médias et grèves dans l’éducation.

Depuis maintenant plusieurs mois que nombre d’établissements scolaires sont perturbés, en lutte contre les suppressions de poste, la fin du BEP, les disparitions d’options et de filières, alors qu’une grève importante a eu lieu jeudi dernier, suivie d’une manif elle aussi importante dimanche, pendant que dans les villes, dans les quartiers, les parents, les profs, les élèves essayent d’attirer vers eux les projecteurs des médias, l’attention de "l’opinion" (comme à Bondy, 93, hier, où les établissement scolaires, lycées, collèges, écoles ont accueilli très peu d’élèves suite à une action "éducation morte à Bondy" organisée par la FCPE), QU’ENTEND-ON ? Rien. Sinon de sempiternels reportages, débats sur le service minimum...
Alors se posent plusieurs questions à celles et ceux qui guettent, qui patientent, qui font grève, qui manifestent : les médias reflètent-ils l’opinion commune ? l’intoxication médiatique est-elle l’arme la plus efficace de la droite ? Comment les acquis sociaux peuvent-ils être attaqués à ce point sans déclencher de réaction collective ? Les médias ont-ils un rôle dans cette inertie ? Cette inertie ne vient-elle pas des médias, désinformateurs, nuanceurs, anihileurs, menteurs ? Inertie et atomisation ne sont-ils pas les objectifs des vendeurs de cerveaux disponibles ? Qui de l’oeuf ou de la poule...?

Bref. Je voudrais dire à tous mes collègues qui hésitent à s’engager dans une lutte sociale fondamentale : La violence des attaques contre notre système éducatif aura des répercussions violentes. Nous savons tous que ce n’est pas à la télé que nous apprendrons que la révolution a commencé, mais nous savons aussi que le pouvoir s’y exprimera quand il aura compris que ce qui se passait n’était pas anodin, quand il aura compris que ce n’est pas parce qu’on ne la voit pas à la télévision que la révolte s’organise.
Il faut manifester, se mettre en grève, organiser des ag, des actions, écrire des courriers, faire des barrages, mettre des obstacles au pouvoir partout où c’est possible. Même si on n’en entend pas parler dans les médias, cela parle au coeur des citoyens, car un grand nombre est concerné, localement, et le bouche à oreille fonctionne. Nous ne pouvons plus laisser faire ces gens. Non contents d’être des menteurs, ils détruisent l’école, la laïcité, les retraites, les services publics.

La grève est aujourd’hui un impératif dans l’éduc. S’il faut ajourner le bac, il faudra le faire. S’il faut bloquer ces autoroutes qui éventrent les quartiers populaires, là où disparaissent les postes il faudra le faire. S’il faut envahir le 16 ème, où peu de postes disparaissent, il faudra le faire...