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Bayonne - Le Café semble Amer (video)

Publie le mardi 6 mars 2012 par Open-Publishing

Article TF1-LCI

Que s’est-il donc passé à Bayonne ?

La visite a été des plus tendues. Dès sa descente de voiture, le président-candidat UMP a été hué par plusieurs centaines de personnes, dont beaucoup de jeunes, qui l’ont accueilli aux cris de "Sarko président des riches !", "Sarkozy dégage !", couvrant largement les "Sarkozy président" de partisans du chef de l’Etat, présents eux aussi pour l’accueillir, mais en moins grand nombre. A une terrasse, des opposants ont déployé une banderole : "Sarkozy, travailler sept jours sur sept jusqu’à 77 ans. Y’a bon la croissance". Dans la foule, des militants PS, dont certains munis du programme de François Hollande, étaient aussi présents. La tension est ensuite montée d’un cran. Au milieu d’une foule de partisans criant "Nicolas ! Nicolas !" et de nombreux opposants criant "Nicolas kampora !" ("Nicolas dégage !", en basque), le chef de l’Etat s’est très difficilement frayé un passage dans les rues étroites du petit Bayonne jusqu’au bar du Palais, rue d’Espagne, sous une pluie de bulletins de vote de Batera. Puis vers 16 heures, Nicolas Sarkozy est entré dans l’établissement. Des oeufs ont alors été jetés en direction du bar. Une foule compacte s’est formée devant l’établissement, où des CRS ont été déployés.

Sarkozy invite Hollande à condamner les incidents de Bayonne Vidéo LCIWAT sélectionnée dans Actualité

Mais la tension avait en fait été perceptible avant même l’arrivée à Bayonne. C’est à Itxassou, au sud-est de Bayonne, qu’elle s’était déjà manifestée lorsque le président avait eu un échange amer avec une agricultrice. Eleveuse de vaches laitières, elle se plaignait de la difficulté de son travail et de ses problèmes financiers. "Enfin, ne dites pas que vous n’avez rien", rétorquait alors le président. "Vous êtes propriétaire de 35 hectares, ce n’est pas rien ! Moi, je ne le suis pas !" Sans se laisser démonter, l’agricultrice répondait : "Oui, mais vous avez autre chose sur votre compte en banque, je veux bien échanger".

"Franchement, l’incident est clos"

Appelé par Nicolas Sarkozy à condamner les incidents de Bayonne, François Hollande a réagi le soir même lors d’un meeting à Lyon en prônant "cohésion", "solidarité", ou encore une "France réconciliée". Il a aussi invité à "ne jamais céder à la violence verbale" ni "physique". "Les incidents sont regrettables, mais le président de la République surjoue l’indignation. Franchement, l’incident est clos", a commenté pour sa part vendredi matin, sur LCI, le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis. "Il est un peu en difficulté, donc il s’accroche à toutes les occasions de rebondir". Il a jugé par ailleurs "hallucinant" d’entendre Nicolas Sarkozy accuser François Hollande de préparer une "épuration", au cas où il serait élu. "M. Sarkozy perd ses nerfs. Il sent que sa campagne ne prend pas", a renchéri Elisabeth Guigou, députée socialiste de Seine-Saint-Denis, sur Radio Classique/Public Sénat.

Reste que l’équipe de campagne du président-candidat compte bien revenir sur cet incident, sur ces images d’un Nicolas Sarkozy progressant difficilement, protégé par des CRS, au milieu d’une foule hostile. Nicolas Sarkozy a d’ores et déjà fait savoir qu’il dirait plus longuement son sentiment sur les incidents de Bayonne et sur le déroulement de la campagne présidentielle lors de son prochain meeting électoral, samedi à Bordeaux.

Le Monde.fr :

"Obligé de se réfugier dans un bar, sous les huées, tandis qu’il visitait le quartier du petit Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), jeudi 1er mars en fin d’après-midi,

Nicolas Sarkozy a dénoncé "la violence d’une minorité de voyous et leur comportement inadmissible".

En début d’après-midi, le président-candidat était attendu par des dizaines de jeunes opposants à son arrivée dans le quartier historique de la ville, lesquels ont commencé à le huer avant même sa descente de voiture. Les cris de "Sarko président des riches !", "Sarkozy dégage !", couvrait alors largement les "Sarkozy président" de partisans du chef de l’Etat, en moins grand nombre."