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qd on en remet sans cesse sur le dos d’une femme : les autres en ont marre !!!!!!

Publie le jeudi 14 septembre 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

ds citron vert ....
un article qui me fait penser que la manip de la droite au pouvoir commence à me pomper l’air. J’ai vu (sur canal plus, émission en apparté) ce qu’on reproche à ségo ... du pipeau monté en épingle !!!
je suis donc d’accord avec l’article de citron vert même si je ne suis pas une fana de ségo.
Mais trop c’est trop !
La presse de droite, la tv de droit ... mêm bayroult le dit... c’est tt dire !!!!

Des épines à la fête de la rose
mercredi 13 septembre 2006.par Alain Richard

Témoignage et réflexion sur le (psycho) drame de Quimperlé.
Invitée d’honneur à la Fête de la rose de Quimperlé dimanche dernier, Ségolène Royal a été montrée du doigt par l’ensemble des média nationaux, qui se sont fait un malin plaisir de repasser en boucle l’échange public qu’elle a eu avec une jeune militante finistérienne, lors du jeu des question-réponses. La candidate à l’investiture PS s’est vu accusée d’avoir gaffé, de s’être empêtrée, d’avoir perdu ses nerfs, de s’être montrée dure, cassante, et d’avoir cherché à humilier son interlocutrice (source, parmi beaucoup d’autres).

Il se trouve que j’étais présent, parmi 2000 autres personnes. Je me trouvais même quelques mètres derrière la jeune Nolwenn, par qui le scandale est arrivé. Et bien, je n’ai pas du tout vécu l’événement tel qu’il a été décrit. J’y vois même une tempête dans un verre d’eau, à vrai dire, hélas, bien révélatrice de la piètre qualité du débat politique qui est en train de se mettre en place.

Revenons sur les faits. Après un discours ni tout à fait bon ni tout à fait mauvais (je précise que j’étais là en curieux, en voisin, pas en ’royaliste’ convaincu, loin s’en faut ...), Louis Le Pensec, la figure locale du PS, appelle le public à s’adresser à l’oratrice ; exercice semble-t-il un peu convenu puisqu’il est demandé que la première question soit posée par untel et la seconde par tel autre. Déjà, ça sent le truc préparé. Mais bon, les premières questions se succèdent, un peu dans le désordre, mais dans une ambiance bon enfant. Arrive le tour de Nolwenn qui se présente comme jeune du MJS et qui, très maladroitement, pose une question particulièrement floue sur "le clivage droite-gauche" à laquelle, en l’état, quiconque aurait été bien en peine de répondre. D’où les demandes de précisions appuyées de Ségolène Royale, suivies d’un silence radio total ou à peine audible de la jeune militante. A ce moment-là, personne dans l’assemblée n’a vécu "l’affaire" comme un drame, et personne n’aurait pu penser qu’elle ferait les choux gras de la presse nationale et des ténors politiques.

Petit retour sur image : quelques temps plus tôt, lors du discours de Ségolène Royal, deux jeunes militantes (dont la désormais fameuse Nolwenn) agitent consciencieusement chacune un drapeau du MJS, gênant ainsi la vue de la peut-être future candidate pour le public placé derrière, dont nous étions. Ma femme va alors gentiment leur demander de calmer leur ardeur militante, ce qu’elle ont aimablement accepté pendant quelques minutes, avant qu’un "camarade" vienne leur demander de s’activer à nouveau.

Bref, de toute évidence, la jeune Nolwenn était en service commandé, qu’il s’agisse d’agiter un drapeau ou de poser une question dont on peut très fortement supposer qu’elle ne venait pas d’elle. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée, bien malgré elle, l’héroïne du jour.

On peut également supposer que Ségolène Royale, fine mouche (mais, en l’occurrence, pas tant que cela), échaudée par les récentes universités d’été du MJS [1] , en répondant à Nolwenn et en la titillant, ait, d’emblée, répondu et titillé le MJS.

On peut enfin esquisser l’idée (mais là, je me risque peut-être à une hypothèse psycho-machin-chose) que, devant la maladresse et l’inconsistance de la question, le naturel de mère de famille (thème qui lui est cher) du phénomène politique Ségolène soit revenu au galop et qu’elle ait répondu à Nolwenn comme à une ado, comme à ses propres enfants peut-être, à qui elle demande d’exprimer réellement, sincèrement et précisément, ce qu’ils veulent dire. De manière un peu péremptoire, peut-être.

Quoi qu’il en soit, rien de tout cela qui mérite le foin qu’en a fait la presse et justifie la récupération hypocrite des opposants (souvent dans son propre parti) à Ségolène Royal.

La politique s’affiche en spectacle. Cette réduction de la réflexion et du débat politiques, cette manière d’isoler et de monter en épingle quelques petites phrases, cette pratique permanente du "clip médiatique" a quelque chose de vraiment préoccupant. On a beau le savoir, quand on en est témoin direct, ça fait drôle.

C’est dommage ; il n’était pas si mal que ça, finalement, le discours de Ségolène ; il y avait quelques idées intéressantes et bien présentées [2] ... mais on en a pas beaucoup parlé, ni dans le poste, ni dans les chaumières.

[1] Lors de l’université d’été du MJS, Ségolène Royal avait refusé de se soumettre au jeu des questions-réponses.

[2] sur le syndicalisme, le "descenseur" social, la décentralisation ou les rapports nord-sud

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