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Pour celles et ceux qui souhaitent soutenir Miguel Benasayag

Publie le mardi 23 mars 2004 par Open-Publishing
4 commentaires

(source : http://ademonice.free.fr/actualite.htm)

Vous trouverez ci-dessous un exemple de lettre protestant contre sa
révocation de France Culture ; vous pouvez éventuellement vous en inspirer.

N’oubliez pas de préciser vos nom, prénom, profession et adresse.

Ecrire à

 Laure Adler, Directrice des programmes de France Culture,
fax : 01 56 40 24 10 laure.adler@radiofrance.com
Maison de Radio France, 110 avenue du Président Kennedy,
75786, Paris, cedex 16

avec copies à :

 philippe.labarde@radiofrance.com

 Nicolas Demorand, "les matins de France-Culture", fax:01 56 40 42 18
nicolas.demorand@radiofrance.com
 la rédaction de France-Culture:fax 01 56 40 46 56
redactionculture@radiofrance.com

OBJET : suppression de la chronique de M. BENASAYAG

Madame la Directrice des programmes,

J’appartiens à ce large public qui appréciait les chroniques quotidiennes de
Miguel Benasayag dans les "matins de France Culture", à 8h40, et je m’élève
vigoureusement contre leur suppression. Elles étaient pour moi, comme pour
beaucoup de mes amis, la voix des sans voix, la voix de la résistance à
cette société inhumaine et implacable qu’on veut nous imposer.

C’était la grandeur de votre chaîne que de donner la parole à un chroniqueur
qui soulignait chaque matin les liens entre la philosophie et l’engagement,
et l’impossibilité de rester passif devant les malheurs du "petit monde",
celui dont on parle si peu dans les médias, les sans papiers, sans justice,
sans travail , sans logement...
Il me semblait en écoutant M. Benasayag le matin, que le service public
avait encore ce souci-là : informer de façon pluraliste.

Peut-être avez vous estimé que les chroniques de M. Benasayag étaient "trop
orientées politiquement", comme on dit sur TF1 ? Les auditeurs devront donc
désormais se satisfaire le matin d’écouter la chronique d’Alain Gérard
Slama, à 7h45, journaliste au Figaro, dont il n’est pas exagéré de dire
qu’elles sont, elle-aussi, "très orientées", et celle d’Alexandre Adler, qui
ne prétend pas lui-même être un intellectuel de gauche ! Mais les idées de
droite n’ont pas de coloration politique,comme chacun sait, c’est
l’expression du "bon sens"...

Je constate que la disparition de l’antenne de M. Benasayag fait suite
notamment à une chronique du jeudi 18 mars 2004, comparant le programme
sécuritaire du Front National et les réalisations de N Sarkozy ; cette
chronique finissait par un soutien au magistrat Albert Levy, dont le procès
commençait jeudi matin, victime à Toulon de l’acharnement judiciaire du
Front National .

Comment ne pas s’étonner, après l’inexorable progression électorale du Front
National, comme l’attestent encore les élections régionales, que vous
preniez la décision d’éliminer précisément le chroniqueur le plus clairement
hostile à l’extrême-droite ?

J’ai le regret de vous informer que vous ne me compterez plus parmi les
auditeurs de France-Culture, à moins que vous ne preniez la sage décision de
réintégrer M. Benasayag dans l’émission "les matins de France-Culture", car
la culture c’est aussi l’espoir d’un dépassement de la tristesse du monde,
espoir qui brillait cinq minutes chaque matin avec Miguel Benasayag.

Acceptez, Madame la Directrice, l’expression de mon mécontentement sincère.

Messages

  • moi je fais partie du petit monde de la province et des travailleurs sociaux et des femmes .Benasayag m’a introduite à un desespoir profond quand ,par lui,j’ai découvert la dichotomie entre le discours et les actes .Lisez le bien..........il dénonce l’espoir,l’homme providentiel,l’idéologie car ses écrits sont interessants !mais toute cette campagne prouve que vous etes embarqués dans une idéologie qui met benasayag à la place d’un leurre dans une époque triste ou on voudrait encore croire .Il est érigé comme une icone victimaire alors qu’il s’agit d’un épisode banal et qu’il a encore de nombreuses tribunes .Lisez ses livres !!!ou est la censure ?Combien écoutaient vraiment ses chroniques dans ceux qui vont "cliquer" sur une lettre déja rédigée .Moi je m’indigne pour d’autres choses et la démocratie ne se résume pas à la chronique de Benasayag mais elle doit permettre la prise de parole des sans voix ...

  • Miguel Benasayag régalait depuis des mois, les auditeur de France Culture à la recherche d’une voix à l’écart de la non-pensée unique, par son ton particulier, dans une chronique enlevée, vigoureuse, pleine d’humour et d’intelligence - parfois le chroniqueur évoquait à la source de ses qualités, son sang améridien -
    J’étais de ceux qui traquaient ces moments particuliers notamment parce qu’on y apprenait très souvent des faits, des évènements qui auraient mérité par leur importance l’éclairage d’un journal télévisé, mais qui n’avait pas suscité l’intérêt des propriétaires du grand mégaphone, pour des raisons probablement connues des annonceurs publicitaires et des hommes politiques (les uns ayant l’oreille attentive aux autres).

    Vendredi dernier, suite à une chronique évoquant notamment le Front National, Miguel Benasayag s’est vu remercié, sans remerciement, par la chaîne radio en la personne de Laure Adler.

    Aucune explication pour cette absence.

    Sur le site de la radio, le lien de la chronique quotidienne est toujours présent, assurant le maintient des apparences. En fait, celui-ci renvoie désormais à un message d’erreur (d’horreur ?)

    pnm ://son.radio-france.fr/chaines/france-culture/chroniques/benass/benass_20040322.ra
    Ce fichier est incorrect le lien est peut-être incorrect ou a disparu

    Oui, Miguel, visiblement politiquement INCORRECT, A DISPARU.

    Trois jours plus tard, au petit matin, la seule chronique qui échappe encore à la pensée unique

    celle de Véronique Nahoum Grappe,
    salue un viré,

    "Les voix résistantes sont rares ...
    Je ne sais pas pourquoi, pense ici tout à coup à mon collègue Miguel Benasayag dont toute la vie démontre le courage, la solitude et la .. le.. l’espèce de force quand il s’exprime, fondée sur une.. sur .. cette ... cette espèce de ... de résistance tellement rare à notre époque ... voilà"

    Un blanc, très court, puis le message du maître explicateur (Nicolas Demorand)

    "Un mot à l’attention des auditeurs qui se sont étonnés par mail de ne plus trouver Miguel Benasayag dans l’émission, qu’ils se rassurent, dès Lundi 8h 35, nous aurons la joie d’accueillir dans l’équipe un autre chroniqueur pour donner un nouveau souffle à ce courant de pensée."

    Ainsi, la contestation fonctionnerait comme Midas, Speedy ou feu-vert,
    un employé chasse l’autre sans problème.

    Les auditeurs (clients) de Miguel, à bout de souffle, en rapport avec ce "courant de pensée" (produit) sont désormais transférés à un autre chroniqueur.

    Dès lundi, ce nouvel employé, après avoir lu le cahier des charges et le manuel des procédures, ayant endossé l’uniforme de l’entreprise, assurera le service en remplacement de l’intermittent Benasayag.

    Je me suis passé en boucle l’étonnante phrase du présentateur de France Culture "un mot à l’attention ...rassurent ... nouveau souffle ...pensée"
    à la dixième écoute, un fou rire m’a pris, agité, m’a traversé de la poitrine à la gorge,
    puis s’est soudain transformé en sanglots jusqu’à la venue d’incompréhensible larmes, sur mes joues.

    ...

    L’émission phare de la chaîne, entre midi et les décraqués de Bertrand Jérome, ne s’appelle-t-elle pas
    "Tout arrive" !

    http://www.radiofrance.fr/listen.php?file=/chaines/france-culture/chroniques/grappe/grappe_20040324.ra

    Luc Comeau-Montasse
    du fagot des multitudes


  • A Laure Adler et à toute l’équipe "des Matins"* ------------

    Ce ne peut-être qu’une erreur ...
    Ce ne peut-être qu’une erreur !!!
    Ce ne peut-être qu’une erreur ?

    Je vous ai envoyé plusieurs courriers à propos de la "disparition" de Miguel Benasayag (celui qui disait "bonjour Nicolas" avec une modulation d’attention réelle dans la voix")

    Je n’ai pas eu à cette heure de réponse

    ...

    c’est-à-dire que ...
    peut-être m’avez-vous adressé indirectement un retour,
    mais je souhaiterai que ce ne soit pas le cas.

    En effet, hier encore je vous signalais l’extrême différence de qualité, tant sur le fond que sur la forme entre les interventions de Miguel et celle de la personne qui n’est pas censée le remplacer, mais qui, selon vos dire "a rejoint l’équipe des matins de France Culture.

    A ce propos je vous disais mon bonheur à l’écoute des anciennes chroniques de M.B. disponibles dans les archives, sur le site de votre chaîne.

    La disparition dès ce matin de tous les liens permettant l’accès à ces anciennes chroniques est-elle une réponse indirecte à mon envoi ?

    Je n’ose croire que, tels ces monstres staliniens d’une époque révolue (?) vous vous attachez à faire disparaître, après la personne physique, la moindre trace de son passage, dans un désir d’annihilation totale de l’Autre, celui qui ne doit plus exister, même en mémoire.

    Ce ne peut-être qu’un incident technique, j’en suis certain, et seul le hasard veut que Miguel Benasayag soit touché, alors que l’ensemble des chroniques de Alain-Gérard Slama ou Alexandre Adler depuis début janvier jusqu’à ce jour demeurent disponibles .
    Il ne me semble pas possible que ce message

    "Le fichier spécifié est introuvable. Ce lien a peut-être expiré (!!!) ou est incorrect."
    soit le résultat d’une volonté consciente visant à faire disparaître celui dont vous avez fait "expirer" le contrat de façon prématuré, pour des raisons de "manque de souffle".

    Je sais que demain matin je serai rassuré. Il n’y a pas d’épuration de cette nature en France...

    Bien à vous

    Luc Comeau-Montasse
    du fagot des multitudes

    * Mâtins ?