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souffrance au travail : non à la taxation des accidentés du travail

Publie le mercredi 2 décembre 2009 par Open-Publishing
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Le meeting sur la non taxation des accidentés su travail a remporté un succès.

Cette taxation des accidentés du travail représente la double peine, la triple peine des salariés déjà victimes d’un accident du travail ,
Déjà confrontés à la souffrance du handicap,
Qui vivent avec des revenus diminués
Qui Payent les franchises médicales,
Les déremboursements sur les soins et les médicaments que l’accident impose.

Rappelons que les niches fiscales auraient rapporté 70 milliards d’euros ;
Espérons que la réaction sera à la hauteur de l’injustice et de l’intolérable et la mobilisation énorme car
L’amendement peut encore être rejeté au sénat.
Présente dans les livres d’Arthur Miller « mort d’un commis voyageur », la souffrance au travail extrême réapparaît aujourd’hui avec ces nombreux suicides sur les lieux de travail.
En effet pour de nombreuses activités, la quantité du personnel a été divisé par quatre avec la même productivité et de ce fait le climat de travail s’est dégradé avec des pressions qui peuvent s’apparenter à des menaces y compris sur les arrêts maladie sans compter l’isolement des salariés, la suppression généralisée des pauses, le stress au travail. Les suppressions d’emplois à répétition et la mise en concurrence des salariés par l’individualisation créant r une désespérance. L’organisation du travail génère du stress (plan chronométrage pour gagner des gains de productivité et supprimer des postes de travail). Les primes à la production toujours bonne à prendre par ces temps qui courent où les salaries sont bloquées et très bas poussent tout le monde à dénoncer tout le monde et à suspecter ceux qui sont en arrêt maladie ;
Pour les syndicats, « un salarié mort sur son lieu de travail doit nous interroger sur ses motivations », mais la prise ne compte en accident du travail reste difficile.
Le rapport du conseil économique et social relate entre 300 et 400 suicides liés aux mauvaises conditions de travail.
Un film récent intitulé « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient touchés » plonge dans la souffrance au travail. Tel est le constat de ce documentaire qui montre plusieurs métiers et qui parle de la perte des solidarités dans le monde du travail. Souvent seul face à sa tâche, le salarié a la peur de ne pas être à la hauteur. C’est aussi la recherche de rentabilité maximum qui en pesant sur les coûts et les effectifs, calculés au plus juste, a accru la charge de travail dans les hôpitaux, les bureaux, les établissements scolaires, les banques. Malgré les nouvelles technologies, les salariés continuent de travailler à la chaîne avec des gestes répétitifs dans le secteur de l’automobile, de l’habillement et de l’agroalimentaire. Dans les services, face aux exigences de flexibilité, de responsabilité pour donner satisfaction au client placé au centre du jeu, les salariés ont peur de ne pas tenir les délais. Et l’heure est toujours à la chasse au temps mort
La revue « Santé et travail » avait démontré que le Mal-être, dépression, suicide…sont important dans le monde du travailLa revue qui s’interrogeait : « pourquoi le travail fait souffrir » ?Ce dossier montre que 37 % de femmes et 24 % d’hommes sont touchés par des symptômes dépressifs ou anxieux chez les salariés.

C’est ainsi que selon la Dare (ministère du Travail et de l’Emploi) Un salarié sur six (17%) déclare subir un comportement hostile de la part d’une ou plusieurs personnes sur son lieu de travail. Ces comportements consistent en des actes ou paroles méprisantes comme par exemple l’ignorance, on peut aussi les empêcher de s’exprimer, les ridiculiser en public, ou leur tenir des propos désobligeants. Ce sont en majorité les femmes qui s’en disent victimes. Qui connaissent aussi des atteintes à caractère particulièrement dégradant comme par exemple des critiques sur l’état mental de la personne, propos obscènes ou des propositions à caractère sexuel. On relate aussi le déni de reconnaissance du travail dont se plaignent 9% des salariés. Il concerne les critiques injustes du travail, “la charge de tâches inutiles ou dégradantes” ou “le travail saboté ». Ce sont les salariés peu qualifiés - employés administratifs, ouvriers non qualifiés, employés de service- qui déclarent cette souffrance au travail. Les comportements hostiles sont plus fréquents quand l’organisation du travail est tendue avec, des pressions hiérarchiques fortes et un rythme de travail intense. Alors travailler en prenant des médicaments, de l’alcool ou des cigarettes, du fait de leurs soucis professionnels. Cela existe

Martine Lozano militante associative

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