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Bonne année 2008 à toutes et à tous

Publie le mardi 1er janvier 2008 par Open-Publishing
29 commentaires

de Copas

Coup de torchon sur la gauche et les travailleurs...

Nous vivons une époque où les anciens puissants appareils qui organisaient, nous protégeaient et nous représentaient arrivent en phase terminale, en agonie.

Les partis de la gauche sont en lambeaux, une partie a accroché ses wagons au capitalisme et les postes que celui-ci veut bien lui octroyer.

L’autre partie ne sait plus comment réagir, ayant oublié totalement ce qui fit les puissances d’antan , en s’imaginant qu’appareils, élus, permanents, places dans les institutions, sont au centre de ce qui fait puissance et force d’un mouvement.

Il n’en est rien.

Une grande partie de ce qui fit la puissance des partis de gauche vint d’un subtil équilibre entre une puissante poussée des travailleurs et les concessions de la bourgeoisie (1936-1945-1968....).

Des partis entiers , des organisations syndicales, se sont créés sur cet équilibre. De nombreux permanents ont été embauchés sur la calcification superficielle des sables mouvants de la lutte des classes. Des représentants sont rentrés tous fiers en bombant le torse dans des postes électifs en oubliant completement que leurs suffrages ne venaient pas fondamentalement d’une bonne campagne , d’un bon programme, mais de quelque chose en dehors du système démocratique corseté de la bourgeoisie : l’activité indépendante et autonome des travailleurs et de leurs organisations.

L’équilibre nourrissié concédé par la bourgeoisie quand elle a été obligée s’est vidé de sa force.

Cet équilibre là n’existe plus.

Les organisations qui se sont construites sur ce deal sont en train de voler en éclats. Et n’ont pas la moelle pour riposter, se défendre, n’ayant jamais été confrontées à ce type de défit, n’ayant été formées qu’à la gestion de cet équilibre capital-travail, recherchent désespérément un esprit de négociation en face (en face "une seule négociation, la guerre !"), sans espoir évidemment sauf une mécanique de renoncements à l’infini.

Une autre partie de ces organisations, le PS, a rejoint là carrément l’en face, manœuvrant méthodiquement pour attaquer les travailleurs (TCE, retraites, privatisations....) et ayant compris que plus rien ne permettait de nourrir un appareil construit sur son rôle d’intermédiaire entre les travailleurs et les bourgeois. Le PS a donc quitté l’espace social-démocrate pour être pleinement dans l’espace bourgeois.

L’espace politique laissé par le PS n’existe plus. Il n’y a plus d’espace social-démocrate permettant de nourrir un appareil ce qui amène à la question du PCF qui nourrit également dans une part importante de son appareil cette illusion, et encore plus dans des tendances les moins rigoureuses face au nouveau court du PS (les flottements dans les comités anti-libéraux, le phénomène Bové,...)

Il y a un espace bien plus à droite, dans le tandem PS-Modem, voir sarkozien,

Il y a un espace de classe, basique, incarné par une partie du PC dont le langage le plus clair est paradoxalement exprimé par Besancenot.

Mais il n’y a plus d’espace réformiste (même si beaucoup de travailleurs ont une espérance réformiste). Je parle là de ce qui nourrit un parti, une organisation.

2007 a été l’année de la compréhension de cette situation.

2008 doit être celle de la reconstruction.

Si les appareils fondent comme de la neige au soleil, des forces non négligeables existent encore à la base (qui seule importe), et elles ne doivent pas attendre l’arme au pied, attendre de se faire lentement suicider par des appareils qui errent comme des bateaux ivres.

En avant !

Messages

  • c’est aussi fumeux que la révolution sarkozienne !

    cessons ce "pseudo-penser" qui n’analyse rien de concret et fantasme en inventant son animation hallucinante : ce type d’opposition à la "politique-spectacle" n’est en fait que la participation au "spectacle" !

    Les appareils et les mouvements reflètent sur des temps et des fréquences diverses la lutte des classes en cours, dont la forme se cherche à mesure que la complexité des "variables de classe" transforme nos certitudes idéologiques en nécessité de les repenser au présent sans se contenter de faire des "copiés-collés" du travail accompli par ",nos ancêtres révolutionnaires" !

    • Les appareils et les mouvements reflètent sur des temps et des fréquences diverses la lutte des classes en cours, dont la forme se cherche à mesure que la complexité des "variables de classe" transforme nos certitudes idéologiques en nécessité de les repenser au présent sans se contenter de faire des "copiés-collés" du travail accompli par ",nos ancêtres révolutionnaires" !

      Il est important de savoir où on en est. C’est ce que j’ai essayé de dire. C’est vrai sans détailler. Toutefois ce que tu dis....

      Alors, il faut analyser où on est réellement (pas le fantasme de ce que l’on souhaiterai). Je ne crois pas que cela soit une période comme une autre.

      Cop.

  • INVENTONS L’INFRASTRUCTURE QUI NOUS MANQUE :

    DES MAISONS COMMUNES DE LA LUTTE DES CLASSES PARTOUT !!!

    • C’est beau de parler de lutte des classes mais quelles sont elles aujourd’hui ?

      La conscience des classes trouvaient son origine dans le fossé entre ceux qui possédaient le capital industriel et ceux qui servaient de main d’oeuvre...

      Aujourd’hui où se trouve la majeure partie de la classe ouvrière, les enfants de cette classe ont BIEN changé.
      En 2008, on ne trouve plus que des petits employés de commerce, de bureaux qui n ont aucune conscience politique rêvant un jour de devenir petit patrron, petit chef... Le capital est aux mains des boursiers, les stocks options font plus rêver les petits de cette société qu’ils ne font réagir !

      Le problème aujourd’hui est bien de chercher à provoquer une adhésion à d autres formes de politiques mais malheureusement je crains qu’avec nos partis actuels (PS PCF partis de "gauche" soi disant) nos appareils s’enfonçant un peu plus chaque jour...
      L’avenir est morose pour une large majorité de la population...Même les pauvres de ce pays acceptent leur situation tant que l’Etat et les associations leur donnent les moyens de survivre !

      Je suis pesssimiste et je n aime pas la société dans laquelle je vis...

      Mais meilleurs voeux à tous quand même !

    • Assez de défaitisme .
      C’est reculer que d’être stationnaire
      On le devient de trop philosopher
      Debout, debout vieux revolutionaire
      L’heure est venue il faut nous révolter.
      bonne année de lutte à tous

      JP(sauf une citation d’un chant du 19e siècle)

  • Cette analyse est l’une de celles qui vont dans le sens de la réalité, d’aujourd’hui.

    Mais ce mal aise n’est pas inéluctable.

    Le vieil Anar libertaire que je suis n’a pourtant pas oublié la réflexion philosophique de Marx. Pensée encore d’actualité. Référence encore indissociable des luttes sociales. Et qui n’a pas vieilli malgré l’évolution de notre société. Pourtant, certains voudraient mettre au rencard une idéologie d’avant-garde, comme d’autres en ont fait un dogme pour recréer une classe dominante et une classe subalterne.

    La réflexion de demain, c’est comment on va combattre le capitalisme ?

    Doit-on s’enfermer jusqu’à l’absolutisme dans une pensée unique qui sera une ligne de conduite toute tracée. Ou alors en se servant de cet acquit idéologique et d’autres, en les liants à l’évolution des temps, en écoutant avant tout les désidératas du peuple, et ainsi concevoir avec une société nouvelle. Et une espace philosophique évolutif.

    Bon, c’est le premier jour de l’année, alors pourquoi pas divaguer.

    M.M.

    • Effectivement et pour caricaturer, ce n’est pas la lutte des classes qui n’existe plus, ce sont les appareils des organisations de travailleurs (partis et syndicats, une tendance lourde dans toute l’Europe) de l’époque précédente, nourris au compromis capital-travail, qui sont en crise.

      Ca c’est la crise principale de la gauche.

      Le terrible coup de torchon qu’on subit met à nu les fonctionnements peu adaptés à l’âpreté de la période.

      Maintenant c’est l’heure des convergences qui bousculent les convenances et les crispations du passé.
      Et il faut appuyer sur l’accélérateur, se foutre des patriotismes mal placés, on a 1 an, 2 ou 3, pas plus pour remettre en musique les choses, refaire la conspiration des égaux, reconstruire des disciplines de combat non bâties sur la soumission, fabriquer de l’organisation (sinon ça fabriquera de "l’Amérique", de la pulvérisation,....).

      Copas

  • Bonne anée à tous. Bonne année à Copas et ses analyses fort utiles. De vraies bouffées d’oxygène. rebral

    (nb : ça s’écrit pas "nourrissié", mais nourricier !)

    • QUE FAIRE DES APPAREILS ET DES ELUS ?

      A regarder ces dernières années et sans doute la toute dernière, il semble bien que nous ayons atteint un seuil d’insatisfaction qui concerne aussi bien les appareils syndicaux que politiques.

       Sur les syndicats :

      Nous vivons une époque où les anciens puissants appareils qui organisaient, nous protégeaient et nous représentaient arrivent en phase terminale, en agonie.

      Il faudrait sans doute distinguer les directions de la base. Et aller plus loin. Car il y a besoin de de coordination, de direction, besoin de permanent, besoin d’une durée. L’ennemi de classe nous y contraint via la division du travail.

      Mais trop de permanents, trop de durée de mandat pousse à la bureaucratisation des syndicats, à des déviation « gestionnaires » de la lutte, comme s’occuper exclusivement de faire des adhésions mais ne pas informer des luttes en cours pour favoriser les convergences. Il faut des règles qui limitent la durée des mandats.

       Sur les partis :


      Des représentants sont rentrés tous fiers en bombant le torse dans des postes électifs en oubliant complètement que leurs suffrages ne venaient pas fondamentalement d’une bonne campagne , d’un bon programme, mais de quelque chose en dehors du système démocratique corseté de la bourgeoisie : l’activité indépendante et autonome des travailleurs et de leurs organisations.} }

      } }

      Une étude sociologique parue dans un des numéros de CONTRETEMPS decrit l’embourgeoisement des élus verts et surtout leur orientation recentrée par rapport à la base des Verts. Ce qui est dit pour les Verts l’est en grande partie pour d’autres partis politiques.

      Le PS a donc quitté l’espace social-démocrate pour être pleinement dans l’espace bourgeois. L’espace politique laissé par le PS n’existe plus. Il n’y a plus d’espace social-démocrate
      Il n’y a plus d’espace réformiste (même si beaucoup de travailleurs ont une espérance réformiste). Je parle là de ce qui nourrit un parti, une organisation

      .

      Le PS est passé au social-libéralisme. Quant à « l’espace social-démocrate », une fraction du PCF souhaite l’occupé avec CONFRONTATION comme lieu de rencontre avec des membres du PS et avec les théories de la régulation comme outil économique. C’est vite dit certes mais la tentative existe toujours car des appels – postés sur ce site - visant à rassembler la gauche PS et PCF mais pas la LCR ont été lancés il y a peu. Si cela échoue tu auras bien analysé la situation ! Et je souhaite vivement que tu ais raison !

      Il y a un espace de classe, basique, incarné par une partie du PC dont le langage le plus clair est paradoxalement exprimé par Besancenot.

      Un triangle gauche à gauche existe avec des PC, des LCR, des Verts, des PS de gauche (Filoche) et des sans parti que l’on retrouve dans les mobilisations.

      Christian DELARUE

      BONNE ANNEE A TOI ET A BELLACIAO

    • Le PS est passé au social-libéralisme. Quant à « l’espace social-démocrate », une fraction du PCF souhaite l’occuper avec CONFRONTATION comme lieu de rencontre avec des membres du PS et avec les théories de la régulation comme outil économique. C’est vite dit certes mais la tentative existe toujours car des appels – postés sur ce site - visant à rassembler la gauche PS et PCF mais pas la LCR ont été lancés il y a peu. Si cela échoue tu auras bien analysé la situation ! Et je souhaite vivement que tu ais raison !

      L’esprit réformiste, l’esprit social-démocrate existe en chacun de nous, existe spontanément parmi les travailleurs. évidemment comme tu l’as indiqué ce sont donc les formes organisationnelles que je visais en les estimant non viables dans la phase actuelle du capitalisme. Je pensais aux formes d’organisations ayant surtout prospéré après 45.

      Il faudrait (ces formes organisationnelles) , pour qu’elles soient viables, qu’elles passent par une phase d’accumulation, de développement de l’organisation des travailleurs, de batailles "ouvrières" , d’indépendance vis à vis de l’état, des logiques électorales. Bref un peu comme la social-démocratie allemande des origines (avant la guerre de 14, avant même le règne de Ebert sur ce parti.... c’est loin, ça va faire hurler de parler de si vieux, mais justement les problèmes que nous rencontrons sont inédits depuis 1 siècle du moins en France, dans d’autres états c’est plus mitigé).

      Nous n’en sommes pas là, et j’en conclus donc à l’extrême instabilité de regroupements construits d’emblée pour occuper des postes électifs ou les conserver, et qui sous-estiment completement l’immense travail à accomplir pour disposer d’une base solide.

      Bref, si la gauche du PS, des morceaux du PCF, veulent occuper de la place il leur faudra d’abord faire de la "radicalité" sociale, prouver qu’ils organisent, qu’ils peuvent aider des luttes sociales , .... , bref aller sur la gauche. Faire des papouilles à la besance, essayer de lui piquer sa sacoche, et accepter de gagner ce que gagne un salarié normal.

      D’ailleurs si j’ai un conseil à donner à la gauche du PS c’est, en quittant, la fiancée du Modem, de ne pas s’arrêter en route pour le casse-croute, il n’y a pas de point d’eau sur le chemin. Ils doivent enfin prendre conscience des tensions qui habitent PRC en Italie, et La Gauche en Allemagne, ce monde est sans pitié. Un parti à 10% peut faire demain 1% , et inversement (avertissement à la LCR), ce qui importe c’est le travail fait de renforcement de l’organisation des travailleurs (associations, syndicats , partis, une mise en musique rationnelle de ces batailles)...

      Du moins pour l’instant.

      Copas

    • Salut Rebral, bonne année, et content de voir que d’autres sont conscients de l’importance vitale d’un bon ortografe. Vieux stal borné.

  • des forces non négligeables existent encore à la base (qui seule importe), et elles ne doivent pas attendre l’arme au pied,

    Toi, Copas, parmi bien d’autres, mais plus encore que d’autres, tu as ta place et ton rôle à jouer dans la construction du nouveau parti anticapitaliste.

    En tout cas continue ! Et bonne année à toi. 2008 sera, devra être, une année anti-sarko.

    Hasta la victoria...

    Chico

    • il n’y a que 365 jours dans une année...J’espère qu’on ne les gaspillera pas car il est plus facile de balancer par dessus bord ses avirons que d’en fabriquer des neufs avec la coque qui surnage.

      Les jugements à l’emporte-pièce sur les "appareils" se payant d’amalgammes pas regardant, c’est bon pour la fête, mais le lendemain y faut y regarder de plus près, et les jours suivants, répondre aux attentes créées par notre "surendettement de postures révolutionnaires" !

      La vertu de la construction historique, c’est de mettre entre les mains de ceux qui n’ont pas la puissance donnée par "le capital" une autre forme de "puissance".

      le matériau pour "construire", il n’a pas changé, c’est le travail militant, et il serait suicidaire et injuste de mettre une part de ce travail aux poubelles de l’histoire en manquant d’analyse sur le militantisme qui se cultive dans ces "sacrés appareils" !

      N’opposons pas au clinquant sarkosien un clinquant "rouge" !

    • Le matériau pour "construire", il n’a pas changé, c’est le travail militant, et il serait suicidaire et injuste de mettre une part de ce travail aux poubelles de l’histoire en manquant d’analyse sur le militantisme qui se cultive dans ces "sacrés appareils" !

      C’est de ça dont on parle .... Mais sans mélanger de ce qui relève de l’organisation indispensable avec des représentations fossilisées, indisciplinées, bureaucratiques qui manipulent leurs bases et cherchent chez elles de la soumission.

      Alors, je vais te dire et te répéter ce que j’ai dit : C’est le capitalisme qui tue l’espace des organisations bureaucratisées, qui ont fait profession d’être intermédiaires entre les patrons et les travailleurs.

      Si je puis me permettre ce n’est pas l’observateur qui est responsable de ce qu’il regarde. On ne jette pas les avirons anciens dans l’eau. Les appareils, tels qu’ils sont, s’en sont chargés avec célérité aidés en cela par le sarkozisme et les ses prédécesseurs.

      Il y a une spirale des défaites, celles-ci ont des origines précises. En face et chez nous. L’ennemi ne nous trahit jamais, les nôtres oui ! Il s’agit donc de corriger vigoureusement et reconstruire, comme tu dis, par le travail militant . Mais un travail qui tire les leçons de nos conneries.

      Copas

  • Je retiendrai deux idées essentielles :

    1) Dans la situation actuelle il n’y a plus aucune place pour le réformisme.

    2) l’action syndicale à l’ancienne est dépassée, inefficace et dangeureuse même, parce qu’elle peut mener au découragement.

    Le reste, comme le trop grand poids des élus et des permanents dans les organisations dites de gauche est un vrai problème, mais ce n’est pas la cause majeure du désarroi de ce qui devrait être la véritable opposition.

    Il y a un retard d’analyse dramatique chez les dirigeants de ces organisations.

    Des textes comme celui-ci et d’autres contributions sur ce site montrent que l’analyse, chez des personnes qui réfléchissent de manière indépendante, est bien plus avancée.

    Les solutions ne viendront pas de regroupement d’appareils qui peu ou prou sont tous en crise.

    La solution c’est de se mettre d’accord sur un vrai programme anti système. C’est à dire contre l’ultralibéralisme débridé, qui en France et en Europe fait de plus en plus de ravages.

    Par exemple, alors que même des économistes, soutiens inconditionnels du système, dénoncent le rôle néfaste de l’Euro (en fait surtout l’action de la BCE), comment l’opposition politique véritable et les syndicats qui réclament des mesures qui coûtent de l’argent, ne revendiquent ils pas la sortie de l’Euro, ou à tout le moins une double monnaie ?

    Comment ne pas réclamer l’arrêt des délocalisations industrielles sensibles (= fuite de technologie souvent développées avec des fonds d’état d’ailleurs).....

    Pour les syndicats, il s’agit maintenant de politiser leurs revendications, parce que celles ci ne peuvent plus être satisfaites que par un changement de système.

    Jean-Marie Berniolles

    • 2) l’action syndicale à l’ancienne est dépassée, inefficace et dangeureuse même, parce qu’elle peut mener au découragement.

      Je ne pense pas. Je pense qu’on est d’accord, mais il faut préciser ce qu’on entend par syndicalisme à l’anciène. La grève de masse est un des grands outils de riposte. La construction de sections syndicales de base communes aux différentes factions est une nécessité.

      On a jamais autant parlé d’horizontalité et jamais fait autant de verticalité, ....

      C’est la perversion du syndicalisme , la lourdeur, la peur de la perte de contrôle du peu de mouvements qui existent qui sont les semelles plombées qui nous empêchent de nager. En ce soit ce n’est pas le syndicalisme. On en reviendrait aux origines de la construction des syndicats qu’on aurait déjà accompli un immense pas en avant (ça ne signifie pas que ce soit suffisant mais....).

      La faiblesse vient de la perte de contrôle des syndicats par les syndiqués.Elle vient d’appareils qui sont devenus autonomes par rapport aux travailleurs. D’appareils de permanents excessifs et disproportionnés. Et l’acceptation comme ça du morcèlement .

      Le morcèlement c’est trouver normal et ordinaire qu’il puisse exister 7 à 8 boutiques concurrentes , bien bureaucratisées sans qu’il n’y ait d’autorité incontestable de la base pour mettre de l’ordre dans tout ça. Chaque mouvement répète donc le scénario habituel qui conduit boutique après boutique à rentrer par la porte dérobée de derrière des ministères se vendre.

      Ce qui n’est pas en cause c’est le fait qu’on puisse reculer. Il n’y a pas de honte à reculer, on ne gagne pas toujours (sinon ça se saurait), mais de la façon dont ça se passe c’est une honte construite sur l’usure, la démoralisation et la division. Un recul qui ne permet pas de préparer sainement les contre-offensives, qui ne permet pas de corriger les faiblesses. Pour cela il faut de l’analyse, il faut qu’il y ait des boutiques communes, sans appareils à permanents (ou du moins le moins possibles), rassemblant les syndicalistes de tous les courants et agrégeant les non syndiqués bloqués par la division.

      Les militants de la gauche réelle ont un rôle important, communistes, libertaires, trotskystes des différentes espèces, sans partis, pour se mettre d’accord et pousser ensemble, de façon coordonnée à cette réunification du syndicalisme par la base, démocratiquement. L’enjeu est immensément important.

      Copas

    • Voici un extrait de Stéphanie TREILLET : "Contre la marchandisation du monde : un objectif à éclaircir" qui me semble être un élément de fond si on laisse de côté le pbm des appareils, des militant(e)s et des élu(e)s.

      Christian DELARUE

       Deux approches du capitalisme mondialisé

      La version social- libéral de cette idée étant que le capitalisme « perd la tête » ou « est en train de s’autodétruire », constat qui témoignerait d’une certaine lucidité de la part des penseurs de la bourgeoisie la moins aveuglée par les profits à court terme. Les arguments sont donc présents pour que l’irrationalité sociale débouche sur une irrationalité économique, inscrite au coeur même des conditions de la reproduction du capital, renforcée dans cet effet par une irrationalité écologique.

      A l’opposé, on peut considérer au contraire que le capitalisme de l’ère de la mondialisation libérale « ressemble de plus en plus à son concept », selon l’expression de Michel Husson (2004 a) : on n’a pas affaire à une capitalisme dysfonctionnel ou irrationnel, mais au contraire à un système qui, sur la base d’un rapport de force plus favorable au capital qu’il ne l’a jamais été, tend de plus ne plus à restaurer les modes de fonctionnement que les conquêtes du mouvement ouvrier ont un temps entravé : existence d’un salaire socialisé, de services publics, d’un droit du travail, etc. pour ne laisser à l’oeuvre, plus que jamais que « la froide logique du paiement au comptant ».

       Un capitalisme irréformable et non-régulable.

      Les implications de ces deux approches, en termes d’alternatives, relèvent de deux logiques différentes : dans la première approche des mesures – institutionnelles, de politique économique, - doivent permettre de remédier aux dysfonctionnement et ramener le fonctionnement du système dans une optique de long terme où ses pires soubresauts disparaîtraient, et où accumulation et reproduction seraient réconciliées ; à noter que cette conception peut également être celle d’un certain radicalisme révolutionnaire qui considère qu’il existe une barrière étanche entre antilibéralisme et anticapitalisme, et que la plupart des ces luttes antilibérales ne font que rechercher une meilleure régulation de la mondialisation capitaliste, un compromis entre travail et capital analogue au supposé « compromis fordiste » des « Trente Glorieuses ».

      Dans la deuxième approche, au contraire, toutes les revendications et les luttes antilibérales sont potentiellement porteuses d’une dynamique anticapitaliste : l’espace n’existe quasiment plus pour des politiques de type réformiste, keynésien, que le capitalisme de la phase précédente (dit « fordiste ») aurait pu intégrer provisoirement dans sa rationalité. Toutes les mesures visant à entraver tant soit peu cette toute puissance du capital – et même les mesures en apparence les plus « réformistes » ou « keynésiennes » - apparaissent comme une remise en cause du système et de la domination absolue de la logique de profit : augmentation des salaires, réduction du temps de travail, limitation de la précarité ou du droit divin du patronat à licencier etc. C’est vrai aussi au niveau international : il suffit de considérer la levée de bouclier contre une mesure aussi peu révolutionnaire en apparence que la taxe Tobin, l’impossibilité avérée de la moindre amélioration du fonctionnement de l’OMC, incompatible avec ses principes mêmes, etc. La remise en cause de la loi du profit et de la généralisation de la régulation marchande peut aboutir par elle-même, sinon toujours, à la remise en cause consciente, du moins à des incursions significatives dans la propriété privée des moyens de production, à condition que certaines perspectives stratégiques soient éclaircies.

    • Ce que je constate simplement, c’est que le mouvement social le plus performant et mobilisateur de ces dernières années a été celui contre le CPE.

      Et il était fortement politisé, à juste titre puisque l’installation de la précarité généralisée de l’emploi est un but majeur des tenants de l’ultralibéralisme ( Bolkenstein, démantèlement du code du travail ..)

      Les grèves pour les régimes spéciaux ont justement cette caractéristique que je décris "comme à l’ancienne". C’est à dire, notamment, que le mouvement est purement revendicatif et défensif en l’occurence. Il apparait, de plus, comme assez corporatiste. On ne le dira pas aussi clairement, mais c’est un échec qui peut avoir de lourdes conséquences sur la capacité de mobilisation, entre autres.

      La seule chance de lui ouvrir les voies du succès était de le politiser. De faire le lien, évidemment politique, avec toutes les remises en cause des acquis, particulièrement sur les régimes sociaux. La franchise médicale tombait bien pour ce type de généralisation.

      Chaque mouvement d’ampleur fait l’objet d’une guerre médiatique. Avec ses moyens puissants le système isole systématiquement les protestataires. Il particularise et individualise les problèmes.

      Les mouvements sociaux manquent cruellement d’une ouverture politique, d’un programme alternatif anti ultralibéral crédible.

      D’ailleurs le système comprend très bien ce danger politique. Il s’emploie à crédibiliser ( ce n’est pas une mince affaire ) une fausse opposition autour du PS. J’ai assez peur que les municipales constituent malheureusement une étape importante dans ce processus. Notamment à cause de l’aveuglement du PC.

      JM Berniolles

    • Leur lutte n’était pas corpo. Il y avait une conscience des enjeux pour tous. D’autres secteurs ont soutnu leur lutte.

      A Rennes nous avons fait venir FRIOT pour politiser la question du salaire. J’ai d’ailleurs mis sur Bellaciao un texte de lui qui n’est guère soutenu par la CGT de JC LE DUIGOU

      Elargir, faire converger... je suis d’accord avec toi car cela complète la politisation, la prise de conscience des enjeux ; Mais il faut des outils pour cela. Des UL et UD qui favorisent les convergences.

      Christian D

  • Alors, il faut analyser où on est réellement (pas le fantasme de ce que l’on souhaiterai). Je ne crois pas que cela soit une période comme une autre.

    Cop

    Effectivement il manque un "detail" a l’analyse et aux divers commentaires :

    La crise de la"Gauche electoraliste" ne peut que s’amplifier par le nouvel usage que le Capital fait des elections !

    Vu sa guerre ,il n’a plus besoin d’elections honnetes,credibles, il se doit de gagner par tous les moyens ,machines a voter
    trucage generalisé etc.(USA,Russie,et maintenant l’Europe !!)

  • Mercredi 2/01/2008 4 ème APPEL POUR UN NEOSYNDICALISME ! J moins .??. Jours.

    Mardi 16/10/2007 3 ème APPEL POUR UN NEOSYNDICALISME ! J moins .??. Jours.

    jeudi 27 septembre 2007 (22h28) : 2 ème APPEL POUR UN NEOSYNDICALISME ! J moins .??. Jours.

    dimanche 9 septembre 2007 (23h44) : 6 commentaires ( au 1 er tour-27/09/2007) 1 er APPEL POUR UN NEOSYNDICALISME ! H moins .??. Jours.

     Par ces temps de refondation,reconstruction,reconstitution, etc.....tout le monde connait : Les néocapitalos ; néolibéraux, néomondialos et And Co..... , il serait peut etre temps de mettre en réflexion les fondations et la construction de NEOSYNDICATS.

     Appel à toutes et tous pour une mobilisation générale des militantes et militants de tout poils et sans poils. L’heure est à la concertation pour une grande mobilisation.

     Les CGT,CFDT,FO,CNT,SUD,UNSE Etc Etc ..... ont montrées leurs limites d’action et ont vidées en partie les volontés de participer à cette composante démocratique qui est en cours de disparition.

     Cette composante est indispensable pour la réalisation d’une démocratie de progrés et de respect d’intergénération (faut penser au fiston du fiston !).

     Une seule stratégie compte, car face au NEO capitalos et NEOultraliberaux, la création de NEOsyndicats est une nécessisté première pour fédérer les trop petits effectifs, qui suivant leurs principes et idées, ce sont balkannisés depuis ces dernières années.

     Cette division syndicale doit impérativement cesser. Rien ne ce fera intelligement sans cette reconstruction et ralliement au regard des échéances et combats à venir.

     Ces néosyndicats devront intégrer de nouvelles donnes, concernant tout particulièrement les thématiques environnementales, les notions de géopolitiques, les évolutions techniques etc etc................

     Car la production et surproduction pour le maintien d’emplois ou leur création ne doivent plus etre les uniques champs d’interventions de ces néosyndicats. Le monde ne ce limite plus qu’aux rémunérations dans ce monde en postdécomposition.

     Les jeunes générations ont besoin et réclament de notre part (les syndicats) :

     Une intervention collective unifiée et fédérée, mais refusent d’adhérer surtout à ces chimères en action et de cette concurence délirante de nos conférations et autres divisions.

     Halte aux revendications dispercées et diluées dans un pays atomisés par des idées dépassées. L’union par le passé avait (congé)payé, tachons d’etre aussi bon que nos anciens grands tontons.

     Toute une partie de la jeunesse actuellement démobilisée serait attirée et interressée ,j’en suis convaicu, par un néodiscours syndical moins carricatural.

     Ce néosyndicalisme devra(a mon sens) intégrer les graves problémes générer par les dérives productivifs, certes créatrice a court terme d’emplois ; mais souvent très dommageable pour l’environnement des futurs enfants de ces jeunes en manque de motivation.

     Les politiques de ces syndicats seront mis en place et rédigé par ceux qui veulent bien participer a ce forum un peu improvisé mais plein de bonne volonté (faut bien commencer) Alors à vos plumeaux et autres mulots, et laisser un peu de coté vos idéaux.

     Sans aucune prétention . Vive la révolumobilisation.

    Skapad dimanche 9 septembre 2007 (1ér appel)

  • Bonne année à toi, Copas.

    J’espère qu’elle sera riche en analyses et en critiques de ta part, toujours intéressantes et enrichissantes ; mais surtout qu’elle sera riche en luttes et en victoires. Souhaitons un printemps festif... ;)

    G.B.

  • Si les appareils fondent comme de la neige au soleil, des forces non négligeables existent encore à la base (qui seule importe), et elles ne doivent pas attendre l’arme au pied, attendre de se faire lentement suicider par des appareils qui errent comme des bateaux ivres.

    En avant !

    Et comme tu le dit des forces non négligeables existent encore à la base (qui seule importe),

    et comme le dit aussi Pasolini

    " nous sommes les filles et les fils, du communisme de base qui raisonnons de notre propre chef !!!! " et cela est une très bonne chose

    et grâce a tous nous allons réussir en 2008 cette reconstruction.

    Merci pour tes voeux, reçois les miens en retour pour toi et tous les tiens.

    Bien amicalement

    lolita

    • Plein le cul de ces interventions qui mélangent tout. Depuis quand la classe ouvrière a-t’elle eu besoin des centrales syndicales ou des partis politiques pour revendiquer ; je sais par expérience que toutes les luttes que j’ai mené, je les menaient sans prendre mes ordres à la confédération, c’est elle qui venait au nouvelles, que nos luttes soient victorieuses ou pas. La bataille des idées n’a d’égal que la prise de conscience de ce qui est bien ou pas pour la classe ouvrière, et je n’avais nul besoin de me référer à Marx, ou au PCF, pour expliquer aux salariés le bien fondé de leurs revendications ! Pour infos aux éclairés du forum un seul constat : 1250 salariés, 750 adhérents à la CGT, 70 au PCF et des élus dans les trois collèges aux éléctions professionnelles.
      Donc remuez-vous le cul et faite en autant, c’est sur le terrain que se gagne les luttes et non pas sur un forum.

      A.C.

    • Je vous trouve pessimiste. Il y a aujourd’hui des gens qui luttent. Dans les usines, dans les chantiers, dans les grandes surfaces, dans les bureaux, à la ratp, à la sncf, à edf. Alors tout n’est pas perdu. Une grande vague de fond est en train de prendre de l’ampleur. Madame Parisot, ses affidés et leur porte-parole, Nicolas Sarkozy n’ont pas encore gagné la partie. Loin s’en faut. Nous vivons toujours l’époque, quoi qu’on dise, du passage du capitalisme au socialisme. N’en déplaise à certains. Alors, bon courage à tous !

    • Plein le cul de ces interventions qui mélangent tout.

      Donc remuez-vous le cul et faite en autant, c’est sur le terrain que se gagne les luttes et non pas sur un forum.

      C’est sûr qu’avec ce genre de formulation, on fédère, on rassemble !
      On souhaiterait diviser qu’on ne s’y prendrait guère autrement.

      Par ailleurs et si je ne m’abuse, vous êtes VOUS AUSSI en train de vous exprimer sur un site, alors que vous prétendez lutter sur le terrain. De quel droit vous permettez-vous donc de remettre en question l’implication bien concrète des autres intervenants ?

      On peut très bien à la fois s’impliquer sur le terrain et sur dans des discussions sur un site ou un forum, ces derniers devenant d’ailleurs de fabuleux lieux d’échanges où les idées bouillonnent et s’enrichissent mutuellement à l’aune des contributions de chacun-e-s.

      Bonne année de luttes à toutes & tous, qu’elles soient concrètes ou... rhétoriques.

      G.B.

  • bonne année, mes camarades !

    Ce qui nous unit, au delà de nos sensibilités, et de nos moyens d’action, c’est l’aspiration à la justice sociale, à la fin de la domination d’une classe sociale sur l’autre, à la disparition des classes sociales

    Que cette année soit donc une année de luttes vers le progrès, pas de chute vers la féodalité à laquelle certains nous aspirent ;
    pour cela,

    RESISTONS ENSEMBLE, pour de nouvelles conquêtes ouvrières, un monde de PAIX

    P. Bardet


    mes pensées vont aujourd’hui à mon ami Jean Marc LAVIGNE

    • A mon avis, on sous estime le rôle funeste de la gauche plurielle , 97/2002 .

      Après 95 il y a eu un consensus entre les forces sociale /démocrate et les liberaux, plus jamais cela un mouvement pareil , ce que bourdieu à appelé le "decembre des intellectuels", au moment du plan Juppé .

      Le pcf est tombé dans le panneau , complêtement culpabilisé par le poid du stalinisme , alors que les luttes pouvaient porter une autre politique, services publiques , secu , interventions dans les moyens de production etc...

      Les gens sont dégoutés, c’est le sens du vote Sarko, un vote populiste, du Le Pen soft . Pour moi pas d’autre alternative qu’un pcf democratisé , qui propose des alternatives ouvert, mais ferme sur les fondamentaux , personne, aucune orga, ne pourront remplacer ce parti , son rôle, dans la conscience populaire en France et dans le monde , lutte anti coloniales , resistance ... !

      Quant à la CGT , ce n’est pas parce qu’il à eu Staline qu’il faut faire du Gorbi tendance pub vuitton , même avec les cheveux sur les oreilles !

      Boris