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Raoul-Marc Jennar dénonce l’Appel Politis

Publie le vendredi 23 mai 2008 par Open-Publishing
29 commentaires

A Denis Sieffert et Thierry Brun

Phnom Penh, 22 mai 2008

Cher Denis,
Cher Thierry,

Je suis plongé dans le plus grand embarras. Thierry m’a adressé un message me demandant de répondre très rapidement si j’acceptais de signer l’appel dont /Politis/ allait se faire le promoteur.

De bonne foi, j’ai cru qu’il s’agissait d’un appel réunissant toutes les composantes du <> de gauche au TCE.

De bonne foi, je n’ai pas interprété cet appel comme un coup politique contre le projet de la LCR de se dissoudre pour créer un nouveau sujet politique. Vous savez que j’ai adopté une position d’ouverture et de dialogue à propos du projet NPA qui s’est traduite notamment par un échange avec Daniel Bensaïd dont énormément de gens s’accordent à reconnaître l’intérêt.

Or, force m’est de constater que parmi les signataires qui invitent à signer se trouvent au moins un partisan du TCE et d’autres (Gayssot, Vieu, ) qui ont, pour dire le moins, fait des choix qu’en aucun cas je partage. Ce qui crée une confusion inacceptable à mes yeux.

Le message d’un signataire doit être clair et ne peut brouiller les cartes. Pour moi, le choix européen et la clarté sur les engagements vraiment à gauche sont déterminants.

L’attitude à l’égard du TCE comme du traité de Lisbonne représente à mes yeux une ligne de partage irréfragable. Il n’y a pas de synthèse possible entre les partisans et les adversaires de la libre circulation des capitaux, entre ceux qui défendent les services publics et ceux qui les démantèlent, entre ceux qui détruisent le droit du travail et ceux qui veulent le protéger et l’amplifier, entre les partisans d’une Europe européenne et ceux qui construisent une zone euro-américaine. De même, il n’y a pas de synthèse possible entre ceux qui s’allient avec la droite et ceux qui refusent une telle alliance, il n’y a pas de synthèse possible entre ceux qui ont tiré les leçons de la gauche plurielle et ceux qui sont prêts à la recommencer.

Je ne peux donc me retrouver aux côtés de personnes dont l’action envoie un message différent.

Un débat s’est engagé autour de l’appel qui m’éclaire et m’incite à penser qu’effectivement, il s’agissait bien de marginaliser le projet de la LCR qui constitue à mes yeux la seule initiative qui sorte vraiment des tranchées dans lesquelles toutes les autres composantes du << non >> de gauche se terrent tout en lançant des appels unitaires sans lendemain.

Je ne veux pas faire d’éclat. /Politis/ est un journal auquel je suis très attaché et je me flatte de votre amitié. Je ne dirai pas que ma confiance a été abusée. Je dirai que je n’ai pas posé les questions qui s’imposaient avant de donner ma signature.

Mais maintenant, en pleine connaissance de cause, je vous demande de la retirer.

Bien amicalement,

Raoul

Messages

  • Enfin un type honnête...Jennar s’ est donc fait abuser par Politis, un journal que j’ ai soutenu quand il eut des problèmes récemment..Je ne le regrette pas, par contre cet appel m’ a interpellé, en effet on y trouve des gens qui ont combattu l’ europe libérale et d’ autres qui se sont alignés....Gayssot, le ministre des privatisations, des socialos plus attachés à la lutte des places qu’ à la lutte des classe et Picquet et ses derniers amis "haineux" contre Besancenot. Oui cette opération est clairement dirigée contre la tentative de constrution du NPA, une idée qui fait son chemin mais qui rencontrera des problèmes tant les jalousies sont grands à l’ extrême gauche plus habituée aux gesticulations groupusculaires. Besancenot et la LCR ont mis un grand coup de pied dans la fourmilière et c’ est très bien ! L’ opération Politis va renforcer encore plus la crédibilité du NPA, plus de gens vont s’ engager car c’est la seule qui est claire, en particulier face aux "socialistes"...Indépendance avec le social libéralisme et son dernier avatar, Delanoé...Alors je continue à faire connaitre, à construire le NPA....Vincent 43, adhérent CGT.

    • Enfin, ce qui est comique (ou plutôt tragique) dans cette affaire, c’est que Jennar est d’accord avec le texte de l’appel (puisqu’il l’a signé) mais retire sa signature lorsqu’il s’apperçoit que parmis les signataires figurent untel ou untel. En d’autres termes, le texte était bon jusqu’à que Gayssot ou Vieu le signent. A partir de là, il devient mauvais.

      En d’autres termes, dpour Jennar ce qui donne du sens à un appel ce n’est pas le texte qu’on signe, mais l’identité des signataires. C’est vrai qu’a force de rédiger des textes qui ne veulent rien dire, on s’expose à ce genre de déconvenues. Mais là, ça excède la mesure : on se croirait chez les stars du showbiz discutant âprement leur position dans l’affiche. "Ah non, si untel tient le haut, moi je m’en vais"...

      Les égos sont surchauffés, ce printemps... hereusement, ces petites querelles ne changeront rien au cours de l’histoire. L’appel de Politis rejoindra sans doute dans les poubelles de l’Histoire les centaines d’appels qu’on a vu défiler ces dernières années...

    • Je pense moi aussi qu’il faut arréter de mélanger les torchons et les serviettes, les " sociaos-libéraux " avec les gens de gauche .
      Je ne signerai pas non plus l’appel de Politis .

    • "De bonne foi, j’ai cru qu’il s’agissait d’un appel réunissant toutes les composantes du <> de gauche au TCE.

      De bonne foi, je n’ai pas interprété cet appel comme un coup politique contre le projet de la LCR de se dissoudre pour créer un nouveau sujet politique. Vous savez que j’ai adopté une position d’ouverture et de dialogue à propos du projet NPA qui s’est traduite notamment par un échange avec Daniel Bensaïd dont énormément de gens s’accordent à reconnaître l’intérêt."

      voici ce qu’écrit R Jennar et il ne s’agit pas de parler principalement des signataires mais de dénoncér une manoeeuvre politicienne qui au nom de "l’Unité" est encore et toujours diviseuse.
      car bizarre dans l’appel de politis, pas un mot sur le réel sur les forces qui ont toujours structuraient la pensée et l’action du mouvement ouvrier :
      l’anarchisme, pensée organisé ou pas
      les forces qui pronnent une organisation structurés et communistes(, Les communistes du PCF, Lo, LCR, etc )face à une bourgeoisie qui l’est
      Ainsi cet appel fait l’impasse de prendre en compte les forces structurés et les individus qui se battent suivant + - ces conceptions.

      Trop fort, Panchoa

    • Ou RMJ aurait dû être attentif, c’est que le flou de l’appel de Politis permet la signature de tout le monde, je verrais bien bientôt la signature de Valls a cet appel.

      La volontée forte et saine d’unité parmi les cercles militants, la population permet effectivement d’envoyer des appels non précis tellement vaguement teinté de "gauche" qui rassemble des contraires...

      Si Christian Piquet peut se retrouver sur une plateforme avec Gayssot pose un vrai problème soiit chez l’un ou l’autre ... A moins qu’effectivement l’appel sert à d’autres ambitions que de développer l’UNITE tant cherché par toutes et tous ?

      Marco Gentilly

    • A moins qu’effectivement l’appel sert à d’autres ambitions que de développer l’UNITE tant cherché

      Ben oui et ça fait plusieurs mois que c’est évident (depuis la mise en mayonnaise de la limitation à son poids réel de la représentation de la minorité de la LCR dans la poignée de permanents de ce parti, bref depuis la mise en scène de "l’affaire Piquet"), puis le bombardement contre la LCR (les cris offusqués contre la présence de Besancenot à une émission de télé populaire) sous tous les prétextes.

      Bref, on a un nouveau sujet politique en construction (un parti) qui avance masqué sous des couverts unitaristes, permettant d’agglomérer des gens venus sur l’espérance unitaire, des courants souhaitant muter (comme la LCR et son NPA sauf que ces derniers agissent eux à visage découvert) vers plus gros et enfin des gens ayant montré leur énorme nocivité (des TCIstes, des privatisateurs, des casseurs de service public, des casseurs de PCF comme les huistes, souvent les mêmes d’ailleurs), des gens qui à la moindre opportunité se précipiteront vers un remake social-libéral de l’union de la gauche.

      Néanmoins, l’écho enregistré ici ou là démontre une aspiration positive à l’unité, mais les initiateurs de cet appel qui essayent de bénéficier de cette aspiration avancent eux sans trop de clarté.

  • J’étais, suis toujours, et ai voté CONTRE le TCE.

    De là à en faire "une ligne de partage irréfragable"... Ce serait plutôt une ligne Maginot ! (forte en gueule, mais plus facile à franchir que le premier rideau italien !)

    D’abord pour le premier argument, habituel, qu’il y a pour moi une ligne de partage un peu plus consistante avec les Villiers, Dupont-Aignan, Le Pen, etc.

    Ensuite parce que, bien qu’on le nomme "marxiste de salon" (dans un post d’hier, je crois), ben quand un mec comme Negri cause, moi y a des lignes que je franchis : j’écoute. Je dis pas "j’obéis", mais je suis attentif à l’argument.

    Qui dit en substance, ou à peu près (je sens qu’on va me le reprocher, cet "à peu près"-là) : dans un contexte défavorable à la mobilisation populaire et à la résistance politique, la PRISE DE FORME POLITIQUE DE LA DOMINATION donne au moins un terrain pour des combats communs.

    Pour exemple : si demain il était question, par exemple, de démocratie au sein des institutions mondiales, mettons l’ONU ou le FMI, voire l’OMC... le texte qu’ils proposeraient, je ne serais pas d’accord avec, certes, et il serait probablement criblé de pièges antidémocratiques (tout comme notre Vè, pas arrondissement, mais Raie-publique).
    Cependant, un gouvernement mondial, forme politique de la domination, est plus aisé à COMBATTRE que "la mondialisation" (sauf pour les souverainistes, et y en a de gauche) des entreprises qui demeure informelle.

    Alors, le NON a gagné, j’en suis heureux.

    Maintenant je pense qu’il faut arrêter de se gargariser du "Non de gauche", qui est multiforme, d’abord, mais surtout dont on n’est absolument pas sûr qu’en tant que tel, de gauche, il soit majoritaire dans le NON. Et il est sûr qu’il est loin de l’être sur la consultation.
    Passons.

    Maintenant, on peut penser ce qu’on veut plus de cette gauche-là, qui travaille encore un peu, mais... Je suis adhérent au PCF (où y a aussi des gens avec qui y a bien d’autres "lignes de partage irréfragables", mais passons).

    Je suis personnellement favorable à une union des gauches de gauche, dans le but d’une efficacité pour nous, le peuple.

    Maintenant, la paranoïa du coco :
    lui donner immédiatement la forme "parti", c’est condamner l’existence des autres partis : une fédération, dans un premier temps, eut été un moyen, notamment, de faire signe aux communistes (qui ont encore près de 15000 élus sur le territoire, eux, et donc dont la structure, que l’on doit critiquer, etc., a encore un rôle à jouer), mais aussi à la frange écolo-consistante, etc.

    Evidemment, la LCR a structurellement bien moins à craindre d’une autodissolution — dans les media ? ah non, dans l’im-media(t) ! — que les autres structures.

    D’emblée, ledit NPA (jusqu’ici, en bon enfant de la télé, ça voulait dire Nulle part Ailleurs, l’ex-émission de C+, mais non c’est pas exprès) comme parti, se prononce bien sûr contre le PS, mais aussi contre le PC et L.O., puisque les adhérents et votants sont sommés de choisir d’emblée (il me semble qu’on ne peut toujours pas faire parti(e) de deux partis politiques à la fois — ce que je considère comme un bien).

    La ligne, c’est celle de la Ligue. Mais pourquoi alors ne pas conserver la Ligue, est-ce parce qu’avec l’aventurisme médiatique, on aurait, comme d’autres avant, perdu la vertu ? Et cédé aux chant des sirènes ?

    Enfin, un peu d’éléments linguistiques : on peut être anticapitaliste. Je pense même qu’on le doit, mais bon. Et redonner ce nom-là, plutôt que "l’antilibéralisme", me paraît une bonne chose. Alors pourquoi entretenir la confusion ?

    i.e. : il faut, je crois, hiérarchiser les adversités, et quoi qu’on en dise, l’arc-en-ciel gauche-droite demeure pertinent : plutôt Soc’dem que libéral, mais plutôt libéral que conservateur, et pourquoi pas plutôt conservateur que restaurateur !

    "Ce n’est qu’en juillet 1848, lorsque Gottschalk est arrêté, que l’influence de Marx l’emportera à l’Union ouvrière dont les membres se convaincront de la nécessité tactique de conjuguer leur action avec celle de la bourgeoisie libérale."

    cf. http://www.marxists.org/francais/marx/works/00/nrz/nrz_intro.htm
    (je souligne)

    Bon, je suis encore en train de m’égarer.

    J’ai lu l’appel de Politis, je partage pas tout, mais simplement, M. Jennar, il y dans votre défense-rétractation (respectable en soi, on peut se gourer) des arguments un peu "limite".

    Encore un effort, avant d’être vraiment révolutionnaire ;-)

    En outre, enfin, je finis par me demander ce que ce texte, qui semble privé, pour le moins adressé, fout ici... Est-ce Raoul Jennar qui l’a posté lui-même ? Politis ?
    Et pourquoi ?

    Bien fraternellement,
    Franchissons les (ma-)lignes,

    D@v !d B.

    • Le PS n’est pas une force de gauche. Un gouvernement mondial ne serait pas plus facile à combattre , il serait impossible à combattre, il n’y aurait plus de souveraineté des peuples, plus de parlements nationaux. Ce serait le totalitarisme mondial. On revoit là une offensive des partisans de la disparition des Etats-nations qui s’étaient déjà exprimés lors du référendum pour le TCE pour nous faire voter oui et qui sont alignés sur le projet actuel des néo-conservateurs et leur néo-libéralisme mondialisé.

    • Bon, je suis encore en train de m’égarer

      oui.

      Sur tout le long.

  • Quel sectarisme.!!!

    "j’en vois au moins un qui ...." et ça c’est pas possible.

    Quelle tristesse.

  • vous pensez VRAIMENT qu’en 1789, la taille de la France était un obstacle ?

    le problème n’a pas de nature différente, seulement une question d’échelle. La révolte aujourd’hui est mondiale, cf. toutes les formes de résistanceS à l’OMC (le film Bataille à Seattle n’a pas beaucoup d’autre intérêt que de nous faire comprendre CELA)

    Les gens en rupture de famille politique peuvent bien voter Besancenot quand c’est lui que l’on voit à la télé, ou Bové quand c’est son tour, ils n’en sont pas moins animés des mêmes sentiments de révolte que nous.

    L’Union Européenne, c’est vrai, ne reste qu’une Communauté Économique du Charbon et de l’Acier (et on fait semblant de s’étonner des aventures de l’UIMM ????). Reste que c’est un terrain plus large vers L’INTERNATIONALE.

    En sortir ? Pourquoi pas ?? Mais c’est toujours une mauvaise question ; la VRAIE question est Pourquoi ? ça ne peut aboutir qu’à un repli.

    N’est-il pas temps plutôt de lancer un appel à quitter l’UE, anti-démocratique et représentant un danger de mort pour le monde du travail et les services publics ?

    Avec un raisonnement comme ça, on devrait aussi quitter le FMI, mais aussi les régions, les départements, les communes. Même si elles sont "de gôche", ces INSTITUTIONS n’ont AUCUNE ACTION contre l’exploitation de l’homme par l’homme.

    LES ETATS-NATIONS NE SONT QU’UN PHENOMENE PROVISOIRE DONT LE CAPITAL N’A PLUS BESOIN

    (cf. le post laissé sur la question du Breton, juste au-dessus, ou dessous, peu importe). Elles ont fait en France les belles heures de la gauche, Sécu, congés payés, etc., avec les MIETTES piquées au Kapital.

    ÇA FAIT PAS UNE RÉVOLUTION.

    Penser qu’aujourd’hui le Kapital revienne en arrière me semble, excusez-moi, d’une naïveté confondante. Et si la lutte des classes est celle du Travail (nous) contre le Capital (eux), ça ne veut pas dire qu’il faille regarder vers le repli nationaliste, juste histoire d’être contre eux. Si on veut le dépassement du "capitalisme", il faudra l’emmener vers son pourrissement, et cela, c’est seulement au niveau international que nous le constaterons, et donc le combattrons.

    Non, le PS n’est pas une force de gauche. Et d’ailleurs, c’est quoi la GAUCHE ? Cette chose mal à droite ? L’idée de gauche est toujours déjà forcément une idée sociale-démocrate, ne vous en déplaise.

    Et si l’idée d’alliance tactique vous déplaît, que cherchez-vous ici, sur ce site, ou dans un parti, un syndicat ? Tout collectif est déjà une alliance tactique avec des compromissions, vers VOUS, les autres, l’Enfer...

    Alors, encore, désolé, j’ai voté non au TCE, mais sans aucune illusion sur un rôle possiblement résistant des Etats-Nations.

    LCR, NPA, PCF, LO, et le reste des Bovétistes, des anars, de certains verts ont plus d’intérêts convergents que divergents, sauf pour les appareils (et je maintiens que le NPA, en l’état, n’est encore qu’un objet LCR relooké).

    Convergence.

    Bien à vous,

    D@v !d B.

    • Il faut que tu saches que les éléments de ton discours sont connus et te rangent directement dans la catégorie des propagandistes insidieux bien identifiés.

      Les nations sont des peuples, les Etats-nations sont le siège des souverainetés populaires.

      Exemples de peuples sans Etat-nation : les indiens d’Amérique, les palestiniens, non merci.

      A part les nations et leur principe de souveraineté populaire, qu’est-ce qu’il y a comme régime ? c’est vite vu : les dictatures et avant la révolution les régimes absolutistes royaux. Vers quoi irait-on aujourd’hui : les régimes totalitaires style URSS avec l’UE, aucun pouvoir aux peuples qui n’auront pas leur mot à dire, des bureaucrates et en haut un cercle de personnes intouchables qui décideront de tout.

    • A mon avis, il est effectivement très clair que l’on se dirige vers un gouvernement de type "dictature du capitalisme" sur toute la zone Europe. Et c’est un bien grand mot : n’y sommes-nous pas déjà ? il y a belle lurette que la Comission Européenne prend des décisions qui supplantent les droits des Etats-Nations.

      Je suis probablement un propagandiste insidieux, mais je ne crois pas que ce soit du genre de ceux que tu imagines. En la matière (la disparition des Etats-Nations), je me borne à constater des faits, sans me laisser berner par les vestiges illusoires que les capitalistes nous laissent comme os à ronger.
      Ton idée de la "souveraineté populaire" supposerait, aurait supposé une démocratie réelle, que j’ai un peu tendance à nommer "communisme".

      On sait ce qu’il advint de l’idée du "communisme dans un seul pays"...

      Dans l’attente, il me semble me souvenir qu’en son temps déjà, cette illusion faisait bien rigoler Marx, pour qui 1789 n’avait été qu’une révolution au service de la bourgeoisie et sa propriété. Pour autant que je sache, de ce côté-là, si on a évolué, ça n’est pas dans le "bon" sens, mais dans celui, prévisible et prévu, de la concentration des capitaux.

      Il faudrait voir à ne pas oublier la vision orwellienne des blocs continentaux, qui semble se révéler chaque jour un peu plus.

      En outre, à destination de Copas : j’aime plutôt bien ce que tu écris habituellement, mais j’aurais aimé un peu de disputio argumentée autour du comment et du pourquoi je m’égare "sur tout le long" : dans l’idée que le NPA est un joujou LCR ? dans l’idée de la nécessité d’une fédération "des gauches (dites "de gauche" ou "révolutionnaires") ?

      Bien fraternellement à vous,

      D@v !d B.

  • si j’ai bien compris l’appel de Politis, comme nouveau machin est sensé diviser et torpiller la gauche de gauche, j’ai nommé sa sainteté NPA. par contre celui-ci n’est pas du tout diviseur, puisqu’il dit qu’il veut rassembler. comme toutes les autres composantes de la gauche, naturellement. Rassembler, mais en commençant par exclure, par exemple ceux au passé douteux. Quelle étrange conception nouvelle du rassemblement. Même pas né est déjà l’arrogance congénitale de l’extrême gauche. Bon vent.
    léon

    • Raoul Marc jennar estime-comme moi-qu’il y a bien 2 gauches aujourd’hui. L’une est rassemblée sous l’orbite du PS (les alliés PC, Verts ). L’autre, que je qualifierai d’anticapitaliste, reste à rassembler. Et ce n’est pas être diviseur et sectaire que de vouloir fédérer une gauche anticapitaliste indépendante du PS et qui ne se dissolve pas dans la gestion des institutions de la V° République . A moins de considérer qu’il n’y a qu’une seule gauche-ce que suggère l’appel de Politis- et dans ce cas cet appel ne peut que rester flou dans ses intentions afin de récolter les signatures de Gayssot (ancien privatiseur sous Jospin), Moulier batang (directeur de la revue"Multitude" et ouiste du TCE) et j’en oublie sûrement (par exemple celles ou ceux qui, comme à Muret(31), n’ont pas hésité à intégrer au second tour des municipales des listes de gauche rassemblant PS, les antilibéraux de l’AMP, PC et... le Modem).
      Une nouvelle "synthèse du Mans" ? Cet appel qui cherche à rendre compatible des signatures aussi contradictoires entre elles en exploitant un désir sincère d’unité n’ira pas bien loin. Eh bien moi, je dis bon vent. Albret

    • Rassembler, mais en commençant par exclure, par exemple ceux au passé douteux

      Si tu parles de Piquet, il n’a pas été exclus.

  • Pensez-vous que le niveau de développement des idées politiques chez tous ceux qui sont plus à gauche que la "gauche" n’est pas assez développé

    Ce n’est pas mon avis, j’irais même plus loin dans mon discours en jetant un chiffre débile selon moi 99.99% de la gauche gauche sait faire la différence entre la merde et le cirage

  • Tout ces braves révolutionnaires spécialistes des appels sont déjà entrain de se bouffer.

    L’appel de politis était destiné à faire la nique au PCF.

    C’est pour cela, Jennar, que tu t’es emprèssé de signer sans regarder qu’il y avait des cocos reconvertis.

    On vous les aurait bien laisser y compris dans votre magasin anticapitaliste.
    Curieuse façon de faire ce nouveau parti Jennar ; on choisit ses amis pour faire la popote anticapitaliste.

    L’arc en ciel de politis auquel tu as apporté ta signature dans un moment d’égarement réformiste finira dans les poubelles de l’histoire comme vient de se terminer le rata italien de Bertinotti ; celui qui voulait ravaler le communisme à expression culturelle.

    Donc ne t’inquiète pas , il n’y aura pas de concurrence de ce coté là.

    Au fait, ce parti anticapitaliste parrainé par tous les médias de la bourgeoisie va finalement ressembler à une secte si les caids de la ligue et le dalai-lama Jennar font la sélection des bons et des mauvais.

    Un bon conseil, Gayssot, prenez-le, vous le mettez dans une lamasserie pendant une paire de mois, et vous allez en refaire un pur et dur comme dans le temps.
    Il sera à l’aise chez vous et le PCF respirera le grand air.

    • J’aime bien cette réponse elle explicite très bien mon point de vue.

      Le NPA est une OPA sur les forces de gauche résistantes pour au nom de la pureté (esprit sectaire lorsque tu nous tiens) refuser le PS en apparence pour mieux servir d’antichambre aux opportunistes de tous poils qui feront ensuite carrière au PS (nombreux sont ceux qui l’ont déjà fait à la LCR et dont l’un des plus visible est le social libéral Julien Dray).

      Salut fraternel.

      Le Renard Rouge

    • Etat d’esprit...

      LO est tout à fait défavorable au NPA. Ses dirigeants pensent que ce n’est pas une bonne stratégie. Ils nous souhaitent néanmoins fraternellement bonne chance dans notre entreprise, même s’ils pensent qu’on se trompe.

      Pourquoi d’autres anti-NPA sont-ils si agressifs ? Entre militants se réclamant de la même origine idéologique, on ne pourrait pas faire mieux ? Simplement débattre...

      Chico

    • Ceux qui voulaient partir au PS sont partis.

      Picquet reste, on se demande bien pourquoi.

      Maintenant faire des procès d’intention aux militants LCR, parceque certains de leurs anciens camarades sont partis au PS, c’est un peu nul comme attaque.

      Soral est allé du PCF au FN, ça ne veut pas dire pour autant que tous les militants PCF sont des futurs FN. Faudrait arrêter les attaques en dessous de la ceinture...

  • Un nouveau parti est une force nouvelle, qui peut tanguer et se diriger vers un port ou un autre

    Mais ça demeure une structure hiérarchique de pouvoirs
    ou alors adopter une formule une structure sans base sans permanent qui est toute une interrogation en soit

  • Ben çà semble bien compliqué tout çà pour l’electeur de gauche que je suis et qui semblait avoir perdu le gout de voter, même si j’ai continuer de le faire, allant de défaite en défaite. sauf la seule victoire (electorale) à laquelle j’ai participé et dont on m’a spolié (TCE) Electeur de gauche qui ne se faisait dejà plus d’idée sur la politique souhaitée par le perfide PS, allié au triste PCF jouant les trainées pour quelques siéges allant lui même jusqu’à faire liste commune avec le Modem troublion ridicule de la politique hexagonale mais toujours de droite à n’en pas douter. Mes idéaux je les trouve plus à gauche (d’un sens c’est pas trés compliqué !), Je ne suis pas un pro de la politique,j’ai pas lu Marx, Proudhon ou Bakounine, je n’ai pas fait d’études, mais je vis la vie d’un salarié (une chance !) dans ce monde capitaliste alors quand je vois que la gauche de la gauche (puisqu’il faut la nommer ainsi) est sur le point de s’unir j’applaudis et je reprends espoir. Espoir que tout n’est pas perdu que l’on pourra enfin se faire entendre et bien plus encore, que l’on pourra se battre et vaincre le buldozzer capitaliste. Mais ne tuez pas cet espoir avec des querelles de salons, il y a surement mieux à faire qu’à ergoter.

    Comme disait l’autre avec sa paille et sa poutre..... (je suis exclu si je fais reférence à Jésus ?)

    Nous sommes plusieurs centaines de milliers, voire des millions à ne pas maitriser toutes les ficelles et pourtant à attendre qu’un grand parti nous représente enfin, nous défende, ai du poids face à cette mafia capitaliste, ne faites pas tout capoter !

  • Bonjour,
    Ne lachons rien, car notre pays a besoin d’une autre offre politique pour la transformation sociale. Sans débouché politique les luttes sociales sont devant un mur. Cela passe obligatoirement par des compromis politiques, que certains au CNCU appelle "grande magouille".
    Raoul-Marc cherche la pureté "Le message d’un signataire doit être clair et ne peut brouiller les cartes" alors que nous avons besoin de rassembler la gauche de gauche. Pour cela, il faut savoir trier le primordial du secondaire et ça ce n’est pas spontané, sinon on continu le morcellement qu’il s’appelle NPA, POI, PCF, PRS etc.
    Donc ne lachons rien dans notre recherche du point commun de convergence organisationnelle sans que personne ne perde son identité ou sa spécificité. Mais au jeu du pas "d’unité sans contenu" (au sens sans de "contenu pur") on fini par n’être unitaire qu’avec soi même.
    L’expérience de la charte antilibérale montre que la matière pour trouver le dénominateur commun existe. mais il ne faut pas vouloir tout mettre au même niveau (les 125 propositions n’auraient pas du avoir le même statut).
    Plusieurs poins posent problèmes pour définir les limites du lieu pérenne de convergence :
     La stratégie politique, faut il fermer la porte à toute alliance avec le PS, au risque de s’installer durablement comme strictement contestataires, où doit on créer les conditions pour que les accords soient équilibrés et permette effectivement de changer les choses.
     l’écologie politique qui se présente comme une cause et non comme une conséquence. Pour moi, il n’y a pas plus de révolution écologique que de révolution pacifique bien que ces deux questions soient importantes.
    L’objectif devrait être de chercher à vivre avec ces désaccords plutot que de chercher à ne pas se "retrouver aux côtés de personnes dont l’action envoie un message différent", le Linkeiparty a réussi à trouver des solutions pour le premier point.
    Cordialement

  • Il parait que Jean Claude Gayssot et VIEU ont dit non au TCE. Pour le NPA et la LCR reste à clarifier la position sur la laïcité.
    A bientôt
    Mireille BOULARD