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de la baisse tendancielle du taux de pertinence des analyses économiques...

par hdm

Publie le mardi 8 novembre 2011 par hdm - Open-Publishing

CE MERCREDI 9 NOVEMBRE 2011

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

La crise, ça peut être passionnant comme un film, disait Yves Montand, qui ne comprenait rien à l’économie mais se débrouillait un peu mieux côté cinéma. En ce temps-là, dans les années 80, les socialistes étant devenus raisonnables, les profits privés explosaient, en même temps que le chômage : c’était déjà la crise…

A l’époque, un Montand n’était pas de trop pour défendre la politique économique des « socialistes », et fustiger notre goût immodéré pour la dépense, la paresse, et les « privilèges » sur lesquels nous reposions.

Près de trente ans plus tard, de socialisme raisonnable en réaction acharnée, nous sommes arrivés, par nos sacrifices, par notre précarité, par notre docilité, au résultat escompté : les comptes sont à l’équilibre, la fameuse croissance est au rendez-vous, et les marchés sont heureux. Quoi ? Pas encore ?

C’est vrai que, lorsque les experts nous disaient, il y a quelques semaines, que la crise était derrière nous, ils ignoraient alors qu’on avait fait demi-tour… Doit-on penser que c’est justement parce que les politiques ont grassement servi le Capital et consciencieusement déshabillé le travail, doit-on penser que c’est pour cela que la crise n’en finit pas d’être à nos portes ? Peut-on envisager que cette crise est systémique, et le produit même des contradictions du capitalisme ? Est-il possible que ce mode de production, fondée sur le profit et sa mère, l’exploitation, est-il possible que ce système, ce soit la crise ? Et que celle-ci soit même largement hors de contrôle ?

Les analystes, les experts, les ministres, tout le petit personnel au service d’une classe sociale dont nous tairons le nom afin de ne pas lui faire de publicité, tout ce beau monde qui pérore, qui prend ce ton grave et solennel pour nous annoncer la fatalité de notre déchéance, tous ces gens sérieux qui chiffrent la dette qu’ils ont contractée pour nous, tous ceux-là sont-ils ignorants, ou bien est-ce que leur fonction consiste à nous rendre les choses inintelligibles ?

Regardez-les bien : ils présentent bien, ont fait des études, savent écrire et calculer. Non, ils ne sont pas (tous) idiots.

Et nous non plus. Nous vous proposons de ne rien comprendre à la crise, mais ce mercredi, et avec nous. C’est l’heure de l’mettre !