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Le congrès national du PRC adopte une motion anti-liquidation et élit Paolo Ferrero

Publie le lundi 28 juillet 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

de Coco Rital :-)

Paolo Ferrero, un ancien ouvrier âgé de 47 ans, est depuis hier soir le nouveau secrétaire de Rifondazione Comunista.

Nous ne pouvons que nous en réjouir, d’autant que cela fut fait au terme d’un combat long et douloureux , au cours duquel les membres de la Motion bertinottienne ne reculèrent devant rien pour parvenir à leurs fins.

Aussi, nous disons un immense bravo et un grand merci aux camarades italiens du PRC qui ont rendu cette victoire possible en unissant leurs forces et leurs volontés contre ce qui s’est révélé être un véritable "ennemi intérieur", d’une part, et en adoptant une motion qui remettait à l’ordre du jour les fondamentaux du marxisme et du communisme, sans pour autant tourner le dos à l’avenir ni sombrer dans une contemplation archaïque du passé, d’autre part.

C’est une victoire extrêmement importante pour tous les communistes d’Europe, puisqu’elle est avant tout la défaite d’une certaine stratégie, celle de la liquidation, qui souhaite la disparition des partis communistes, la fusion du communisme dans de grands partis "de gauche" sur le modèle de Die Linke, façon "tendance culturelle" ou "courant philosophique".

Elle est la victoire du désir de communisme, la victoire d’une idée qui refuse de voir le communisme et les partis communistes comme des "erreurs de l’histoire", celle qui prend acte de l’importance et de l’originalité du communisme dans "la gauche", encore aujourd’hui, pour des centaines de milliers de salariés, d’ouvriers, d’exclus, de précaires.

Cette victoire des "rouges" du PRC fut saluée par trois chants entonnés en cœur et qui ponctuèrent le congrès : L’Internationale, Bandiera Rossa et Bella Ciao !

C’est une victoire de l’unité des communistes autour d’un projet politique qui refuse de baisser pavillon.

Ce projet politique porte en son cœur qu’on ne reconstruira pas de gauche, ni en Italie ni ailleurs, sans des partis de communistes forts et radicaux qui puissent lui servir de pivots, d’axes centraux et de garde-fous.

Car le drame de la gauche est là : quand les partis et structures communistes dérivent vers la social-démocratie, voire, vers la simple gestion sociale du capitalisme, c’est toute la gauche qui flanche et le peuple entier qui ramasse.

Il n’y a pas de mouvement social radical possible contre le capitalisme et ses avatars sans partis communistes.

Alors, unions, alliances, contextuelles, contemporaines, remises à jour, ponctuelles, oui.Mais d’un point de vue communiste. On ne se trompe pas d’ennemi, l’ennemi c’est toujours le même depuis 200 ans , la bourgeoisie, le capital, la droite et ses alliés.

Les propos tenus suite à leur défaite par MM. Vendola, Migliore et cie, ceux qui soutenaient F. Bertinotti et son oeuvre à la fois machiavélique, manipulatoire et destructrice, sont extrêmement révélateurs de ce que veut et souhaite l’équipe Bertinotienne.

Les perdants ont quitté le congrès avant même la fin de celui-ci, comme des princes outragés, méprisant la volonté militante majoritaire, et les insultes ont immédiatement bas - vous constaterez par vous même en lisant les articles publiés sur le site italien ici que le souhait d’un retour profond et sincère à la lutte de classe, à la position prolétarienne du PRC, est immédiatement déformé comme "infantile","populiste " et j’en passe.

On a pu entendre aussi que le PRC était dans une dérive "autocrate".

Ah, l’anathème terrible de "stalinien" n’est pas loin !

Ce qui ne peut que faire sourire celles et ceux qui connurent Democrazia Proletaria, une des formations qui fut à l’origine du PRC et dont est issu Paolo Ferrero, à laquelle on peut reprocher peut être certaines choses mais certainement pas instruire un procès en "stalinisme" (si tant est que cela existe) !

On constate donc que lorsque le peuple prend la parole, lorsque ce parti communiste redevient ce qu’il n’aurait pas du cesser d’être, alors, on se fait presque traiter de "fachos" par celles et ceux qui voulaient purement et simplement le flinguer !

Certains d’entre eux en ont d’ailleurs immédiatement appelé aux "forces de gauche du Parti Démocrate" de Veltroni pour armer leur contre-offensive anticommuniste.

Ce sont les mêmes qui ont tué dans l’oeuf la tentative de Front populaire envisagée en mai 2007 à Rome lors de la création de la "Sinistra europea", pour imposer "La Sinistra - L’arcobaleno" qui n’avait rien à voir avec ce projet initial.

C’est dire à quel point la parole de la bourgeoisie , son appréciation sur le communisme comme totalitarisme, sa pensée et son idéologie ont été bien intégrés au sein même de la formation communiste, aveuglément et sans recul !

Ici aussi la tentation de jeter le bébé avec l’eau du bain est forte. C’est vrai que c’est tellement plus simple si la seule vision du communisme que l’on a est électoraliste et politicienne !

Les prolos, les vrais, ceux qui ont refusé, au PRC, de donner leurs voix à ces beaux messieurs, ceux qui ont refusé que ces "ladies & gentlemen" continuent à aller poser leurs c..s dodus au Parlement au nom de la classe ouvrière, apprécieront. Et seront confortés dans leurs idées.

Il faut poursuivre la lutte.

On ne peut que sourire aussi en voyant ces beaux combattants, ces brillants idéologues tourner casaque, alors qu’ils ne souhaitaient que liquider ce PRC que tous jugeaient dépassé, obsolète, au point de promouvoir, contre l’avis majoritaire des militants, lors des dernières élections, une "Sinistra- L’Arcobaleno" qui renvoya les communistes aux temps anciens de l’extra-parlementarisme, ces mêmes bertinottiens qui disaient vouloir que le communisme devienne une "tendance culturelle" aujourd’hui, et bien, au lieu de "prendre leurs cliques et leurs claques" pour faire ENFIN leur grand "parti de gauche".

Et bien non, maintenant qu’ils ont perdu, maintenant qu’ils ont officiellement été mis en minorité, ils décident de rester dans le PRC et annoncent ouvertement qu’ils vont tout faire pour torpiller cette unité des communistes. Au risque de fournir encore davantage d’armes à Berlusconi et aux capitalistes et fascistes d’Italie.

Un seul mot pour les qualifier : Lâches.

On peut dire que certes, comme le font les bertinottiens, qu’un projet et une majorité qui se construisent sur un refus n’ont pas de légitimité.

Mais ce serait alors remettre en cause la nature même de cette "gauche" qu’ils appellent de leurs voeux, par essence composite et fractionnelle !

Ce serait nier le principe marxiste de base, qui consiste en effet à conclure des alliances entre classes lorsque les luttes l’exigent.

Ce serait reconnaître que, par exemple, dans le cas de la France, le "NON" du TCE en 2005 n’avait pas la valeur que nous lui avons donnée sous prétexte que ce NON était hétéroclite et composite !

Et puis, il faut cesser de dévaloriser le "non", la lutte "contre", le refus, la négation... l’affrontement avec l’idéologie dominante, ce sont des valeurs communistes.

Cette accusation d’illégitimité est bien "trop belle pour être vraie", et ne cache que le dépit de ceux qui croyaient en avoir enfin terminé avec le communisme.

Alors, bonne chance aux camarades dans cette lutte très dure, qui donnent beaucoup à réfléchir ici. Bonne chance à Ferrero, bonne chance à tous, le plus dur ne fait que commencer.

Il ne s’agit pas de dire que tout est parfait, que tout va bien, que tout est fait. Au contraire - nous savons trop quelle est la difficulté de l’exercice du pouvoir.

Mais au moins, on peut se réjouir de cette belle victoire d’étape.

Que tout cela serve de leçon aux camarades français qui préparent leurs différents congrès pour la fin de cette année.

Contre le mouvement de criminalisation globale du communisme dans l’Union Européenne, il faut résister globalement.

Chaque victoire prise sur la liquidation du communisme en Europe est une victoire pour le mouvement communiste européen en général.

Vive le communisme et vive la révolution !

Messages

  • Je me pose des questions...

    Le fait que le PCF nous a "vire" des lien sur son site est pas lie même a la victoire de Paolo Ferrero ?

    La direction du PCF a bien compris que été mieux éliminé un "façon" de voir la "refondation" du parti, eux on tous vise sur le PGE de Bertinotti et Vendola, nous ici a Bellaciao pour Ferrero...

    On doit vire tous autre forme de vision du parti, notre concept dérange les liquidateurs... notre opinion sur la gestion de la presse communiste est insupportable pour qui veux nous rendre nous comme uniquement une "tendance culturelle" dans un futur parti de "gooche"...

    Tous la "propagande" du PCF est autour du PGE et de "l’exemple italien" et notre présence été "intéressante" pour légitimiste leur politique...

    Maintenant que le chose on change en Italie, on devient immédiatement "dangereux" a éliminer urgemment avant que on fasse un max d’information et on explique pourquoi leur projet est suicidaire, comme été en Italie...

    Donc les camarades on pas a savoir par nous le grand changement que produit l’élection de Paolo comme nouveau secrétaire, fini la collaboration avec les social-démocrates, et tous les compromis liquidateur...

    On pèse pas grand chose... mais on fait peur pour qui, tous le temps a vécu dans le mensonge et la dissimulation...

    Bref je me pose des questions...

    Dr Furioso

  • A noter l’ambigüité de l’article sur ce sujet dans l’Huma de ce lundi...

    Pas facile d’être journaliste, dans un journal lié à la direction du Parti Communiste Français, hein, Gaël De Santis ???

    • Salut Gael

      moi je signe mon commentaire, mais je concorde pleinement avec l’autre... ton article est pas seulement plein d’ambigüité mais clairement dans des passage tu prend a bras ouvertes les position de Vendola, pire encore tu utilise des termes que on a retrouve seulement dans la presse italienne social-démocrate ou de droite, la je regrette mais on ne se retrouve pas du tout sur le même longueur d’onde.

      On peux que constate, malheureusement encore une fois, de quel vision de l’histoire du communisme véhicule la ligne éditoriale de l’Huma, notre soutien a cet quotidien sera toujours présent pour faire de sort que redevient un vrais lieu de débat et d’information pour tous les communiste française dans et dehors du PCF et pas seulement pour la direction de cet parti, que ce cache derrière le déclaration : "mais l’Huma n’est plus l’organe officiel du parti"

      Oui c’est vrai l’Huma n’est plus ni l’organe officiel du PCF en encore mois des communiste française dans leur ensemble, mais juste "l’organe cache de la direction de cet parti que veux vendre a la social-démocratie tous le patrimoine historique du communisme française et d’empêcher tout type de reconstruction de un vrai parti communiste démocratique et de masse ", ce n’est pas un hasard si tout se que nous fait avance vers le communisme est dénigré et considéré comme une "régression culturelle"

      C’est pas un hasard si on veut nous foutre dans un zoo, dans la section des espèce en voi d’extinction ou nous laisse une alternative... de faire les clowns dans une pièce de théâtre pour sauvegarde la "tendance culturelle" historique du communisme dans la "gôôche"...

      Dr Furioso


      Refondation communiste divisée comme jamais

      Italie . La confrontation entre le projet de Refondation et la Constituante de gauche a alimenté les débats. Paolo Ferrero devait être élu secrétaire général.

      de Gaël De Santis, Chianciano Terme, envoyé spécial.

      C’est un Parti de la refondation communiste (PRC) divisé sur la manière de mener l’union de la gauche qui a tenu son septième congrès ce week-end, dans la cité thermale de Chianciano Terme. Au centre des débats, la Constituante de gauche proposée par la motion 2 du gouverneur des Pouilles, Nichi Vendola, qui n’a recueilli qu’une majorité relative (47 %) des voix des 43 535 militants ayant voté, mais qui fait l’unanimité des quatre autres motions contre elle. Jusqu’à dimanche, dans un climat très tendu, entre applaudissements et sifflets, tractations entre motions la nuit, le nom du secrétaire général était une incertitude. En fait, chacun est resté sur ses positions. Paolo Ferrero, qui devait hier être élu secrétaire général du parti par le comité politique national, entré avec une motion n’ayant obtenu que 40 % des voix des militants et prônant « une relance de Refondation communiste », est parvenu à trouver un accord avec trois motions minoritaires. « La relance du Parti de la refondation communiste doit être caractérisée par un virage à gauche », expliquent les thèses politiques votées par 52 % des délégués.

      Ce « virage à gauche », salué par le représentant de la motion trotskiste, Paolo Bellocchi, passe par une impossibilité « d’un accord organique » avec le Parti démocrate (PD) pour le gouvernement du pays et laisse l’interrogation sur les élections locales de l’an prochain. De plus, le document « considère fermée et dépassée la phase caractérisée par la collaboration organique avec le PD », « repousse la Constituante de gauche et n’importe quelle hypothèse de dépassement ou d’entrée du PRC dans une autre formation politique ». Un camouflet pour la direction sortante, en grande partie favorable à la constituante de gauche, mais qui avait abandonné cette option jeudi, dans le but de trouver un large accord.

      Ce congrès est très marqué par la défaite des 13 et 14 avril dernier. Avec celle-ci, communiste, socialistes, Verts ont tout simplement disparu du Parlement italien, pour la première fois depuis la chute du fascisme. La faute au vote utile pour le nouveau Parti démocrate (PD) et à l’abstention dans les rangs du peuple de gauche, due à la désillusion face au bilan du gouvernement Prodi. Mais pas seulement. « Nous avons perdu le défi du XIXe siècle : cette querelle de classes et de civilisation qui a transformé le travail de marchandise pauvre et sale, de trafic de bras, de dimension biologique et privée, en épopée de rébellion et de dignité, en dimension sociale », analysait dans une présentation de sa motion aux accents poétiques, jeudi soir Nichi Vendola, alors seul candidat ouvertement déclaré au poste de secrétaire général. Certains de ses partisans souligneront que la droite est vécue comme donnant une réponse à la crise du néolibéralisme donnant du sens, par la peur et la guerre entre pauvres, en faisant « du rejet de l’autre un sens commun ».

      « Si nous voyons la défaite seulement sur le long terme, c’est comme si nous n’étions pas dans l’histoire », lui rétorque le rapporteur de la motion alternative, Maurizio Acerbo. En cause, la participation de Refondation communiste sous la bannière de la Gauche - l’Arc-en-ciel (SinArc), commune avec les Verts, le Parti des communistes italiens (PdCI) et la Gauche démocrate (socialistes refusant l’entrée dans le PD).

      Après son intervention samedi, Paolo Ferrero est parvenu à s’adjoindre les faveurs des positions les plus radicales en faisant l’union sur quelques points. Premièrement, un virage à gauche par le retour au lien avec les « mouvements », comme à l’époque phare de Refondation, très liée au mouvement social avant l’entrée dans le gouvernement Prodi en 2006. Deuxièmement, travailler sur « la rupture entre la gauche et la société » avant l’unité de la gauche, à partir de la « reconstruction du conflit de classes ». Dans ce cadre, le communisme, par son univers symbolique, « est encore une ressource ». Troisièmement, la présentation de Refondation communiste aux élections européennes, avec une liste rassemblant les anticapitalistes. Longuement applaudie par ses partisans, son intervention a été saluée par une partie de la salle par les chants de Bandiera rossa et Bella ciao.

      Vécue comme une régression culturelle, cette défaite sur le fil est interprétée comme une régression culturelle de Refondation communiste par les partisans de Nichi Vendola. Dans une conférence de presse hier après- midi, celui-ci annonçait le lancement d’une tendance Refondation pour la gauche, en septembre.

      http://www.humanite.fr/2008-07-28_I...

  • Que des communistes retrouvent le chemin de la lutte et refusent les sirènes de la social-démocratie, m’apparaît être une bonne nouvelle et un signal fort pour l’ensemble de la gauche en Italie et en France.

    Soleil Sombre

  • Ceux qui sont se sont situés sur la droite du rassemblement bisounours se trouvent piégés car le prochain continent a dérivé beaucoup maintenant et est de plus en plus loin (le parti démocrate / libéral-nomenclaturiste).

    Ceux-ci ne voient plus que l’océan jusqu’à l"infini et se sentent une peau d’Iceberg : Peur de fondre dans la mer en essayant de traverser jusqu’aux enfants de Prodi.

    Pour le reste :

    1) Le pire du pire n’a pas été pour moi l’arc en ciel mais ce qui l’a précédé , la caution politique au prodisme dans une majorité de "centre-gauche", et c’est donc là que j’attends beaucoup de PRC.

    2) Autre point, la question de la base matérielle d’un appareil qui peut avoir désir, ou nostalgie, de postes faisant intermédiaires entre classe ouvrière et bourgeoisie. Les bases matérielles du bureaucratisme sont à traquer. Les conditions doivent être travaillées pour que ce désir (qui peut prospérer sous de grands proclamations de communisme) ne torde pas une politique.

    Enfin, pour Roberto, l’histoire des liens avec Bellaciao je ne sais pas. Mais j’ai l’impression quand même que le risque est extrême d’une alliance dans le PCF entre les droites et que des manœuvres se fassent contre tout ce qui peut directement ou indirectement favoriser un parti construit sous le contrôle de ses militants . Bellaciao relaie également ces sensibilités et n’est pas sous contrôle. Donc..........

    Sur le détail, votre texte sur l’huma a dû leur donner l’impression d’un porridge salé et poivré, ça vexe de se faire fesser les joues.

    J’ai l’impression que ce qui va essayé d’être fait c’est de refermer completement la parenthèse ouverte en 2002 d’hésitations de la direction du PCF pour le renvoyer en force dans une alliance dite de gauche mais autrement dit : Alliance dans de grandes élections avec le PS.

    Des remarques inquiétantes ont été faites à certains moments par MG Buffet et d’autres par rapport aux régionales et aux européennes pour qu’on puisse craindre des alliances d’emblée qui auraient d’autres significations politiques + précises que des alliances aux municipales.

    On verra.

    La toile de fond est bien l’indépendance totale des organisations de "gauche", des organisations de défense des travailleurs, des formes d’organisation de fait anti-capitalistes, ou luttant contre des aspects du capitalisme, vis à vis de la bourgeoisie, vis à vis d’intérêts matériels à rester dans des compromis avec la bourgeoisie.

    La lutte contre le bureaucratisme en fait partie centrale, la lutte pour mettre sous contrôle les élus (élections par des citoyens ou élections syndicales) par les travailleurs, pour que les partis et organisations de contestation sociale aient un centre de gravité en dehors de positions dans l’état (c’est impossible depuis longtemps pour le PS par exemple ) , prend une grande importance.

    La bataille contre la bourgeoisie porte plein de noms , ce sont les faits qui importent, l’indépendance qui importe et la démocratie (mise sous contrôle par les militants des organisations).

    La bourgeoisie rend un service actuellement : Elle fracasse les conditions matérielles de ceux qui sont tièdes dans le soutien à ses politiques ultra-libérales.

    La droite du PCF peut avoir un succès momentané (ils "ont" l’appareil), mais la bourgeoisie réclame la soumission totale, enlève les conditions matérielles de places intermédiaires.

    Tant que la bourgeoisie ne se sentira pas en danger elle pensera pouvoir se passer d’alliances donnant des bases matérielles d’existence à des organisations réformistes. Pendant des dizaines d’années elle a été obligé à ce type de compromis elle croie actuellement n’en avoir plus besoin.

    Ca rend les conditions matérielles d’existence de courants intermédiaires (la droite de PRC qui a la trouille de nager de ses propres forces) très difficiles.

    Mais ça libère, dans notre malheur, des forces militantes. Même des réformistes n’ont plus d’autres places (tant que leur destin ne croise pas des postes à occuper) que de se retrouver aux côtés de révolutionnaires...Si ils veulent ne serait-ce que militer .

    Democrazia proletaria, si !

    • Salut Copas

      tu m’a ecrit le 18 juin 2008 dans l’article de la Louve :

      Contre la dictature de la bourgeoisie et du capitalisme : la démocratie prolétarienne !

      Roberto,

      Je n’avais pas vu le sigle "Democrazia Proletaria", on va galoper comme à nos 20 ans !!!! ah ah ah....

      Refondation communiste n’aurait aucune honte à récupérer ce titre (et ça ne diluerai en rien l’absence du mot communiste dans le nom....).

      Furiozement ciao !

      Copas

      Comme tu peux remarque la "Démocratie Prolétarienne" avance dans le PRC ;-)

      Ciao compagno

      Dr Furioso

    • Merci aux communistes PRC italiens de donner l’exemple et la preuve qu’il est possible de renverser la vapeur dans un PC à tendance liquidatrice qui remplace la lutte des classes par la lutte des places.

      Souhaitons que cela donne la pêche aux militants des PC européens.

      Mais la vigilance sur les pièges de déviances de récupération personnelle et idéologique dans toute organisation de masse sera toujours de mise.

      Ce qui comptera se sont les garde-fous d’intervention et de contrôle prolétarien et des militants de base sur des dirigeants et élus qui ne pourrons pas statutairement faire "carrière à vie" à ces postes (piège de la démocratie bourgeoise d’un confort corrupteur des consciences) et qui seront remplaçables périodiquement grâce aux formations sérieuses et régulière des militants.

      Il est souhaitable et même indispensable que les partis communistes instaurent au sein même du Parti un fonctionnement de démocratie véritable prolétarienne tournant le dos au cadre électoraliste du parlementarisme bourgeois. Car les règles perverses de ce système ne servent toujours que les plus malins dont l’obsession tôt ou tard, est de faire feu de tout bois pour tirer un profit personnel jusqu’à la trahison de n’importe quel système reposant sur la délégation de pouvoir sans contrôle ni pouvoir réel d’intervention concertée de la base de la pyramide (prolétaires, peuple, militants de base, citoyens) sur ceux qui sont censés les représenter.

      C’est ainsi, en l’appliquant nous même ici et maintenant (ce qui ne s’est jamais fait) dans nos structures d’organisation prolétarienne, que nous commencerions à démontrer par l’exemple dans notre comportement, la valeur du changement véritablement démocratique du type de société socialiste que nous proposons à notre pays et au monde.

      Car si on nous rétorque toujours narquoisement, que le communisme est utopique et donc irréalisable et donc dépassé, c’est que, outre l’échec final (quelles qu’en soient les raisons) des premiers pionniers du socialisme, les organisations communistes elles-mêmes en europe ont toujours fonctionné selon les règles carriéristes et élitistes de la Bourgeoisie et que les communistes n’apparaissent pas comme pouvant s’en affranchir dans leurs propres organisations et donc en tant qu’humains quelle que soit la situation et le cadre.

      De l’organisation de masse à la société (même si ce n’est pas la même chose bien sûr, et même si des municipalités communistes gèrent honorablement la ville) le pas est vite franchi par ceux et celles, et ils sont nombreux, qui par facilité intellectuelle amalgament et préfèrent tout mettre dans le même sac et qui sont toujours prêts à écouter les sirènes anti-communistes.

      Souhaitons à tous les communistes une prise de conscience à ce niveau et Merci aux communistes italiens.