du tiers monde, ce n’est pas respectueux, on dit enfants des pays surexploités.