Accueil > "Pour un Front de gauche durable"... (sans exclure le PS)

"Pour un Front de gauche durable"... (sans exclure le PS)

Publie le mercredi 23 septembre 2009 par Open-Publishing
17 commentaires

Entretien. Marie-George Buffet s’explique sur son appel au débat adressé à toute la gauche. « Nous avons la responsabilité de reconstruire une alternative et beaucoup de celles et ceux qui résistent, qui construisent à gauche comptent sur nous ! »

Lors de la Fête de l’Humanité, vous avez appelé à un grand débat d’idées sur ce que doit être une politique de gauche. Pensez-vous avoir été entendue ?

Marie-George Buffet. J’ai le sentiment que l’appel que nous avons lancé a été une initiative politique qui a parcouru les allées de la Fête. Je pense qu’elle correspond très exactement à ce qu’attendent des millions d’hommes et de femmes aujourd’hui. Je participais mercredi au rassemblement des cheminots pour la défense du fret, au Bourget. J’ai été interpellée par plusieurs d’entre eux sur cette question. Dans mon intervention, j’ai parlé du Front de gauche, de l’alternative aux politiques libérales. Je ne supporte plus que la gauche ne soit présentée que dans la rubrique des fraudes, des rivalités entre dirigeants, des clins d’oeil au Modem, alors que nous vivons une crise internationale, sociale, démocratique, écologique. Beaucoup de gens pensent comme moi. Avec cet appel, ils se disent : « Enfin du concret ».

Vous proposez que des ateliers se tiennent à l’initiative du Front de gauche et soient ouverts à toute la gauche. Jean-Luc Mélenchon a exprimé son désaccord avec une présence du PS dans ces ateliers, dans la mesure où le Front de gauche ne saurait comprendre le PS. Un communiqué du Parti de gauche a confirmé cette position. Que lui répondez-vous ?

Marie-George Buffet. Il faut que le Front de gauche soit durable. Quand j’ai lancé l’appel à constituer un front de gauche, en octobre 2008, c’était dans la perspective des élections européennes. Le scrutin passé, nous nous sommes dit qu’il fallait continuer. Mais il faut l’élargir. Le Front de gauche a vocation à devenir majoritaire. Mon idée est très claire. Nous proposons aux organisations fondatrices du Front de gauche de se réunir rapidement, dès la semaine prochaine, pour préparer ces ateliers. Travaillons déjà entre membres fondateurs, éventuellement même à une plate-forme partagée pour aller à ces ateliers avec des propositions communes sur les grands sujets. Mais invitons bien toutes les autres organisations à en débattre, et surtout toutes les femmes et les hommes de gauche. Et attachons-nous bien à ancrer cette confrontation d’idées à partir des grandes revendications et des exigences portées par le mouvement social.

Il y a urgence non seulement parce que nous avons l’échéance des élections régionales de 2010, mais aussi parce que les hommes et les femmes qui sont aujourd’hui en lutte, en pleine crise du capitalisme, porteuse de tous les dangers démocratiques, sociaux et écologiques, ont besoin de raisons concrètes d’espérer. S’ils ont l’impression qu’à gauche rien ne bouge, qu’elle ne sortira pas du marasme décrit à la une des médias, qu’elle ne répond pas à leurs revendications et à leurs aspirations, l’horizon est bouché. Je dis à nos amis du Front de gauche : travaillons ensemble et organisons ces ateliers sans tarder. Nous avons la responsabilité de reconstruire une alternative à gauche et beaucoup de celles et de ceux qui résistent, qui construisent à gauche comptent sur nous !

Vous parlez d’élargissement du Front de gauche. À qui pensez-vous plus précisément ?

Marie-George Buffet. Nous devons nous tourner vers les autres formations de gauche et écologistes. Parlons des socialistes. Des dirigeants du PS, des présidents de région se tournent vers un parti de droite appelé Modem. Hier, le Figaro mettait à la une : « Modem-socialistes, les tractations ont commencé ». Le Parisien ouvrait ses colonnes à Martine Aubry : « J’accepte volontiers de rencontrer François Bayrou », tout en disant que sa priorité est le rassemblement à gauche ! Mais il y a aussi des millions d’hommes et de femmes, des militants, des élus et des électeurs socialistes qui ont envie d’être de cette gauche que nous portons avec le Front de gauche. Doit-on, parce que certains tendent la main aux libéraux, élever des barrières entre nous et ces socialistes ? Je ne suis pas d’accord avec cela. Je pense au contraire que nous devons tendre la main à ces hommes et à ces femmes et leur dire : venez débattre avec nous. Au Front de gauche nous avons commencé à travailler sur un nouveau projet pour l’Europe, les régions, notre pays, débattons, confrontons nos points de vue. Ces débats, nous les mènerons sous les interpellations des actrices et des acteurs des mouvements sociaux et démocratiques. Le but, je veux être très précise, c’est d’adopter des plates-formes partagées. Je souhaite qu’à la fin de chaque atelier, nous prenions acte des propositions qui nous réunissent. C’est sur cette base que nous pourrons nous rassembler, au lieu d’ériger des frontières infranchissables entre nous.

Ces différences d’approche découlent de conceptions différentes du Front de gauche…

Marie-George Buffet. Nous voulons un Front qui vive et qui grandisse avec les formations qui le composent. Nous n’avons jamais souhaité que nos formations se fondent. Nous voulons faire vivre nos partis. Mais le Front de gauche doit se développer, se tourner vers d’autres. Si nous le figeons, nous le figerons à 7 %. Mon but ce n’est pas de témoigner, mais d’agir. Nos concitoyens nous diront : est-ce utile de voter pour vous si vous ne créez pas les conditions d’une majorité populaire et politique ? Le désir profond du peuple de gauche, c’est que, dans les régions, au gouvernement et au niveau européen, les conditions soient créées pour des choix en rupture avec les logiques libérales, pour de nouveaux droits aux salarié-es, aux citoyen-nes, un pouvoir qui satisfasse leurs revendications. Le front doit être une dynamique.

La gauche dirige 20 régions métropolitaines sur 22. Des communistes siègent dans les exécutifs. Quel bilan en tirez-vous ?

Marie-George Buffet. Nos élus régionaux ont porté tout au long de leur mandat les propositions qu’ils avaient défendues, certains sur des listes autonomes au premier tour, d’autres sur des listes communes avec le PS. Quand on mesure le travail de vice-présidents au transport, les réalisations concernant les TER, ou d’autres vice-présidents avec l’équipement des lycées, la culture ou le sport par exemple, de bonnes choses ont été réalisées. Mais il faut aujourd’hui franchir une nouvelle étape au niveau des ambitions pour les régions. La réforme des collectivités territoriales va être annoncée prochainement. Les régions peuvent être des lieux où les élus commencent à rompre avec les logiques libérales, et des points d’appui pour les luttes sociales. Il y a un bilan à tirer dans chaque région, et surtout des projets à construire.

Vous avez annoncé qu’à l’issue des ateliers, une offre politique serait présentée par le PCF. Pouvez-vous préciser votre proposition ?

Marie-George Buffet. Nous ferons une offre politique sur le rassemblement que nous souhaitons pour le premier tour lors du Conseil national du 24 octobre. Je précise d’ores et déjà que, pour le deuxième tour, la gauche sera rassemblée pour barrer la route à la droite et construire des majorités pour gérer les régions à gauche.

Et le premier tour ?

Marie-George Buffet. Nous trancherons la question à l’issue des ateliers car je ne peux pas vous dire si le Front de gauche va rester où il en est ou s’il va réussir à grandir et à prendre des couleurs. C’est cela qui nous permettra de déterminer les contours des alliances au premier tour.

Quels sont, selon vous, les points importants d’un projet d’alternative à gauche dont vous souhaitez débattre dans les ateliers ?

Marie-George Buffet. Le premier atelier commence le 10 octobre. Il y a d’abord le volet de la démocratie. La gauche doit se donner comme objectif la mise en oeuvre d’une nouvelle République. Elle doit s’engager de manière claire dans l’esprit des propositions de loi que nous avons déposées au printemps avec le Parti de gauche, visant à donner de nouveaux droits aux salariés et aux syndicats dans la gestion des entreprises. Il y a la question de l’utilisation de l’argent. Quel engagement sur les salaires ? Sur un pôle public du crédit ? Pour être plus net, il faut que la gauche s’engage à nationaliser une partie du secteur bancaire pour développer des politiques du crédit pour la recherche, la protection de l’environnement, de nouveaux progrès sociaux, une nouvelle fiscalité. La gauche doit s’engager à travailler à une nouvelle façon de produire. À une diversification des ressources énergétiques. J’insiste aussi sur l’accès au savoir, toutes les réformes de la droite sur l’école et l’université sont contestées. Engageons des états généraux sur l’école du XXIe siècle.

Enfin, la gauche, une fois au pouvoir, devra adopter rapidement une loi qui interdise aux entreprises de licencier lorsqu’elles distribuent des dividendes. Va-t-on enfin instaurer le vote des résidents étrangers, ce qui n’a pas été fait par le gouvernement Jospin entre 1997 et 2002 ? La gauche aura-t-elle du courage, de l’audace, affirmera-t-elle ses valeurs ou jouera-t-elle toujours avec les logiques libérales ? Si la gauche sort de ces ateliers avec des plates-formes communes partagées, elle sera en capacité de faire bien plus que de soutenir les manifestants sur le bord de la rue : leur donner un espoir que leurs revendications soient enfin satisfaites.

Entretien réalisé par
Jean-Paul Piérot

http://www.humanite.fr/Pour-un-Front-de-gauche-durable

Messages

  • Au secours ! Pour Madame Buffet la lutte des places a depuis longtemps remplacé définitivement la lutte des classes et il serait temps que les militants qui lui font encore confiance s’en aperçoivent.

    • Probable .. Mais ...Ce n’est sans doute pas comme ça que l’on va convaincre la base des militants du PCF qui le souhaite de TOUT FAIRE pour infléchir cette politique suicidaire du PCF (c’est un problème réel qui dépasse le PCF en réalité !)
      ... ni de travailler avec d’autres mouvements associations organisations à un projet politique novateur qui aille très au delà de ce que propose l’ensemble de "la gôôôche" actuellement.

    • Marie george Buffet et la direction du PCF savent très bien qu’en continuant à faire les yeux doux au PS, comme ici, ils écartent toute possibilité de rassemblement à gauche du PS allant jusqu’au NPA. Et Patrick Braouézec, disponible pour rassembler toute la gauche radicale au 1er tour mais écartant d’emblée lui aussi le NPA s’il persiste à refuser à cogérer des régions (avec le PS, Europe Ecologie), partage aussi cette orientation dans la région l’Ile de France.

      Guillot

    • C’est donc aux militants qui souhaitent que le PCF fasse "front commun" avec le NPA LO la Fédération etc... et SANS LE PS (au minimum au premier tour -et de mon point de vue, au second également... mais ça..-) c’est à EUX, à ces militants là, de se prendre en mains pour certains, ou pour d’autres, de continuer à amplifier leur mouvement de protestation / ou disons , revendication, au sein du PCF.

      Il y a quelques années pour les municipales je crois quand j’étais encore au PCF j’avais lancé l’idée de demander un référendum interne et un débat sur ce sujet spécifique, assez en avances, en sections ...Et pour appuyer cette demande nous avions été plusieurs militant-e-s du PCF à lancer une pétition pour demander cela.

      Je crois qu’il faut RECOMMENCER, camarades du PCF.

      Recommencer une pétition, via les sections, les cellules, et le WEB, en posant des questions simples et en proposant une position a minima.

      Une pétition pour demander d’urgence de vrais débats en cellules, en sections, sur cette question des régionales, et également, pour demander un référendum interne , pourquoi pas, ouvert même aux sympathisants ?!

    • Sans exclure le PS, et en même temps en ne disant pas un mot sur le NPA ...
      Significatif donc de la ligne politique que prévoit d’adopter la direction du PCF.
      Ligne politique qui dans certaines régions, s’accomodera à coup sûr d’un accord avec le MOdem, comme c’est déjà le cas dans de nombreuses municipalités.
      Sans parler de l’annonce ouverte, qu’en tout état de cause, le PCF se prépare à gérer les régions avec le PS.
      Ah, la,la ... où est -il le beau discours sur l’indépendance par rapport au PS durant les européennes ? Il est vrai que c’était facile de tromper les gens sincèrement de gauche vu le type de scrutin.

  • En fait le problème pour élargir le front de gauche c’est moins d’y intégrer le PC que de politiser et rassembler tous les abstentionnistes. Cela fait largement plus de monde que l’électorat modeste et diminuant chaque année du PC. Comme cela a déjà été dit dans le premier commentaire, pour la direction du PC, la lutte des places a remplacé la lutte des classes. C’est affligeant.

    Mon opinion est que si le Front de Gauche est cohérent dans son programme de rupture avec le capitalisme alors beaucoup de français se rallieront à lui. Il faut voir à faire très attention au prix à payer pour avoir le PC dans le Front de Gauche. On pourrait rapidement ne plus avoir que de vagues propositions réformistes sociale-démocrates en guise de programme.

    Mme Buffet dit qu’elle ne veut pas exclure les partisans du PS qui pourraient être en accord avec la démarche du Front de Gauche. Il n’y a qu’à lire le blog de Jean-Luc Mélenchon et comment il raconte la vie "démocratique" de ce parti pour comprendre qu’il n’y a pas de démocratie. Si les militant (vraiment de gauche) du PS veulent s’exprimer, la première action c’est de quitter ce parti. Heureusement que le PG et le NPA ont des positions claires sur l’impossibilité d’avoir un parti pro-capitaliste comme le PS dans le Front de Gauche.

    • En fait le problème pour élargir le front de gauche c’est moins d’y intégrer le PC que de politiser et rassembler tous les abstentionnistes.

      Euuhhhh...Excuse moi camarade mais si vous partez comme ça , vous allez encore vous planter droit dans le mur !!

      ça ne vous vient pas à l’esprit que les abstentionnistes pourraient être parmi les plus politisés de la population et que ce serait à vous militants de les écouter -et non pas à eux de se faire "endoctriner" ?????

      Personnellement je suis de plus en plus abstentionniste (et je sais pourquoi) et je veux bien discuter et débattre avec des militants de partis mais par contre je ne supporte plus qu’ils viennent me chauffer les oreilles avec leurs discours tout prêts et sortis en période électorale. Ça ça me gonfle à mort -surtout quand le dit militant qui frappe à ma porte ou que je croise au métro ou au marché à un discours de pétoncle genre "il faut voter à gauche pour battre la droite"...

      Rhhhaaaa.... là direct j’ai envie de sortir la boîte à baffes.

      Mon opinion est que si le Front de Gauche est cohérent dans son programme de rupture avec le capitalisme alors beaucoup de français se rallieront à lui.

      Là aussi ça coince !!! tu penses sincèrement pouvoir dire que le front de gauche a un programme de rupture avec le capitalisme ????? alors là, PS ou pas, PC ou pas, excuse moi mais non. C’est un vrai mensonge.

      C’est pas parce qu’on propose deux ou trois nationalisations et un peu plus de pouvoirs au CE (ou comble du ridicule "interdiction de licencier dans les entreprises qui font des profits" !!!! attends moi je vais t’apprendre comment on fabrique des pertes et comme ça j’aurai le droit de licencier ...) qu’on a un programme anticapitaliste !!! Soyons sérieux là pour discuter vraiment.

      Mme Buffet dit qu’elle ne veut pas exclure les partisans du PS qui pourraient être en accord avec la démarche du Front de Gauche. Il n’y a qu’à lire le blog de Jean-Luc Mélenchon et comment il raconte la vie "démocratique" de ce parti pour comprendre qu’il n’y a pas de démocratie. Si les militant (vraiment de gauche) du PS veulent s’exprimer, la première action c’est de quitter ce parti.

      Certes on ne peut pas se prétendre de gauche et rester au ps- sauf que quand on y a passé 30 ans et qq et qu’on ne l’a quitté qu’en 2008 on a qq comptes à rendre, je trouve ,ce que JLM hélas se refuse obstinément à faire....

      Et ça me gêne.

      Heureusement que le PG et le NPA ont des positions claires sur l’impossibilité d’avoir un parti pro-capitaliste comme le PS dans le Front de Gauche.

      Mouaii... à voir, et puis pas sûr que ce soit vraiment suffisant...

      LL

    • MORT DE RIRE....

      David E. prétende être un militant ou un sympathisant du NPA... mais pour exprime son point de vue, avec un commentaire sur cet article, utilise le grand "manitou" que conteste férocement... ;-)))

      Et oui utilise le méthode de ce "cache" derrière un proxy... le quel ???

      et bien un proxy américain "United States Westborough Information Management Group"...

      WUAHOOO !!! mais quel "révolutionnaire" cet David E. c’est sans doute une coïncidence, de que on a publie un article en premier page de critique sur un film israélien on a une avalanche des commentaires bizarre sur tous les sujet signe par de personnes que on a jamais vue et que utilise que des proxy de préférence américain, mais pas seulement...

      Je pense être parano... a suivre...

      RF

    • MGB ,par son contact avec les dirigeants socialistes bourgeois,croit peut-être encore qu’ils sont influents dans les masses populaires alors qu’ils n’ont qu’une relation "clientéliste" dans les territoires qu’ils contrôlent par le vote "frauduleux" du scrutin majoritaire monarchique . Il est temps de prendre conscience que l’électorat n’ a pas d’état d’âme idéologique . l’abstention massive prouve son désintérêt de la classe politique actuelle , y compris à gauche .

      Les communistes ont payé lourdement en termes électoraux leur compromission avec la social-démocratie et le stalinisme brejnévien-marchais .Depuis la chûte du mur ,la pensée des militants s’est progressivement affranchie du dogme du centralisme démocratique et de la personnalisation du dirigeant qui sait tout .Il en reste encore des ersatzs avec les anciens militants qui ont soutenu cette stratégie conservatrice par manque de réflexion ou de vertu obéissante chère à nos camarades de l’internationale d’avant-guerre .

      Aujourd’hui tout bouge et la crise du capitalisme permanente encourage tous les militants révolutionnaires à se forger leur propre opinion et à lutter sans compromission sans attendre une directive d’en haut . Cela n’est pas simple à cause des médias qui continue à privilègier la personnalité "médiatique" Présidentiable pour faire de l’audimat bidon à coups de sondages truqués .Nous devons donc obtenir l’autonomie autogestionnaire dans nos organisations ,prélude à ce que nous organiserons dans la socièté qui remplacera le capitalisme avec ses actionnaires crapuleux et rapaces .

      MGB sent bien que le rejet du PS Bourgeois est très fort et elle s’en sort en appellant les pseudos militants socialistes clientélistes à rejoindre le Front de gauche.Là elle se trompe sur cette soi-disante force manipulable par les dirigeants du PS comme les élections truquées de leur dernier congrès ou du dernier référendum sur le NON . Le PS n’est pas un parti dit démocratique,c’est un parti électoraliste avec des supporters-clients autour d’un notable désigné par en haut par les sages . Parfois certains sortent du rang comme Mélenchon ou Chevènement,mais ils sont très vite rattrappés par les habitudes "monarchiques" et du culte de la personnalité . Nous, communistes, nous ne pouvons accepter cet état de fait même si antérieurement nous avons aussi tremper dans ce défaut anti-révolutionnaire . La vertu doit rester notre ligne de force et les communistes chinois en prennent de plus en plus conscience dans leur lutte anti-corruption pour mener leur peuple vers la socièté communiste.

      Le PCF doit mener une opération vérité sur les turpitudes de la 5ème république et les hommes qui en vivent , ce n’est qu’ainsi qu’il pourra rendre crédible son projet alternatif au capitalisme à l’agonie . J’attends de ces ateliers une rupture officielle avec la social-démocratie et un programme révolutionnaire digne de la Commune de Paris ...Nous avons une chance historique d’en finir avec le capitalisme , il ne faut pas la rater pour le bien du peuple ....

      bernard SARTON,section d’Aubagne

    • ça ne vous vient pas à l’esprit que les abstentionnistes pourraient être parmi les plus politisés de la population et que ce serait à vous militants de les écouter -et non pas à eux de se faire "endoctriner" ?????

      avis que je partage...

      Makhno

  • La déclaration, de MGB est volontairement très flou, mais le message est clair.

    Réunir le PG, la GU et le PCF pour éventuellement (eh oui éventuellement) proposer une plate-forme “FDG” pour aller la proposer à la discussion dans des ateliers avec le PS et les écologistes.

    Pas un mot sur les autres orgas de la “gauche de la gauche”.

    Et dire que certains ont traité de sectaire le NPA, qui exigeait un accord durable allant plus loin que les Européennes.
    Pour ceux qui connaissent l’histoire du mouvement ouvrier et les trajectoires des partis de gauche, cela était prévisible et JLM ne pouvait l’ignorer.

    Les militants du PG vont surement se sentir floués par le FDG tel que JLM l’avait présenté. Le NPA disait à l’époque qu’il ne voulait pas participer à un processus qui créerait une désillusion à la hauteur de l’espoir suscité.

    La désillusion commence à se faire jour

    Les militants PC enthousiasmés par le FDG vont également avoir le mal de mer, et vont surement demander des comptes à leur direction.

    Pour autants, les militants du NPA, du PG, du PCF, LO, Alternatifs, Fédération et ceux que j’oublie seront les vrais acteurs sur le terrain de la constitution de listes indépendantes du PS au 1er tour.

    Déjà plusieurs rencontres ont eu lieu localement sur le terrain local sans attendre la fin des tergiversations de la direction du PC qui par son attitude a gelé le FDG, retardant ainsi tout processus unitaire à gauche de la gauche.

  • D’un point de vue purement électoral, le PS a absolument besoin du PC au 1er tour.
    En effet il y a une nouvelle donne : le score d’Europe Ecologie qui va chercher à passer devant le PS.

    La direction du PC le sait, et se trouve en position de force pour négocier un nombre conséquent de candidats sur une liste PC/PS.

    De son côté Europe Ecologie va également chercher des alliances (à droite, à gauche ?)

    La compétition électorale ne se résume donc pas à faire barrage à la droite, mais également à savoir qui aura le leadership de la "gauche".

    Et dans ce cadre de compétition interne le programme passe au 2éme plan.

    Et c’est bien pour cela que le NPA doit rester ferme sur une liste unitaire indépendante et que le PG en fasse autant sans attendre la position (déjà connue) de la direction du PC.

    Pour le deuxième tour, c’est tout simplement démocratique que d’exiger un nombre de candidats proportionnel au pourcentage du 1er tour et en gardant sa liberté de parole et de vote dans l’hémicycle régionale.

    La gauche de la gauche ne refuse pas de gouverner, mais gouverner ne signifie pas s’aligner sur le PS.
    Ce sera également au PS d’aller chercher les voix des élus en infléchissant ses postions vers la gauche de la gauche.

    • Je vais aller au fond de ma pensée camarade

      1° Je pense que le parti de gauche a comme tous ces partis besoin d’élus car les élus c’est le pognon et les moyens.

      2°actuellement le parti de gauche tient ses élus de ceux qu’il a "piqué" au PS et jusqu’à présent le PS n’a rien dit !

      Le PG va donc peut être être obligé de passer lui aussi sous les fourches caudines du PS....

      3°je crois que l’indépendance au premier tour si c pour aller se jeter dans les bras du PS au second tour c’est pipo mais cependant c mieux sans doute que l’alliance avec le PS dès le premier tour

      4° on verra donc bien comment seront proposées les alliances au second tour du Ps à la "gauche de gauche" ( ou l’inverse d’ailleurs, soyons fous...)

      5° comment vont réagir les "alliés" du PC face à des alliances avec le ps et le modem (par ex) dès le premier tour ? auront ils le courage de l’exclure du FDG ????? je ne pense pas.

    • comment vont réagir les "alliés" du PC face à des alliances avec le ps et le modem

      La réponse on peux l’avoir regardent se que c’est passe a Carcassonne...

      La soit disant "gauche" a gagne avec cet configuration :

      PS-PCF-PRG-MODEM-VERTS

      et personnes, voir en particulier le PCF, ne a rient dit a propos de l’appui déterminât du MODEM...

      Sans conte que dans d’autres villes le PCF c’est allie avec le PS et le MODEM comme a Grenoble

      RF

    • Le PG va donc peut être être obligé de passer lui aussi sous les fourches caudines du PS....

      Je partage cette crainte, boostée par le tête à tête précédent avec le PCF aux régionales.

      Il y a trop de non-dits dans les positions du PdG :

      Oui ou NON veut-il s’allier avec le PS au second tour dans une alliance politique avec ce parti ? (c’est à dire une alliance contraignante, à discipline)

      Mais plus en amont de tout ça , et plus au fond, je pense que quand on n’a pas de doute sur son identité, ni les travailleurs n’ont de doute sur notre identité, les alliances sont possibles en toute indépendance (partage des postes électifs, pas de discipline majoritaire , "on" soutient ce qui va bien et on dénonce et vote contre ce qui n’est pas un soutien à la classe populaire et est en faveur de la bourgeoisie).

      Le problème du PCF (comme du PdG) c’est le trouble sur son identité, pris globalement, c’est à dire que nous n’avons toujours aucune explication sur la part active menée dans la politique gouvernementale anti-sociale et pro-bourgeoise jusqu’en 2002.

      Le trouble c’est également le nombre de politiques pro-capitalistes menées dans des collectivités, toujours actuellement. Des cadeaux aux entreprises capitalistes, des subventions aux licencieurs, des privatisations de services municipaux, etc ...

      Bref tout ne peut s’expliquer par le méchant PS (maintenant le méchant MODEM) qui, en tordant les petits bras du PCF, l’obligerait à être complice et acteur de politiques pro-capitalistes.

      Les batailles admirables de militants du PCF dans les luttes sociales de résistance, des mesures favorables prises localement (logements, transports, etc) n’empêchent pas les conséquences néfastes macro-politiques de gestion capitaliste, les logiques nomenclaturistes de l’autre, bref l’absence d’esprit révolutionnaire outre que de politique révolutionnaire, enfoncent l’ensemble de la drôlement nommée "gauche".

      Sans bataille sur l’identité d’un projet politique, sans bataille pour une perspective auto-gestionnaire, sans actes conformes à cet esprit de résistance et de contre-offensive, aller à des élections est toujours, pour des révolutionnaires, se précipiter vers une logique incompréhensible par les travailleurs, et surtout une absence de transparence nuisible aux interets de la bataille pour le pouvoir des travailleurs.

      Dans la discussion là on a parlé d’un bon programme. C’est vrai, c’est juste, mais ce sont surtout les actes qui font une bonne politique révolutionnaire et le placement du centre du balancier de la politique d’un parti.

      Quand l’objet central de notre politique n’est pas tourné vers le cirque électoral, et que nous sommes concentrés dans des batailles de classe, créer une démocratie des coordinations (ou travailleuse pour ceux que le mot angoisse, ou prolétarienne dans l’autre sens), c’est à dire une démocratie débordant le cadre étriqué de la démocratie manipulée que nous connaissons, alors, paradoxe, nous pouvons aller tranquillement à des élections.

      Car les travailleurs nous identifierons alors clairement comme en réelle rupture avec cette société capitaliste, même si ils ont des illusions sur la démocratie restreinte.

      Paradoxe , la construction d’une forte identité de ce type, assise sur des actes de renforcement de la force organisée des mouvements populaires luttant au concret contre le capitalisme, renforçant quand cela est possible la plus large démocratie de lutte parmi les travailleurs, rend moins la bataille électorale, car celle-ci n’est qu’un des prolongements d’une grande bataille entre deux classes.

      Là actuellement avec les élections régionales resurgit à nouveau la question des alliances insupportables avec le PS pour continuer de gérer à droite même si la gauche de droite est légèrement moins dangereuse que la droite de droite, pour les travailleurs et le peuple.

      Tous les arguments à la graisse de bois ressortent, qu’il faut lutter contre sarko, etc, bref se battre pour ce qui nous a mené à voir surgir la bille à LePen un certain deuxième tour de 2002, ressortent.

      Cette politique est insensée et sans espoir, elle rend subalternes à la gauche bourgeoise les forces révolutionnaires, elle permet que se crée une nomenclatura dans la gauche de gauche qui fini par peser plus lourd que le reste des militants dépossédés par ces professionnels qui doivent leurs positions au PS, aux verts, voir au Modem.

      Cette politique auto-centrée sur la survie d’une représentation de professionnels de la politique est sans espoir, elle ne dilue absolument par les brouillards pesant sur le chemin qui mènerait à une autre société.

      Depuis le temps que la direction du PCF préparait les militants au virage, nous y sommes, recommencer l’union de la gauche dans une position encore plus défavorable qu’antan où cela se termina mal quand même.

      Nos camarades du PCF devraient se ressaisir.

      Je sais bien que ça les regarde mais quand même ! il faut passer à autre chose que des murmures de couloir et des comportements de soumission.

    • Nos camarades du PCF devraient se ressaisir.

      Je crois qu’on n’en est plus là, mon camarade !!!

      On ne peut plus parler d’"erreur", c’est d’une entreprise de démolition qu’il s’agit.

      Ceux qui sont encore membres du PCF ne peuvent plus réellement prétendre qu’ils ne "savent" pas.

      Ils tournent en cherchant des prétextes pour "justifier" l’injustifiable, mais y a plus un seul militant sincère et conscient politiquement qui peut croire que la tête du Parti tente même de "sortir" du guêpier. Simplement comme ils ne savent pas ou aller, qu’ils n’ont plus de repères politiques révolutionnaires, ils se retrouvent devant un grand vide et laissent filer sur l’erre.

      De même faire semblant de "penser" qu’on va redresser la barre en partant de la base après le jeu de massacre de ces deux dernières décennies c(est tout bonnement l’ignorance crasse des mécanismes de mobilisation des masses.

      Quant à la "tête", à partir du niveau des fédés, c’est-à-dire à partir de ceux qui sont devenus des pros de la politique, faut plus rien en espérer. Aucun "communiste" honnête qui ne soit pas un benêt, ou un "incompétent", ne pourrait continuer à entuber ses camarades, (Et le Peuple), de cette façon sans partir en claquant la porte.

      Simplement ils tentent de garder les places au chaud, pour les plus incompétent, et pour les autres ils finissent le travail de casse en espérant récolter les bonus lors de l’hallali.

      Les autres communistes y a longtemps qu’ils sont partis se mettre en réserve en tentant de recréer une liaison réellement révolutionnaire à la base. Et ils savent que pour ça faut premièrement sortir du carcan d’un parti qui les trahit, mais aussi ne pas se fourguer dans un autre carcan qui n’a pas encore exprimé clairement sa volonté de sortir du serpent de la Démocratie bourgeoise.

      Parce que je le dis clairement : Si c’était aussi simple on aurait déjà monté avec d’autres camarades une section du NPA dans mon bled ou pour l’instant y des tas d’Ex-Communistes en réserve, pratiquement plus de Communistes encartés, qui d’ailleurs ne font plus rien en tant que tels puisqu’ils ont besoin de nous pour simplement "bouger". Et aucune unité militante du Parti de Besancenot en vue.

      C’est pas un hasard. C’est tout simplement qu’il manque les prises de positions fortes, et des références, pour être sûrs que le Nouveau Parti Anticapitaliste est réellement révolutionnaire et ne va pas simplement devenir un autre PC dans le style "PC aux Couleurs de la France" qui recommencerait à aller à la gamelle.

      Et qu’il faudrait que ces signes "forts" mais surtout "irréversibles" soient donnés avant les prochaines échéances électorales, mais aussi sociales, y compris en montrant sa volonté de ne plus se laisser manipuler par la logique électorale en vigueur actuellement.

      Je dis ça pour ceux qui croient que les vrais Communistes se sont endormis ou sont partis au PS ou ... Chez Le Borgne. et qu’ils ont eu notre peau.

      Pas endormis. En embuscade.

      Et tôt ou tard ça va venir ; et ça va faire mal.

      G.L.

  • Je ne vais pas vôter pour la droite,je ne vais pas voter pour cette fausse gauche !Que reste t-il,le vote blanc ou l’abstention.....momo11