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Grève à Air France. Un fin qui appelle une suite !

par antoine (Montpellier)

Publie le lundi 29 septembre 2014 par antoine (Montpellier) - Open-Publishing
16 commentaires

Communiqué du syndicat Alter

Le combat continue !

Le syndicalisme pilote n’est pas mort !

[…A lire à la suite de ce communiqué A notre avis]

Nous regrettons que le SNPL (ndlr : Syndicat National des Pilotes de Ligne - syndicat ultra majoritaire) ait fait le choix non concerté de sortie de conflit, l’unité aurait dû prévaloir jusqu’en cette décision. ALTER ne peut donc qu’en prendre acte.

Nous entendons les raisons de cette décision, préservation de l’outil de travail et jusqu’au-boutisme de la direction qui n’aura rien lâché, allant de provocations en provocations.
Mais pour ALTER, alors que la mobilisation battait encore son plein, alors que ce sont bien les pilotes qui avaient sonné le tocsin de la révolte au printemps dernier, il leur revenait de plein droit de décider ou non de la prolongation de ce conflit.

Néanmoins, personne n’aura trahi, personne n’aura signé d’accord de fin de conflit scélérat, comme ce fut trop souvent le cas par le passé. Mieux vaut pas d’accord qu’un mauvais accord !

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www.npa34.org

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Messages

  • Précision : ce texte est une contribution de Guillaume, militant d’Alter pilotes.

  • Si encore ce syndicat s’appelait "Alter Air France", on pourrait vous suivre. Mais cette affaire des pilotes est la preuve que la stratégie des syndicats corporatistes, que vous soutenez est nocive.
    Quand vous vous en rendrez compte, il sera trop tard, les salariés auront quitté vos syndicats. C’est vous qui faites le lit du front national.

    • Snes, dans l’enseignement, cela veut dire Syndicat National des Enseignements de Second Degré. Faut-il en déduire que mécaniquement il est corporatiste ? Pareil pour l’équivalent Snuipp pour le primaire. Il y a certainement des critiques à faire des orientations des susmentionnés mais le corporatisme au sens globalement étroit qu’on donne au mot ne convient pas. Ces syndicats sont affiliés à la FSU. Alter n’est affilié à aucune fédération (mais est proche de Solidaires) ; l’histoire du syndicalisme est parfois compliquée et on aurait tort d’extrapoler ce qui a cours dans les grands blocs de métier à ce qui se passe dans certains autres métiers spécialisés. Cette spécialisation ne rime pas automatiquement avec corporatisme même si la défense de la corporation est présente dans les textes d’Alter. Mais là aussi il faudrait veiller à ne pas traquer le corporatisme dans ce qui est revendiqué comme "défense de la corporation" : il y a des réflexes curieux chez certains à gauche qui voient nécessairement dans le particulier, la défense du métier et des qualifications, le contrepoint obligé de l’intérêt général. Cela est d’autant plus dangereux que les directions d’entreprise et le gouvernement se servent de la notion de corporatisme dans la défense des intérêts capitalistes qui sont le corporatisme structurel de base !

      En bref, s’il y a dans le parcours des syndicats majoritaires des pilotes aériens matière à critique (y compris des réflexes corporatistes), ce qui explique l’existence d’Alter, il faudrait vérifier dans la lutte qui vient de faire une pause, ce qui relève, au sens strict du mot, de ce qu’on appelle corporatisme et ce qui, à l’opposé, participe de l’intérêt général des salariés face au plan de restructuration de la direction. Cela fait, on fait la balance et on apprécie politiquement la question. Procéder autrement c’est prendre le risque de se retrouver, à l’insu de son plein gré, instrumentalisé par nos ennemis. C’est affaiblir une lutte qui, malgré des faiblesses (mais qui a tout bon quand il lutte ?), a tenté de poser une digue devant une offensive patronale et gouvernementale d’ampleur touchant par ailleurs au rapport de force global entre capital et travail.

    • Quand la question qui est posée est la question de l’avenir d’une entreprise ; ce n’est pas à un syndicat d’une catégorie particulière des salariés de cette entreprise de se croire investi pour tous les salariés de l’entreprise. Si la question était si grave, alors au minimum on interpelle d’abord les autres salariés de l’entreprise pour envisager une action collective, avant d’en appeler au public.

  • C’est bien dommage que le SNPL ait capitulé mais ce fut une belle grève quand même. Le gros problème est que ce genre de grève reste isolé. Il faudrait que les syndicats appellent tous-tes travailleurs-euses et aillent jusqu’à la grève générale. Je ne vois pas comment faire autrement. Il suffit de se rappeler les conflits de la SNCF, de la SNCM... Si tout ça avait été groupé on n’en serait pas là aujourd’hui. Mais bon...les syndicats ...

    • Oui mai pour cela encore faudrait-il que les syndicats de métiers (pilotes, enseignants, ...) se rattachent à un syndicat généralistes (CFDT, CGT, SUD, ...) dans lesquels il y a plus de militants et donc, plus de chance d’un appareil capable d’engager la solidarité.
      Sans compter que des positions de lutte de classe claires facilitent également cette solidarité : par exemple les pilotes comment voient-ils l’accès des transports aériens pour les prolétaires ?

    • Le rattachement à des confédés, oui mais dans le concret de ce que sont celles-ci et du verrouillage qu’y font les appareils, il n’est pas évident que cela soit attractif ! Inviter à mener une bagarre contre lesdits appareils n’est pas, en l’état des choses, crédible pour les syndicats "autonomes" existants. Mais il y a certainement du boulot à faire pour aller dans le sens que tu dis.

      Sur l’accès des prolétaires au transport aérien, j’avoue que cela mérite un long débat qui devrait poser la question autrement lourde de la nécessité écologique de diminuer, restructurer le trafic aérien et donc d’envisager probablement les reconversions de métiers, des maîtrises tarifaires publiques amortissant les coûts des solutions techniques écologiques, le développement des moyens de transports "propres" alternatifs à l’aérien sur les trajets relativement courts... Question terriblement compliquée qui, d’emblée, n’assure pas d’être audibles des personnels de l’aérien, pas seulement des pilotes ! Et pourtant on ne peut pas continuer à dire qu’il faut, sans plus, développer l’aérien. Il y a là, en tout cas pour moi, le point d’impossibilité à suivre plus loin des syndicats qui, pour défendre l’emploi, nieraient la réflexion sur le réchauffement climatique et ce qu’il doit aux pollutions aériennes. Sur le sujet lire ici

    • l’accès des transports aériens pour les prolétaires ?

      Les prolétaires ? C’est quoi ce machin bizarre ?

      Ah, les prolétaires au sens de Marx ? Et bien les avions en sont pleins, de prolétaires ! Qui prennent par exemple l’avion pour se faire une semaine en Tunisie ou Turquie à un prix dérisoire (du fait de l’exploitation d’autres prolétaires locaux).

      Faudrait peut-être arrêter un jour d’utiliser ce terme (prolétaire) n’importe comment.

      Les prolétaires pauvres, n’ont pas accès à l’avion. Plusieurs millions de personnes, dans notre pays, femmes seules avec enfants, chômistes...). Ils n’ont d’ailleurs pas accès à grand chose, voiture, logement décent, santé etc.

      Mais des millions de prolétaires "ordinaires" y ont accès.

      En 2011, 2,8 milliards de passagers dans le monde. 5 milliards cette année. Un peu plus que les 200 familles, ou que les 1%, ou même que les 10% !

    • ça "vole" haut !

      es prolétaires ? C’est quoi ce machin bizarre ?

      Ah, les prolétaires au sens de Marx ? Et bien les avions en sont pleins, de prolétaires ! Qui prennent par exemple l’avion pour se faire une semaine en Tunisie ou Turquie à un prix dérisoire (du fait de l’exploitation d’autres prolétaires locaux).

      des millions de prolétaires "ordinaires" y ont accès

      Je connais même des internautes qui "planent"... sur B.C qui pourraient avoir accès à la cabine de pilotage quand les cons seront autorisés à transporter , même sans diplome, les milliards de prolétaires qui se pavanent en classe"Affaires"

      Comme Antoine !

       :)

      A.C

    • """ça "vole" haut !

      es prolétaires ? C’est quoi ce machin bizarre ?

      Ah, les prolétaires au sens de Marx ? Et bien les avions en sont pleins, de prolétaires ! Qui prennent par exemple l’avion pour se faire une semaine en Tunisie ou Turquie à un prix dérisoire (du fait de l’exploitation d’autres prolétaires locaux).

      des millions de prolétaires "ordinaires" y ont accès
      """

      oui c’est exact des prolos prennent l’avion à un nombre incroyable.
      Exact aussi pas les RSA et autres smicard ou fin de droit ,mais ça ne change rien au fait que pour un salarié moyen et même petit ,avec deux salaires ,les vols sont devenus abordables .
      Dans les années 60 ce n’était pas possible,mais maintenant oui ,des milliers de prolos partent une semaine à tunis,marrakech ,ou rome .

    • Je connais même des internautes qui "planent"... sur B.C qui pourraient avoir accès à la cabine de pilotage quand les cons seront autorisés à transporter , même sans diplome, les milliards de prolétaires qui se pavanent en classe"Affaires"

      On peut toujours nier la réalité, même celle des chiffres, pourquoi pas...

      Les 5 milliards de passagers sont tous des riches, des non-prolétaires, des bourgeois ? :-) Alors les prolétaires sont ultra minoritaires dans le monde.

      Quant à caricaturer (les prolétaires en classe affaire), bof... Evidemment ils sont plutôt en low cost.

    • qui pourraient avoir accès à la cabine de pilotage quand les cons seront autorisés à transporter

      Et bravo, me traiter de con en niant une réalité, c’est une preuve de courage, à défaut d’autre chose.

    •  ;)
      Tu t’es senti visé ?

      C’est un bon début..

      Reste à te soigner..
      Voilà qui t’évitera de réeécrire ll’histoire de la Lutte des classes à partir de critères comme le fait de prendre l’avion, deregarder le Barça, deboire du whisky ou de s’embourgeoiser en feéquentant les musées ou les biblios !

      Remarque t’as des prédécesseurs qui estiment que Marx n’ayant pas été un prolétaire , il a été gonflé d’écrire"le Manifeste" et les deux tomes duKaputal

      Moi qui te cause (gentiment) comme j’ai passé 42 ans à bosser pour les Banquiers, tu dois surement en déduire que je ne suis qu’un harki de la Finance !

      Bref et pour conclure : = à part toi, Camarade, "ils " sont combien ceux qui, méritent ta considération ?et l’appelation de PROLETAIRES ?

      *

      selon ta définition !
      En un mot, ceux qui ne prennet pas l’avion voire le bus, qui ne sont pas définitivement perdus pour ton Grand Soir ?

      Si tu t’ai cru spécialemnt visé par le terme de"cons" rassure toi..

      Des arguments comme les tiens, je les entends tous les jours etVOUS n ’êtes pas responsable des conneries répétées..

      C’est comme la grippe.., la connerie !

      ça s’attrappe et en plus, même pas de vaccin !

       :)

      Bonne soirée..

    • Bref et pour conclure : = à part toi, Camarade, "ils " sont combien ceux qui, méritent ta considération ?et l’appelation de PROLETAIRES ?

      Tu es à géométrie variable. Il y a peu (déjà sur un fil concernant la grève des pilotes, je crois, et ce n’était pas la première fois il me semble), tu allais dans mon sens concernant la définition du terme "prolétaire"...
      Ou alors tu n’as pas compris le sens de mon intervention.

      Moi ça m’agace un peu la vision du prolétaire en bleu de travail avec du cambouis sous les ongles. Qu’on retrouve régulièrement chez certains intervenants du site.

      Un prolétaire, ce n’est pas un pauvre bougre (qui ne peut pas prendre l’avion, et qu’il faut défendre avec condescendance, comme dans le commentaire auquel j’ai répondu), c’est un travailleur qui n’a que la vente de sa force de travail (manuel OU intellectuel) pour vivre.

      Et les avions sont pleins de prolétaires, de secrétaires, d’infirmières, de techniciens, de profs, d’employés etc. D’autres prolétaires n’ont pas les moyens, précaires, chômeurs, un seul salaire...

      Pour reprendre la phrase qui m’a fait réagir initialement :

      par exemple les pilotes comment voient-ils l’accès des transports aériens pour les prolétaires ?

      Je perçois une sorte de bienveillance condescendante pour les "prolétaires", vus comme des pauvres hères dont il faut s’occuper. Alors qu’ici on est tous des prolétaires. Et que les prolétaires n’ont pas besoin de "militants SPA", ils s’émanciperont eux-même.

       ;)
      Tu t’es senti visé ?

      C’est un bon début..

      Reste à te soigner..

      Tu es très spirituel.
      Je plaisante : moi qui suis assez souvent en phase avec certaines de tes analyses (au-delà de la forme), je suis peiné de ce que tu donnes à voir dans ce genre de situation, tout à fait sincèrement.

    • Laissons de côté mon style outrancier et volontairement polémique, très souvent.

      Cequi m’a fait réagir c’estque tu aies repris Antoine(tu sais très bien que le NPA n’est pas ma tasse de thé) en ricanat sur l’utilisation du terme "prolétaire"

      A lare- re-lecture, je maintiens donc que la seule divergence , qui ne méritait donc pas ma salve un brin grossière, réside dans le fait que ton propos semblait  -, au juste prétexte de rappeler à ceux qui l’oublieraient que le prolétariat-mes enfants me reprochent ce terme et me disent que ça ne changerait pas la donne de ire"les travailleurs" et au lieu des"masses" de dire les"peuples"),
      .................et que. que , cette classe sociale ce n’était pas que les derniers sidérurgistes et autres exploités en bleu de travail(1)
      -
      .. , que ta réaction semblait donc "nous" vendre un trafic aérien largement ouvert à des usagers de la classe ouvrière(au sens moderne du terme) de façon très large.

      Là dessus, je persiste à penser , à croire que tu as "mordu le trait"

      Même s’il m’est arrivé effectivement de prendre l’avion (rarement) et de savoir qu’il n’était pas rempli que de Présidents de sociétés côtées en bourse, voire de "traders" -dont j’ai expliqué un jou rqu’il était difficile de les"loger" r dans la"classe ouvrière"..contrairement à moi lorsque je"montais"un crédit qui allait contribuer à crer, avec toutes les contradictions du rapport K/travail, un investissement "productif", un lieudefcréation..et de VOL..de richesses..

      Donc, et pour conclure, je te propose un verre de médoc et la signature de la paix, accompagné de mes excuses.

      Cordialement

      A.C

      Nb

      Au delà des pilotes et des"nouveaux prolos" , cette question d’appartenance de classes reste un réel problème ;

      Je me souviens, lorsque , surement par défaut(s), je fus responsable du secteur dit INTELLECTUELS et ITC du PC33, , avoir organisé une demijournée de confrontation sur la question -certes"officiellement tranché, semblait il" - de laplace des nouvelles couches de salariés partie intégrante de laC.O , etdu besoin de casser le vieux terme d’"alliance" (en fait subordination) pour mieux -selon moi- "tenir" sur nos fondamentaux.
      Et j’appris, avec étonnement, que chez Dassult(on avait plusieurs cellules , un CGT et un Parti qui n’avaient absolument rien à voir avec les"mutants" qui se profilaient déjà)

      ..., les copains les plus responsables, pourtant objectivement techniciens -et de quel savoir-faire !- refusaient la blouse blanche , et portaient avec orgueil leur "vieux bleus" du "bon vieux temps"....

      Rien n’est donc si simple, et je suis de ceux qui enragent de voir que la petite Arthaud- et alors là du coup, L.O, c’est tout sauf un "machin" qui me branche !-
      ...................inspire de la rigolade parce qu’elle continue de s’adresser aux "travailleurs, travailleuses", plutôt qu’aux "gens" etaux "citoyens"


      Mais je suis H Sujet

      .J’en profite pour ajouter : je ne suis pas de ceux qui voient dans le pilote d’A.F, l’agriculteur breton détruisant des radars, ou demain le jeune excédé qui pétera la vitrine de lla Banque , parce qu’il estétranglé par le crédit, une espèce de nouvelle "classe révolutionnaire" d’avant garde en gestation...

      Et que toutle débat sur"ils auraient du élargir le conflit", etc relève d’une méconnaissance totale de cequi, hélas, freine tout ce que certains coient voir en 2014 : du"68" qu’il suffirait de faire marcher au siffler "rouge"

    • Les choses sont clarifiées, tant mieux.

      Juste une dernière chose :

      Cequi m’a fait réagir c’estque tu aies repris Antoine(tu sais très bien que le NPA n’est pas ma tasse de thé) en ricanat sur l’utilisation du terme "prolétaire"

      Ce n’est pas à Antoine que je répondais, mais à un commentaire de PierreP. J’apprécie très souvent les articles et positions d’Antoine.

      Cordialement.