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Centristes en absence... 13 voies de différence au Sénat qui pourraient bien porter malheur

Publie le jeudi 25 novembre 2010 par Open-Publishing
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Si a l’Assemblée c’était torché d’avance (326 aux faveurs de la majorité présidentielle pour 226 contre) au Sénat la Démocratie était en droit d’attendre plus de réserve lors du vote de l’approbation de la politique budgétaire qui a suivi les discours d’investiture mais là aussi la réflexion politique se soumet aux victoires d’un camp politique. 13 bulletins de vote de sénateurs qui restent en travers de la gorge.

Au moment d’approuver la politique budgétaire d’un gouvernement remanié dans l’optique d’un virage à droite sans précédent les centristes se sont une fois de plus rangés en ordre de bataille derrière son mentor Ump comme les chiens qui suivent leur maître sans broncher lorsqu’il s’agit de renforcer d’une part dans les urnes de l’Assemblée une politique à laquelle nombreux sont hostiles et d’autre part à l’échelle mondiale de renforcer ainsi l’image d’une France devenue la risée internationale.
Mais fi de notre image puisque ce qui lui importe à cette nébuleuse centriste c’est de rester attachée au bloc monolithique des droitiers chez qui les directives d’ouverture ne constituent qu’une stratégie électorale pour amadouer les plus réticents ou flatter les ambitieux ; bref pour développer une sorte de racolage chez les indécis ou ceux qui n’auraient toujours pas compris voire même jusqu’à vouloir appater les forces socialistes et tuer ainsi définitivement à leur plus grand étonnement une gauche incapable de s’entendre dans les méthodes à apporter pour réguler le capitalisme.
L’assassinat de la démocratie suit son cours et les centristes en ont cosigné l’arrêt de mort englués qu’ils sont dans leur verbiage différentiel qui perd chaque fois son sens lorsqu’il s’agit de voter ou pas à l’Assemblée ou au Sénat les projets sarkozystes tel un germe saprophyte limité vivant dans un organisme sans jamais vraiment devenir pathogène ou vivant au dépends de sa matière sans jamais provoquer sa décomposition...

Car au bout du compte que signifie ce manège dans la différenciation des discours par rapport à une majorité présidentielle qui finalement n’a pas grand chose à craindre puisque finalement pas même les prétendues différences affichées aux travers de différentes affaires ne parviendront à freiner les étapes du programme gouvernemental.
Différences de langage nous disent les uns, autre conception de la politique affirment les autres mais au bout du compte on constate que c’est réellement la même politique qui est développée par des droites réunies en une seule par sa même extrême (ici : l’illusoire dissidence centriste) ou coupées en deux par son centre pour faire rêver l’opposition à de possibles victoires pour enrayer la maison Sarkozy prête à creuser de profondes douves autour d’elle ! Le roi règne en son château et les bouffons trépignent mais finalement n’auront rien de mieux à faire que de se ranger sous sa bannière !

Alors à ceux qui croiraient encore que ces centristes tellement différents seraient capables de pratiquer encore une meilleure politique qu’ils se méfient car pour l’instant leur présence ne sert qu’à galvaniser l’ardeur d’un Président qui se présente comme étant avant tout le chef des droites... Effectivement Jean Arthuis en bon centriste qu’il est a voté contre et l’Ump Jean-Pierre Fourcade s’est même abstenu ; tous deux étant d’éminents experts au budget auraient dû attirer l’attention mais cela ne servît à rien car une véritable mise en garde aurait dû passer par une désapprobation du Sénat.
Ces deux particularités droitières prouvent bien qu’il n’y a pas de volonté commune au centre pour faire cette autre politique qu’ils nous prêchent – mais ils ne sont pas les seuls – et serviront certainement ultérieurement à mieux faire passer la pilule et à mettre quand même la poussière sous le tapis n’en déplaise à leur chef Sarkozy derrière lequel de toutes manières ils se rangeront au second tour de présidentielles dont le premier tour n’aura pour eux qu’un rôle de phare qui pourrait illuminer un fauteuil de premier ministre qu’ils ne peuvent s’empêcher de convoiter entérinant ainsi une fois de plus les minces espoirs d’une démocratie qui quémande la réflexion politique relative mais qui se retrouve à nouveau incapable de la mettre en pratique s’avançant de plus en plus tête baissée vers une dictature économique dont on n’a pas encore idée des conséquences dramatiques qu’aurait son effondrement.
Et comme tous ces changements ne sont prévus qu’aux élections de 2012 nous n’avons qu’à attendre de nos élus qu’ils creusent le gouffre, qu’ils sacralisent le règne des élites et qu’ils continuent de vociférer un étrange jeu de « ouis » - « nons » sur les bancs de l’Assemblée pour finir par garder pour eux les amorces mouillées qu’ils lancent sans les concrétiser de peur de froisser ou au risque de fâcher un démagogue !

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