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Communistes : pas de ministres et un numéro d’équilibriste

par LILIAN ALEMAGNA

Publie le mardi 19 juin 2012 par LILIAN ALEMAGNA - Open-Publishing
10 commentaires

Prêt à dire non à une participation au gouvernement, le PCF peine à expliquer son futur positionnement face au nouveau pouvoir socialiste.

Juin 1936 plutôt que mai 1981. Comme attendu, le Parti communiste n’enverra pas de ministres dans le gouvernement Ayrault II. Une première depuis 1988. Réunis en conseil national (Parlement du parti) ce lundi matin au siège du PCF place du Colonel Fabien, les responsables communistes se sont exprimés à une très large majorité contre une participation gouvernementale.

« En raison des refus répétés de prendre en compte nos propositions, nous estimons que les conditions de notre participation au gouvernement Ayrault ne sont pas réunies », est-il écrit en gras sur le bulletin de vote envoyé dans les sections communistes. Formellement, les 500 délégués PCF doivent encore se prononcer mercredi à Paris, salle de la Mutualité, sur le choix d’envoyer des ministres au mini-remaniement prévu en milieu de semaine. Mais le résultat ne fait plus de doute : ce sera niet.
Strapontins

« Nous avons vocation à participer à un gouvernement, a pris soin de rappeler le chef du PCF, Pierre Laurent, devant la presse, accompagné d’André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et probable futur chef de groupe. Mais nous sommes au regret de constater que la réponse (du Premier ministre) est de s’en tenir au seul projet présidentiel ». Hollande et Ayrault disent vouloir faire entrer « certains communistes » mais ne piochent pas dans le programme du Front de gauche ? Pas question d’aller se « lier » en acceptant quelques strapontins. Position identique à celle de Jean-Luc Mélenchon.

« On veut que réussisse le changement de gauche, insiste Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. Mais nous pensons qu’à l’échelle européennes, les orientaions portées par François Hollande et d’autres ne permettent pas une sortie de crise. » Mais s’ils ne participent pas au gouvernement, quelle position adopteront les communistes ? Majorité ? Opposition ? C’est là que le numéro d’équilibriste commence...
« Illisible »

Chez Mélenchon, on avait choisi son propre « ni-ni » : « Ni majorité, ni opposition ». Durant la campagne législative, l’ex-candidat à la présidentielle avait trouvé une formule : « l’autonomie conquérante ». Une position jugée « illisible » par de nombreux communistes. Pierre Laurent botte en touche : « Ce n’est ni l’autonomie, ni la conquête qui nous pose problème ». Un renvoi pour mieux souligner que c’est le « ni majorité » qui gêne.

Marie-George Buffet, ex-numéro un est, elle, bien plus claire : « Les gens nous demandent d’être à gauche donc dans la majorité de gauche ». L’ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports est bien plus claire, lundi, dans l’Humanité : « Nous ne sommes pas dans l’opposition mais dans la majorité de gauche de façon constructive, pour réussir. »
« Politiques d’austérité décentralisées »

Mais d’autres au PCF ont plus de mal : « Nous sommes dans la gauche, répète par exemple Dartigolles. Nous verrons, texte par texte, et ce qui peut être soutenu sera soutenu. » « C’est soutenir sans participer », poursuit Fabien Roussel, secrétaire PCF du Nord, qui demande à son parti d’aller plus loin dans « l’autonomie » : « Le PS va nous demander de faire des économies dans les conseil généraux et régionaux. Je demande à mon parti [qui participe à plusieurs exécutifs locaux avec les socialistes, ndlr] de ne pas mettre en oeuvre des politiques d’austérité décentralisées. »

Donc, pas une « opposition de gauche ». « Dans la majorité » mais sans garantir de soutien sans faille au gouvernement - surtout sur les questions européennes et sociales dont les clivages risquent de s’amplifier... Le Front de gauche compte sur ses élus et surtout sur les liens tissés dans la campagne présidentielle avec le « mouvement social » pour, disent ses responsables, « construire des majorités d’idées » et, croient-ils, peser sur le gouvernement. « On joue très gros dans l’explication de notre positionnement », souligne Dartigolles. Et ils peuvent compter sur les alliés socialistes et écologistes pour leur rappeler ce manque de clarté.

http://www.liberation.fr/politiques/2012/06/18/sans-ministres-les-communistes-veulent-convaincre-qu-ils-sont-dans-la-majorite_827306

Messages

  • CIRERA est un de ceux qui, au CN du PCF, avance parfois des analyses.
    je ne les partage pas ;

    Surtout que se référer sans cesse aux convulsions Pécéiennes , pour les"commenter"...est un défaut récurent et paralysant..
    J’en veux pourpreuve qu’on va avoir unesérie d’articles sur B.C qui tous, se structurent autour de la non info pourles Masses :à savoir qu’il n’ yaura pas de "sous -sous secrétaire d’état à la réforme des règless à la Belote "..issu d’un PCF qui a "disparu" sous sa burqa FDG..

    Mais pour info, je donne le point de vue de D.Cirera , utile pour comprendre ce qui bouge encore dans le corps agonisant ....

    Posté le 15/06/2012

    Avec la perte de la moitié des députés aux élections législatives de 2012, dans un moment de victoire et de forte progression de la gauche, il parait difficile d’esquiver le débat critique sur ce qui a conduit à cet échec dramatique. Quelles que soient les échéances statutaires le besoin de débattre n’attendra pas. Il s’agit de réfléchir aux causes de cette situation, récentes, mais aussi inscrites dans la durée du déclin. Il s’agira de pousser la confrontation sur ce qu’elles impliquent pour le devenir du PCF, – y compris pour les échéances de 2014 -, et pour la vie politique du pays. Ces questions ne sont pas posées dans l’abstrait, mais à partir de l’analyse que l’on fait de la réalité nouvelle, des interrogations mais aussi des espoirs soulevés par la victoire de la gauche en France, dans le contexte de crise que l’on sait.

    2012 n’est pas 1981

    La référence répétée aux expériences antérieures, 2002 et surtout 1981, pour s’en réjouir ou s’en inquiéter, confirme le décalage persistant entre les réponses politiques et le caractère inédit du moment. Les grilles de lecture anciennes sont frontalement prises à contre-pied par les bouleversements globaux et par la violence de la crise, par la puissance du besoin de changement et de faire du neuf. De même les comparaisons avec l’Espagne ou la Grèce, la nième recherche de modèle, à Athènes aujourd’hui, comme hier à Berlin, accentuent ce décalage. Non pas qu’il n’y ait à tirer quantité d’enseignements de ces situations, mais en détournant souvent de l’effort de compréhension de la réalité de la France dans son originalité, elles hypothèquent la possibilité d’anticiper et de définir des stratégies en prise avec ce réel.

    Qui peut prétendre ainsi qu’en France il ne s’agirait que d’une alternance droite/gauche enfermée fatalement dans le carcan du libéralisme ? La défaite de Nicolas Sarkozy et le rejet de la droite ont été entendus en Europe et au-delà comme un vote contre l’austérité, en résonance avec la situation dramatique en Grèce et avec le déploiement des résistances aux plans d’austérité.

    Le vote du 6 mai – dans des conditions d’un affrontement politique d’une extrême tension – s’inscrit dans la continuité des mouvements populaires et unitaires qui ont secoué la société française, depuis 2008, particulièrement dans l’impressionnant mouvement contre la réforme des retraites, et qui a porté bien au-delà de la question des pensions. Dans les 4 millions de voix pour Jean-Luc Mélenchon et les 1O millions pour François Hollande, se retrouvent ces femmes et ces hommes, ces jeunes, qui ont fait ce mouvement ou s’y sont reconnu. Comme hier ils se retrouvaient dans les rassemblements pour les services publics, la poste, l’hôpital ou contre la fermeture de classes. En ce sens, réduire le vote pour François Hollande le 6 mai au rejet de Sarkozy est singulièrement réducteur. Comme est sous-estimé le besoin d’union exprimé à gauche au premier tour sur le candidat PS et dans les reports du 2ème tour.

    L’austérité a échoué

    Avec la crise et le rapport de force politique libéral en Europe, l’environnement mondial, la situation est réellement difficile. La violence de l’affrontement pour imposer les mesures d’austérité tient de l’état d’exception. On peut s’interroger effectivement sur le rapport de force, sur les moyens que se donneront les forces dominantes, une droite radicalisée vers son extrême, pour faire échouer toute tentative de se dégager des dogmes néolibéraux. Pourtant un des éléments marquants au lendemain de l’élection est le déplacement du débat en Europe sur l’austérité et la croissance. On aurait tort de n’y voir qu’un parade électorale et de la poudre aux yeux. La tension avec l’Allemagne est réelle. Il ne s’agit pas de créditer la social-démocratie française d’une radicalité qu’elle même ne revendique pas. On saisit les limites des compromis avancés, et qui ne tiennent pas qu’aux rapports de force. Mais on peut voir aussi dans ce positionnement une prise en compte des réalités, la recherche de marges de manoeuvre, économiques et politiques, pour ne pas se trouver dans une situation impossible comme nos voisins, alors que l’horizon est sombre. Que cela plaise ou non les lignes . Des contradictions nouvelles sont apparu dans une situation mouvante et incertaine. Le débat s’est déplacé et l’idée assénée qu’il n’y aurait de salut que dans l’austérité, la réduction des déficits et le traitement de la dette est sérieusement ébranlée.

    Significatif est l’appel de la CES pour un contrat social européen début juin : » Le modèle social européen doit être promu et non pas attaqué. Les salaires, comme les droits fondamentaux contribuent à la sortie de crise tandis que la déréglementation a contribué à l’augmentation du chômage, creusé les inégalités au point de créer une situation économique mais aussi politique intenable. Les syndicats européens affirment qu’il faut définitivement tourner le dos aux mesures d’austérité qui ont appauvri des millions d’Européens et asphyxié toute possibilité de reprise et qui ont aggravé le chômage. Unanime, la CES propose un contrat pour des alternatives de croissance et d’emploi pour tous » (1) Un espace est ouvert qui crédibilise les idées et les luttes qui activent la question d’un changement d’ orientation. Le changement en France y participe. Tout le monde ne met pas dans la « croissance » le même contenu, certes. Et l l ‘affrontement se durcit sur la question de la réforme structurelle du marché du travail (facilité de licenciement, précarisation, démantèlement des droits des salariés, etc.) comme on le voit en Espagne, en Italie, au Portugal, partout en Europe, et porté en France par le Medef et la droite.

    Plusieurs articles de presse parus ces jours-ci en France et dans la presse étrangère s’interrogent sur « une mission impossible » pour François Hollande et la nouvelle majorité. Avec l’approfondissement de la crise, aujourd’hui en Espagne, demain en Italie, le bras de fer va se durcir, comme les pressions sur la France. Tous les pays y sont soumis. Pour notre pays elles auront en outre pour enjeu de faire échouer l’expérience de gauche et de tuer l’espoir en la possibilité d’infléchir le cours des choses face à l’austérité, dans un des grands pays de l’UE. Comment être le plus utile dans un tel contexte ?


    L’impasse de la stratégie du recours

    Certains prônent la posture d’opposition, par culture et par principe, non sans visée politicienne d’ailleurs. On peut préférer l’engagement en responsabilité qui donne confiance et libère de l’espace au mouvement populaire. C’est une des questions posées aux communistes que le positionnement dans la majorité et le sens à donner à « réussir à gauche« . Quelle crédibilité si au même moment on annonce le changement pour dans 5, voire 10 ans ! Certains dans le Front de gauche et à l’extrême-gauche s’installent dans cette « stratégie du recours » prévoyant l’ échec de l’expérience engagée avec l’arrivée d’un président et une majorité de gauche dominée par le parti socialiste en France, jusqu’à tabler sur cet échec pour des visées politiciennes. C’est une des raisons de fond qui motivent la décision annoncée de ne pas participer au gouvernement, ni même d’en examiner sérieusement la possibilité.

    Si le pire est toujours envisageable, espérer récolter les fruits de l’échec est une illusion qui peut avoir des conséquences dramatiques. C’est un aveuglement face aux menaces d’un violent retour de flamme réactionnaire attisé par la déception et le désarroi. Point n’est besoin d’insister sur des références historiques, même si les rappels des drames provoqués par la désunion des forces populaires et progressistes en temps de crise sont salutaires. La contradiction entre l’affirmation de participer à la réussite de la gauche dans les mots, et le refus de prendre dans l’indépendance mais en responsabilité clairement toute sa place dans la majorité pour y contribuer a pesé négativement sur le résultat de candidats identifiés à la stratégie portée par le porte-parole du Front de gauche à la présidentielle. Parce que les femmes et les hommes réels, elles et eux, demandent aux forces de la gauche avec leurs différences qu’elles se rassemblent et qu’elles mettent leur énergie à répondre aux attentes. L’absence de prise en compte dans la pratique des réalités nouvelles qui travaillent la France – dans un contexte de crise et de bouleversement global -, conduit à y apporter des réponses sans prise sur ce réel. Elle conduit à reporter le changement à plus tard – quand le rapport de sommet entre partis sera modifié ? pour un grand soir social ou électoral ? – dans une conception obsolète du rapport entre politique et mouvement populaire.

    Les contradictions au sein du Front de gauche, les atermoiements chez les communistes sur leur positionnement dans et envers la majorité de gauche, leur appréhension devant une situation aussi inédite que complexe, le scepticisme chez beaucoup de ceux qui se revendiquent de la « radicalité » sur la possibilité d’ouvrir une voie au changement, les échecs électoraux, soulignent des limites, voire des impasses, stratégiques. Au delà de la conjoncture immédiate, elles mettent en évidence comme jamais le besoin d’ouvrir le chantier d’ une stratégie politique de transformation correspondant à ce moment nouveau, historique à tous égards. Pas dans l’abstrait et renvoyée à des jours meilleurs, mais pour un communisme de notre temps et le parti nouveau qui le porte, à partir des contradictions générées par la crise et des mouvement émancipateurs tels qu’ils émergent aujourd’hui.

    Daniel Cirera

    Juin 2012

    (1) « Notre message commence à passer : l’austérité a échoué, déclare Bernadette Segol, la secrétaire générale de la confédération européenne. Il faut se concentrer sur la croissance. Cependant, nous ne sommes pas dupes. Même si nous constatons un changement de rhétorique, différentes positions sur la croissance s’affrontent. Le changement de cap n’a pas encore eu lieu. C’est pourquoi, nous faisons appel aux dirigeants européens, avant le Conseil européen de fin juin, pour engager un débat sur notre proposition d’un contrat social pour l’Europe. Plus que jamais les Européens ont le sentiment qu’ils partagent la même Histoire. Nous devons être, tous ensemble, à la hauteur de ce défi. »

  • il n ’était pas nécessaire d ’être un "politologue avisé" pour deviner que le PCF et le FDG , n’obtiendraient pas un score et un nombre de députés suffisammenr élevé pour peser sur le PS , le tirer plus à gauche et obtenir des ministres au gouvernement comme ils l ambitionnaient .

    Les justifications de ce fiasco avancées par P. LAURENT sont pitoyables , car même si l’inversion du calendrier électoral et le mode de srutin , favorisent les grandes formations , ce calendrier et ce mode de srutin existaient déja en 2007 , et cela n ’avait pas empêcher le PCF , seul et poutant déja en déclin, d ’obtenir 20 députés , soit le double ...

    NON, outre les raisons politiques ( la socialdémocratisation du PCF ) , ce fiasco découle de la stratégie du PCF et du FDG :

    le PCF a remis son destin (et sa disparition ) entre les mains de l’ex-socialiste MELENCHON , or ce dernier , dès le début de l’aventure FDGéiste , a clamé qu’il ne participerait pas à un gouvernement qu’il ne présiderait pas , on ne voit donc pas comment le PCF , quelque soit son score aurait pu accepter de participer au gouvernement en risquant de briser le FDG qui est sa dernière bouée de sauvetage ( c est l’ avis du PCF , pas le mien)

    de plus , après la présidentielle , la ligne du ni-ni préconisée par MELENCHON et acceptée par le PCF , a conduit un bon nombre des 11% des électeurs MELENCHON , à s ’abstenir ( voir le taux très élevé d’ abstention dans les quartiers populaires ) ou à voter PS péférant l’orginal à la copie .

    Cette stratégie est donc le remake de "chronique d’une mort annoncée " et la création du FDG n ’aura donc été qu’une péripétie de la lutte des classes .

    la vie et l’avenir sont ailleurs , la FRANCE a besoin d ’un grand parti révolutionnaire , un parti communiste qui lutte sans aucune compromission avec la sociale démocratie contre la politique d ’austérité qui ne peut que s ’accroitre avec un gouvernement PS prisonnier de sa ligne pro-européenne , un parti communiste qui se fixe comme objectif de particper à la mise en mouvement des masses , car elles seules peuvent renverser le capitalisme et construire une société communiste autogestionnaire .

    • C’est un glissement à droite auquel on assiste depuis un moment. Front de gauche=PS ; Ps=droite "républicaine" ; droite républicaine= extrême droite ; extrême droite=barbarie totale.

    • la vie et l’avenir sont ailleurs , la FRANCE a besoin d ’un grand parti révolutionnaire , un parti communiste qui lutte sans aucune compromission avec la sociale démocratie contre la politique d ’austérité qui ne peut que s ’accroitre avec un gouvernement PS prisonnier de sa ligne pro-européenne , un parti communiste qui se fixe comme objectif de particper à la mise en mouvement des masses , car elles seules peuvent renverser le capitalisme et construire une société communiste autogestionnaire .

      Ben oui. Mais une fois qu’on a dit ça ? On fait comment ?

      Dans les 40 dernières années, la seule (sauf oubli de ma part) tentative sérieuse de créer un nouveau parti se voulant large, sur une base marxiste, justement axé sur la mise en mouvement, sur les luttes, c’est la création du NPA.
      A l’initiative d’une organisation, la LCR, qui regroupait 3000 militants (pour dire que si des militants étaient venus en masse, ce noyau n’aurait pas pesé lourd, laissant toute latitude au nouveau parti pour choisir sa ligne politique).

      J’observe que cette initiative n’a tenté que 9000 personnes. Dont beaucoup de nouveaux en politique, dont peu de militants expérimentés parmi ceux qui disent aspirer à un grand parti susceptible de faire repartir la classe vers le progrès social.

      L’attentisme et la défiance ont empêché cette expérience d’aboutir. Les dirigeants de clans, qui auraient pu/dû être noyés/neutralisés par la masse de militants divers, se sont retrouvés à la direction et ont bataillé entre eux (via les tendances), au détriment de la définition collective d’une ligne politique efficace...

      Bref, oui il faudrait...
      Mais les occasions sont rares, il faudrait pas qu’on les rate...

      Chico

    • bien sur CHICO , encore qu’il ne me semble pas inutile de répéter qu’il faut construire ce parti révolutionnaire car certains à gauche et à l extrême gauche , qui se prétendent communistes sont encore dans l ’attente du grand soir ou préfèrent défendre leur petite boutique , persuadés qu’ elle deviendra l’avant garde éclairée qui guidera le peuple ...

      Comment construire ce parti ? le sujet a déja été traité sur BC , pour ma part je crois que ce parti ne peut naitre que dans les luttes , il appartient donc à chacun d’entre nous là ou il se trouve , en fonction de ses moyens et de ses responsabilités de persuader son entourage qu’il faut dès à présent engager l’action contre la politique d ’austérité du gouvernement socialiste , c ’est dans l action que se forgent les idées révolutionnaires et que la nécessité de s ’organiser devient une évidence , commençons par le commencement , les problèmes organisationnels se règleront ensuite .

    • Oublions la "méthode" NPA. Ce fut une très bonne leçon.
      La majoriité de ses militants sont favorables à un parti révolutionniare. Les derniers réformistes le quittent. Parfait.
      Mais il s’agit maintenant de construire un parti pour la révolution, une urgence face à la barbarie qui approche. Or on ne construit pas un parti révo en appelant ceux que ça intéresse, et surtout pas en truffant la direction de camarades qui n’y croient plus...
      On construit un parti révo en sélectionnant ses membres, cad en acceptant ceux et seulement ceux qui dans la lutte des classes, font leur preuves.
      C’est bien dans les luttes acharnées à venir, comme l’écrit Richard, que se construira un parti révo. On y arrive.

    • Or on ne construit pas un parti révo en appelant ceux que ça intéresse, et surtout pas en truffant la direction de camarades qui n’y croient plus...
      On construit un parti révo en sélectionnant ses membres, cad en acceptant ceux et seulement ceux qui dans la lutte des classes, font leur preuves.

      Tu décris en gros les pratiques de LO. Je ne suis pas convaincu que cela soit la solution, en regardant bêtement les faits (l’influence de LO sur la lutte des classes).

      Et puis ce tri en bons et mauvais militants, entre vrais révolutionnaires et affreux réformistes, c’est le ver dans le fruit. On a vu par le passé où ça mène. Le plus bel héritage de la LCR, c’est sa réflexion et sa pratique de la démocratie. Ta phrase balaie ça, c’est terrible...

      Pour moi cette façon de voir les choses est autant responsable de ce qui est arrivé au NPA que le "sparing partner", la vision de ceux qui louchent vers le FdG.

      Ces deux visions ne correspondent pas aux principes fondateurs du NPA. Un des objectifs était de s’adapter aux évolutions, de chercher, d’inventer, et certains leaders sont restés dans leur ancien fortin avec comme objectif principal de guerroyer contre le fortin voisin.

      Les deux visions opposées ont chacune laissé tomber une partie de ce qui faisait la feuille de route du NPA : par exemple il s’agissait d’allier RADICALITÉ et OUVERTURE, d’intégrer fondamentalement l’ÉCOLOGIE au projet de SOCIALISME DU 21ème SIÈCLE, de chercher des fonctionnements améliorant encore la DÉMOCRATIE INTERNE, de chercher une nouvelle forme d’organisation etc.

      C’était ambitieux, l’échec n’est en rien honteux, il faut faire avec la réalité.

      La radicalité : qu’en ont fait les camarades qui ont lamentablement rejoint le FdG pendant la campagne ?
      L’ouverture : où est-elle quand on parle de tri entre bons et mauvais militants ?

      Quant à la richesse des débats respectueux que la LCR savait susciter en interne, c’est devenu un concours de noms d’oiseaux : traitres réformistes vs sectaires avant-gardistes.

      Les tendances, à l’origine moyen de faire vivre la démocratie et le pluralisme de la pensée, sont devenues des bastions qui se donnent des noms de parti et privilégient leur "réussite" à l’intérêt du collectif. Et qui au final stérilisent la réflexion plutôt que de la susciter.

      J’arrête là mais je pourrais continuer des heures, j’en ai gros sur la patate de ce gâchis.

      Chico

    • Sans dire et ce n’est pas tant le sujet ici, mais il ne s’agit pas d’un débat entre affreux révolutionnaires et vilains réformistes, mais un débat entre des courants révolutionnaires et un courant réformiste.

      Il n’y a rien d’affreux de ce point de vue, ni de se voiler la face, mais de la lucidité. Reconnaitre ce que sont des orientations ne relève pas de l’injure, mais permet des débats.

      Sur la question de la délimitation, oui elle doit exister, je n’ai pas de recette particulière, elle est d’abord politique et pas forcement sur ce qu’on croit.

      C’est sur une stratégie, dont des orientations organisationnelles inhérentes à cette stratégie, qu’un parti se construit.

      Savoir comment il se cristallise est un débat, la tentative de construction du parti nécessaire à la classe populaire que fut le NPA correspond à la période tentée.

      Je ne pense pas que ce fut l’ouverture qui fut le problème, mais l’importation d’un courant réformiste qui était déjà important dans la LCR et l’importation de personnalités "d’ouverture" qui n’étaient pas des cadeaux et cherchaient en partie à se recycler dans l’aubaine NPA.

      Ces deux influences, en cherchant à tirer vers les logiques d’appareils réformistes le NPA, firent fuir en courant les travailleurs, les jeunes, des membres de la classe populaire qui sympathisaient avec ce projet.

      Le reste du NPA tarda à se réveiller face à ces deux courants réformistes cristallisés, comme d’ailleurs avec l’orientation de plus en plus politicienne de la direction. Le réveil fut très rude et les dégâts immenses.

      Le choix stratégique doit être ce qui fonde un parti. Et l’importation de courants qui ne sont pas d’accord au fond avec les principes fondateurs c’est pas un bon plan, c’est ce qu’on a pu constater.

      Actuellement il y a un certain nombre de travailleurs, de militants, disponibles pour construire un parti de type nouveau en France, plus large et plus puissant, mais ça ne se confond pas avec une absence de délimitation politique, au contraire, c’est bien cette délimitation qui est nécessaire à une construction.

      Reste à ne pas se tromper de délimitation.

      Pour la petite histoire la question de la nécessité de la bataille écologique n’est pas de même nature que la question de changer l’organisation des hommes et des femmes, la lutte des classes.

      Ce n’est pas méprisant envers l’écologie, au contraire, mais parler d’éco-socialisme n’est pas la meilleure des choses pour l’orientation d’un parti. Nous sommes pour que les travailleurs contrôlent leur propre destin et dirigent leurs vies... réellement et sans ventriloques ...

      Cela me semble un fondement important, de même que la stratégie portée à cette fin (la question de l’état, de la révolution, du pouvoir populaire, etc).

      Les questions d’environnement font partie de ce champ de bataille, mais ce ne sont pas les seules et elles sont d’une autre nature.

    • Sur la question de la délimitation, oui elle doit exister,

      Bien sûr, sinon c’est du n’importe quoi.

      Reste à définir la taille du cercle.
      A partir de là on peut tout faire : un cercle minuscule centré sur "les seuls les vrais" (le pb c’est qu’ils sont nombreux et divers, les seuls les vrais), ou à l’inverse un cercle trop large...

      C’est le pragmatisme, voire l’opportunisme qui doivent guider le tracé. Pas des principes théoriques coupés du réel (même si on a besoin de réfléchir à ces principes).

      La délimitation était exprimée, à la fondation du NPA, par un truc symbolique qui semblait discriminer au bon endroit (mais peut-être ce n’était pas l’idéal...?) : l’indépendance vis à vis du PS. Partant de l’idée que toute position acceptant de gérer avec le PS ne pouvait dans le même temps prétendre vouloir renverser le capitalisme.

      Avec le recul, je trouve cette frontière plutôt pertinente et opérante...

      Resserrer le diamètre du cercle, chercher une trop grande pureté/homogénéïté idéologique est à mon avis sans issue. Contraire aux réalités de l’époque (individualisme -avec du positif et du négatif, information éclatée et diverse -internet, métiers "atomisés" etc.). Et même à ses besoins.

      Dans l’optique d’une nouvelle société : on veut un socialisme "très étroitement délimité" ou un mix de 1917 et de Woodstock ? Dis-moi comment sont tes pratiques militantes et je saurai quelle société tu vises...

      Pour la petite histoire la question de la nécessité de la bataille écologique n’est pas de même nature que la question de changer l’organisation des hommes et des femmes, la lutte des classes.

      Là je ne suis pas du tout d’accord. C’est un point de débat. Il l’était déjà au sein de la LCR.

      Je pense que l’aspect écologique est totalement imbriqué avec le social, qu’il est un élément qui est au coeur de la lutte des classes. Que l’écologie doit être au coeur du projet de société socialiste. Et il me semble que le seul socialisme qui ait un avenir est l’éco-socialisme.

      Chico

  • Vous voulez vous amuser ?

    Faites , comme moi, le : 01 40 40 12 12(Colonel Fabien)

    Demandez au standard qu’on vous passe quelqu’un qui pourrait vous donner le site, ou le lien ou , comme c’est le cas habituellement, on peut avoir le RESULTAT de la participation..et du vote des encartés à jour des cotisations..

     :))

    Etonnez vous aussi que l’HUMANITE fasse de cette consultation et de cette CONFERNCE si démocratique ,un papier aussi "léger" que celui en ligne sur

    http://www.humanite.fr/politique/consultation-au-pcf-participer-au-gouvernement-une-idee-qui-ne-fait-pas-recette-499163

    ou l’essentiel se résume à :

    Les communistes ont, sans surprise, voté à une écrasante majorité leur refus d’entrer au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, lors d’une conférence nationale des délégués PCF réunis à la Mutualité. Les quelque 500 délégués PCF, représentant les militants qui ont débattu pendant deux jours de cette question, ont voté à main levé. Il y a eu seulement 4 votes contre le texte proposé par la direction et 16 abstentions. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avait dès lundi devant le Conseil national du parti, estimé que les conditions n’étaient aujourd’hui "pas réunies" pour que des communistes entrent au gouvernement.
    i.

    Demandez un responsable de la Communication...
    Dites lui que ce matin 21 juin..le PCF sur son site

    http://www.pcf.fr/25577

    ........................................................ne donne aucune info depuis lundi.....

    Et, après, si comme moi, vous n’avez pas envie de rire, c’est que vous n’avez pas le sens de l’humour..!

    Surtout si vous avez pris connaissance de la déclaration de CHASSAIGNE !

    http://www.humanite.fr/politique/le-front-de-gauche-aura-son-groupe-lassemblee-499096?x
    Je souligne en gras le caractère grotesque de ce genre de connerie !!

    Soulignant que le futur groupe se considérait "clairement dans le cadre de la majorité de gauche", André Chassaigne a cependant reconnu "ne pas encore savoir" si les députés du Front de gauche voteront le discours de politique générale que prononcera, début juillet, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

    Putain de conception d’une"majorité" quand tu sais pas si tu voteras la confiance !!

    Ce sont de TRISTES SIRES..
    Point barre.