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URGENT- La FIAT annule TOUS les accords collectifs dans TOUS ses établissements

par Roberto Ferrario

Publie le mardi 22 novembre 2011 par Roberto Ferrario - Open-Publishing
9 commentaires

A partir du premier Janvier 2012 FIAT Group Automobiles va mettre fin à tous les contrats de travail et accords existants, et à "toutes autres obligations découlant des pratiques collectives actuellement en place" dans toutes ses usines automobiles italiennes. (source syndicale italienne).

Dans la lettre envoyée aux syndicats la FIAT se réserve le droit "d’organiser des réunions afin d’évaluer la situation et d’initier de nouvelles conventions collectives pour assurer des traitements individuels tout à fait similaires ou meilleurs que les précédents"

Premières réactions des hommes politiques et des syndicats.

Selon Paolo Ferrero, secrétaire national du Parti de la Refondation Communiste :

"Par cette action subversive, la FIAT se met en dehors de la Constitution italienne.La FIOM a raison de continuer ses actions pour rétablir la légalité. Nous voulons savoir ce que pense le gouvernement Monti, parce que le silence signifie le consentement. Si le gouvernement persiste dans ce silence assourdissant cela signifie que ce n’est pas seulement le gouvernement des banquiers, mais aussi celui de la FIAT. "

Giorgio Cremaschi, président du Comité Central de la FIOM , surenchérit :

"Ce n’est pas une décision technique mais un acte politique qui a comme seul but d’ôter aux travailleurs dans la FIAT leur liberté syndicale. C’est un acte fasciste"

Faut préciser que la FIOM est exclue de toute négociation des nouveaux accords pour avoir refuse de signer les textes sur la représentativité syndicale

La FIOM organise une conférence de presse urgente au siège social à Corso Trieste à Rome.

PS : FIOM : Federazione Impiegati Operai Metallurgici (Fédération des ouvriers et employés de la métallurgie) le plus grand syndicat dans la FIAT

Messages

  • Conformément à la volonté du constructeur automobile italien de quitter l’organisation patronale Confindustria, Fiat va renégocier les contrats des salariés italiens arrivant à expiration au 1er janvier prochain. Avec davantage de flexibilité.

    A compter du début d’année prochaine, les conditions de travail des salariés de Fiat en Italie devraient sensiblement changer. En effet, après la décision du patron Sergio Marchionne de claquer la porte de l’organisation patronale, des contrats semblables à ceux déjà appliqués sur les sites de Pomigliano et de Mirafiori vont être négociés.

    Les discussions doivent s’ouvrir avec les syndicats pour mettre au point un nouveau contrat avant la fin de l’année. Mais déjà les syndicats s’inquiètent et réclament une rencontre avec la direction de l’entreprise pour vérifier les effets de la résiliation. Ils souhaitent notamment la continuation du même traitement pour les salariés, avec des améliorations possibles et surtout aucune remise en cause des droits actuels.

    Cette demande ne semble pas vraiment aller dans le sens de ce qu’a annoncé Fiat début octobre. Le constructeur affirmait alors vouloir justement quitter l’organisation patronale pour instaurer des règles plus flexibles sur ses sites et ainsi pouvoir gérer ses usines d’une meilleure façon. Une décision qui avait alors été perçue comme un réel tournant social dans le pays. Or, via cette décision, le constructeur ne fera plus partie de l’organisation patronale en début d’année et ne sera donc plus soumis aux exigences sociales de la convention collective de la métallurgie.

    Le groupe a déjà appliqué des conditions plus flexibles sur ses sites de Pomigliano, Mirafiori et Grugliasco. Les contrats de travail prévoient alors une augmentation des rotations de nuit et des heures supplémentaires. Un système permettant selon Fiat de restaurer la compétitivité de ses usines en Italie.

    http://www.usinenouvelle.com/article/fiat-renforce-la-flexibilite-salariale-en-italie.N163347

  • merci ROBERTO pour cette info qui risque de rendre jaloux les directions de PEUGEOT et de RENAULT , il y a fort à parier que pour lutter contre "la concurence déloyale " de la FIAT ils ne vont pas tarder de vouloir imposer une "renégociation" des accords existants dans leurs entreprises et de menacer de délocaliser si celà n ’ aboutit pas ...

    La lutte des travailleurs de la FIAT contre ce qui constitue un vértable coup de force contre la constitution et le droit du travail italien sera donc décisive pour les employés de la FIAT mais aussi pour tous les travailleurs européens ; les syndicats devraient donc organiser des luttes communes , la CES servirait alors à quelque chose , mais ne nous faisons pas trop d’illusion sur cette organisation engluée dans la collaboration de classe , les travailleurs devront certainement coordonner leurs actions eux-même .

    Un combat à suivre de très près et à soutenir ...

  • on dit merci qui ....merci monti je tiens a rassurer mes amis italien en france depuis l’ere sarko ou est dans une merde incroyable l’europe etait au bord du gouffre elle a fait un bond en avant maintenant on attend le choc de la chute

  • L’attaque qui date il me semble de plusieurs mois sur la représentativité des syndicats aboutit là logiquement à cette deuxième attaque pour porter l’estocade .

    La dénonciation de tous les accords collectifs de branche est l’enfant logique de la 1ere attaque qui était d’une immense gravité et indiquait que le syndicat le plus puissant n’avait de fait plus le droit d’exister.

    Le patronat de Fiat a coupé à la hache tous les liens de représentativité pour pouvoir attaquer globalement les travailleurs.

    Ce faisant il a détruit une grande partie des sources de renouvellement de ceux qui avaient fait métier de leurs rôle d’intermédiaires entre ouvriers et patrons.

    Bref, il n’y a plus de place pour des bureaucraties dans le monde syndical.

    Nous y sommes et ça signifie que toute stratégie construite pour essayer de négocier, arranger le coup là, est vide de sens, carrément un passage avec armes et bagages du côté du patronat de Fiat qui a enclenché une attaque tous azimuths.

    Dés lors c’est la préparation d’une bataille permanente, sans limites autre que de mettre à genoux les dirigeants de Fiat qu’il s’agit.

    Sans une réaction à hauteur, prévoyant notamment une solidarité internationale dans les pays où le groupe a des intérets, ne serait-ce qu’en vendant des véhicules, une solidarité sous con trole de la résistance à la Fiat, cet exemple néfaste sera repris partout en Europe pour continuer d’agresser la classe populaire.

    Un des exemples de la solidarité avec les travailleurs des hotels aux USA :
    http://www.youtube.com/watch?v=-79pX1IOqPU

    • Exact Copas l’attaque a été prémédité, on commence avec la représentativité des syndicats pour après un fois affaibli carrément sur les contrat de travail...

      Cet exemple doit faire réfléchir ici en France sur la connerie monstrueuse promue par les patrons d’avoir vote la loi sur la représentativité des syndicats dans les entreprise et accepte positivement par les "grands" syndicat contre les "petits", résultat on a affaiblie encore plus la présence syndical dans les entreprise et en particulier dans les petite, la suite on la conne...