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Greenpeace s’invite dans une usine Monsanto à Carcassone

Publie le jeudi 13 avril 2006 par Open-Publishing
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C’est en cours, Greenpeace, conférération paysanne et faucheurs volontaires sont chez Monsanto et occupe l’usine. Non aux OGM.

OGM Greenpeace et des associations investissent Monsanto à Carcassonne - 13 avril 2006 - 15:10

OGM - En ce moment même, 80 militants de Greenpeace, de la Confédération paysanne et des Faucheurs volontaires investissent le site de production de semences de Monsanto, situé à Trèbes (Aude, 5 km de Carcassonne) face aux forces de police qui tentent de les y déloger. José Bové, Arnaud Apoteker, Christine Thelen ont réussi à pénétrer à l’intérieur des lieux. Objectif : obtenir du gouvernement français qu’il interdise toute culture d’OGM en France en l’absence de réglementation.

« Occupation d’une usine Monsanto à Carcassonne, le gouvernement doit interdire les cultures d’OGM en France ! » Aujourd’hui, en début d’après-midi, malgré la présence de forces de polices et chiens, près de 80 militants de Greenpeace, de la confédération paysanne, et des faucheurs volontaires ont réussi à investir le site de production de semences de Monsanto, à Trèbes (Aude). José Bové, Christine Thelen et Arnaud Apoteker sont parmi eux. Objectif : empêcher que des organismes génétiquement modifiés (OGM) soient cultivés en France cette année, hors de tout cadre légal. Car la menace est claire : fin 2005, le vice-président de Monsanto annonçait à ses actionnaires son intention de planter des milliers d’hectares de maïs OGM en Europ. En France, mais aussi en Allemagne, où 1700 hectares risquent d’être plantés cette année avec des semences provenant de Monsanto France.

OGM Greenpeace et des associations investissent Monsanto à Carcassonne

Agriculteurs, activistes de Greenpeace venus d’Allemagne mais aussi simples citoyens occupent l’usine du géant américain des biotechnologies, alors que commence la période de distribution des semences aux agriculteurs. Entrés par le portail principal, les militants ont inspecté le site et disposé des abris, décidés à occuper le terrain. Ils demandent au gouvernement français de stopper la distribution des semences génétiquement modifiées et d’interdire les cultures d’OGM.

« Nous bloquerons ce site de Monsanto tant que le gouvernement français ne se sera pas engagé à interdire les cultures d’OGM afin de ne pas répéter la situation de l’année dernière, déclare Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. En 2005, plus de 500 hectares de maïs transgéniques ont été cultivés en France en secret et en toute impunité ! Il est inadmissible qu’une entreprise commercialise ses OGM en l’absence de tout cadre réglementaire, alors qu’on sait qu’ils cannibalisent les autres cultures et contaminent l’environnement de façon irréversible ! »
Dans toute l’Europe, le rejet des OGM se développe. Hier, l’inspection de l’Environnement slovaque a officiellement demandé à Monsanto de ne pas distribuer cette année ses semences de maïs transgénique. Le 30 janvier, la Grèce a renouvelé son interdiction de cultiver et vendre du maïs MON810 de Monsanto. En février, la Roumanie, qui avait autorisé les cultures d’OGM sur son sol, a changé d’avis et interdit les cultures de soja transgénique. L’Autriche compte interdire l’importation de colza OGM. La Hongrie, la Pologne, l’Autriche, la Suisse prennent des embargos ou des moratoires, et 172 régions d’Europe se sont déjà déclarées « zone sans OGM ». « Que ce soit à l’occasion de la Conférence européenne de Vienne ou de la Journée internationale d’opposition aux OGM du 8 avril dernier, ce sont des milliers de citoyens qui se mobilisent et expriment leur refus, rappelle Geert Ritsema, responsable de la campagne OGM à Greenpeace International. Les gouvernements européens doivent écouter leurs citoyens ! »

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