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nous demandons l’interdiction de l’inauguration d’une stèle d’hommages aux fusillés de l’OAS

Publie le samedi 11 juin 2005 par Open-Publishing
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Le maire de Marignane (Bouches-du-Rhône) a attribué à l’ADIMAD (Association de Défense des Intérêts Moraux et Matériels des Anciens Détenus et Exilés politiques de l’Algérie française) une parcelle vierge dans le nouveau cimetière de sa ville. L’ADIMAD souhaite y ériger un monument à la mémoire d’anciens membres de l’OAS (Organisation Armée Secrète).

Lors de l’inauguration, prévue le 6 juillet 2005, l’ADIMAD a le projet de rendre hommage à des activistes qui ont tous été jugés et condamnés en leur temps par la justice française. Citons, pour mémoire, Jean-Marie Bastien-Thiry qui a dirigé l’attentat du Petit-Clamart contre le Général de Gaulle, Roger Degueldre, chef des commandos « Delta », qui a organisé l’assassinat des six inspecteurs des centres sociaux réunis autour de Mouloud Feraoun, et, pour terminer, Albert Dovecar et Claude Piegts qui ont participé à l’assassinat du commissaire de police Roger Gavoury.

Tous quatre ont été jugés, condamnés à mort (à une époque où la peine de mort n’avait pas encore été abolie) et exécutés. Certes, des lois d’amnistie ont été votées depuis la fin de la guerre d’Algérie, et cette période douloureuse reste l’objet de polémiques. Mais la sérénité ne pourra revenir que dans le respect de la vérité historique. L’érection de ce cénotaphe et son inauguration n’y contribuent évidemment pas.

Nombre de nos concitoyens sont profondément révoltés par ces cérémonies qui se multiplient dans des lieux ouverts au public. Au delà de la provocation intolérable vis-à-vis des descendants des victimes de l’OAS, l’Etat ne peut pas laisser se dérouler des hommages parfaitement illégitimes en mémoire de ceux qui ont mené ces actions criminelles.

Face à des agissements qui tendent à honorer publiquement des hommes dont l’objectif avoué était de détruire notre République, nous ne pouvons nous résoudre à la politique du "ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire".

Nous demandons aux autorités responsables d’interdire cette inauguration !

Ecrivez dans ce sens au Préfet des Bouches du Rhône
2 boulevard Paul Peytral - 13006 Marseille

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