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licenciement d’un syndicaliste CGT d’Areva

Publie le lundi 29 octobre 2007 par Open-Publishing
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L’administration du Travail a donné son accord au licenciement d’un syndicaliste CGT d’Areva NC, branche nucléaire du groupe public à La Hague (Manche), après un conflit social qui a mobilisé l’usine près de neuf semaines au printemps, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"Le ministre du Travail donne à Areva l’autorisation de licenciement de Luc Lainé, secrétaire du syndicat CGT de La Hague", a dénoncé la CGT dans un communiqué.

"Le pouvoir politique ne sait rien refuser à Areva, il vient de lui donner raison en cassant la décision de refus de licenciement donnée par l’inspection du travail de la Manche", a ajouté le syndicat.

Luc Lainé va attaquer cette décision "devant le tribunal administratif", même si cet appel "n’est pas suspensif" de son licenciement, ajoute la CGT, qui lance une souscription financière "pour la défense de notre camarade, qui peut être licencié sans indemnités".

La direction d’Areva a déclaré à l’AFP avoir été "informée de la décision de l’administration du Travail". "Nous en prenons acte. Pour le reste, nous examinerons les mesures qu’il conviendra de prendre", a précisé un porte-parole.

Selon la CGT, Luc Lainé était menacé de licenciement pour avoir notamment envoyé, fin mars, au moment du conflit social qui a duré neuf semaines à La Hague pour des augmentations de salaires, une série de mails "décalés et provocants" à plusieurs salariés non grévistes, qui l’avaient "harcelé" avec "une chaîne de courriels d’environ 400 mails" reçus en l’espace de deux jours.

Luc Lainé avait alors été mis à pied pendant un mois et convoqué à un entretien préalable à un licenciement.

Mais l’inspection du travail, toujours consultée lorsqu’il s’agit de licencier un syndicaliste, considéré comme salarié protégé, a refusé son licenciement, estimant que le syndicaliste avait été victime de harcèlement, dans un climat social tendu, et que ses actes ne constituaient pas une faute lourde.

La direction de La Hague avait fait appel de cette décision, par un recours auprès du ministère du Travail.

Messages

  • Comme quoi la démocratie et AREVA sont deux choses improbables a mettre en ménage.
    Pour la gestion de leur déchets la société nucléaire française a de beaux jours devant elle à nous faire avaler que tout est parfait,si rien ne peut transpirer de cette boite. Il plus que temps qu’une alliance démocratique se mette en place, le simple fait d’une ingérence de la part de l’état français et de cette société dans le droit syndical démontre que les inquiétudes des membres du réseau Sortir du Nucléaire sont justifiées et devraient rencontrer un echos plus favorable de la part des syndicalistes qui sont dans la place.

    Skapad