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plus tard l’histoire aura eu lieu

Publie le dimanche 20 juillet 2008 par Open-Publishing

plus tard l’histoire aura eu lieu

Ce qu’on ne doit pas laisser s’infecter est surtout la croyance selon laquelle on pourra résoudre les problèmes plus tard.

Tant qu’on est à l’origine de toute chose la moindre infléxion peut avoir des conséquences infinies, et le monde peut basculer du tout au tout, de l’enfer au paradis.

Quand on est dans le temps on n’a plus qu’à, confiant, répondre à toutes les attaques une par une et dans l’ordre temporel, scrutant ainsi, quelle que soit sa vie, une assez grande quantité d’embranchements pour trouver la voie de la Création.

Seule la théorisation pleinement consciente et savante du monde permet d’éviter d’avoir à l’expérimenter pour résonner avec la fonction Dieu.

Bien que déique, cette posture qui de notre point de vue ne peut être qu’imaginaire, est également le siège sur lequel s’assoient, ou tentent ou rêvent de s’assoir la catégorie des imbéciles.

 

On nomme tricherie l’action qui consiste à outrepasser l’ignorance en aboutissant à un résultat sincèrement présenté comme original alors qu’il est en fait hérité d’un savoir plus puissant.

Il s’agit de faire abstraction de son ignorance et d’obtenir des résultats intéressants pour des raisons externes.

Quand un président fait écrire son discours par un spécialiste en communication, n’est-ce pas de la tricherie ?
Quand cette tricherie est admise comme usuelle n’est-ce pas une double tricherie ?

Qu’el est l’intérêt de nommer tricherie ce qui est frauduleux si cette fraude ne semble avoir aucune conséquence négative ?

Pourtant, comment est-il encore possible d’élire un dirigeant de nos si on n’a pas lu, approuvé et aimé (et sous-pesé) les analyses qui sont les siennes ?

Si en effet le dirigeant est lui-même représentant d’un autre groupe de dirigeants, alors il est légitime que son discours soit calibré sur ce que ses supérieurs exigent.

Mais dans ce cas à quoi rime son élection, s’il a déjà été élu par ses supérieurs ?

Et si l’élu n’évoque aucune supériorité à la sienne, mais que par contre son discours est calibré, ou en tous cas étonnamment familier à celui d’autres dirigeants, n’y a-t-il pas indubitablement une tricherie à l’un ou l’autre bout ?

 

Dans le cas du tricheur sa hauteur d’esprit ne lui permet pas de se situer de façon originelle à l’Histoire, ce qui le conduit à devoir lutter contre des événements chroniques et intenses, sans jamais vraiment les résoudre, à peine en les explorant, ce qui est le chemin légitime de l’ignorant.

Si celui qui prétend à une posture historique ne la possède pas en vérité les gens mettent beaucoup de temps à se rendre compte de la supercherie, après avoir expérimenté à leur désavantage les théorisations que leur dirigeant aura pondues.

Pendant qu’on entend des discours définitifs, calculés et officiels, et qu’en fait ces paroles ne valent pas plus que des bruits de bistrot, la quantité de problèmes qui restent alors irrésolus se traduit inéluctablement en souffrance pour les peuples.

Dans le cas de celui qui accepte de se désincorporer d’un grand nombre de ses routines et croyances d’usage, l’urgence de la problématique est si forte que la résolution n’hésite pas à adopter des structurations plus avantageuses, ce qui chez l’ignorant s’appelle l’inconséquence, chez le savant s’appelle la "un réflex conscient".

Il n’existe pas de meilleur terreau pour l’innovation que la paix de l’esprit et une foi profonde.
Le seul point commun entre l’ignorant et le savant est leur temps de réaction, par contre, ce à quoi ils réagissent, est soit symbolique et névralgique, soit fondamental.
Si on hésite à définir et juger, on peut utiliser la réciproque : s’ils le font tout le temps, alors ils sont ignorants, s’ils ne le font qu’une fois, alors ils sont savants.

 

Plus tard c’est toujours moins bien, plus tard n’a pas d’utilité, plus tard est une excuse pour ne pas dire jamais, plus tard est un leurre, plus tard est une insulte, plus tard est une croyance irrationnelle. Plus tard
rend encore moins possible ce qui pourrait avoir lieu, plus tard déplace le problème, plus tard est l’emblème de celui qui est bousculé par les problèmes temporels, ayant préalablement accepté de ne pas l’être par ceux ne le sont pas, et qui sont plus vastes, et qui pourtant incorporent en leur sein tous les sous-problèmes.

Plus tard, est la signalétique de la présence de la tendance au déplacement, à la divergence, à la dérive, à la déviance...

Plus tard est le symptôme, plus tard est un message d’alerte, un S.O.S, que le subconscient fait parvenir à l’entourage seul capable de raisonner correctement, et de l’instruire du chemin correct à poursuivre dans le labyrinthe événementiel qu’est la vie.

Plus tard, part de et impose la supposition selon laquelle le chemin est unique, qu’il peut être connu par tricherie, et que l’arrivée en haut de la pyramide des problématiques du monde peut être acquit par une méthode précise qu’il n’y a plus qu’à mettre en oeuvre.

Plus tard, voudrait imposer par la force des méthodes expérimentales aux autres afin de voir s’ils s’y cassent les dents à leur place.

Mais Plus tard ignore encore, dans sa tendre enfance, que le chemin n’est pas unique, que son âme l’est, que sa cosmovision l’est, et qu’il n’y a pas d’intérêt supérieur à escalader les marches de l’Histoire, autre que celui de la capacité réelle à le faire.

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