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Le massacre d’immigrés italiens à Aigues-Mortes le 19 août 1893

Publie le samedi 20 août 2005 par Open-Publishing
25 commentaires

Il y a un siècle, les Ritals ...
Mohammed s’appelait alors Giovanni.

L’itinéraire des émigrants transalpins à la croisée des XIX et XX siècles ...

En 1931, la France est l’un des premiers pays d’immigration du monde, avec 2,7 millions d’étrangers pour 42 millions d’habitants, c’est à dire 6,4 % de la population. On retrouvera cette proportion en ... 1990.

Sur ces 2,7 millions, on recense 808 000 Italiens ; les clandestins renforcent en fait ce nombre qui dépasse probablement le million.

Pourquoi cette immigration ?

Les transalpins sont d’abord venus pour échapper à la pauvreté et trouver du travail, avant d’être rejoints par une génération qui fuyait le fascisme. Il faut cependant admettre que l’émigration n’aurait pas pu prendre une telle ampleur si le pays d’accueil n’avait pas été demandeur ...

Premier artisan de l’immigration : l’Etat.

Pendant la guerre de 14-18, parce qu’ils étaient arrachés au rythme des explosions dans les tranchées de la Meuse, les bras manquaient dans les champs ou les usines de fabrication d’armements ; des accords d’emploi furent ainsi conclus avec les pays amis, en particulier l’Italie. Un Office d’Etat dispersa sur le territoire les étrangers au gré des besoins, avec autant d’ardeur qu’il tenta de les renvoyer chez eux une fois le conflit achevé. Mais les syndicats d’employeurs avaient pris le relais...

Deuxième artisan de l’immigration : le patronat.

La révolution industrielle impliqua un énorme besoin de main d’oeuvre non qualifiée dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. Une partie du patronat regardait déjà vers les réservoirs de main d’oeuvre étrangère pour d’abord pallier les insuffisances de l’offre nationale, puis rabattre les prétentions des ouvriers français : dans les années 1860, les houillères du nord envoyaient des agents recruteurs en Italie ; les soyeux lyonnais déléguaient des padroni et vantaient les qualités des Italiens, "véritables chinois de l’occident", prêts à se contenter d’un peu de polenta à défaut de riz. C’est sous la direction d’un capo maestro que les équipes italiennes arrivaient toutes constituées dans les oliveraies méridionales des années 20. Contrats fallacieux et dépôts clandestins fleurissaient... Le patronat du Midi, avant guerre, avait vite compris tout le parti à tirer de cette "fourmilière" d’où l’on tirait ou rejetait, au gré des besoins, des journaliers interchangeables... Tout cela est évidemment à mettre en parallèle avec l’attitude de nos patrons modernes qui préfèrent encore dans certains cas l’embauche des clandestins à celle de travailleurs "légaux" forcément plus exigeants (voir les procès de novembre dernier qui mettaient en cause des entrepreneurs utilisant des clandestins turcs pour leurs chantiers, ou plus récemment encore, l’incendie dans un atelier de prêt-à-porter parisien [1]).

La spécialité professionnelle des travailleurs italiens du début du siècle était justement de n’en avoir aucune, ce qui leur permettait d’intervenir dans tout type d’activité manuelle. Ils devenaient terrassiers, dockers, manoeuvres, saisonniers agricoles ou métallurgistes dans les chantiers navals.

Installation en France.

Pour une raison évidente de proximité, la plus forte concentration transalpine se trouvait sur le littoral : Marseille était la plus grande ville italienne de France (100 000 personnes en 1911, soit 1/4 de la population), bien avant qu’on la taxe de "ville arabe". Un chantier marseillais parmi d’autres en 1928 employait 98 Français sur 1200 ouvriers, la plupart italiens... Le quartier du Vieux Port devint une véritable enclave napolitaine, communauté portuaire des dockers et des pêcheurs, avec son organisation commerciale, ses dialectes, ses fêtes et spécificités culinaires. Quand le centre fut saturé, il déborda à la Belle-de-Mai et à l’Estaque.

L’accueil des Français fut inégal : d’abord indifférent, il devint hostile dans un contexte de crise et de nationalisme exacerbé par le boulangisme après la défaite de 1871.

La violence xénophobe finit par s’exprimer par des émeutes anti-italiennes en 1881 à Marseille et en 1894 à Lyon (après l’assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, Caserio) ; elle culmina à Aigues-Mortes en 1893.

Plus tard, entre les deux guerres, on développa l’usage des termes gentiment mutins "macaroni", "pipi", "babi" ou "ritals".

Les peurs habituelles

Les Italiens étaient aussi surnommés christos à une époque où la France était touchée par la déchristianisation.

Le comportement religieux très ostentatoire des premiers arrivants, "tristes brutes aveuglées de catholicisme" selon le Cri du Peuple, les éloigna des prolétaires français. A Marseille, les dockers transalpins déchargeaient les navires aux cris de "per Gesù e per la madonna..."

La tuerie d’Aigues-Mortes

A la fin du dix-neuvième siècle, la récolte des sels dans les salines de Peccais était l’occasion pour plusieurs centaines de personnes, travailleurs itinérants, de venir au mois d’août grossir la population d’Aigues-Mortes... Les "trimards" français et italiens acceptaient ainsi un travail harassant en raison des salaires pratiqués.

La récolte de 1893 tourna au drame en se transformant en véritable "ritalade", conséquence de la Grande Dépression des années 1875, et des fantasmes relatifs à la préférence nationale ou à la protection du travail national (termes déjà employés à l’époque !) Les bilans firent état d’un nombre de morts italiens compris entre 8 et plus de 50.

Il est difficile et sans réel intérêt de définir précisément l’origine du massacre ; les tensions dans ce genre de chantier étaient courantes depuis de nombreuses années et les renforts de gendarmerie très prisés par la population locale.

Cet évènement permit à la presse locale de s’exprimer dans un véritable festival de propos nationalistes et de mauvaise foi xénophobe.

Les Italiens permettent donc au début du vingtième siècle l’ascension sociale des Français en se "chargeant des besognes que nos nationaux refusent" (un parlementaire en 1906).

Alors que la population hexagonale n’assurait plus son propre renouvellement, que les bras manquaient (les couples français réduisaient la natalité par la contraception naturelle), l’appel à l’immigration apparut comme une nécessité vitale. Celle-ci assura entre 1918 et 1939 l’essentiel de l’accroissement démographique en France.

Le développement de ces propos est intéressant par l’analogie évidente qui apparaît entre deux climats "fin de siècle". On s’aperçoit que les vagues de xénophobie sont toujours liées à une crise économique ou politique, et non au dépassement d’un quelconque "seuil de tolérance".

En 1897 déjà, il valait mieux être né au bon endroit pour prétendre profiter sereinement de la Promenade des Anglais. Cette année-là, la municipalité ouvertement italophobe (elle venait d’être réélue sur le slogan "Nice aux niçois") décida de ne pas renouveler le permis de travail de cent cochers transalpins (l’annexion de Nice à la France date de 1860).


1903 : tract édité par la Ligue de la patrie française [2] pour stigmatiser "la barbarie italienne". [3]

"Le nombre des étrangers de toutes conditions qui vivent actuellement chez nous peut être évalué, sans crainte d’exagération, au chiffre de 1,8 millions, soit près de 5% de la population totale. [...] Nous devons dire, pour la clarté même de la question qui passionne l’universalité des travailleurs français que, sur ces 1,8 millions d’individus établis chez nous, 60 000 à peine vivent de leurs revenus, c’est à dire nous apportent de l’argent. Les autres, plus de 1,7 millions, nous en prennent, tout en échappant à la plupart des charges qui pèsent sur nos nationaux. Dans certaines villes, à Marseille par exemple, la majeure partie des grandes usines ont éliminé de leur personnel jusqu’au dernier de nos nationaux

[...] L’envahissement des Italiens s’étend rapidement à toute la Provence. A Toulon le mal sévit avec autant de violence qu’à Marseille.

[...] Tous les rebuts des cinq parties du monde peuvent acquérir la qualité de citoyen français. Bien mieux, le législateur de 1889 a imposé la qualité de français à des gens auxquels jusque là le hasard d’une natalité française accordait simplement la faculté d’une option. Le résultat inévitable de cette loi a été que les naturalisations ont décuplé.

[...] Après avoir aidé les leurs à conquérir sur nous le travail qui faisait vivre les nôtres, les Italiens naturalisés français marchent dès maintenant à la conquête de l’Hôtel de Ville de Marseille [...] La race française, fortement entamée dans cette ville, sera sûrement débordée avant peu, si l’on ne se décide à arrêter enfin la marée montante des naturalisations."


1995 : tract distribué par le FN lors de la campagne présidentielle pour dénoncer la facilité avec laquelle des nouveaux barbares peuvent apparemment obtenir la nationalité française.

National-Hebdo le sous-titre :

"La vraie fausse carte d’Identité du Front National. Plus vraie que la fausse. A peine plus fausse que la vraie."

Maurice Barrès, Charles Maurras, Léon Daudet... , qui aujourd’hui fascinent et inspirent les "penseurs" d’extrême droite dans leurs idées de préférence nationale et de loi du sang, diabolisaient l’ étranger ; ils ne visaient à leur époque ni l’Algérien ni le Marocain, ce n’était pas la mode ; non, ils vomissaient l’ennemi de toujours, celui de l’intérieur : le juif ; et puis aussi le Belge... l’Italien... l’Espagnol...


[1] Rappelons que cet article a été publié en mai 1996

[2] La Ligue de la patrie française a été fondée en 1899, en opposition à la Ligue des droits de l’homme créée l’année précédente. Elle comptera jusqu’à 50 000 adhérents, dont Maurice Barrès, mais s’épuisera rapidement pour disparaître en 1905.

[3] Source : J. Berjont - "De l’envahissement des étrangers en France - la Provence Italienne" - 1903 - (extraits)

http://www.ldh-toulon.net

Messages

  • C’est un passionnant article, ça donne envie d’en savoir plus sur le sujet !

    Merci à la personne qui a eu l’idée de le mettre sur le site de Bellaciao.

    • Je suis d’origine italienne Mes parents sont venus en france en 1923 ..J’ai connu le rejet des français envers notre communauté.A l’école les enfants répétaient ce qui se disait dans les foyers et ce n’était pas bien joli.On oubli par la suite. Le massacre de aigues mortes j’ai lu un ouvrage édité par un français il raconte ce qui c’est passé.ce jour là. Les itaiens faisaient le travail que les français ne voulaient pas faire ?monter avec une brouette ’(sans les béquilles pour la poser ) tout en haut de la montagne de sel surtout ne pas se reposer Un travail que les italiens faisaient à longueur de journée sous les insultes .La soif ,la chaleur,on leur refusait de boire jusqu"à ce qu’un italien en colère a craché dans le seau d’eau.La fin de la journée a été particulièrement violente.Les italiens dans les barraques se reposaient quant des énergumènes les ont fait sortir,les ont massacré de coups ,ceux qui s’enfuyaient été poursuivi ;et jetés dans le canal ;les italiens non pas pû se défendre devant le nombre important des français on les a poursuivi jusqu’à la gare et obligé à repartir Cela a été une affaire d’état en italie !!!! et sujet a de nombreuses manifestations.

    • Bonjour !

      votre témoignage m’a intéressée et je vous en remercie.
      Je prépare actuellement un mémoire d’histoire contemporaine sur la façon dont les immigrés italiens en France ont été reçus par les instituteurs...
      ça m’interesserait d’entendre votre experience sur l’accueil dans l’école en France ...
      cordialement,

    • bonjour , je suis moi aussi issue de l immigration , mes parents etaient itlaliens , j ai souffert de la discrimination de mes instituteurs , j aimerais connaitre votre mémoire , vous pouvez me contacter si vous le désirée ,
      je voulais ajouter mon pere a fuit le fascisme de mussolini , il a fait le debarquement de provence avec les americains le 15 aout 1944 , au risque de sa vie ; il avait a peine 19 ans , puis est resté en france , toute sa vie il a a ete confronté a cette discrimination , moi je suis né en france , fait mon armé en france , j aime la france , j aime mon pays , qu on ne vienne pas me parler de d identité national
      c est un faux debat ..............
      salutations Alexandre

    • Vous voulez dire le débarquements de provence de 1944 avec les algériens, les marocains, les sénégalais et les tunisiens ?

    • Bonjour,
      je viens de découvrir l’article concernant Aigues-mortes dont je n’avais jamais entendu parler....
      Mes parents ont émigré en 1958.... époque où les Italiens n’émigraient plus beaucoup...et nous venions du Piémont, d’un petit village de montagne où mes parents étaient paysans...mais sans être propriétaires des terres donc pauvres et ma Maman n’avait plus envie de travailler pour ne rien gagner...
      mon père avait un contrat de travail - que lui avait procuré un Directeur de l’usine Simca qui passait par le Mont Cenis - Savoie - pour aller en vacances en Italie....et nous étions à la montagne l’été avec les vaches.
      en revanche ma mère, qui avait trouvé du travail comme couturière...a reçu quelque temps après une lettre lui disant qu’étant donné le nombre important de Françaises au chômage, elle ne pourrait pas continuer ce métier mais qu’elle devait faire des ménages..
      Tout ceci pour situer...mais ce qui vous intéresse c’est l’accueil des institutrices ....moi j’avais presque 11 ans et on m’a désigné la classe de 7e - CM2 aujourd’hui - mais comme je ne parlais pas un mot de français....ma mère est intervenue et je suis retournée au CP....pendant un mois.....ensuite je suis montée en CE2 où j’ai terminé l’année. L’année suivante Cm1 et la suivante, au lieu d’aller au collège - j’avais un an de retard - on m’a mise en classe de Certificat d’Etudes - où je n’ai fait qu’un an en travaillant avec les 2e années.
      l’année suivante je suis entrée dans un Cours Commercial où j’ai préparé un CAP Steno-Dactylo.....comme on disait alors.
      les institutrices ont toujours été très compréhensives à mon égard et tout à fait gentilles. Mes petites camarades charmantes, surtout curieuses de savoir d’où je venais...mais sans aucune animosité !
      Evidemment la période était complètement différente d’aujourdhui...il y avait une seule élève qui venait de la Martinique donc Française !
      Si vous avez besoin d’autres précisions, n’hésitez pas !
      Bonne continuation !

  • J’ai aimé cet article, premierement car je suis moa-meme fils d’immigrés italiens, et aussi car je travaille en ce moment sur le sujet pour un devoir au lycée (l’immigration en France). J’avais besoin de certaines anecdotes, certaines dates, certaines infos en général que j’ai trouvé dans cet article. Bref, c’est un bon article bien utile.
    Au cas où j’peux aider quelqu’un sur le sujet de l’immigration : gaiden107@caramail.com

  • ...hodie tibi ...cras mihi

    leggete sui massacri dei lavoratori cinesi nel Wyoming Rock Spring 2 settembre 1885.......

    .......libertè, egalitè et ou est la FRATERNITE’ ??????? :(((

  • C’est super intéressant mais on voit bien que le racisme a litéralement changer et bien évolué... on ne peut pas comparer Giovani à Mohamed (cf le titre de l’article), nos ancêtres italiens ont été victimes du RACISME, rien de comparable avec les faits divers d’aujourd’hui en France... C’est peut être pour cela que leur descendance se sentent moins français que nous autres...

    • Je te rappelle que des crimes racistes par l’extreme droite, ce n’est pas ce qui manque, confortés d’ailleurs par un discours xénophobe qui sert de marche pied
      électoral.

      Le racisme, sur fond de guerre d’Algérie, a eu son paroxysme lors de la repression meurtrière d’octobre 61, lorsque la police qui comprenait beaucoup venant d’Algérie ne considérant pas les coloniaux comme des etres humains dont la vie a une valeur, en ont tué lus de 200, tabassés à mort dans les prefectures et les hotels particuliers, alors que la manifestation comprenait des gens pacifiques en compagnie de la famille. Il manifestaient contre les couvre feux au faciès et rackett de la police.

      116.000 nord africains participent à la relève de l’économie dans les villes ou dans les champs, de 1914 à 1918.

      Dès 1926, les 2/3 des ouvriers de la métallurgie étaient d’origine nord africaine. 50% des ouvriers du batiment et de l’electrochimie venaient d’Afrique du nord.

      De 1920 à 1938, 617.460 algériens musulmans travaillent en France dans des conditions de logement précaires.

      En effet, le propriétaire n’hésite pas à se faire payer 3 ou 4 fois le prix d’une chambre, si elle est occupée par 3 ou 4 jeunes hommes célibataires.

      Quant aux immigrés d’origine européenne, ressortissants de pays indépendants, ils recevaient une prime d’installation à leur arrivée, et souvent un logement leur était réservé, énorme avantage psychologique ; ainsi 50 % d’entre eux ont gardé ce logement pendant plus de 20 ans.

      Les bidonvilles étaient encore présents au début des années ’70, ou ont étés relégués les populations immigrées non européennes.

      La haine ou l’hostilité n’adviennent que dans des contextes particuliers : lorsque le statu quo inégalitaire est remis en question par les discriminés qui, en s’opposant, se posent comme des égaux.

      Le "deux poids, deux mesures" joue alors à deux niveaux.
      D’une part une généralisation, qui suffit à faire du moindre écart, un "phénomène" representatif, symptomatique, significatif, du milieu asiatico-arabico-africain, et un milieu particulier.

      D’autre part, une hypersensibilité, une plus grande susceptibilité, un "seuil de tolérance" moins élevé face aux écarts - des "racisés", et donc une propension à d’avantage s’indigner et à davantage sévir.

    • BONJOUR

      Juste un petit mot pour venir enrichir ces témoignages.Je suis née à Grenoble de parents archi français, j’ai été élevé dans ce racismme lancinant envers tous les étrangers et surtout envers les italiens "qui venaient manger le pain des français". Je vis depuis 22 ans avec une personne de nationnalité Italienne qui est arrivé en France en 1958. Nos enfants ont la double nationalité Française et Italienne. A l’école le plus difficil a été pour mon garçon qui est né en 1990 souvent baptisé de rital ou de macaroni le temps de sa scolarisation à Grenoble mais cela a cessé lorsque que nous nous sommes installés dans la région Parisienne. Depuis 5 ans nous sommes redescendus dans la région Dauphinoise. Et ma région natale a de nouveau comptabilisé 3 et non pas 2 ripalous en plus. Car ma fille de 9 ans est venue gonflr les rangs de ces moitiés étrangers. Remarquez souvent dans mes collegues de bureau me traitaient d’italienne en riant , surtout en période de compétition footbalistique .Ceci dit, souvent nous nous en amusons mais quelques fois cela pése sur les enfants et moi.

      Je touve cela assez triste pour les personnes qui ont encore des apréhensions envers les différentes nationalités. Cela reléve bien souvent de l’ignorance de l’autre. L’ignorance et la bêtise n’a pas de frontiére malheureusement.

      Vive l’humanité malgré et envers tout.

    • Les Algeriens étaient mieux considérés que les Italiens dans la mesure ou ces derniers s’exprimaient moins en français et préféraient ramener leur prore famille pour un eventuelle installation en France. On attribuait tous les maux nationaux aus Italiens. Etre Arabe a cette époque ou les Italiens étaient hais et maudits n’était pas une mauvaise chose apres tout .

    • N’oubliez pas que jusqu’ 1962 l’Algérie était composés de Départements français et que les Algériens n’avaient d’autre nationalité que française .Donc on ne les considerait pas comme des émigrés comme les Italiens , les Espagnols , les Portugais etc ...

    • Oui mais aujourd’hui c’est surtout les algériens qui sont haïs.
      Donc fait avec ton temps, tu est dans la merde melon.

  • heureusement qu ils sont venus en france les italiens !!! sinon vous seriez encore a taillez le silex !!!!!!! forzaitalia !!!

    • bj, il est idiot de dire cela lorsque l’on est implanté sur le sol français....... moi qui suit également d’origine espagnole, et dont les oncles et les tantes ont pratiquement tous épousés des ritals ou des espinguoin. les espagnols des camps de concentration du sud de la france et d’ailleurs peuvent en temoigner de la même façon. aujourd’hui nous nous comportons
      differamment face a des descendants de confession differente, qui ne sont pas ici uniquement pour travailler, mais plutôt pour profiter d’une assistance que la france n’est pas capable de gerer correctement tant les phobies sont presentes......que dire, que faire dans ce pays qui a vu 1 million de gaulois déportés par cesar et pratiquement le même nombre
      tués a la suite de la conquete romaine. fi de l’histoire, batissons plutôt nos pays dans le respect des autres pour les comprendre et les integrer, mais arrêtons de leur trouver des excuses lors des débordements qui nous avilissent tous.
      merci

  • merci pour ce passionnat article , qui m’a permis d’acvancer sur mon travail concernant l’immigration italienne , je fais actuellement un TPE sur l’immigration en FrANCE au cours du 20ème siècle , votre article m’a beaucoup aidé !

    • Je suis issue de l’immigration italienne du Piemont. Je suis la seule de la famille à se sentir d’origine italienne. J’ai le sentiment qu’il y a une sorte de devoir d’oubli que même mes frères et sœurs respectent. Il n’y a plus dans la famille en France aucun papier permettant de retrouver les racines et des traces de la famille en Italie. Tout a été jeté. C’est simple, personne n’en parle jamais et ce depuis toujours comme si ça n’existait pas ou était anecdotique. J’ai l’impression qu’il y a un silence inconscient. J’aimerais savoir si d’autres sont dans ce cas, si c’est une particularité de l’immigration italienne que de nier ses racines, ce qui n’est pas le cas d’autres immigrations, et si certains ont des réponses expliquant cela. Car j’ai besoin de comprendre et de remonter le fil.
      Merci à tous

    • je suis nee en VENETIE arrivee en France a l age de 6 Ans je n oublie pas ceque j ai subi de la part de l institutrice de primaire j usqu a me faire rater mes etudes car elle nous oubliait au fond de la classe je suis naturalisee francaise par mon mariage mais je me sens italienne pour toujours et pourtant je suis elue de la republique ma vie est ici mais mon coeur reste rital

    • Bonjour,
      je suis moi meme né de pere italien et de mere francaise ... mon pere est tres heureux de vivre en France depuis plus de 50 ans, par ailleurs il ne s’est quasiment jamais plaint du comportement des francais a son egard, hormis en quelques rares circonstances comme en 2006 (vague anti-italienne qui a suivi la finale de la Coupe du Monde et l’expulsion de Zinedine Zidane ...).
      Il a par ailleurs pris la nationalité francaise quelques annees apres son arrivee en France, de fait d’un point de vue administratif je suis Francais uniquement ...
      Mon pere m’a par ailleurs toujours parlé en francais, et de fait je n’ai appris a parler italien que sur le tard (je suis quasiment bilingue aujourd’hui, mais pas tout a fait ...).
      Par contre, en ce qui concerne le COEUR, nous sommes tous profondemment ITALIENS meme si nous avons "grandi" en Provence ... nous retournons regulierement en Italie pour rendre visite a mes oncles (quasiment chaque annee), et de mon cote j’y vais tres souvent en voyage pour de long we (avec mon epouse qui n’est ni francaise, ni italienne) ...
      Je suis honnetement surpris par votre temoignage, car j’ai moi meme de nombreux amis ou collegues francais d’origine italienne, et ils sont tous italianophiles sans exception ! Leurs parents ont essayé de maintenir un lien avec leurs racines ...
      En fait pour nous, pour le buon "cibo", le football, l’art, ... il y a avant tout l’ITALIE ... puis le reste du monde ...

      J’habite actuellement a Londres, et j’ai globalement bien plus d’amis italiens que francais, je frequente plus regulierement les restaurants, cafes et epiceries italiennes ... je cuisine tout a l’huile d’olive ...
      Mais au final je ne dis jamais non a un bon foie gras ou a des escargots de Bourgogne ...

      J’espere que mon temoignage pourra vous etre utile ...
      Par ailleurs rien ne vous empeche de partir a la recherche de vos racines, decouvrir la culture de votre region d’origine, en terme historique, artistique, culinaire, oenologique ...

      N’hesitez pas ma contacter a mon email perso : codino74@hotmail.com
      ("Divin Codino" est le surnom de Roberto Baggio, je suis un grand supporteur de la Nazionale).

      Bonne journee et FORZA ITALIA !!!

      Codino74

  • je decouvre cette histoire avec degout sachant que ces francs sont deja venue envahir la gaule par un genocide pendant la paix romaine . donc c est dans les genes qu on retrouve leur barbarie envers les autres nations qui sont venue les enrichire de leur savoir et non le contraire baci fratelle

  • Bonjour,
    Quelles sources et documents possèdent-on sur ce sujet ? Bibliographie ?
    Un roman a-t-il déjà été écrit à ce sujet ?

    Christian Watremez

    Merci.

    0652451952

  • Sans oublier les Polak , je crois que la bêtise humaine a fait le tour du monde !