nouvelles de calais SANS PAP ... Lire aussi la chronique enfants .... MIX ....

L’ANAEM aurait fait coller à l’intérieur de la cabine du repas de deux
heures, l’offre des 2000 euros du retour volontaire, en différentes langues.
Les gens intéressés se rendraient d’abord en sous-préfecture. Puis on les
dirige vers le foyer Béthel (en centre ville), où ils passent deux jours
avant d’être conduits à l’aéroport Charles de Gaule. D’après l’informateur,
tous les jours une à deux personnes arrivent au foyer qui aurait aménagé une
pièce spéciale pour les candidats. Les candidats au retour seraient afghans,
kurdes irakiens, soudanais, lybiens.
A la question de savoir s’ils sont informés que leur pays n’est absolument
pas sécurisé, l’informateur m’a dit non. Il a pu posé la même question en
sous-préfecture : l’employé qui recevait les candidats au retour, a haussé
les épaules comme s’il ne savait pas ce qui se produisait dans ces pays.

Les réfugiés africains se disant somaliens, reçoivent des APRF, après 24h de
garde à vue. Les APRF ne mentionnent pas le pays de renvoi. Aucun APRF n’est
traduit à la personne, les délais de recours non plus. Les traducteurs et
policiers disent seulement qu’ils ont 5 jours devant eux, comme s’il
s’agissait du traditionnel sauf conduit, que la police ne délivre plus
jamais.

Au squatt du terrain du repas, les brutalités de la CRS 15 sont pratiquement
quotidiennes : gazage en pleine figure, coups de pied de réveil, coups de
genoux.
Dans la nuit du mardi au mercredi, vers deux heures du matin, les CRS ont
matraqué un réfugié afghan ou irakien.
La CRS 15 est une compagnie qui est restée trop longtemps sur Calais : elle a
fini par s’attaquer aux gens de la ZUP et aussi à un barman de café de
calais.
On se demande pourquoi elle est encore là.