Accueil > La démocratie en danger

La démocratie en danger

Publie le mardi 12 juin 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Candidats PS et PCF interdits de préfecture

Article paru dans l’Est Républicain du 12 juin 2007

La PS Barbara Romagnan, les communistes Annie Ménétrier et Christophe Lime, -tous trois candidats à Besançon, n’ont pu entrer dimanche soir à la préfecture. Du jamais vu.

BESANÇON. Trois candidats de gauche en lice dans les deux circonscriptions de Besançon-ouest et est n’ont pu pénétrer à l’intérieur de la ’préfecture de région, lors de la. soirée électorale de’ dimanche soir. L’accès de la maison de la République :a été refusé à la socialiste PS Barbara Romagnan (1ère .ouest) et aux deux communistes Annie Ménétrier (2ème est) et Christophe Lime (1 ère ouest). Il n n’en avait jamais été ainsi lorsque Claude Guéant ou Alain Géhin son successeur, en étaient les hôtes attentionnés.

Traditionnellement, on reçoit des invitations dans les semaines précédant l’élection quand on est candidat. Là, on a appelé la semaine dernière, on n’a pas eu de réponse puis on nous a dit qu’il fallait nous présenter à l’entrée et que cela ne poserait pas de problème. On avait dimanche soir des rendez vous avec France 3 et France Bleu qui faisaient des interviews depuis l’intérieur de la préfecture », rapporte Christophe Lime. Ce dernier et sa collègue se sont donc présentés, Christophe Lime a. tendu sa, carte d’identité à l’huissier de service. :
« L’fhuissier est parti, est revenu et nous a dit, le cabinet du, préfet confirme que vous n’avez pas le droit d’entrer. On comprend qu’il y ait des contrôles de sécurité et qu’on ne puisse entrer comme dans un moulin. Mais là, après ces discussions, on allait partir quand le candidat VMP, Jacques Grosperrin, est entré directement en voiture dans la cour de la préfecture, en faisant crisser ses pneus, sans qu’on lui demande quoi que ce soit ».

A cet instant, arrivait la jeune candidate et secrétaire nationale du PS, Barbara Romagnan, qui a décliné son identité et s’est vu opposer la même interdiction d’entrer.

On m’a demandé qui j’étais. Lorsque j’ai vu que cela prenait tant de temps pour savoir si je pouvais en être ou pas, }’ài.préféré partir en expliquant que j’avais autre chose à faire. Je prépare le second tour, c’est à eux de savoir qui est qui », rapportait la membre du conseil national du PS lassée d’attendre le bon vouloir préfectoral.

« Pas respectueux »

Ces manières de faire, Annie Ménétrier, trois fois candidate par le passé, ne les avait jamais connues. "On n’est pas des farfelus, l’un de. nous est adjoint au maire de Besançon, je suis conseillère municipale et nous sommes élus à la communauté d’agglomération. On s’est plié aux contrôles normalement. Cela pose un vrai problème de démocratie. On a été traité comme des moins que rien à qui on a proposé, faute d’entrer, d’apporter les feuilles de résultats. Soit dit en passant, chaque fois qu’on appelle la préfecture pour avoir les résultats, on. n’obtient rien. .On n’a pu honorer les rendez-vous avec télé et radio », indique Annie Ménétrier.
Son collègue ajoute ; « A. titre , personnel et politique, ce n’est pas respectueux ». Les deux candidats ont demandé un rendez-vous officiel au préfet pour lui exprimer leur vif mécontentement.

Certes, des élus de gauche ont pu franchir le seuil préfectoral, ainsi la candidate PS Marie-Guite Dufay mais qui , était accompagnée de Paulette Guinchard, .ex-secrétaire d’Etat. Aujourd’hui, les élus communistes seraient tentés d’inscrire ces inhabituelles façons dans un contexte national ou tout au moins .trouvent-ils que leur mort régulièrement annoncée dans les médias plus, cet ostracisme, cela fait beaucoup. En fait, renseignements pris, il semble plus sûrement que l’affaire est locale et que le préfet, Jean-Marc Rebière, avait fait établir une liste de ceux et celles qui avaient droit de cité ce soir-là.

Yves Andrikian

Messages

  • C’est bien, voilà du grain à moudre pour le 2ème tour. A vous de convaincre l’électorat, que nous entrons en pays fasciste si l’ump rafle la mise !

    De plus avec la TVA SOCIALE qui irait jusqu’à 25 % au lieu de 19,6 %, nous faisant croire que le produit final ne nous coûtera pas plus cher, PIPO ! Même un enfant de CP peut démontrer le contraire !

    C’est gravissime que cette droite nous prenne pour des nuls. J’enrage complètement !

    • C’est totalement scandaleux !
      Une telle manière de faire ne sera plus seulement locale mais nationale avec cette "vague bleue".
      Dans tous les cas, Mr Sarkoko nous fait des leçon de démocratie, ainsi que sa chère amie "Ministre" (si je puis employer le terme) de la justice, et voilà qu’une conduite anti-démocratique se fait connaître de la part d’UMPiste assidue. Mais au moins, un Président de gauche n’est jamais arrivé complètement défoncé à la Vodka lors d’une confèrence de presse pour le sommet du G8....
      On nous prévoit des mesures, telles que la restriction du droit de grève, voir du droit syndical, des livres ont été aussi interdit de parution, avant la présidentielle quand ils parlaient des mauvais côtés de notre cher "président" Sarkoko ou Tsarkoko, vu qu’il se voit déjà roi avant l’heure et qu’il adore la Vodka...
      Monsieur Sarkoko et sa bande de "Ministres" sont un danger de pour la démocratie ET pour le social.
      Nous voilà revenu en 1933... Non, mes propos ne sont pas éxagérés, mais réalistes...

  • Stupéfiant en effet.

    Des élus représentants les citoyens qui se voient refuser l’accès à une Administration de la République, en l’occurrence une Préfecture, dû au simple fait que leurs sensibilités politiques ne correspondent pas à celles des occupants des lieux est, excusez- moi l’expression, puant.

    Ce n’est pas anodin et l’histoire nous rappelle un bien triste passé de notre Pays, lorsqu’il était occupé et que les Préfectures s’appelaient des Kommandanturs.

    Bien sûr, vous me direz que j’exagère et sincèrement je l’espère aussi. Mais qu’avez donc à cacher ces personnalités, les mêmes qui d’après les propres directives de leur chef de parti doivent être ouverts à tous les citoyens sans tenir compte d’aucun clivage politique, alors qu’il semble évident que cette décision d’exclusion aura été la leur justement ?

    Ne nous endormons pas, restons vigilants et souvenons nous des malheurs endurés par nos anciens.

    "Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit. Je n’étais pas communiste

    Lorsqu’ils sont venus chercher les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit. Je n’étais pas social démocrate

    Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit. Je n’étais pas syndicaliste

    Lorsqu’ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit. Je n’étais pas catholique

    Lorsqu’ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit. Je n’étais pas juif

    Puis ils sont venus me chercher. Et ils ne restait plus personne pour prostester."

    Martin NIEMOELLER.