pour un congrès du PCF vraiment extraordinaire

Comme il se prépare notre congrès n’est pas à la hauteur de l’époque historique que nous vivons celle de l’accélération de l’effondrement d’un système qui a structuré nos sociétés depuis près de cinq cents ans. Le capitalisme touche à sa fin. L’actualité nous oblige donc non seulement à revoir notre copie mais à précipiter le cours des choses et faire du coup de notre congrès un congrès vraiment extraordinaire.

Même si son système économique prend l’eau de toutes parts, la classe dirigeante va tout mettre en œuvre pour préserver son système de domination. Elle est organisée mondialement, détient tous les pouvoirs y compris militaire et sa capacité de nuisance est forte.

Dans les incertitudes du moment une chose est certaine : c’est le mouvement des peuples qui va décider du cours de l’histoire. Peu probable qu’il emprunte la voie institutionnelle. Sûrement même les capitalistes ont-ils anticipé le moment où la colère des peuples va se lever.

Dans les troubles économiques, sociaux et politiques que les soubresauts d’un système en fin de course et la cupidité de ses dirigeants ne vont pas manquer d’accentuer, l’apport du parti communiste, l’engagement de ses militants peuvent être déterminants pour dégager une issue. Encore faut-il qu’il y soit prêt !

L’heure n’est donc ni à saborder le parti communiste, ni à la recherche d’alliances électorales mais à aider au changement des classes dirigeantes par la prise de pouvoir des travailleurs associés, l’appropriation sociale des moyens de production et de services, le dépassement du salariat.

Est-ce rêver la révolution ? Il n’est pas de tâche plus utile et plus urgente pour les communistes aujourd’hui que de donner à l’exaspération et à la colère populaire la couleur du changement de société.