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ou va la CGT ?

Publie le mardi 24 janvier 2006 par Open-Publishing
17 commentaires

Ou va la CGT ?....

Lors de son 47e congrès en 2003, la direction avait dû faire face à de nombreuses contestations. Ce congrès avait montré de fortes résistances de l’appareil aux évolutions des structures de l’organisation. Lors des votes des résolutions, jusqu’à 45 % des délégués s’étaient abstenus ou ont voté contre. Le projet de réforme des cotisations syndicales, même revu à la baisse par la direction, n’avait recueilli que 51,48 % des voix et avait finalement été reporté. Avec un score de 75 % (en recul de plus de 16 points par rapport à 1999) au moment du vote du rapport d’activité 1999-2003, cela montrait que le refus de faire de l’interdiction des licenciements une revendication de la CGT, comme la relégation au second plan du slogan des 37,5 ans de cotisation retraite pour tous, n’avaient pas été du goût de délégués issus majoritairement des rangs d’organisations du secteur public ou de fédérations réputées oppositionnelles, comme l’agroalimentaire. Cette contestation sera-t-elle aussi forte au congrès de mars 2006 ?

La stratégie suivie par la direction La stratégie de la CGT est limpide : laisser la CFDT devenir un appendice-croupion du Medef et se substituer à elle dans le rôle du "partenaire social" ventru et responsable. D’où le frein tiré par Thibault lors du conflit sur les retraites au printemps 2003. D’où aussi l’accord sur la "prévention des conflits" signé en novembre 2004 avec la direction de la SNCF, faisant passer le préavis de grève de cinq jours à trois semaines. Un texte salué comme "historique et prometteur" par le ministre Gilles de Robien. De même, sa stratégie se base sur une "peur de se faire déborder par SUD", un facteur de "radicalisation" Autre signe de la pente graisseuse suivie à Montreuil : la participation des gros bonnets confédéraux à toutes sortes de bandes organisées. Ainsi de la commission Camdessus, du nom de l’ex-patron du FMI, dont le rapport préconisant un CDD de cinq ans et l’enrôlement obligatoire des chômeurs a reçu la signature de Christian Larose, ancien secrétaire général de la fédération CGT du textile. Camdessus s’est abondamment servi de cet alibi pour marteler que ses "propositions de bon sens" sont "aussi bien de gauche que de droite"...

La perspective 2007 La CGT peut montrer localement plus ou moins de combativité, plus ou moins de détermination dans les grèves défensives qui ont lieu dans le pays et qui auront immanquablement lieu dans la période à venir. Mais il est évident que le rapport de forces avec le gouvernement et avec le patronat ne peut être changé qu’à l’échelle de tout le pays et par une lutte majeure. Or, la confédération CGT, pas plus que les autres, n’a pour objectif et pour préoccupation de préparer cette mobilisation de la classe ouvrière. Que la direction confédérale de la CGT n’ait pas naturellement cette volonté ni même ce type de préoccupation, il n’y a pas vraiment à s’en étonner. Elle est tout aussi réformiste que les autres confédérations et ne souhaite qu’être la partenaire dans les négociations avec le patronat et avec le gouvernement. La direction actuelle de la CGT se flatte d’avoir pris ses distances avec le PCF. Mais il y a bien des façons pour une confédération syndicale de servir de "courroie de transmission" pour un parti politique, et pas seulement celle qui caractérisait dans un passé de plus en plus éloigné les relations entre le PCF et la CGT. Et voilà de nouveau le mécanisme en marche ! La campagne du "non" au référendum à peine terminée, le PCF est reparti vers la future campagne de la présidentielle et des législatives de 2007. On pouvait considérer que le choix du "non", contre la volonté de Thibaut, partisan du "oui", mais surtout de ne pas prendre position, était dans une certaine mesure un geste contre la direction confédérale et sa politique ("le Comité Confédéral National se prononce pour le rejet de ce traité constitutionnel" à 81 voix pour, 18 contre et 17 abstentions) (1). Mais cela donne maintenant à la direction du PCF l’occasion d’embarquer la CGT derrière ses manœuvres politiques au nom du vote "non". L’attitude de la direction reflète la politique de la gauche pour qui l’unique perspective de changement est électorale et réside dans le remplacement du gouvernement de droite par un gouvernement de gauche. Faut-il rappeler que la CGT avait été dans les années 70 l’initiatrice de "l’union de la gauche" qui amena le PS au pouvoir ?

Conflit de la SNCM : l’art et la manière de couler une grève et d’en faire perdre d’autres Lorsque le gouvernement annonce le désengagement total de l’Etat de la SNCM, avec un plan social où on parle de 600 licenciements (sur 2400 salariés), la réaction du personnel ne se fait pas attendre : la grève démarre le lendemain 21 septembre 2005, deux navires de la SNCM sont bloqués dans le port de Marseille. L’affaire devenant nationale, on voit Thibault s’impliquer personnellement... en se rendant à Matignon, à sa demande, pour négocier par-dessus la tête des grévistes. Le 27 septembre le gouvernement effectue un léger recul en annonçant le maintien de l’Etat comme actionnaire minoritaire et 400 suppressions d’emplois sans licenciements secs. "Nous pourrons discuter d’une ouverture du capital au privé, très minoritaire" affirme alors Jean-Paul Israël, de la CGT-Marins. Un recul suivi par d’autres, la CGT insistant par la suite sur la demande de 51 % de parts pour l’Etat. "L’avenir de la SNCM ne se résume pas fondamentalement à la question de la part de capital de l’Etat actionnaire", dira Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT. Les dockers et les employés du port autonome de Marseille, des ports de Fos et de Port-Saint-Louis sont appelés à se mettre en grève. La grève est effective le 29 provoquant une paralysie générale du trafic autour de Marseille et en Corse. Thibault, prend soin de préciser qu’il ne s’agit nullement d’un mouvement de solidarité mais là encore d’une lutte pour assurer le maintien du service public de chaque entreprise face au danger de privatisation. La CGT se garde bien de mélanger les ouvriers de chaque pôle d’activité qui vont poursuivre la lutte chacun de leur côté. Elle veille à empêcher toute expression de solidarité, tout en mettant en avant des revendications similaires : la sauvegarde de l’embauche au nom de la défense du "service public". Le mouvement paralysant le port et le blocage du trafic vers la Corse contribue à diviser les salariés de la SNCM avec ceux de la sous-traitance d’une part et ceux des compagnies concurrentes d’autre part. Alors que les syndicats de la SNCM prétendent défendre les emplois, les ouvriers d’autres entreprises de la région dans le privé sont confrontés à la même menace de licenciements comme les salariés de Nestlé à Marseille, de ST-Microelectronics près d’Aix-en-Provence. Rien n’est fait pour aller dans leur direction et pour les rencontrer. Au contraire, le thème de la défense du service public ne peut que les isoler et leur procurer un sentiment d’exclusion vis-à-vis de la lutte à la SNCM. Lors de la journée d’action du 4 octobre à Marseille, on mesure la réelle sympathie envers les grévistes de la SNCM. Les traminots de la RTM, eux aussi menacés, en profitent pour poursuivre la grève. La grève demeure forte, même si quelques fléchissements ont eu lieu, avec la fin de la grève du port autonome de Marseille. C’est dans cette situation que la CGT, se posant en syndicat "responsable" décide de consulter les grévistes. Le jeudi 13 octobre, à l’assemblée générale, le choix proposé est entre un bulletin de vote "Non à la reprise du travail = dépôt de bilan", et "Oui à la reprise du travail pour éviter un dépôt de bilan". Un message sans ambiguïté : poursuivre la grève, c’est mettre l’entreprise en faillite et faire 2400 chômeurs. C’est maintenant la CGT elle-même qui tient ce discours aux salariés. En affirmant que la continuation menait au dépôt de bilan, la CGT montre qu’elle n’est plus disposée à poursuivre le combat, et elle porte ainsi un coup fatal à la grève. Même si, hypocritement, le secrétaire local du syndicat CGT des marins, refuse aux grévistes toute indication de vote. N’était-il pas possible à partir de la journée d’action du octobre d’étendre le mouvement ? Pas possible de s’adresser à toutes celles et ceux, sur la liste des prochaines victimes des privatisations et licenciements, qui préfèreraient faire front ensemble plutôt que se battre séparément ? Et de donner aux salariés en lutte une chance d’emmener les revendications sur le terrain politique (et non politicien) ?

EDF-GDF : la CGT accompagne les petits porteurs Au moment où EDF fait son entrée à la Bourse de Paris, la CGT appelle à une manifestation devant l’hôtel Matignon pour déposer une pétition "EDF 100 % publique". Une façon de dire que, jusqu’au bout, la CGT se sera battue. En même temps, mais en coulisses cette fois, la même CGT discute avec plusieurs organisations syndicales de la possibilité de participer à la création d’une association d’actionnaires salariés chez GDF et aussi chez EDF. "On cherche à créer les conditions pour permettre la naissance d’une association d’actionnaires salariés, ouverte à toutes les grandes organisations syndicales. Mais on ne veut pas que cela soit une émanation de la CGT", explique Jean-Paul Escoffier de la Fédération énergie CGT. "On peut contester une chose et reconnaître sa réalité quand elle s’installe. L’actionnariat salarié, c’est une réalité. Cela existe et on ne peut pas ne pas s’y intéresser. On se doit d’accompagner les salariés actionnaires". "Tout le monde est d’accord pour discuter de l’opportunité d’y aller. Mais les avis sont très divergents. Par définition, je me méfie du petit actionnaire. Et puis le pouvoir réel d’une telle association est forcément faible. En soi, cela ne sert pas à grand-chose", dit un responsable CGT-GDF. L’une des réserves souvent mises en avant est la probable concurrence entre organisations syndicales et associations d’actionnaires, pour obtenir des représentants au conseil d’administration de l’entreprise. "Je ne crois pas qu’une telle association puisse mettre en péril la CGT, c’est un élément complémentaire de l’activité syndicale. Pour continuer notre démarche, en intégrant les actionnaires salariés", répond Jean-Paul Escoffier.

Camille, OCL Reims, décembre 2005

http://journal-lechatnoir.site.voila.fr

Messages

  • Comme c’est facile avec un clavier ou avec un stylo !

    Pourquoi la libertaire Camille ne mobilise t-elle pas, elle et son organisation politique ? tout simplement parcequ’il n’ont "dégun" !

    Pourquoi la CGT n’arrive t-elle pas mobiliser pour réaliser la fameuse grève générale (non citée dans ce texte) ? Parce que la majorité des salarié(e)s NE DESCEND PAS DANS LA RUE !

    Pourquoi la CGT ne peut pas taper sur la table lors des négociations patronales et gouvernementale ? parce que les salarié(e)s ne se syndiquent pas !

    Et pourquoi malgré tout la CGT ne "DÉCLENCHE T-ELLE" pas cette putain de grève générale ?
    Parce que il n’y a "dégun" et les libertaires encore moins !!!

    Inutile de s’étendre sur la fin des conflits SNCM, RTM, NESTLE ; Ils ont eu, et il ont la fin à la hauteur de la faible mobilisation des salarié(e)s, y compris celle, inexistante des révolutionnaires libertaires !

    Esteban

  • Il serait temps de se prendre par la main et d’organiser la solidarité des luttes.
    Belle excuse de l’inertie de la conf’ pour ne pas se bouger soi même.

    Y-at-il besoin d’un mot d’ordre ? Curieux quand on se prétend libertaire !

    Ni dieu, ni maitre : si telle est la devise, encore faut-il mettre ses actes en conformité.

    Alors, les camarades, on se prend par la main ? Pour de vrai, Camarades ? Chiche ?

    Je me marre de lire ce genre de prose :
     Je n’ai pas souvenir d’avoir lu d’appel à solidarité envers les marins de la SNCM, les traminots de la RTM, les ouvriers de ST-Micro ? Cette allusion est donc proprement scandaleuse ! Quand on se prétend revolutionnaire, ON MONTRE L’EXEMPLE !
     Facile après coup de critiquer qu’il n’y ait pas eu plus de solidarité, quand on est resté spectateur.
     Encore plus facile de nous pondre une analyse à deux balles à partir des coupures de Libé.
     Facile de rester sur le bord du chemin pour avoir le temps de pondre des articles fielleux.

    Je n’ai pas grande estime pour les révolutionnaires...du clavier, pour qui la solidarité, c’est toujours l’affaire...des autres, et pointant les carences des camarades !
    Et je préfèrerai mille fois l’ouvrier qui brule les palettes à la porte de l’usine : de lui, je suis solidaire.

    Plus que de mots dont certains se gargarisent (c’est confortable la révolution bourgeoise du clavier ?), j’ai depuis fort longtemps choisi mon camp : il ne fait pas la une des journaux, mais ce n’est pas solidarité de pacotille. Pour avoir été condamné, je sais ce que cela veut dire l’engagement : je le pratique à coté de camarades qui savent aussi ce qu’est la répression de le justice bourgeoise : j’ai peu d’estime pour les boutons de printemps et furoncles d’automne.

    Je ne chercherai pas à convaincre certains : visiblement, ils consacrent plus de temps à tout dénigrer qu’à se battre ensemble.

    Je reste néanpoins pantois devant si belle analyse ! Voila un argumentaire imparable ! Niveau Mat’, ou Mat’ Sup’ ?

    Patrice Bardet , militant CGT

    • Tu m’excuseras camarade, même si la critique est facile, à force d’infantiliser les salariés on obtient le constat d’aujourd’hui.

      Surtout lorsque la CGT ne se bat effectivement plus pour la libération des salariés, mais adhère au syndicalisme réformiste, accompagnant le capitalisme, certes pour sauver les meubles, mais tout de même contre les salariés. Ce qui est difficile c’est de ne pas jeter le bébé et l’eau du bain avec, nous sommes bien d’accord et il reste fort heureusement des camarades qui luttent.

      _Lolo

  • Camille a le droit de se livrer, même grace à son clavier, à une analyse critique de la stratégie de la direction de la CGT ...

    Ou... NON ?

    • Oh,elle a parfaitement le droit de faire une analyse"critique" et tout le monde à le droit de lui répondre par une critique !
      C’est quoi votre probléme ?vous voulez critiquez la CGT d’accord.Avons nous le droit de vous répondre,parce que c’est ce qui semble vous poser un probléme.
      Jean Claude des landes

    • oui, tout à fait ! Il(elle) a le droit de critiquer (d’ailleurs, la critique est pour partie justifiée) ; mais bien plus encore, quand on veut donner des leçons de solidarité, il(elle) a le devoir de l’être et de monter l’exemple. C’est le moins auquel on est en droit de s’attendre des "révolutionnaires". Suffit pas d’écrire, on demande des actes ! C’est certes moins satisfaisant pour l’égo, mais peut-être plus efficace pour les camarades. Si chacun des révolutionnaires avait versé son écot aux grévistes de la SNCM et/ou de la RTM, et/ou tenté de mobiliser, les camarades n’en seraient certainement pas là. (quoique ce qu’ils ont obtenu n’est pas rien : et je tire mon chapeau aux camarades qui se sont magnifiquement battus).

      Ce n’est donc pas la critique qu’il faut condamner : elle est nécessaire pour en tirer les leçons. Mais l’algarade de quelque "agité" du "clavier" (je maintiens le terme, à preuve du contraire) ;, n’a jamais fait avancer la solidarité ouvrière.

      Ce dont il y a désespérément besoin, c’est de militantisme concrêt. Que nos révolutionnaires montrent l’exemple, ou plus modestement accompagnent les luttes au lieu de les regarder du haut de leur "savoir", je pense que nous le souhaitons tous : on est si bien ensemble, ils ne sont pas de trop.

      Patrice Bardet

    • vous êtes tous/nous sommes tous des "claviardeurs" ( utilisateurs de clavier) pour communiquer
      alors se genre d’argument débile........pour diminuer la critique......me laisse comme dit l’autre
      pantois !!!

      oui les grandes orgas syndicales sont dépassés, le système corporatiste, centralisateur, diviseur et hierarchisé nous mène droit dans le mur.....et mène au désengagement.... !!!

      oui la CGT ( entre autre ) a manipulé derrière les travailleurs et trahis...le formidable élan qui était
      sur le point de prendre de la vigueur....et de la consistance.

      nous étions pas mal à l’époque à pousser au cul pour enclancher un véritable mouvement inter-professionnel.....mais les directions ont négocié derrière et ont brisé dans l’oeuf toutes actions
      collectives.............honte aux bureaucrates. !!

      eh les travailleurs syndiqués ! ne prenez pas cela pour vous.....mais regardez fonctionner vos
      orgas et représentants installés bourgeoisement, les poches pleines de jetons et de passes
      partout... les ministères.

      Oui mecs quand l’outil n’est plus bon il faut en changer.... !!!

      Quand aux libertaires,...ce ne sont pas des portes drapeaux, et encore moins des encarteurs
      il y en partout...".il y en a pas un sur cent et pourtant ils existent " y en a même à la cgt
      mais ils ont le regard critique, la verve incendiaire et l’action au bout de leur main !

      bien à vous, sans dieu ni maitre ! libéré de vos oeillères !

    • mais à coup sur, alliés objectifs de la réaction.

      On s’en doutait un peu, mais ça va mieux en le disant !

      Patrice Bardet

      ps : à force de me répéter, je vais m’user. Mais au risque : la CGT a aussi besoin de critique pour avancer

    • LES TRAVAILLEURS ONT LES ORGANISATIONS SYNDICALES QU’ILS MERITENT !

      Deux sons de cloche :

      LA CGT EST CONTRE TOUT ET NE SIGNE JAMAIS RIEN .
      LA CGT EST EMBOURGEOISEE ET TRAHI LES TRAVAILLEURS .

      mais ils sont ou les travailleurs ? moins de 10% de travailleurs syndiqués , et encore grace au public , dans le privé on doit etre sous les 5% .Elle est ou la solidarité des travailleurs ? Il suffit d’entendre les franciliens a la descente des trains , ils sont tous travailleurs , mais une greve de la RATP ou de la SNCF , et là , ils deviennent consommateurs !
      Dans les syndicats , eux memes , on critique la federation ou la confederation , mais ils sont ou les syndiqués , ils s’expriment pas dans leur syndicat , ils achetent un timbre et point barre ?
      QUAND AUX TENANTS DE LA GREVE GENERALE ? ANARS ET AUTRES REVOLUTIONNAIRES ? MAIS QU’ILS TIRENT LES PREMIERS , JE NE DOUTE PAS QUE LA CLASSE OUVRIERE LES SUIVRA ? PLUTOT QUE DE CRITIQUER LA CGT QU’ILS LA LANCENT LA FAMEUSE GREVE GENERALE ILLIMITEE .
      claude de toulouse .

  • A vous lire , vous les critiques de cet article je n’ai qu’une seule question ;

     Pourquoi en France les employés n’aherent pas à un syndicat ?

    A votre avis vos mots d’ordre votre façon de pratiquer vos silences ne sont-ils pas pour beaucoup, car là maintenant de la façon ou vous pratiquer croyez vous vraiment que votre message passe, car vous parler pour qui ? nous les bèotiens nous ne comprenons toujours pas.

    J’ai lu : il parait que les usagers critiquent les greves, RATP SNCF EDUCATION, mais oui nous les critiquons car ce sont toujours les memes qui sont bichonnes par les syndicats c’est tellement facile tous ces employés sous la main, et les autres qui rament et surtout ne me dites pas :
    Il faut adhérer, oui merci je l’ai fait et lorsque j’ai eu besoin de votre soutien= personne

    Alors arretez SVP , les syndicats si ils veulent vraiment exister et etre un moteur dans le monde salariale il serait peut etre temps qu’ils sortent vraiment de us et coutumes de l’Entreprise, : administration publique ;
    Je suis désolée mais votre monde et le monde d’une grande majorité de salariés n’est pas le meme.

    Pour finir cela serait formidable et génial que vous remettiez en cause vos motivations , croyez moi beaucoup signerait
    Mais...............

    Nicole

    • CHERE NICOLE ,

      fais tu semblant de ne pas comprendre ?
      la premiere cause de non syndicalisation en france , c’est la repression patronale , le nombre de délégués syndicaux virés de leur job , est tout simplement inquietant .
      la deuxieme cause est la discrimination qui touche les syndiqués , voire à ce sujet , les proces intentés par les syndicats CGT contre EADS / AIRBUS , sur tous les sites industriels de ce fleuron de la technologie .( il serait trop long de citer toutes les entreprises )
      A partir de là , il est clair , que ces deux elements touchent moins les fonctionnaires et employés de l’etat , protégés par leur statut !
      par contre dans les PME/PMI , monter un syndicat tient de l’heroisme et du desir suicidaire.
      Dans les groupes importants , les declarations d’un agent de securité sur les pratiques du groupe CARREFOUR à l’encontre des syndicalistes , et meme des employés qui parlent à des syndicalistes , sont edifiantes .
      Les syndicalistes dans les boites font ce qu’ils peuvent , en general , les salariés , se mobilisent à l’annonce de plans sociaux .
      pour le reste on a tous entendus parler en 95 par exemple de greves par delegation , la fonction publique faisant greve , et le privé manifestant sa sympathie .
      Alors chere nicole , je trouve que tes propos sont trés durs à l’egard d’hommes et de femmes qui se sacrifient trop souvent pour les autres , et pour qui j’ai beaucoup d’admiration .
      claude de toulouse .

    • Salarié du privé, je peux effectivement confirmer qu’être syndiqué est ... pour le moins difficile.
      Je suis surpris par les propos agressifs en réponse à l’article.
      Que vous ne vouliez pas voir en Bernard Thibault une dérive "sociale-démocrate" des instances dirigeantes de la CGT me surprend quand même un peu.
      Comme au PS, je pense que la distance existant entre les militants et les directions s’accroit, et ce n’est pas en jouant à l’autruche que l’on solutionnera le problème.
      La méthode Coué n’est pas bonne conseillère.
      Bonne journée.
      JP

  • Nicole,

    pour compléter un peu les propos de Claude, effectivement, la répression patronale contre les syndicalistes, et en particulier contre les Cégétistes est féroce : licenciements, discriminations salariales, etc...

    Pour la non syndicalisation, le motif est essentiellement la précarisation galopante du salariat. Comment se syndiquer quand on est en CDD, en intérim, à temps partiel subi ?

    On parle beaucoup à la TV des conflits SNCF, RATP, GDF/EDF : si les conflits y sont durs, c’est aussi parce que la CGT est majoritaire. Que le syndicat CGT de la SNCF se mobilise pour les cheminots, quoi de plus normal ?
    De plus, ils ne défendent pas des "privilèges" : ça c’est un discours patronal ! Médias et Patrons sont acharnés à dénoncer ces salariés : bien évidemment, car ils détournent la colère des salariés contre d’autres salariés ; ainsi, on ne parle jamais des profits mirobolants distribués aux actionnaires et aux patrons !
    Le statut de ces salariés a été élaboré après guerre par un ministre communiste et Cégétiste. Ce statut devait servir de "locomotive" pour les autres salariés.
    L’exemple le plus connu était Renault quand l’entreprise était encore nationalisée. Un avantage obtenu chez Renault était ensuite diffusé progressivement à tous les salariés

    Il est faux de dire que l’essentiel des syndiqués CGT est de la fonction publique : majoritairement, ce sont des salariés du secteur privé.

    Mais sur les médias et la grève, lire un article très instructif d’ACRIMED
    Les médias face au mouvement social de la fin 1995

    Quand à ce que souhaite la CGT, je conseillerai de lire le document d’orientation qui sera discuté lors du prochain congrès. Il est joint à l’article Conférence de presse de Bernard Thibault lundi 23 janvier

    Une autre lecture indispensable pour savoir ce que revendique la CGT pour tous les salariés : Vers un nouveau progrès social ; ce document fait 97 pages

    Patrice Bardet, militant CGT, patrice_bardet@yahoo.fr

    • LA Question de fond posée à l’ensemble ds Syndicats et de la gauche est de savoir, si ils auraient pu contribuer à sauver le capitalisme.

    • 4 messages en suivant avec la même IP, anonymement, bien entendu !

      Un fasciste en maraude ? on peut se poser la question !

      Patrice Bardet

    • Je voudrais apporter mon soutien à Patrice Bardet qui pose bien le problème de l’enjeu pour la droite française de détruire une organisation syndicale qui a toujours été un obstacle aux attaques incessantes du patronat contre les salariés.

      Quelque rappel historique.

      Les arguments employés pour expliqués qu’il n’est plus possible de vivre avec au dessus de nos moyens

      Qu’il faut accepter des sacrifices pour sauver les entreprises
      Qu’il faut réduire les côuts sociaux etc......

      A quelques nuances près sont les mêmes qu" au 19 et 20 siècle rien n’est jamais possible ...sauf l’enrichissement sans bornes des actionnaires. Le capital n’est pas assez rémunéré ? Un bon plan de restructuration et la bourse repart à la hausse étonnant non ?

      Mais au fait pourquoi cette division syndicale à qui profite t elle ? Aux salarié ou aux employeurs ?

      Juste un mot sur le mépris des dirigeants syndicaux et plus particulièrement ceux de la CGT.

      je connais beaucoup beaucoup plus de militants réprimés sanctionner agressés calomnier.

      C’est sans aucun doute à la CGT que l’on en trouve le plus. Même si des erreurs ont été commises

      ..un peu de respect pour ceux qui ont choisit de s’engager et de lutter.

      J’avoue que j’ en assez de voir "cracher" sur ceux qui au moins tente de faire quelque chose.

      Nicole l : si les employés ne se syndiquent pas c’est votre faute ...
      Peux être mais chère Nicole c’est toujours la faute des autres ? Et vous dans tous cela que faites vous ?
      Qu’attendez vous pour vous engager...
      Se syndiquer c’est un acte courageux et combien exaltant

      Adhérez à la CGT et apporter vos reflexions vos critiques vous rendrez un grand service à la CGT et
      Aux salariésde ce pays

      Pour mémoire
      1936 réunification de la Cgt etDe la GT U adhésion en masse le Front Populaire avec touts les conquetes sociales.

      1945 Le ocnseil de la résistance une CGT a deux millions d’adhérents creattion de la secu
      des comité d’ entreprises etc

      Un militant de CGT depuis 1965 et qui a connu la répression patronale.

  • petit rappel....

    Après plusieurs mois de « débats » médiatiques à tir tendu concluant à l’impérieuse nécessité du « oui », tous les syndicats de France ont affiché leur choix : « oui » pour les syndicalistes raffarinés de la CFDT, « oui » pour les cadres polis sur cravate de la CFTC, « non » pour les empêcheurs d’opiner en rond de SUD... Tous, sauf la CGT. À propos d’un texte qui prétend soumettre l’Europe à la loi éternelle de la concurrence et du libre marché (inscrite dans le titre III du traité giscardien), ce n’est pas sans une réelle compassion que l’on a vu le premier syndicat des travailleurs de France hausser les épaules, se gratter la tête et bafouiller dans le micro : sans opinion. « Nous voulons privilégier la phase d’information de nos adhérents avant de prendre précisément position », éludait en octobre son secrétaire général Bernard Thibault, qui promet une réponse tranchée pour « courant 2005 ». La veille ou le lendemain du référendum ? Consulter la base étant un principe d’importation récente à la CGT, on conçoit que sa mise en œuvre prenne du temps. Faut rédiger les formulaires, les imprimer, les envoyer... « Moi ils m’ont toujours pas consulté » rouspétait en décembre un cégétiste de Marseille. « D’ailleurs c’est inutile : là-haut ils se doutent bien qu’on est tous contre. » C’est tout le problème des militants : ils n’y connaissent rien en stratégie au long cours. Depuis un an, la CGT siège à la direction de la puissante Confédération européenne des syndicats (CES), qui prône avec ferveur le « dialogue social », entendez : un syndicalisme d’accompagnement où chacun se tient bien à table. Aussi la CES fait-elle un triomphe à la Constitution européenne, qui « apportera des avantages très réels aux travailleurs et aux citoyens de l’Union Européenne toute entière », comme chante son secrétaire général, John Monks. Bien sûr, la CGT reste libre d’exprimer une opinion autonome. Mais si elle dit « non » trop fort, elle peut dire adieu à ses nouveaux amis et aux fonds communautaires qui vont avec. Cruel dilemme.

    En fait, la stratégie de la CGT est limpide : laisser la CFDT devenir un appendice-croupion du Medef et se substituer à elle dans le rôle du « partenaire social » ventru et responsable. D’où le frein tiré par Thibault lors du conflit sur les retraites au printemps 2003. D’où aussi l’accord sur la « prévention des conflits » signé en novembre dernier avec la direction de la SNCF, faisant passer le préavis de grève de cinq jour à trois semaines. Un texte salué comme « historique et prometteur » par le camarade ministre Gilles de Robien, qui espère bien que la CGT saura « prévenir les conflits » liés à l’implacable processus de privatisation du rail (multiplication de filiales marchandes, personnels au rabais, guichetiers reconvertis en commerciaux, etc...). Autre signe de la pente graisseuse suivie à Montreuil : la participation des gros bonnets confédéraux à toutes sortes de bandes organisées. Ainsi de la commission Camdessus, du nom de l’ex-patron du FMI, dont le rapport préconisant un CDD de cinq ans et l’enrôlement obligatoire des chômeurs a reçu la signature de Christian Larose, le secrétaire général de la fédération CGT du textile. Camdessus s’est abondamment servi de cet alibi pour marteler que ses « propositions de bon sens » sont « aussi bien de gauche que de droite »... Pourtant, c’est bel et bien la CGT qui dans bien des boîtes fournit les derniers remparts à la toute-puissance patronale. On s’en voudrait de désespérer les gravats de Billancourt. Mais puisqu’il paraît que l’heure est à la démocratie interne, les gars de Carrefour, Daewoo, Moulinex ou Danone ont intérêt à sauver la baraque avant qu’elle soit bradée aux promoteurs.

    Publié dans CQFD n°18, décembre 2004.