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Le capitalisme : poison mortel

Publie le jeudi 30 décembre 2004 par Open-Publishing
7 commentaires

Le temps du capitalisme fini commence. Nous entrons dans une phase nouvelle de l’histoire des êtres humains.
Sil peut encore exister quelques rêveurs pour croire que nous pourrions échapper à notre condition, une fois la planète pillée, polluée ou radio active...Mais le système solaire ne pourrait nous abriter, aucune étoile n’est assez proche pour accueillir l’humanité et, il faudrait des siècles à un explorateur pour dépasser notre banlieue cosmique.
Encore faudrait-il disposer de l’évolution spatiale pour partir à la conquête de l’espace et l’espoir de trouver une planète viable dans l’univers pas trop lointain.

La sagesse est d’admettre que nous sommes plus ou moins définitivement assignés à résidence sur le vaisseau terre, invités comme simples passagers.

Ce constat doit nous permettre de définir avec lucidité les termes du contrat qui lie notre espèce à la terre et les rapports à élaborer avec nos semblables.
Nous devons faire comprendre, du moins à ceux assez conscients et raisonnables, que seul un projet réaliste sur la façon de vivre ensemble, les uns avec les autres, est concevable pour l’ensemble et l’avenir de l’humanité.

L’humanité aujourd’hui mais surtout celle de demain. L’humanité ce n’est pas seulement les quelques milliards d’individus vivants mais la totalité des êtres présents et à venir.
Cela représente jusqu’à l’explosion du soleil plusieurs milliers de milliards de personnes.

La terre est désormais un village et ses richesses une somme de ressources finie.
Dans l’hypothèse et dans la mesure où le suicide collectif dû à l’inconscience et à l’égoïsme de quelques uns peut être évité, ne serait -ce que par la réduction d’un arsenal militaire capable de pulvériser notre monde plusieurs fois de suite et, dont le coût de renouvellement et d’entretien est proprement exorbitant. (Un dossier est à l’étude sur ce sujet)

Si aujourd’hui j’écris cet article, ce n’est pas en pensant au présent mais en souhaitant donner la parole aux générations futures, en sollicitant leur opinion et leur jugement, en espérant que nous léguerons un patrimoine conforme à leurs aspirations , leurs besoins.
Il est temps que le bon sens l’emporte sur la folie des décideurs et de remettre notre destin collectif à sa juste place ; celle qu’il n’aurait jamais dû quitter : la multitude.

Il est nécessaire de stabiliser la population mondiale, de stabiliser et réduire l’air et l’eau que nous consommons. Notre devoir est de léguer un air et une eau le plus pur possible, dont la qualité ne peut porter préjudice à nos descendants.
Le mode de vie rend le climat vulnérable, nous ne faisons qu’étendre un linceul autour de la planète bleue et condamnons d’emblée nos petits enfants à porter un suaire dans un monde cercueil.

Les conséquences des actes de certains nous dépassent , nous les cautionnons et nous sommes complices, en ce sens nous sommes tous, au même titre, des criminels.
L’après nous le déluge n’est plus tolérable car nous détruisons des parties non renouvelables (20% déjà) du patrimoine dont nous sommes dépositaires.

Si nous ne sommes pas capables de nous entendre « entre nous », il n’y aura pas d’entente avec l’ensemble du règne du vivant, nous irons pour ne pas dire nous allons à grands pas vers une planète morte et sans atmosphère.
L’interdépendance existe depuis l’aube des temps, elle est inévitable. Nous bousculons cet équilibre au point de remettre en cause les fondements du vaisseau terre pour la satisfaction très personnelle de quelques grands prédateurs de l’espèce humaine qui maintiennent un système économique porteurs de germes maléfiques.
Nous nous mettons sur la liste des espèces en voie de disparition en remettant au lendemain des mutations criantes de réalisme.

Chacun a donc son mot à dire sur la gestion du patrimoine et l’utilisation des ressources locales, nationales, planétaires. Chacun doit considérer de son devoir d’intervenir pour empêcher le meurtre des enfants de ses petits enfants.
Les conséquences de notre passivité nous dépassent et nous obligent à ôter nos œillères pour regarder la réalité en face : voulons nous devenir par procuration les assassins de notre progéniture ? Il est urgent que le bon sens du plus grand nombre prenne enfin la relève.

Le modèle capitaliste a comme principal moteur la notion de combat, de rivalité, de concurrence, de compétition, de course au profit immédiat. Songeons à ce terme « immédiat », songeons comme il sonne dangereusement pour notre pérennité.
Le capitalisme est un modèle d’efficacité guerrier, c’est une arme de destruction massive à l’usage de quelques uns pour le malheur de tous. C’est une arme à éradiquer avant que son poison ne nous empreigne par delà les siècles et à jamais.

Il faut revoir notre système éducatif et ne plus considérer l’autre comme un rival mais comme un partenaire, la force comme un critère d’autorité mais comme une lâcheté, le combat comme désuet et la participation comme source de renouveau.
L’autre est notre semblable pas notre ennemi comme on voudrait nous le faire croire.

Nous devons apprendre à vivre ensemble et non à nous combattre dans l’arène économique comme des gladiateurs ensanglantés, la face tournée vers le pouce baissé de nos compatriotes, avant de rendre le dernier soupir.
Si l’aventure humaine se réduit à un jeu de massacre économique pour la suprématie du capital, si l’affrontement se résume entre des gagnants et des perdants, alors j’accepte de bon gré la disparition de l’espèce à laquelle j’appartiens.

Quelle antidote pouvons opposer , sinon celle millénaire, de la coopération, de l’union sacrée, même si nous sommes trop peu nombreux à le vouloir véritablement.
Nous sommes là ici bas pour vivre en harmonie avec notre milieu et avec tous les êtres vivants, maillon d’une seule chaîne.
Cela implique une remise en cause de notre condition et une révolution mentale, la nécessité d’un nouveau modèle d’échanges fondé sur une éco-économie, une autre croissance écologique et durable. (dont l’idée sera développée ultérieurement)

Ainsi en notre âme et conscience, à notre niveau quotidien et concentrique, agissons comme des hommes et non pas comme des agents économiques, des consommateurs, des contribuables.....
Osons revendiquer la responsabilité du passé et du modèle économique.
Osons induire un contre poids si minime soit il à la démesure.
Osons forger une révolution tranquille dans l’esprit de notre voisin de palier et faisons-le sans tarder.

Messages

  • Bonjour,
    Que vois je ? Les derniers mots sont : "Quel antidote proposer ?" Face au capitalisme ? Faut t’il donc tout recommencer ?

    Marx avait parfaitement trouvé l’antidote. Il a même été amélioré par ces successeurs. Mais sous prétexte que certains l’ont détourné a des fins dictatoriales, il faudrait en trouver un autre ?

    Je suis assez attristé de voir que l’esprit du socialisme et de Marx ne vivent plus dans la tête de la masse des gens (mais je suis au courant). Marx n’a pas donné son avis, sa solution miracle, il a juste donné un guide fabuleux que chacun s’empresse de critiquer sans vraiment le comprendre. Pourtant, si personne n’a trouvé d’autre antidote, c’est peut-être bien que c’est du socialisme dont nous avons besoin... Ne croyez vous pas ?

    Travailleurs de tous les pays, unissez vous !

    Christophe PCF - JC

    • Bonjour,

      Justement, je trouve que l’article de Patrick Mignard répond bien à votre interrogation : Gauche archarnement...

      En ce qui concerne l’idée du communisme, certe cette idéologie a bien été détournée et dévoyée de ces buts initiaux, faut -il en conclure que c’est la meilleure des antidotes... je ne sais pas et. je ne sais pas s’il faut encore se placer dans un contexte idéologique pour évoluer.

      Michel

    • Comment ça Christophe, toi du PCF et des JC tu oses encore faire référence à Marx quand on voit la trajectoire du PCF ?... Faudrait que tu revois un peu l’histoire de ton organsiation.

      Tikal

    • Je suis désolé Tikal, mais christophe comme bien d’autre peu nombreux, s’attachent à faire vivre les idées du socialisme dans le PCF, face à une direction réformiste qui a ballayé toute référence à Marx. Moi je leur dire ma chapeau

      poy

    • A mon tour d’être désolé mais ce genre d’attitude ne peut qu’entraîner la confusion dans les esprits. Le PCF n’est certainement pas le lieu où l’on peut parler de Marx et du changement de la société, vues les pratiques de collaboration qui sont les siennes. Je respecte parfaitement les idées de Christophe et je pense que je suis tout à fait d’accord avec lui, mais je désaprouve son obstination à vouloir faire croire que le PCF peut être l’instrument, ou un des instruments, du changement social. Agir oui, mais pas n’importe où.

      Tikal

    • Avant de répondre "où", il faut répondre au "comment". Quelle pratique politique à définir ? Alors on pourra définir la forme et le lieu de l’organisation dont nous avons besoin.
      Quelle pratique politique ? Mise en place de structures alternatives, mise en place de nouvelles relations sociales, au niveau local et au niveau international. Ce n’est qu’en montrant, en prouvant que de nouveles relations sociales sont souhaitables et possibles que nous pourrons changer les choses. Cela, aucune organsiation ne le propose. Elles ne proposent que des élections. Faisons autrement. L’alternative au capitalisme ne peut-être qu’un autre système.

      Tikal