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sécurité sociale privée

Publie le jeudi 5 juin 2008 par Open-Publishing

je me demande dans quelle mesure on ne devrait pas plutôt lorgner sur la publicité à la télé plutôt que sur les actus du journal, pour extraire et développer les sujets d’actualité qui ont le plus ’importance pour le futur.

Pendant qu’à la télé l’actu, elle, lorgne sur les accidents dramatiques, tout en, bien entendu, dissimulant de façon coutumière les faits dont l’état pourrait être tenu comme responsable, et que les analystes ripostent sur les sujets politiques, entre les deux pour se reposer peut-on dire, il y a les espaces publicitaires.

Et là je chante Grouuuu-pa-ma, toujours là pour moi !".

Cerise ? Oui ! sur le gâteau, la pub vend, textuellement, un produit financier qui permet "des revenus en cas de perte d’emploi".

C’est marrant mais à un moment je pensais que c’était le rôle de l’état de permettre la survie de ceux qui seront mathématiquement non inclus dans ce qui est prévu pour participer au "marché" (du travail).

Et c’est d’autant plus inconfortable que, pendant ce temps-là, à aucun moment l’état ne fait de la pub par exemple pour dire "nous assurons la continuité des revenus en cas de perte d’emploi", ce que, selon toute évidence d’après le groupe commercial, est une technologie de la répartition parfaitement rodée. Tellement rodée qu’elle permet même d’investir dans 47 millions d’euros de budget publicitaire pour 2008, avec une récompense de publicistes pour l’efficacité subconsciente de la pub, avec Cerise (sur le gâteau).

Quelle bouffonne celle-là.
c’est la version plus personnalisée des hôtesses de l’air frivoles qui dansent pour la pub avec les deux comiques qui font des sketches débiles depuis 10 ans déjà.

D’ailleurs là aussi, je ne sais pas comment les gens trouvent drôle d’être nommés des chieurs qui ne sont satisfaits que par des réponses publicitaires, jusqu’à ce que le locuteur demande "ce sera tout, je peux ?" (y aller).
Même une fois, allez comprendre, le locuté pose sa petite voiture sur le bureau, le locuteur l’explose avec un marteau, et demande ensuite, "c’est bon, j’peux y aller là ?". Après lui avoir brisé son moral et le coeur. _ Et le client il est d’accord.

Mais revenons à Cerise, la cerise sur le gâteau c’est de dire aux gens qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’état pour assurer la subsistance des plus pauvres, parce que cet argent doit être économisé. _ Au départ il devait être économisé justement pour permettre la subsistance des plus pauvres, mais finalement on a rayé cette dernière mention par des mesures d’amnésie collectives savamment dirigées.
Et du coup, il ne s’agit plus que d’économiser, non pas pour quelque chose, mais par principe, sur tout ce qui peut être réduit comme dépense. Cela, ce calcul, aussi aberrant oit-il, est celui pour lequel les français ont voté en toute conscience (quoi qu’ayant l’esprit un peu embrouillé).

Une fois ceci posé, si on veut vraiment achever le moral des pauvres, la cerise sur le gâteau consiste à dire : "et pourtant dans le secteur privé, le système de protection sociale fonctionne très bien, tellement bien qu’il génère des sommes colossales de bénéfices !".

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