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1000 milliards de $ + 1000 milliards de $ + ....un mouvement inexorable vers une grave dépression

Publie le mercredi 11 février 2009 par Open-Publishing
8 commentaires

de Copas

Hier , une annonce conséquente a été faite par le trésor américain pour contrer l’affaissement en cours de l’activité économique aux USA :

1) Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner vient d’annoncer les modalités du nouveau plan de soutien au secteur financier.

Celui-ci consiste à récupérer auprès des banques 500 milliards de dollars d’actifs à risques (produits "toxiques") et à prêter 1.000 milliards de dollars de prêts aux entreprises et aux ménages, en coopération avec la Réserve fédérale.

1500 milliards de dollars donc qui serait plutôt de 2000 milliards de dollars selon certaines estimations.

Dans les dispositifs prévus il existe notamment la création d’un zinzin spécial qui associerait des capitaux publics et des fonds privés en partenariat avec la Federal Deposit Insurance Corp (FDIC), l’autorité de garantie des dépôts bancaires, et la Réserve fédérale.

Le monstre mutant aurait pour mission de récupérer des actifs dit "toxiques" du système bancaire, afin de consolider les bilans des établissements de crédit. Bref on récupère les dettes irrécupérables et on les enlève ainsi des banques. C’est pas beau la vie ?

Ce fonds public-privé devrait dans un premier temps disposer de 500 milliards de dollars mais sa taille pourrait être doublée, a précisé Geithner.

2) Pendant le même temps , le feu roulant des annonces de licenciements s’est amplifié, y compris dans les industries et activités financières aidées comme l’automobile (GM, 10 000 licenciements, pareil dans une banque célèbre, etc)

POURTANT La bourse, à l’annonce des nouveaux cadeaux aux financiers et capitalistes nécessiteux, a lourdement chuté montrant que les financiers broient toujours du noir et pensent que ça va continuer à se casser la gueule :

  - 4.60% pour le DowJones
 - 4.91% pour le SP 500
(indice + représentatif car basé sur les 500 plus grosses entreprises américaines)

Pire, l’indice Standard & Poor’s qui est l’indice des principales sociétés financières américaines a chuté de 10,88% !

Tout ceci semble confirmer l’accélération de la crise, et l’emballement vers une grande dépression.

Messages

  • subir s’est éprouver et donc égale à ne pas bouger et qui par conséquent est égale
    à donc connaitre réfléchissez y mdr !!!
    et le réveille ?

  • TOUJOURS PAS DE PLAN B mondial en vue :

    Rideau !

    Publié par Paul Jorion dans Ecologie, Economie, Matières premières, Monde financier

    Ce texte est un « article presslib’ » (*)

    Le message que l’on recevra demain de la bouche de Mr. Geithner, le nouveau ministre des finances américain, c’est que le salut ne viendra pas des États–Unis. Il nous annoncera une myriade d’initiatives insignifiantes représentant une poussière d’intérêts particuliers et où tous les méchants seront amplement récompensés : hedge funds, paradis fiscaux, spéculateurs à la petite et à la grande semaine et financiers véreux. « Everybody knows the good guys lost », tout le monde sait que les bons ont perdu, chantait déjà Léonard Cohen. On aurait pu espérer un New Deal à la Franklin D. Roosevelt, manque de pot, ce coup-ci cela aurait coûté beaucoup trop cher et on se tourne plutôt vers les rustines : ça tiendra ce que ça pourra !

    On s’inquiétait déjà à la vue de l’équipe qu’Obama entreprit de constituer au lendemain de son élection et où l’on retrouvait les survivants les plus éclopés de l’équipe Clinton, et dont le meilleur exemple est Larry Summers : les convertis les plus récents à l’ultralibéralisme et donc les plus dangereux. Geithner accusant la Chine de manipulation de sa devise lors de sa confirmation devant le Sénat, le 21 janvier, donnait le ton : pas de gratitude à attendre des États–Unis envers la Chine pour le sauvetage du consommateur américain durant la période 2002-2007. Ce sera désormais chacun pour soi : si les Chinois ont été assez bêtes pour acheter à coup de dizaines de milliards de dollars les titres adossés à des prêts hypothécaires américains, tant pis pour eux !

    Quand le communisme s’écroula en 1989, il existait un plan B : s’il mourait de sa belle mort, c’est qu’il avait eu tort et le capitalisme raison, et plus on prendrait de celui-ci, mieux on se porterait. Comme on le sait maintenant, le doublement de la dose a précipité la mort du patient. Petit problème cependant pour nous en 2009 : le capitalisme s’écrase en flammes, et il n’existe pas de plan B.

    Alors ce sera le repli sur soi, le protectionnisme à tout va, l’apparition de seigneurs de la guerre : plus-radical-que-moi-tu-meurs ! (Madame Merkel en héritera probablement d’un en provenance de Bavière dans les jours qui viennent comme ministre de l’économie : bonjour les dégâts !) Les pays les plus malheureux tomberont dans la guerre civile, les plus heureux constitueront des gouvernements d’unité nationale mobilisés contre leurs voisins (qui sont les responsables évidents de leurs déboires) : Israël et Iran, l’Inde et le Pakistan (à coups d’armes nucléaires), que sais-je encore, l’imagination en cette matière sera certainement au pouvoir : le Venezuela et la Colombie ?

    Un aspect positif cependant : tout cela devrait nous laisser un peu plus de temps, entre deux coups de canon et de bombes atomiques, pour réfléchir au plan B qui nous permettra de résoudre les vrais problèmes que nous devrons bientôt affronter : quand nous aurons en 2050 épuisé le pétrole, l’eau potable et l’air respirable.

    (*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=1876

    2007-2009 ,une occasion manquée d’ebaucher au niveau de l’Europe l’utilité du politique hors echeance electorale :

    Les cinq stades de l’effondrement

    Dmitry Orlov

    L’exposé que vous êtes sur le point d’entendre est le résultat d’un processsus longuet de mon coté. Ma spécialité est de réfléchir à — et malheureusement de predire l’effondrement. Ma méthode est basée sur la comparaison : j’ai vu l’Union soviétique s’effondrer et, puisque je suis aussi familiarisé avec les détails de la situation aux Etats-Unis, je peux faire des comparaisons entre ces deux superpuissances defaillantes.

    Je suis né et j’ai grandi en Russie, et je suis retourné en Russie à maintes reprises entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. Cela m’a permis d’acquérir une solide compréhension de la dynamique du processus d’effondrement tandis qu’il se déroulait là-bas. À partir du milieu des années 1990 il était tout à fait clair pour moi que les États-Unis prenaient la même direction générale. Mais je ne pouvais pas encore dire combien de temps le processus prendrait, alors je me suis assis et j’ai regardé.....

    http://www.orbite.info/traductions/dmitry_orlov/les_cinq_stades_de_l_effondrement.html

  • Quand les Enseignants chercheurs en lutte prendront ils en compte l’hypothese concrete du plan B a travers les milliers d’initiatives en cours comme :

    Japon : un parc de stationnement solaire pour bicyclettes semi-électriques

    TOKYO - Les Japonais de tout âge sont nombreux à se déplacer sur des vélos à assistance électrique, bicyclettes hybrides qu’ils pourront désormais recharger dans des parcs de stationnement spécialement pourvus de panneaux solaires.

    Le groupe d’électronique Sanyo (un des nombreux fabricants de vélos semi-électriques) et la préfecture de Tokushima (sud) ont indiqué lundi qu’ils allaient équiper de panneaux solaires une partie des parcs municipaux abrités pour bicyclettes, afin de permettre aux usagers de recharger la batterie de leur deux-roues.

    Ce système photovoltaïque sera associé à un accumulateur pour emmagasiner de l’énergie d’origine solaire afin que le dispositif de recharge soit aussi disponible la nuit et les jours de pluie.

    "C’est un ensemble totalement propre puisqu’il ne consommera pas du tout d’hydrocarbure", a assuré la préfecture.......

    09 février 2009 07h48

    http://www.romandie.com/infos/News2/090209064847.c2vzojo8.asp

  • ON dit beaucoup que c’est la pire crise depuis 1929, mais je pense plutôt à 1914.

    14 c’était une crise systémique au sens où, compte tenu de la technologie de l’époque et des découpages impérialistes donnés, il n’était plus possible de générer assez de proffit pour garantir les emprunts.

    Après la premiere GM le monde se réorganise sur la base de la domination US de l’écrasement des empires centraux, de la mise hors jeu pour un moment de la russie, et du développemnt du travail à la chaine : de nouveau proffits sont possibles.

    29 c’était la crise due au fait que cette domination US n’était qu’à moitié réalisée. Et en fait la crise à durée jusqu’à la guerre.

    45 : domination bien assumée.

    89 : le capital s’empare du bloc de l’est.

    2009 : les systéme est à nouveau bloqué, les merveilles technologiques pour garantir un vie décente à chancun sont là mais la somme des investissements à réaliser implique de mettre en commun l’ensemble des moyens de la planéte.

    deux solutions : une nouvelle guerre mondiale (ou disons, une longue liste de conflits régionaux très agressifs (CF Gaza) et liés entre eux) pour désigner le nouveau maitre du monde (Chine ?) ou un révolution mondiale (ET PAS une longue liste de révolutions locales laissant chaque pays en compétition avec les autres ! ).

    • Difficile d’établir des pronostics .

      Il existe également des possibilités de redémarrage violent construit sur une montagne de dettes encore plus colossale , ça serait du court terme, mais ça peut encore le faire ....

      Regardes là ce graphique sur 200 ans reconstitués de la bourse américaine, avec une courbe corrigée de l’inflation, on y voit bien les grands moments, guerres et crises, de l’humanité.

      1914, là dedans est dans un grand mouvement de baisse qui démarre en 1906 et finit en 1920 (après ça repart à la verticale pour exploser en 1929)...

      Alors oui 1914 est un moment de crise violente entamée par une lente descente commencée 8 ans plutôt...

      On peut parler également de la grande crise qui commença en 1835 et secoua les USA jusque vers 1870...

      On peut prendre les choses par un autre bout, en termes de capacités de production des divers états. Les capacités de production américaines ont été salement détruites par les autres possibilités de faire du pognon sur des terrains plus financiers.

      La Chine a développé des sur-capacités industrielles difficiles à ré-orienter actuellement .

      L’UE conserve de grandes capacités industrielles.

      Savoir comment on va sortir de tout ça est difficile.
      Car à côté des divers larrons des états bourgeois, il existe une classe dont la puissance numérique a augmenté d’une façon colossale et qui va peser de plus en plus sur les politiques planétaires, les travailleurs (les progressions quand on se penche sur les taux d’urbanisation dans le monde, la part des ouvriers au sens large du terme, sont énormes).

      On a des fois du mal à ressentir cette puissance dormante dans les vieux pays industriels où le prolétariat ne croit plus ou pratiquement plus, car représentant l’essentiel de la population. Mais ses sursauts pourraient bien être colossaux.

      Toutefois la poussée qui s’est faite ailleurs dans le monde, sur tous les continents, du prolétariat, est bien la donnée centrale de l’équation planétaire de la crise et des dérivations que tentera de faire le capital par son irresponsabilité envers le genre humain, par sa rapacité intarissable et ses capacités à précipiter des sociétés entières dans une violence hors normes plutôt que de céder la place.

      Savoir ce qu’il adviendra, l’impossible équation de sortie inter-impérialistes où des interets croisés font se tenir les uns les autres des grands états condamnés à s’entendre comme condamnés à se déchirer font craindre un blocage et une crise languissante.

    • Merci pour cette réponse bien compléte.

      Pour la possibilité d’un redémarrage, même de courte durée, le problème c’est qu’il n’y a plus vraiment d’espace "vierge" où le capitalisme pourrait aller chercher des taux de proffits de folie comparables à ceux de l’Europe au début du XIXe siécle.

  • A ça y est , les chiffres des entreprises du CAC 40 tombent et on est en pleine magouille des médias du capital pour les présenter comme mauvais....

    Total, 14 milliards d’euros de bénef sur l’année....
    Gaz de France (une catastrophe à entendre certains commentateurs) dans les 4 milliards....

    Renault continue de faire des bénefs même si ceux-ci ont baissé (Impact considérable de Nissan qui est en chute libre)....

    J’attends la suite pour un récapitulatif global.

    Mais le grand enfumage a commencé...

    Il va s’agir de dissimuler les montagnes de pognon engrangées en 2008 (il y aura récession en 2009, ça OK, à cause notamment au prélèvement planétaire de la bourgeoisie sur l’économie réelle).

    Rappelons maintenant que les grands groupes internationaux font leurs comptes à échelle mondiale, ce qui est totalement opaque et incontrôlable.