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le parti du vertige

par hdm

Publie le mardi 23 septembre 2014 par hdm - Open-Publishing

CE MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2014

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Au pays de l’apesanteur, tout semble léger, aérien, insoucieux. En apparence.

Les guerres que l’on mène en son nom sont justes, lointaines, et pratiquement irréelles. Personne ou presque n’aurait l’idée que ces guerres sont aussi des guerres contre ce bon vieux citoyen européen, civilisé, connecté, informé.

Celui-là s’ébat dans l’espace d’une société du spectacle dépolitisée, qui le rend étranger à quiconque luttant et pensant à ses antipodes.

S’il subit, il rumine le foin discount qu’on lui attribue. S’il se tient dans la moyenne, il choisit son foin bio. Ils en bouffent tous, du foin, de toutes les marques et sur toutes les chaînes. Jusqu’aux yeux…

Chaque idée est toute faite, chaque réponse est mâchée, les images se bousculent à grande vitesse, tout est dit, rien ne s’entend, et au final, toutes les portes se ferment. Y a pas à dire, la communication, ça rend sourd.

Ce mirage, vu de l’extérieur, est une belle fumisterie qui ne tient plus debout. Mais dedans, comme des fantômes d’un autre temps, continuent de se bercer des êtres qui se pensent étrangers au monde tel qu’il va. Ils vont le payer. Cher. Sans comprendre.

Au bout du monde, où la pesanteur du concret historique écrase ou émancipe, on regarde ce vieil incontinent avec commisération. Il n’y a rien à attendre des peuples qui sont au cœur de cet Empire qui les a soumis, et qui porte la guerre partout ailleurs.

Soumis à une propagande qui en fait des crétins (au mieux), ou des crétins cultivés (au pire), soumis au spectacle nauséeux du sexe, de l’argent, et de la marchandise, au milieu duquel, parfois, apparaît le masque pornographique d’un candidat aux plus hautes fonctions qui ne dit rien d’autre que la résignation dans laquelle tout baigne, soumis à ce lavage, les consommateurs attendent tout et n’agissent plus. Ils sont la risée du monde entier, la branche malade de l’espèce, des produits du Grand Supermarché : chacun son code-barres, chacun sa « page », chacun son compte, chacun son quant-à-soi…

Le cœur gras et le cerveau taillé à la mesure de la pensée publicitaire, ils ne voient plus rien de vrai, tout est filtré. Ils répètent les nouvelles, les colportent en réseaux, et le virus se propage. Et toute cette agitation ne produit qu’un vide immense. Et un vertige, dont il faudrait prendre parti.

Que cette apathie occidentale, à la remorque de ses gouvernements « démocratiques », soit la moitié des psychopathes égorgeurs, des nazis de Kiev, ou des nettoyeurs ethniques sionistes, échappe aux catégories médiatiques en vigueur.

Mais mercredi, c’est l’heure de l’mettre sur Radio Campus !