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un article sur le NPA de michel Onfray

Publie le vendredi 13 mars 2009 par Open-Publishing
32 commentaires

Article de Michel Onfray dans Siné Hebdo n°26 du 4 mars 2009

« … La droite est unanime : la constitution du Nouveau parti anticapitaliste est une aubaine : la faveur grandissante d’Olivier Besancenot dans l’opinion publique est une bonne nouvelle ; les très bons sondages dont on crédite le NPA font jubiler Nicolas Sarkozy : et, signe qui ne trompe pas, les commentateurs politiques, chroniqueurs et autres pythies télévisées, toutes vendues au libéralisme et aux pouvoirs se partageant l’alternance, dissimulent mal le plaisir qu’elles ont à voir le NPA camper sur les positions non unitaires qui feront incontestablement le jeu de la droite en place.

De sorte que les termes de l’alternative sont simples : ou bien le NPA fédère la gauche antilibérale sur de bonnes idées, mais en refusant la prise des pouvoirs possibles de la commune à la nation via la région, il persiste dans le ministère de la parole revendicative où les choses sont faciles : « y a qu’à » … et dans ce cas de figure, Sarkozy est assuré de pouvoir nuire pendant dix ans ; ou bien le NPA arrête ses génuflexions devant Platon, il redescend sur terre et se soucie moins de pureté révolutionnaire que de vie quotidienne de millions de victimes du capitalisme libéral.

Dès lors, il va au charbon pour gérer des villages, des cités, des villes moyennes et grandes, des départements et des régions avec d’autres forces de gauche car le NPA ne sera jamais majoritaire seul. S’il joue la logique du tout ou rien, il n’aura rien car jamais il n’aura tout.

Si le NPA ne s’allie pas avec la gauche non socialiste, il est certain de rester dans une éternelle opposition où il conservera une relative pureté – car peut-on encore se dire ou se croire pur si on laisse le champ libre à une horde de barbares de droite que l’on ne combat pas quand la défaite n’est pas écrite ? Il existe un délit de complicité, et la gauche antilibérale rassemblée n’allant pas au combat commun serait clairement responsable de la défaite en ne mettant pas ses troupes à disposition du combat antilibéral de gauche.

Pas question de gouverner avec le PS, certes. Mais pourquoi dès lors refuser de gouverner avec la gauche antilibérale que, de ce fait, on envoie dans les bras du Parti socialiste faute de mieux ?

Je suis attentif à l’idéal, à la morale, à la pureté aussi. Mais cela ne doit pas conduire à cesser d’être soucieux de la misère concrète et réelle du peuple souffrant qui en assez des querelles de sectes et qui veut une autre vie dans laquelle il ne gâcherait pas la sienne à survivre. Je vois d’un bon œil la fédération dans le NPA de forces sinon dispersées. Mais c’est une étape. Si ce nouveau parti n’a pas de stratégie d’union de la gauche antilibérale dans la perspective d’une prise de pouvoir à tous les échelons de la société, il sera le meilleur allié de la droite. Qui, à gauche, peut vraiment voir cela ? ».

Michel Onfray

Messages

  • Bien qu’ à un moment j’ ai eu des differents avec vos positions,là je suis tout à fait d’accord avec vous,je crois comme vous,que pour cette élection il faudrait que toute la gauche dans toutes ces composantes s’ unisse pour créer une véritable force de gauche plus forte que le parti socialiste,pour l’obliger de revoir ces positions et de se conformer à celles de cette nouvelle force vraiment à gauche, ensuite si cette force nouvelle arrivait au pouvoir je crois que sa première décision serait d’ ajouter à la constitution un article qui donne le droit au peuple a partir d’ une bonne pétition de révoquer tous les élus de n’ importe quel niveau de l’état s’il ne respectent pas les accords signés avec l’aval du peuple,c’est quelque chose qui existe en Amérique Latine et qui pourrait atténuer la méfiance des uns aux autres sur les possibles déviations,même au Vénézuéla ou Chavez est tant critiqué ce systhème existe et c’ est lui qui l’a fait inscrire dans leur constitution,c’ est pour celà que c’ est mensongé de dire qu’ il a recréer un article supplémentaire pour rester président à vie,alors qu’il peut être a la merci d’ une révocation par le peuple.AL de TOULOUSE

  • Michel ONFRAY est vraiment gonflé ! que sait-il lui de la lutte syndicale ou de
    quartier ? J’habite dans le Calvados depuis longtemps et si sa création de
    l’Université Populaire est un succès, je n’ai pas encore eu l’occasion de le croiser
    dans des débats sociaux ou des luttes sociales ? Donc quand on veut donner la
    leçon, il faut en avoir l’autorité ; j’ai même cru entendre que Monsieur ONFRAY
    mérite autre chose que de simples rencontres radiophoniques avec des collégiens !
    ( Ref Honfleur avec TSF 98 !). Donc si l’unité sans principe peut être l’idéal d’intel-
    lectuels qui ne connaissent pas les fins de mois difficiles, les défaites successives
    depuis 1981 à cause d’une unité qui sur le fond ne remet pas en cause le capitalisme, oui cela a fait des dégâts et même des suicides ( SMN, Moulinex etc..).
    Alors si effectivement je pense que sur une charte, tout peut se discuter et même
    des compromis comme sur le nucléaire, UN FRONT DE CLASSE PERMANENT CLAIRE
    MENT ANTICAPITALISTE S’IMPOSE ! L’histoire de toute façon dira qui a raison !

    • Dans un film de Pierre Carles trop peu diffusé, qui s’appelle " La sociologie est un sport de combat " réalisé en 1995, Pierre Bourdieu déclare : " L’anti-intellectualisme est un des drames historiques du mouvement ouvrier français".

      Ainsi pour être légitime seule la voie du travail ouvrier serait légitime ? Aux enseignants, aux chercheurs, aux intellectuels critiques, aux artistes, nul droit de parole hors du monde du travail ?
      Ce qui a marqué le meeting du Front de Gauche du 8 mars c’est à coup sûr les interventions croisées d’intellectuel-les, de syndicalistes, de militant-es associatifs,et de politiques.

      je m’y suis réjoui de constater que les intellectuels semblaient avoir trouvé une place dans ce moment du mouvement !
      Enfin, qui peut s’autoriser à condamner, exclure, désavouer avec toutes ces leçons de l’hitoire que nous connaissons ?

    • Parce qu’à un moment donné, les intellectuels se sont déconnectés de la réalité ouvrière qui est puissante par sa force de travail, et pourtant si susceptible et parfois fragile intérieurement, frisant la honte parce qu’elle ne s’est pas donnée les moyens intellectuels pour affronter les dangers politiques (droite, extrême-droite...) et tout ce qui va avec (merdef) !

      Pourtant, il est clair, on le voit mieux que jamais aujourd’hui, qu’une bonne instruction en politique, économique, gestion-compta, avec un peu de droit devraient être les bases des connaissances de notre classe. Et/Ou alors, il faut pouvoir accorder sa confiance à des "porte-parole" au service de la classe ouvrière, comme l’est Domota, qui ne veut pas être affublé du terme de "leader" (chef), mais plutôt de "porte-parole" (qui parle au nom d’un groupe). Autrement dit, il s’est mis à la disposition du peuple en se faisant l’écho de leurs revendications, jusqu’à faire corps avec eux, parce que porté par les mêmes convictions. De plus, Domota est hautement diplômé, en étant fidèle à sa classe.

      La question est posée : de qui aurions-nous le plus besoin : d’un leader ou d’un porte-parole ?

      Je constate que Sarko n’aime pas du tout les intellectuels ! Les enseignants-chercheurs en savent quelque chose, y compris les autres profs. Il n’aime pas les psychiatres non plus (des fois que...). Il n’aime pas non plus les magistrats (on voit aussi). Il parle en langage familier, parfaitement accessible à tous, ça c’est la façade pour la masse, et par derrière il entube le peuple. Nous sommes obligés de reconnaître que nous avons un chef-locataire à la ramasse ! Ca va coincer un de ces jours ! Déjà que l’Europe et l’Afrique l’exècrent et qu’Obama marque la distance...

  • "Je suis attentif à l’idéal, à la morale, à la pureté aussi. Mais cela ne doit pas conduire à cesser d’être soucieux de la misère concrète et réelle du peuple souffrant qui en assez des querelles de sectes et qui veut une autre vie dans laquelle il ne gâcherait pas la sienne à survivre."____ ok, donc si on résume, si la droite repasserait, se sera de la faute du NPA (facile... mais pas crédible). Aussi, C’est bien de parler de secte ; je rappel qu’une secte est un milieu ou il y a des codes et des dogmes avec un "gourou" et des "disciples" (un peu comme dans une loge maçonnique...). Au NPA, n’importe qui peut venir, il n’y a pas d’impératif, on écoute tout le monde... pas d’estrade, pas de grand chef, pas de signes religieux au dogmatiques, aucune mise en scène (la mise en scène est toujours une preuve visuelle d’une manipulation), pas de "maitres à penser"... rien à voir donc avec les sectes maçonniques (dont font parti pas mal de socialiste, d’umpistes... bref, la république : "liberté, égalité... blablabla pour les enfants...).

    Moi aussi, j’en ai assez des querelles de sectes... surtout lorsqu’elle sont d’état. Peut être faudrait-il fermer les loges et les mettre aussi dans la liste des sectes (puisque techniquement, ça en ai) et montrer quels ont été leurs adhérents... par exemple. Je pense qu’après ça, le paysage politique sera plus sein (moralement et psychologiquement).

    Enfin, cette article est habillement écrit... très habille. Je pense que les gens ne sont pas si bêtes pour approuver l’amalgame fait dans cet article et aux méthodes d’influences habilles de son contenu (as-t-il été écrit en toute conscience, ou sous influence ?).

  • Quelques jours après cet article, dont il faut remercier l’auteur qui fut un des soutiens de M. Besancenot à la présidentielle, le Front de gauche lançait sa campagne au Zenith de La Villette.
    Impressionnant par le nombre des participants, par la position des intervenants, ce meeting de campagne marque le début du soutien public de Christian Picquet, leader d’une forte minorité de l’ex LCR, au Front de Gauche dont j’applaudis la création des deux mains !

    Les petites différences des individus-monde contraints à l’isolement et à " la pathologie des caddies" ne résisteront pas à l’aspiration à l’unité de la gauche non-socialiste. D’autant qu’on a constaté amèrement, avec le fiasco des Collectifs unitaires anti libéraux, devenu limite anti PCF, comment la divisiion de la gauche de gauche, démobilisait le peuple. la responsabilité historique des dirigeants des "particules" est de mettre leur ego dans leurs poches, d’accepter que l’heure n’est pas aux stratagèmes de différenciation, surtout lorsqu’ils passent par le canapé rouge de la télévision néolibérale qui impose tout ce qui entoure le plateau (cf P.Bourdieu, " De la télévision")

    Bref, rallions vite le Front de Gauche, pour la bonne et première raison que les medias néo libéraux n’ont rien dit du meeting du 8 Mars au Zenith de La Villette !

    • Faudra m’expliquer ce que veut dire forte minorité si ce n’est pas de la démagogie. Je suis assez d’accord avec le camarde Le Bris qui reproche à Onfray de n’être qu’un intellectuel et de mal connaître le monde revendicatif.

      Mais c’est justement parce qu’il est un intellectuel qu’il devrait avoir une recherche plus portée sur le fond que sur une forme électoraliste que favorise le désaroi, la misère des populations. Car justement, la question est de savoir si c’est servir un avenir meilleur aux populations en alliant des convergeances de circonstances pour soi-disant bousculer la droite. Pour l’intellectuel qu’il est, le débat devrait rester plus idéologique que circonstancié, et c’est là je pense qu’il s’est égaré.

    • on se calme sur la propagande, merci !

    • bien sur bien sur, si tu le dis et que tu y crois fonce garçon. piquet part avec 50 militants alors tu repasseras pour la "forte minorité".onfray est bien gentil mais il change d’avis comme de chemise. je n’ai jamais vu ou entendu parlé de la présence de ce monsieur dans le moindre comité npa. quant au début de campagne du front de gauche, la dérive sociale démocrate est déja bien présente : "faire dans les urnes ce qu’ont fait les antillais dans la grève" mouai, ça commence fort

  • Onfray, fait comme le commun des non-philosophes "unitaristes" : il cède, dommage pour un philosophe "non aligné", à ce qu’il appellerait la doxa [la "vérité" non réfléchie] qui existe dans une partie de la gauche à gauche du PS. Il enfile les lieux communs sur "ne pas faire alliance des antilibéraux = pas de volonté de prendre le pouvoir = laisser les gens dans leur misère, etc.". Et comble de l’impensé philosophique et politique, ce serait "faire le jeu de la droite". Car c’est cela le déroulé de la pensée "onfrayenne".

    Avec tout le respect que je lui porte, je dis à Onfray que cette histoire de "faire le jeu de machin", "ya qu’à voir comment la droite se frotte les mains", cela vient en ligne droite de la pensée stalinienne des Marchais et Cie, en somme des aigles politiques, qui condensaient le tout dans une formule qui avait plus de panache, les "gauchistes Marcellin". On voit où a mené cette clairvoyance aiguisée du PC.

    Eh oui ! Onfray (sans le savoir ? sans le vouloir ?) s’abreuve à ce qu’il y a de plus dramatiquement primitif dans la pensée politique de gauche. Sans le panache de Marchais, il s’essaie à formuler la chose avec la conviction de quelqu’un qui veut sincèrement changer le cours des choses. Mais bon, on est là dans le bon sentiment et la politique, tiens, elle devrait en fait partir du réel. Et de ce point de vue-là le NPA n’est pas platonicien et Onfray, contrairement à ce qu’il pense, il n’est pas dans le réel réfléchi !

    Le NPA réhabilite, à gauche, la politique, il parle de contenus, de bases programmatiques et aussi, oui, oui, d’alliances. Et quand, en face, nos unitaires-unitaristes disent « non, pas question de parler concret (régularisation des sans-papiers, etc), il suffit de se référer au label antilbéral », label qui permet dès aujourd’hui à un Bové de faire la campagne du ouiouiste Cohn-Bendit ou à un Fabius de soutenir la ouiouiste-aussi Aubry, on se dit qu’Onfray pourrait se tourner vers ces interlocuteurs du NPA et leur poser quelques questions : par exemple, si vous êtes si minimalistes politiquement, n’est-ce pas pour rejoindre le PS à la première opportunité ? Et comme le PC, on sait qu’il n’y a même pas à se poser la question...

    Alors la question finale (comme on dirait la lutte finale) qu’Onfray pourrait poser/se poser serait : et alors, s’allier au PS, quel problème ? Et là, il sait très bien que cela veut dire trahir, nécessairement trahir, les espoirs que des gens de gauche, ou tout simplement du peuple, auraient mis dans la gauche. La misère dans laquelle le NPA est accusé de laisser, par son supposé défaut d’esprit unitaire, le bon peuple de gauche, quand a-t-elle été durablement résorbée par la gauche unie ? En ne pensant pas ce bilan de l’unité au pouvoir avec le PS, Onfray reprend tous les poncifs que le système sécrète : l’irréalisme du NPA, son sectarisme, etc.

    Onfray est dans le point aveugle de ces jeux de glissements successifs qui font qu’en votant pour Mélenchon on est amenés, sans cadre d’accord un minimum clair, à soutenir Chevènement qui lui-même lorgne vers le PS…qui lui-même voit partir certaines de ses élites vers Sarko !

    Alors, le NPA s’est constitué sur tout autre chose qu’un logiciel politique en place depuis pratiquement 1981 et qui a fait faillite ! Onfray lui garde le logiciel ! Dommage.

    Et si, ceci étant dit, on peut toujours déplorer que l’unité ne soit pas de mise, il est quand même extraordinaire que la faute en incombe à ceux qui, au NPA, raisonnent en pratique-théorie, pas dans le ciel des idées pures, en termes de rupture et que soient épargnés les unitaires aux mains sales (!) du cambouis laissé par le mécano capitaliste sur lequel ils ont si bien travaillé...il n’y a pas bien longtemps (Mélenchon et Buffet membres du gouvernement Jospin-plus privatiseur que BallaJuppé ! Je sais que certains aimeraient qu’on n’en parle plus de cette épopée gouvernementale parce que maintenant on est dans des Européennes. Curieux, non ces cloisonnements politiques et historiques qui font qu’à Bruxelles-Strasbourg, ça n’a rien à voir avec la France, etc. ! Curieux ces points aveugles qui prévalent à gauche !).

    Alors on pourrait inviter Onfray à cesser de voir le NPA, là où il n’est pas, dans le ciel des idées pures, et à regarder comment il est en train, lui, de se salir les mains dans une fausse unité-pour-changer. Ami philosophe, vite un détergent politique pour les mains et un collyre puissant car le NPA, justement ça crève les yeux (!), est unitaire pour deux. Les autres pour eux seuls…et le PS…donc le système…donc contre le peuple ! Et regarde d’un peu plus près comment le PS se frotte les mains de voir le NPA isolé dans son « sectarisme » ! Et quant à Sarko qui se frotterait les mains de voir le NPA augmenter son influence, il pourrait se retrouver à jouer à « qui s’y frotte, s’y pique ». Et puis, posons-nous la question, depuis quand, les réactions de la droite seraient dotées du label : là est la vérité, eux ils savent bien ce qui joue en leur faveur. Ce sont aussi des aigles les Sarko, Copé, etc. ? Ils savent le fin mot de ce qui se trame dans la lutte des classes ? Curieuse conception impressionniste de l’analyse politique à gauche ! La vérité serait dans ce que la droite croit savoir ? Assez pitoyable…

    Antoine

    • Les médias qui sont à la solde du capital parlent plus de ceux qui détruisent que de ceux qui contruisent car ils défendent un intérêt de classe.
      Alain 04

    • il suffit de se référer au label antilbéral », label qui permet dès aujourd’hui à un Bové de faire la campagne du ouiouiste Cohn-Bendit ou à un Fabius de soutenir la ouiouiste-aussi Aubry, on se dit qu’Onfray pourrait se tourner vers ces interlocuteurs du NPA et leur poser quelques questions : par exemple, si vous êtes si minimalistes politiquement, n’est-ce pas pour rejoindre le PS à la première opportunité ? Et comme le PC, on sait qu’il n’y a même pas à se poser la question...

      Justement, pourquoi donc le NPA refuse, sur la base du Non au TCE 2005, de rejoindre le Front de gauche ?

    • parceque le Front de gauche n’est qu’un coup électoral pour les européennes qui va gentiment se coucher dès les régionales pour cogérer avec le PS et faire dans les institutions le contraire de ce que ses militants défendront dans la rue......

    • Et dans ce cas c’est le NPA qui récupèrerait la mise... je ne comprends toujours pas cette démarche. le NPA est-il pour le statut quo à gauche ?

    • Je suis très féroce avec le duo PCF-PdG mais triste qu’ils n’arrivent pas à décrocher des mamelles du PS .

      Le fait que le duo tourne le dos à l’avenir en bornant ses propositions aux Régionales qui suivent n’est pas une bonne nouvelle.

      Mais, au fond, ce qui me gène le +, c’est la place qu’on fait joué aux processus électoraux tels qu’ils sont et avec les objectifs qu’ils ont.

      La croyance que des élections vont changer la vie est facheuse car ça ne marche jamais (la révolution pas beaucoup plus), mais ce qui est sûr c’est que manque l’appel à la démocratie prolétarienne pour les uns, à l’auto-organisation pour les autres, aux conseils ouvriers pour les 3emes....

      Bref le pouvoir des travailleurs n’existe pas , le cheminement pour y arriver a sombré dans les marécages, ce n’est presque plus un objectif à part des philosophies fumeuses d’autant plus audacieuses qu’elles se perdent dans les brumes du 10eme millénaire.

      On ne peut, si on est pour le pouvoir des travailleurs, ne jamais en parler, ne se trouver audacieux que pour ce qui en est la négation : le vote pour des chefs incontrôlables qui feront élus ce qu’ils veulent dans un parlement tenu en laisse par la commission européenne et le conseil des chefs d’état...

      Pire du pire, on n’est même pas sur que le pouvoir soit au bout du bulletin de vote, Pinochet l’a montré.... et Mitterand c’est le pouvoir qui l’a changé.

      Donc pour pouvoir gagner dans l’arène électorale, une victoire électorale réellement utile, il faudra bien avoir gagner au concret dans le reste de la société que lesluttes aient déjà conclu à l’expulsion de la bourgeoisie de ses entreprises et pouvoirs réels, que la démocratie concret ait déjà pénétré par le bas dans les entreprises, les casernes, les quartiers, les prisons, les champs et les villes....

      Mais plus concrètement la participation aux élections c’est :

       80% d’agitation pour les luttes et le pouvoir concret des travailleurs (occupations, prises en main , démocratie ouvrière, coordinations démocratiques pour bousculer le régime....80% de socialisme de lutte !

       15% de théorie contre le capitalisme et pour le socialisme

       5% de "votez pour moi nous ferons le reste".

      Si les partis de gauche s’en approchent c’est bien, c’est mieux, ....

    • La croyance que des élections vont changer la vie est facheuse

      Le NPA bientôt dans le maquis ?

    • L’objectif du NPA n’est pas de récupérer une mise. Son seul objectif, depuis sa conception il y a deux ans, c’est de développer l’unité dans les luttes. Dans la crise la plus terrible du capitalisme qui commence, sa seule utilité, c’est de construire un front anticapitaliste, pour la lutte de classe, pas la lutte des places.

      Il est le fer de lance de l’unité dans tous les secteurs, pour construire le tous ensemble. Mais cela n’empêche pas de dire la vérité, et surtout dans une compagne électorale : il faudra affronter la bourgeoisie et son Etat, il faut s’imposer par la force et le nombre. Ce sont les leçons de toute l’histoire, depuis la Commune jusqu’à la grève générale dans les Antilles, en passant par le Vénézuéla, la Bolivie ou l’Equateur, des processus non achevés, mais qui ont du défendre les votes majoritaires par la force. Il n’y a jamais eu, nulle part, de conquête du pouvoir par les urnes.

      Par contre, comme l’explique Francis Vergne dans un long texte très riche :

      "Depuis l’aube du mouvement ouvrier, la question de la conquête du pouvoir politique revient de façon obsédante et tenace. A ne pas prendre le pouvoir, à ne pas briser la machinerie d’état et ses rouages répressifs, à ne pas ôter à la bourgeoisie les moyens financiers et institutionnels de sa reproduction, les Communards ont payé au prix fort du massacre la revanche des versaillais. Des spartakistes de 1918 aux grecs de 1967 puis aux chiliens de 1973 la liste est longue des opprimés défaits pour n’avoir pas voulu ou su défaire l’adversaire de classe. Laisser en temps de crise fondamentale le temps et les moyens à la bourgeoise aux abois de reconstituer ses forces et ses troupes est une erreur funeste qu’elle met à profit pour acheter et enrôler dans la lie de la société les mercenaires et la soldatesque qui ne reculent devant aucun massacre. « Qui a du fer a du pain » disait sobrement Blanqui. A quoi répond en écho l’avertissement de Clara Zetkin face au fascisme : ce dernier est le châtiment qui s’abat pour n’avoir pas su mener jusqu’au bout la révolution."

      Les dirigeants du PC et du PG ne sont pas des ignorants. Ils connaissent l’histoire des révolutions et des défaites. Pourtant ils affirment : "nous sommes républicains, nous ne sommes pas révolutionnaires" Si ils se mettent la tête dans l’urne, c’est qu’ils n’ont pas d’autre ambition que de bomber le torse aux européennes, non pas pour avancer vers la révolution, mais pour mieux négocier des strapontins auprès du PS aux régionales, première étape, pensent-ils vers la Gauche Du Rab annoncées par MGB. Les effets de manche avant d’aller à la soupe (au caviar plutôt) ça fait des dizaines d’années que les réformistes font le coup. Comme ça marche, ils recommencent. Sauf que c’est une crise sans précédent, que les travailleurs ne veulent plus aller à la défaite, et font confiance de plus en plus aux révolutionnaires, dont le NPA.

      Conclusion : le NPA et autres révoluitonnaires feront des élections une tribune entièrement consacrée au développement de la lutte des classes, vers le Tous Ensemble.

      Le Front de Gauche, lui, gardera la tête dans l’urne, en bons républicains.

    • Si ils se mettent la tête dans l’urne, c’est qu’ils n’ont pas d’autre ambition que de bomber le torse aux européennes, non pas pour avancer vers la révolution, mais pour mieux négocier des strapontins auprès du PS aux régionales,

      1-Le NPA aurait-il des infos sur le type de scrutin prévu pour les régionales ?

      2-Le NPA préfère-t-il les régions dans les mains du sarkosisme plutôt que dans celles du PS ?

      3-Le Npa envisage-t-il de participer un jour à un quelconque exécutif ?

    • Essayez de débattre, de discuter.....

      Pour l’instant c’est un vide sidéral, aucune argumentation, seulement des présupposés répétés en bouche sur consignes....

      Pas un qui faitne serait-ce que l’effort de constater les positions de son propre parti, pas un qui ne fait un petit retour historique sur ce qui a amené un désastre social et un recul historique du mouvement ouvrier , la destruction de ses organisations........

      Rien

      Mais c’est la faute au PS n’est-ce pas, mais ça fait rien, on est toujours alliés à eux et on prépare la ré-alliance.

      Rappeler que c’est le mouvement social qui a amené les plus grandes conquêtes, celles qui pèsent pendant longtemps dans les rapports de force entre les classes, c’est évidemment vouloir prendre le maquis...

      of course...

      Discutez !

    • 1) le camarade peut-il poser la question A SES camarades dirigeants

      2) Pourquoi ce qu’il dit ne l’applique-t-il pas directement aux européennes en allant avec le PS ?

      Pourquoi des régions participent-elles au libéralisme ?

      Pourquoi les gouvernements de gauche ont-ils eu des politiques de droite ?

      L’existence d’une puissante extrême gauche empêche-t-elle le nirvana électoral qui renvoie la droite à l’opposition ?
      Se reporter aux états où n’existent pas une extrême gauche puissante et indépendante.

      Lever les yeux du guidon....

      3) Sur la bêtise de la dernière remarque , si beaucoup se cognent les pensums du PC et du PG pour vous comprendre, il semblerait que d’écouter les propos de l’autre, le NPA, soit un effort impossible pour la petite minorité de militants qui enfourche au triple galop les calomnies préparées.

      ca me rappelle quand j’étais au PC où il fallait condamner sans avoir lu leurs positions, des camarades....

      Allez, fais un effort et tu vas te rencarder sur la position réelle de l’objet de ta haine.

      Un détail que je reprends sur ce que j’ai dis :

      un effort impossible pour la petite minorité de militants qui enfourche au triple galop les calomnies préparées .

      Le PG a réuni 4000 personnes en automne, après 3 mois de préparation le méga front de gauche a réuni 6000 personnes, alors que rien que le PC a deux fois plus d’adhérents en RP... Et que là la mobilisation était des deux partis, sur la moitié de la France sans compter la puissante armée mexicaine de Piquet....

      L’enthousiasme n’existe pas. ¨Peut-être ça va venir, mais avec de telles orientations ça va ^tre difficile....

    • Les militants sincères et utiles, qu’ils soient au NPA, au PC, à LO ou ailleurs, ne vont pas faire comme élu le contraire de ce qu’ils défendent dans la rue.

      Pourquoi ? Parce que tout communiste ou révolutionnaire vise le pouvoir des travailleurs, le socialisme, pas un strapontin près du caviar.

      C’est la différence, partout et depuis plus de 150 ans, entre révolutionnaires et réformistes. Parce que le "pouvoir par les urnes", on sait très bien que les dirigeants réformistes, pas plus ignorants que d’autes, n’y croient pas. Comme ils ne croient pas dans le socialisme.

  • Marrant pour un mec qui se prétend libertaire, de dire "d’aller au charbon" en gérant des villes.

    Perso je suis au NPA, mais je répondrai même pas au front de gauche sur le terrain du "vous êtes sectaire au NPA". Rien à cirer des tambouilles électorales, je vais pas cracher sur ceux qui, dans le fond, sont du même côté que moi. Libre au PC de faire une campagne de dénigrement contre nous, nous on répondra sur le terrain politique. Et c’est d’ailleurs ce qu’on aurait du faire dès le début au lieu de ce positionnement batard.

  • Trops de Chefs....
    Et pas assez d’Indiens...

    Merci de penser enfin aux quelques millions de pôvres M’selles et Missié

    Pourquoi n’entendons nous pas plus souvent ce message de bon sens, cessez vos querelles de moineaux autour des miettes de pain

    Pensez à nos frères victorieux du LKP, réunis à plus de 50 organisations représentatives de la diversité

    Avanti Populo... et que tout saute

    Salut et fraternité

    • Les accusations de Michel Onfray contre le NPA (faire le jeu de Sarkozy) me rappellent celles du PC agenais contre les militants qui se retrouvent aujourd’hui au NPA . En mars 2008, Ils auraient favorisé la prise de la mairie par la droite , en déclarant à la presse que c’est à la municipalité sortante (ex gauche plurielle) d’aller chercher ses voix (c’est en effet la réponse de cette liste d’extrême gauche au mépris affiché par le maire socialiste sortant et ses alliés contre une liste ayant obtenue 7,7% des voix) "Les agenais s’en souviendront pour toujours de votre forfaiture !",etc... Elles m’en rappellent d’autres aussi(Jospin en 2002).

      Pour ce camp, les invectives et le mépris ont tendance à servir d’arguments. Ce qui démontrerait sans doute une certaine faiblesse dans le débat d’idée. "tu n’es pas d’accord avec moi (sous entendu, tu refuses de rejoindre le front de gauche") alors que j’ai raison, donc tu divises la gauche et tu prolonges ainsi les souffrances populaires en faisant le jeu de Sarko.CQFD"

      Le 1er appel de Politis lancé en mai 2008 et qui s’est révélé n’ être qu’un contre feux allumé contre le projet NPA a échoué.

      Toutes les pressions unitaristes exercées depuis plusieurs moi contre le NPA par Mélenchon, Politis, Picquet, Autain etc... ont échoué.
      Faudrait-il croire que les cercles militants derrière toutes ces opérations de déstabilisation ne sont pas si fournies qu’elles le disent ?

      Albret

  • quelques mots sur michel onfray à l’adresse de ceux qui le traitent d’intello avec quelque mépris :
    le père de michel était ouvrier agricole,
    sa mère femme de menage chez le même patron qui possédait en plus la laiterie du village où michel a travaillé comme ouvrier ; il a un frère aîné qui est ouvrier dans une carrière de pierre ;
    voilà, chacun jugera comme il veut, mais le camarade normand devrait au moins connaître mieux son voisin ! !

  • Bon, Michel Onfray est un intellectuel plutôt clairvoyant en général. Par pitié, évitons à son encontre de faire de l’ouvriérisme, ce mec est un pur produit de l’école républicaine et pour une fois qu’il n’a pas fait le choix d’être patrons ou avocat de droite...

    Ceci dit, j’attends avec une grande impatience son ralliemment à Chevènement et même peut-être à Dupont-Aignan.

    Dans une ville de l’Ouest, pas très loin de la Basse Normandie, le NPA tente depuis deux semaines de réaliser un appel commun pour la manif du 19 mars. PC, PdG, Verts et autres oublient systématiquement les dates de réunions communes. Elle est où la volonté unitaire ?

    Juste un petit truc sur Piquet (moins de 50 militants NPA sont désormais sur ses positions. C’est ça une large fraction ?

    Il y aurait sans doute comme une opération de com (Mélanchon, grand spécialiste). Le NPA doit apparaître comme le moins unitaire !!! Feu sur Besancenot et resortons une Marchaiserie ’’Font le jeu du grand capital...""

    Alors que la réunion du Zénith était prévue depuis trois mois. Avant même qu’une once de discussion soit lancée !Moi au NPA, j’étais plutôt pour un truc en commun aux Européennes. Plus maintenant. Je refuse de bosser avec des notables accrochés à leurs postes.

    Le 19, dans la rue, et en avant pour un vaste mouvement centralisée et unitaire.

    Tous ensemble ouais, ouais

  • Ayant été longtemps, à la LCR, sur les positions de Picquet, je ne puis aujourd’hui que m’insurger contre cette campagne assez démente qui vise à faire passer le NPA pour le fossoyeur de l’unité.
    Sectarisme, fuite en avant, aventurisme, gauchisme, dogmatisme, utopisme, voilà tous les adjectifs dont nous affublent les partisans de "l’Unité".
    Mais quelle est cette unité tant recherchée, et pour laquelle d’ailleurs le NPA n’a aucunement renoncé, contrairement aux délires et contre-vérités décrétées par certains ?
    Une unité de façade, ponctuelle et sans principes, qui dès le lendemain volera en éclats pour que chacun retrouve ses postes d’élus aux cotés du PS ?
    Ou une unité durable, patiemment construite, représentant enfin une solide opposition au capitalisme et au social-libéralisme ?
    Les détracteurs du NPA voudraient esquiver les problèmes de fond, et réaliser un coup politique sans lendemain, et il faudrait que toute la gauche de la gauche daigne fermer les yeux sur la question fondamentale de l’indépendance vis à vis du PS et des pratiques que l’ex gauche plurielle n’a cessé de répandre, désespérant chaque fois un peu plus la grande majorité du peuple de ce pays.
    Picquet, Mélenchon, Chevènement ou Buffet nous disent refuser de renoncer à leurs alliances futures avec le PS, au nom du pragmatisme et du réalisme.
    C’est leur choix, ils en ont parfaitement le droit.
    Mais il est évident que ce n’est pas de cette façon que l’on construira un véritable front de gauche, et le NPA , en restant fidèle à ses convictions, réussira j’espère à convaincre nos camarades du PC, du PG et tous les autres, que l’unité est et reste indispensable, mais que nous devons la construire autre part que sur du sable.
    C’est une des raisons pour laquelle seule une infime minorité de la minorité du NPA a capitulé sans aucune conditions devant ceux qui n’ont jamais renoncé à désespérer le peuple de la vraie gauche.
    Le PC et le PG refusent aujourd’hui cette unité. Soyons patients, et oeuvrons pour que ces camarades acceptent enfin le débat de fond, pour qu’ensemble nous puissions un jour, le plus proche possible, représenter une alternative politique dans ce pays !

  • c’était pas Onfray qui s’était précipité après le 11 novembre pour traiter ceux de tarnac de "poignée de crétins" qui ont commis "des actes d’adolescents attardés" ?

    Moi, il m’enerve à donner des leçons à tout le monde, à se croire au dessus de tout. Il se dit libertaire, anarchiste... et en parallèle il ne remet pas en cause l’économie de marché.

    Sa parole ne sert à rien à part se mettre dans la lumière des média.

    • Onfray nous lui avons taillé un costume sur mesure depuis longtemps.

      Pour ce qui nous concerne allons nous être la gauche la plus stupide du monde y compris moi même ????

      Bien Sûr nous avons tous le phantasme de mourir sur une barricade !!
      Ne remettons pas en cause la sincérité de chacun LCR et PC.

      Une situation historique se présente à nous pour infliger une sévère défaite à la droite et enfin faire basculer le rapport des forces en faveur des partis anticapitalistes.

      Si nous condamnons sévèrement la politique de collaboration de classe des dirigeants du PS, nous ne pouvons pas jeter l’anathème sur tous les électeurs socialistes, car comment rassembler une majorité en notre faveur ??

      Il est incompréhensible de dire le PS y en marre et dans les faits par la désunion lui servir les plats, cela ne tient pas.

      Il y a des souffrances et des urgences dans notre Peuple, nous n’avons pas le droit de décevoir ceux qui en prennent plein la figure.

      Allez camarades rassemblons nous dans un nouveau front populaire. FDM.

    • Libertaire en peau de lapin.

      Aucun libertaire ne reprocherait au NPA, comme lui, de ne pas vouloir du pouvoir. Le NPA continuera, avec les libertaires, à défendre le pouvoir des travailleurs, l’émancipation globale, contre toutes les bureaucraties, et pire encore contre le parti qui exerce le pouvoir à la place des travailleurs. Le NPA est un outil dans les mains des travailleurs pour faire la révoluition, par pour se substituer à la démocratie exercée par tout le peuple, sous les formes qu’il choisira une fois débarassé de la dictature du capital.
      Olivier rigole quand on lui demande si il sera un jour président...C’est la bonne réponse.

      J’aime bien Onfray comme passeur de philosophie, mais comme politique, c’est pas la première fois qu’il se rapproche du "crétinisme parlementaire".

      Quant à Piquet, autant j’appréciais ses positions autrefois, autant il est resté deux ans en arrière, ne comprenant absolument pas la dimenson de la crise, et que l’heure est à l’alternative socialisme ou barbarie, pas à l’illusion de "peser dans les institutions".

  • Vu le paquet de réactions , je fais comme zot tout
    je me défoule

    mais Mr Michel,
    commet encore qq articles comme ça et je ne vends plus siné hebdo à la Réunion

    Lé plu drole toi

    tu connais la vérité de la voie du peuple

    tu sais ce que c’est que 52% des mounes en dessous du seuil de pauvreté

    dans une colonie de ta france gérée par ta gauche PCR, PS , PdG, MRC et autre bouffes merdes de la mondialisation.

    ARET EK SA

    reviens à gauche

    GG

  • Lisons ce que M. Onfray pensait il y a peu d’une des principales composantes du Front de Gauche, pour ne pas dire la principale, je veux parler du PCF. Mais laissons le maître exposer. On est en Février 2007. Lisons :

    "Lu dans "Libération" ce mercredi l’interpellation de José Bové par un ex-ajusteur communiste, Maurice, à qui il dit que le Parti Communiste "n’a pas trahi les ouvriers".
    Mon pauvre Maurice, il faut vraiment être un dévot de la religion communiste pour ne pas voir que, pendant presque un siècle, ce parti a fonctionné comme l’Eglise avec son inquisition, ses bûchers, ses orthodoxes célébrés, ses hétérodoxes persécutés, condamnés, emprisonnés et que, dans cette logique totalitaire, la classe ouvrière a été le cadet de ses soucis !
    Les Communistes auraient pu profiter de subventions de la CIA et des Etats-Unis tant leur rôle contre-révolutionnaire est avéré dans le XX° siècle...
    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, lorsque Molotov le communiste et Ribbentrop le national-socialiste signent le pacte Germano-soviétique le 23 août 1939 et conviennent d’un partage de l’Europe à l’amiable avec viol de la Pologne et cadeau des pays Baltes aux marxistes-léninistes.
    Ce pacte auquel consent le parti communiste français permet à Hitler de ne pas s’éparpiller sur deux fronts, donc d’être extrêmement performant quand il envahit la France. Pendant qu’Hitler vaque à ses petites affaires mondiales, Staline lui livre les antifascistes présents sur le sol Allemand et Autrichien, dont Margaret Buber-Neuman. Il faudra l’attaque de l’URSS par le III° Reich en juin 1941 pour que les communistes russes deviennent anti-nazis...
    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand, de conserve avec Maurice Thorez et Jacques Duclos, il négocie avec Otto Abetz en 1940 l’autorisation pour « L’humanité » de reparaître sous régime d’occupation nazie et que, pour ce faire, certains de ses émissaires jouent de la corde antisémite commune avec les nationaux-socialistes pour obtenir ce droit à revenir dans les kiosques... La haine raciale du Juif chez les nazis effectue un trajet commun, sur le principe des compagnons de route, avec la haine marxiste des Juifs confiscateurs du grand Capital...
    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand, pendant quarante deux ans , il a soutenu un régime sanguinaire, tyrannique, dictatorial, colonial, impérialiste, inhumain, carcéral, disciplinaire, y compris pour la classe ouvrière, sous prétexte que les ouvriers, entre goulag et Kolyma, ne dormaient pas sous les ponts , de fait, ils s’entassaient dans des appartements communautaires, disposaient d’études supérieures gratuites pour leurs enfants , certes, supérieures sur le principe , mais inférieures dans les faits par leurs contenus doctrinaires...
    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand il a rompu en 1989 avec sa soviétophilie, si longtemps utile pour remplir les caisses du parti et financer les salaires des permanents qui constituaient la bureaucratie du parti place du Colonel Fabien, au moment très tardif de la chute du mur de Berlin, c’est à dire quand on ne pouvait plus tresser de couronnes de laurier au soviet suprême et à ses momies. Que n’a-t-il, ce parti qui n’a jamais trahi les ouvriers, soutenu Gorbatchev quand ce grand homme aspirait à la Perestroïka et à la Glasnost, cet homme vilipendé par tous, y compris les communistes français, pour avoir voulu brader l’URSS quand il souhaitait la conserver à gauche, et ne pas la vendre aux libéraux, ce qui pourtant fut fait, avec Eltsine, et un peu grâce au parti frère français ...
    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand il a accepté, en Mai 68, d’envoyer un obscur syndicaliste de la CGT qui deviendra célèbre, Henri Krasucki, rencontrer un autre obscur envoyé par Pompidou qui, lui aussi, deviendra célèbre et avouera plus tard être allé à cette réunion secrète dans une sous pente avec un revolver sous sa veste, Jacques Chirac, pour négocier le principe des accords de Grenelle qui, de fait, arrêtaient la grève, éloignaient la perspective révolutionnaire, et justifiaient la fameuse reprise du travail ( ah ! le fameux « il faut savoir arrêter une grève « !) sous prétexte d’une augmentation de salaire dont le pouvoir et les syndicats savaient qu’elle serait bien vite absorbée par l’augmentation du coût de la vie dans les mois suivants...
    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, quand il a vendu son âme pour une assiette de lentilles, plusieurs fois depuis Mai 81, en acceptant des strapontins de ministres dans des gouvernements qui, se disant de gauche, menaient une politique de droite, dont certains nationalisaient plus que le gouvernement Balladur. Un pied revendicatif dans l’usine, un autre dans les palais dorés des ministères, une parole à gauche, une pratique de collaboration avec le libéralisme, des banderoles entre Nation et République, des cocktails chics à Matignon et des électeurs, pas dupes, qui quittent le parti et s’en vont, pour certains, vers le Front National...
    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, en prétendant pendant des mois aspirer à une candidature unique de la gauche antilibérale, certes, bien sûr, évidemment, mais pourvu qu’elle se fasse sous le nom de Marie Georges Buffet, et sous le logo du Parti Communiste Français, non sans avoir sollicité les militants en amont pour noyauter, vieilles habitudes, les comités antilibéraux partout où c’était possible afin de laisser croire à une réelle et naturelle présence de leur première secrétaire artificiellement plébiscitée.
    Le PCF n’a pas trahi les ouvriers, cher Maurice, lors des négociations avec le Parti Socialiste pour conserver après les présidentielles les prébendes électorales - des municipales aux législatives, en passant par les sénatoriales et autres consultations cantonales, départementales et régionales- obtenues avec la complicité d’un PS qui assure, par le choix de ses candidats et ses alliances, la réélection des permanents du Parti, des salariés de la bureaucratie, pourvu que la parole de gauche pendant la campagne n’empêche pas ensuite une pratique gouvernementale commune.
    Mon cher Maurice, je crains que votre dévotion au Parti - comme d’autres dévots sacrifient à Bernadette Soubirous- vous empêche de faire de l’histoire, notamment celle de votre Eglise , car vous auriez vu que le Parti Communiste Français, qui a commencé par revendiquer et s’approprier tous les fusillés et la plupart des résistants français alors qu’il collaborait avec le régime nazi, puis continué à se dire révolutionnaire pendant qu’il participait au gouvernement d’un Lionel Jospin qui affirmait que son projet présidentiel ne serait pas socialiste, ce Parti, donc, a fourni en couleuvres pendant un demi siècles la classe ouvrière qui mendie aujourd’hui, et pour cause, un peu des miettes du festin de Jean-Marie Le Pen... Le score de ce dernier, le PCF est en un peu responsable, malheureusement."

    C’est pur comme du Platon, droit comme du Kant et clownesque comme du Onfray.
    Je crois que là le Front de Gauche a fait une super recrue. Bon courage pour demain.