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Primaires socialiste, ah la belle arnaque !

par Michel Mengneau

Publie le vendredi 14 octobre 2011 par Michel Mengneau - Open-Publishing
3 commentaires

De Mengneau Michel

D’abord, on remarquera une médiatisation sans précédant pour ce genre d’événement. Pour les médias ayant pignon sur rue la fin de l’autocrate Sarkozy semble une évidence, l’on a donc brossé avec ardeur dans le sens du poil le parti qui serait le plus susceptible de l’emporter ; ceci, en ignorant totalement la pluralité de la classe politique française. Il s’agit donc d’un parti pris manifeste indiquant clairement la préférence envers le bipartisme. Bipartisme qui n’ouvre pas le débat idéologique puisque les deux protagonistes UMP et PS sont inféodés au capitalisme.

C’est simplement la confirmation de la personnalisation extrême de l’élection présidentielle, système qui conduit automatiquement à l’autocratie dont l’exemple nous fut donné par Sarkozy en prenant seul la décision de la guerre en Libye, le peuple n’ayant pas été consulté et le parlement que lorsque les bombardements avaient fait déjà moult ravages et de nombreux morts. Mais du fait qu’il parait aberrant de laisser ce genre de responsabilité à un homme seul on n’en a pas discuté lors ces primaires, au contraire on a tout fait pour conforter cette personnalisation de la politique. C’est donc une vulgaire copie du fonctionnement à l’américaine que l’on a proposée avec quelques propositions d’accompagnement du capitalisme totalement allégoriques. Particulièrement pour la partie financière lorsque l’on sait qu’assainir le monde financier pour lui donner une certaine éthique est une utopie. Donc un enfumage électoraliste qui apparemment aura séduit quelques individus égarés quant au sens des réalités.

Comme la communication médiatique pourtant abondante n’était semble-t-il pas suffisante, on a eu droit à une diarrhée épistolaire sans précédent, chacun y allant de sa prose afin de tenter de donner une explication à l’inexplicable car ce n’était pas ouvertement que la magouille se fit, mais dans les couloirs du PS. La littérature, ce fut pour amuser le gogo, comme si l’on mettait les cartes sur table pour donner comme un semblant de limpidité démocratique alors que la lutte des places se jouait de façon plus ambiguë et sournoise, d’ailleurs la prise de position de Montebourg pour Hollande est le révélateur de cette grande mascarade. Ceux qui pensaient que le bel Arnaud apportait quelque idées de gauche dans un parti social démocrate proche de la droite en sont pour leurs frais, ce ne fut là encore qu’une démarche électoraliste puisqu’il préfère l’accompagnement fort du capitaliste que défend Hollande.

Que de faux-semblant, on était habitué à l’hypocrisie du PS dont on se souvient lors du vote pour le Traité de Lisbonne, et je ne cite que cet exemple, mais cette fois c’est le summum de l’enfumage car le vrai problème, c’est le principe de l’élection présidentielle qui est contestable et pourtant l’on a fait tout l’inverse en portant au pinacle des primaires contestables.

Cette tartuferie n’aura donc servi qu’à conforté le système présidentiel et faire avancer le consentement au bipartisme au service de la pensée unique.

Il reste aussi une question, à 1 euro par électeur, ça a rapporté combien cette plaisanterie ?

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

Messages

  • Une partie de la population désabusée a choisi la famille Le Pen sous le prétexte de « on a tout essayé, alors pourquoi pas l’extrême droite ? ». Cette partie de la population écoute le discours du FN qui lui permet de mettre un visage et un nom sur ses frustrations et ses abdications : l’étranger, l’immigré ! Ce discours permet aux actionnaires et aux plus riches de rester à l’écart de la vindicte populaire. Lorsque le capital est en difficulté, le fascisme est son meilleur allié.

    Mais l’autre partie de la population, tout aussi désabusée, ne dit pas « on a tout essayé, alors pourquoi pas l’extrême gauche ? » Car si l’extrême droite n’inquiète pas la classe dirigeante, l’extrême gauche affole tous les baromètres des milieux politiques à gauche comme à droite. Ce sont des empêcheurs de tourner en rond, nos cerveaux façonnés par 40 ans de doctrines libérales et anticommunistes primaires se braquent. Le plus absurde est que les communistes eux-mêmes les traitent de gauchistes ou trotskistes et leur gardent rancune pour des querelles vieilles de 80 ans … comme dans les histoires corses ou siciliennes !

  • A voir la quantité de merde que nous concocte un éléphant, on comprend mieux certaines choses quand on sait dans quel zoo sévissent ceux reconnus comme tel...