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Le contrat de mission va "accroître la précarité sociale", accuse Bernard Thibault (CGT)

Publie le mercredi 14 janvier 2004 par Open-Publishing
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Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a dénoncé mercredi le projet de contrat de mission qui risque "accroître l’instabilité et la précarité sociale".
Le rapport de Michel de Virville sur le droit du travail remis jeudi à François Fillon constitue "un exemple d’une réforme qui est susceptible d’être adoptée par le gouvernement sur lequel j’espère les organisations syndicales seront très exigeantes", a-t-il prévenu sur France Inter.

Le secrétaire général de la CGT a souligné que "ce qui nous est proposé ce serait un contrat de mission qui n’a que pour finalité de diminuer, encore un peu plus, la norme qui est le CDI mais, en aucun cas, de diminuer cette précarité grandissante dans les entreprises et qui accroît l’instabilité, la précarité sociale dans notre pays".

"La précarité dans l’emploi est déjà prégnante en France contrairement à ce qu’affirme le MEDEF : les contrats de travail à temps partiel imposés sont très nombreux dans notre pays", a mis en avant le dirigeant syndical. "Les CDD sont très nombreux, les auxiliaires ou contractuels sont très importants".

Interrogé sur la création de conseils d’entreprise, Bernard Thibault a "souhaité, s’agissant du fonctionnement des entreprises, que l’on reconnaisse que les salariés puissent avoir voix au chapitre".

"Il y a trop de scandales qui ont débouché sur des plans brutaux de licenciement des personnels parce que les gestionnaires (...) ont pris des décisions aventurières, s’agissant d’une gestion financière, sans se soucier du sort fait à ceux qui n’ont que leur travail pour vivre", a-t-il dénoncé.

Le secrétaire général de la CGT a noté que "s’il s’agit de reconnaître un droit supplémentaire aux salariés d’intervenir sur la gestion de l’entreprise, nous sommes prêts à l’examiner". Mais "si par contre, il s’agit de diminuer la capacité de représentation sociale et syndicale dans les entreprises, nous ne manquerons pas d’être critiques". PARIS (AP)

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