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70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv

par Le MRAP

Publie le samedi 21 juillet 2012 par Le MRAP - Open-Publishing
2 commentaires

1942 -2012 : 70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv - Combattre
pied à pied ce qui ouvre la voie au mépris de tout ce qui est humain.

Il y a 70 ans, le 16 juillet 1942, débutait à Paris ,sous le nom de
code de « vent printanier », la plus grande rafle de Juifs en France
sous l’occupation nazie. Elle avait été planifiée de longue date et
plus précisément lors de la conférence de Wansee du 20 janvier 1942
(en présence notamment de Heydrich et Eichmann) qui décréta et
organisa la « Solution finale » pour près de 11 millions de juifs
répartis sur tout le continent.

A Paris, où Eichmann était venu négocier avec la police française,
cette dernière avait accepté de « collaborer » et « commander » 50
autobus pour les journées des 16 et 17 juillet. Ce fut l’oeuvre de 450
policiers et gendarmes français, qui, sous l’autorité de leurs chefs
et du régime de Vichy, répondaient aux exigences des nazis.

Ce sont, selon des documents policiers récemment révélés 13.152
hommes, femmes et enfants juifs (étrangers réfugiés en France ) qui
furent arrêtés, dont 8.160 enfermées au Vélodrome d’Hiver, dans le 15e
arrondissement de Paris.

Retenus dans des conditions inhumaines, pendant quatre jours, 1.129
hommes, 2.916 femmes et 4.115 enfants furent entassés sur les gradins
de ce stade avant d’être emmenés dans les camps de Beaune-la Rolande
et Pithiviers (Loiret).

A ces arrestations s’ajoute l’horreur indescriptible d’enfants
arrachés des bras de leurs mères. Plus de 4.000 » enfants en bas-âge
furent brutalement séparés de leurs parents et déportés les premiers ?
via Drancy - vers Auschwitz où ils furent tous gazés.

En ce jour anniversaire d’une des pages les plus noires et tragiques
de notre histoire, le MRAP rappelle que le devoir de mémoire est plus
que jamais nécessaire, pour le passé autant que pour l’avenir. Il nous
faut inlassablement rechercher et expliquer ce qui rendit possible le
génocide nazi, et ses soutiens dans la France pétainiste comme sur
tout le continent , en même temps que rappeler son atrocité.

Nous voulons aussi rendre hommage au courage de ceux qui refusèrent
l’inacceptable, notamment des trop rares gendarmes ou policiers
français qui, ces 16 et 17 juillet 1942, permirent à quelques enfants
d ?échapper à l’horreur.

« Plus jamais çà ! »...Tel était le serment des déportés survivants,
libérés des camps d’extermination. Leur volonté, et leur avertissement
exigent de nous une mémoire agissante et une vigilance de tous les
instants pour ,sans cesse, mettre à jour, comprendre, dénoncer,
combattre pied à pied toutes les paroles, tous les actes, toutes les
décisions qui ouvrent la voie au mépris de tout ce qui est humain et
entretiennent le terreau de la haine dont se nourrit la barbarie.

Messages

  • Et premier anniversaire du massacre raciste, et pour l’instant impuni, d’Uteya !

  • La France était alors soumise au conquérant allemand et nazi. N’oublions pas le rôle de la Finance et des industriels qui ont porté Hitler et ses Nazis au pouvoir en Allemagne et permis en France une défaite annoncée. Ils disaient : "plutôt Hitler que le Front Populaire !", ils l’ont fait. N’oublions pas non plus qu’au départ de cette tragédie, il y a eu aussi en France un rejet de classe des Juifs prolétaires et des Communistes, emprisonnés et expulsés d’Allemagne et d’Europe centrale dès 1933, puis regroupés plus tard dans des camps de concentration français avec les Républicains espagnols.