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lutte des IUT

Publie le vendredi 5 décembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

mardi 2 décembre 2008
Les IUT de Midi-Pyrénées

"Plusieurs milliers d’étudiants en IUT de Midi-Pyrénées ont manifesté mardi à Toulouse, Auch et Tarbes pour dénoncer les risques que la loi relative à l’autonomie des universités (LRU) fait peser selon eux sur leur filière, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les étudiants, qui se sont déjà mobilisés il y a une semaine avec les responsables des instituts universitaires de technologie (IUT), estiment que "les budgets et l’intégrité des diplômes sont menacés". A Toulouse, qui compte 5.000 étudiants en IUT, 2.500 manifestants, selon les organisateurs comme selon la police, ont défilé au centre ville pendant deux heures mardi après-midi, et une délégation devait être reçue à la préfecture.

De 200 à 250 personnes suivant les évaluations ont fait de même à Auch. A Tarbes, ils étaient 300 selon la police à se rendre en direction de la préfecture. [...]

Le mouvement s’est organisé en dehors des organisations syndicales, avec des délégués des départements, ont souligné des membres du comité de lutte.

Les départements information et communication, technique de commercialisation et gestion des entreprises et administrations se sont mis en grève illimitée la semaine dernière à l’université Paul Sabatier. Une assemblée générale des dix IUT de Toulouse est en projet pour le début de semaine prochaine.

Cette lutte des IUT depuis, s’est étendue aux académies de tours orléans , etrritoire de belfort et autres..

Messages

  • Les IUT de haute-Garonne ne désarment pas
    Étudiants. Plusieurs milliers d’étudiants, de lycéens et de chercheurs, hier, à la préfecture.
    La tension ne retombe pas dans les IUT (Instituts universitaires de technologie). Bien au contraire, la détermination à « lutter pour que vivent les IUT », a monté d’un cran, hier avec une nouvelle manifestation de plusieurs milliers d’étudiants qui ont défilé de Jean-Jaurès à la préfecture pour réclamer une fois de plus « la prise en compte par la nouvelle loi sur les universités des spécificités des IUT ». En un mot, leur indépendance financière, alors que loi LRU (loi des universités relative aux libertés et responsabilités des universités), prévoit un budget global attribué à l’université de tutelle.

    Une « absence de fléchage direct » qui, selon la motion adoptée par les conseils toulousains d’IUT réunis mardi à l’université Paul-Sabatier « remet en question l’existence même des IUT et en conséquence celle du diplôme universitaire de technologie ». « Malgré les demandes réitérées depuis 6 mois rien n’a visiblement changé et si les choses restent en l’état, les IUT dès janvier 2009, ne pourront plus garantir les conditions de succès et la lisibilité nationale du diplôme, explique William, un des responsables de la mobilisation à l’IUT de Rangueil, qui, fort de ses 5 000 étudiants est toujours le plus important de France.

    Mais si ces étudiants ont constitué le fer de lance de la manif (ils en préparent une autre pour mardi prochain à 14 heures), il faut noter qu’ils ont été rejoints par deux autres composantes, elles aussi en lutte : les chercheurs et les lycéens. Ces derniers, venus notaàmment de Bellevue, entendent « poursuivre la lutte contre les nouveaux programmes et les suppressions de postes ». Du côté de la recherche, les représentants des grands organismes (CNRS, Inra…) ont fait savoir leur refus du « démantèlement annoncé », et surtout de voir « la recherche mise sous le joug d’intérêts économiques à court terme ». En rappelant « la recherche, c’est la coopération, pas la compétition ».

  • Face à la LRU, les IUT doivent s’organiser !

    La grande majorité des IUT avaient banalisés leurs cours, mardi, à l’initiative des directeurs eux-mêmes ; laissant place à des assemblées générales d’informations sur les conséquences que ferait peser la LRU à compter du 1er Janvier 2009 sur les formations de ces instituts. Parmi les griefs présentés les deux plus importants remettent en cause l’existence même des Instituts Universitaires de Technologie, découlant d’une application prochaine de la LRU, qui avait pourtant été défendue à corps et à cris par ces même directeurs l’automne dernier, alors que les universités étaient en lutte pour faire retirer cette loi.

    Désormais le budget des IUT sera inféodé à celui de leurs universités de rattachement. Loin d’être un surplus d’autonomie pour ces instituts, ils risquent d’être confrontés à de nouvelles difficultés financières. Ainsi, « L’Etat retire toute dotation humaine et financière aux IuT » laissant les présidents d’universités attribuer les dotations budgétaires (alors que le budget de ces universités est déjà en baisse), prenant ainsi le risque de répercuter cette baisse de moyens, remettant en cause jusqu’à l’existence de filières et donc de postes d’enseignements. Il faut ajouter qu’il n’existera d’ailleurs aucune obligation pour les présidents de financer les IUT, laissant donc leur survie au bon vouloir des présidences d’université.

    Autre crainte et non des moins fondées, celle d’une continuité dans la ligne pédagogique des formations. La disparition d’une constante nationale des Diplômes Universitaires Techniques verra naître l’apparition d’IUT favorisés en fonction de la bonne volonté de leurs universités de rattachement et de leur partenariat avec les entreprises locales, allant donc dans le sens du développement d’un enseignement qualitativement inégalitaire entre IUT. Bien plus qu’un surcroît de professionnalisation, il s’agit simplement de la vente des diplômes aux bassins économiques locaux sans régulation, laissant les formations à la merci des lois du marché.

    Il faut pourtant insister sur le fait que ces revendications ne sont pas spécifiques aux IUT et ne répondent nullement à une logique corporatiste. Certains IUT commenent à s’organiser pour riposter à la mise en place de la LRU : il ne s’agit pas simplement de réclamer le maintien de tel ou tel IUT, pas plus qu’il ne s’agissait pour les étudiant-e-s l’an dernier de demander une prise en considération accrue de telle ou telle filière. S’il s’agit pour les étudiant-e-s d’IUT de garantir l’existence de leurs formations, il est aussi essentiel de constater que leur lutte concerne aussi les étudiant-e-s des filières universitaires « générales » ; en cela que les mots d’ordre d’un refus d’une dépendance aux financements privés, de garantie de filières accessibles à tou-te-s, ou encore le rejet de l’hyper-présidentialisation sont nettement identifiés comme des maux à combattre. De même, les mots d’ordre refusent la mise en concurrence des personnels et le recours accru aux emplois précaires, pratiques croissantes actuellement, et encouragées par la loi LRU.

    Nous ne pouvons accepter que les filières techniques soient ainsi bradées et demandons un réengagement immédiat de l’Etat dans ses filières. Il appartient désormais aux étudiant-e-s et personnels des IUT de s’organiser collectivement, afin de créer le rapport de force nécessaire pour que leurs revendications ne puissent pas être évacuées par le ministère.

    http://www.sud-etudiant.org/