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Cuba-Panama : Rupture des relations diplomatiques autour de la question du terrorisme

Publie le samedi 28 août 2004 par Open-Publishing

par Salim Lamrani

Les relations cubano-panaméennes ont connu dernièrement une sensible détérioration après que l’ambassadeur cubain auprès de la République du Panama, M. Carlos Rafael Zamora, ait été déclaré persona non grata et sommé de quitter le pays. L’ambassadeur panaméen en poste à La Havane, M. Abraham Bárcenas, a été également rappelé par son gouvernement. [1]

Les tensions diplomatiques sont nées autour de la question du terrorisme international et, plus particulièrement, à propos du cas des quatre criminels d’origine cubaine condamnés en avril 2004 pour activités terroristes. En effet, MM. Luis Posada Carriles, Gaspar Jiménez Escobedo, Pedro Remón Rodríguez et Guillermo Novo Sampoll, de notoires membres du réseau terroriste latino-américain, auteurs de plusieurs dizaines d’attentats contre des civils innocents, avaient tenté d’assassiner le président cubain, M. Fidel Castro, lors du Sommet ibéro-américain en novembre 2000. Une bombe, composée de quinze kilos d’explosifs C4, avait été placée dans l’enceinte universitaire où plus de 2 000 étudiants étaient réunis pour assister au discours de M. Castro. Selon les dires des autorités panaméennes en charge de l’enquête, l’attentat aurait pu faire des centaines de victimes. [2]

Suite au jugement et à la condamnation de MM. Posada Carriles et Jiménez Escobedo à huit années de réclusion criminelle, et de MM. Remón Rodríguez et Novo Sampoll à sept ans de privation de liberté, des objections ont été formulées face à la disproportion entre la gravité des charges retenues contre les coupables et la légèreté des peines infligées. Selon le Code pénal panaméen, les activités en relation avec le terrorisme sont passibles de la peine maximale, à savoir la prison à perpétuité. De plus, les quatre individus faisaient face à des circonstances aggravantes au vu de leurs antécédents criminels. [3]

Par exemple, M. Luis Posada Carriles, ancien agent de la CIA et mercenaire professionnel, est spécialisé dans les tueries de masse. Responsable d’innombrables attentats terroristes contre Cuba, il a fait montre d’un cynisme et d’un fanatisme indiscriminés motivés par une aversion antirévolutionnaire datant de 1959. Ses actions assassines ne se comptent plus. Ayant été instructeur de la CIA, membre du corps des rangers des Etats-Unis, expert en explosifs et spécialiste en actes de piraterie maritime, il est doté d’une solide formation paramilitaire. Il a respectivement intégré les organisations terroristes contre-révolutionnaires JURE et Ejército de Liberación. Il fut chef des opérations des groupuscules criminels Comandos L et RECE installés à Miami, dont les actions n’ont laissé que ruines, sang et désolation. [4]

M. Posada Carriles est, entre autres, l’auteur, avec M. Orlando Bosh - un habitué invétéré de la violence terroriste - du sanglant attentat du 6 octobre 1976 contre l’avion de ligne en provenance de Barbade. Soixante-treize personnes périrent parmi lesquelles l’équipe entière d’escrime juvénile, composée de 24 personnes, qui venait de remporter les jeux panaméricains. Ce fut le premier acte de terrorisme aérien de l’histoire qui, pour des impératifs doctrinaux, reste peu connu du grand public. [5] La vague d’attentats cruels, qui a secoué le secteur touristique cubain en 1997 et qui coûté la vie à un jeune italien, est également le fait de M. Posada Carriles. [6]

Le casier criminel des trois autres détenus est également bien chargé. M. Gaspar Jiménez Escobedo, outre ses nombreux méfaits, a assassiné un technicien de pêche cubain, M Artañán Diaz Diaz, au Mexique. Il a également été mêlé dans divers attentats à la bombe, en plus de trafics d’explosifs et de drogue. Il a été, durant un temps, recherché par la justice mexicaine. M. Guillermo Novo Sampoll a été impliqué dans plusieurs attaques à la bombe contre des ambassades, des navires et des avions cubains. Il a ensuite servi dans la DINA, la police politique du dictateur Augusto Pinochet. Quant à M. Pedro Remón Rodríguez, il est l’auteur, entre autres, de l’assassinat contre le diplomate cubain M. Félix García Rodríguez le 11 septembre 1980, et du meurtre de l’émigré cubain M. José Eulalio Negrín en 1979. [7]

Les tentatives orchestrées par la droite radicale cubaine de Miami afin de libérer les quatre criminels ont impressionné par leur zèle intempestif. La puissance du lobbying politique des extrémistes de Floride a pesé lourdement auprès des autorités judiciaires panaméennes au vu du verdict rendu. D’ailleurs, les avocats des parties civiles ont fait appel de la condamnation. De nombreuses collectes financières se sont déroulées auprès de l’oligarchie cubaine des Etats-Unis, afin d’obtenir la relaxe pour les personnages en question. La Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) a activement participé à ces opérations destinées à absoudre les terroristes, par le biais de son président M. Francisco « Pepe » Hernandez. [8]

Les avocats des malfaiteurs ont utilisé tous les recours juridiques possibles afin d’obtenir la remise en liberté de leurs clients, en vain. Les tribunaux panaméens ont rejeté un à un les pourvois de la défense et la détention en résidence surveillée a été refusée de crainte que les coupables ne quittent le pays.

La présidente du Panama, Mme Mireya Moscoso, dont le terme du mandat arrive à échéance le 31 août 2004, a prévu de s’installer de nouveau à Miami (où elle a vécu plus d’une dizaine d’années dans les années 80) selon les rumeurs qui circulent au sein de l’extrême droite cubaine de Floride. Selon les dires provenant de ces secteurs et d’un des avocats de la défense, M. Rogelio Cruz, l’actuelle présidente panaméenne aurait promis de gracier les quatre terroristes avant l’expiration de ses responsabilités politiques, en échange d’un accueil favorable et privilégié dans son futur pays de résidence. [9]

Le ministère des Relations extérieures de la République de Cuba a donc mis en garde le gouvernement panaméen, dans une déclaration datant du 14 août 2004, contre les graves conséquences que pourrait avoir une éventuelle libération des quatre prisonniers. « Le gouvernement de la République de Cuba souhaite exprimer que, si de tels plans se réalisent, la responsabilité principale incombera à Mme Mireya Moscoso, présidente du Panama » avertissait la note officielle qui ajoutait que les relations bilatérales entre les deux pays seraient irrémédiablement compromises. [10]

Suite à cette notification diplomatique, Mme Mireya Moscoso a décidé de retirer son ambassadeur de Cuba, tout en assurant que le Panama « ne pouvait pas être soumis à des interférences ou à des menaces de la part de gouvernements étrangers ». « Ces déclarations sont irrespectueuses et inacceptables pour la dignité et la souveraineté » de son pays a-t-elle déclaré. Cependant, le ministre des Affaires étrangères du Panama, M. Harmodio Arias, a confirmé que la présidente étudiait la possibilité de gracier MM. Luis Posada Carriles, Gaspar Jiménez Escobedo, Pedro Remón Rodríguez et Guillermo Novo Sampoll avant de quitter l’arène politique, tout en soulignant qu’elle n’avait pas encore pris de décision. [11] « Maintenant, suite aux accusations de Cuba, elle est en train d’étudier la possibilité d’accorder la grâce » a-t-il ajouté. La crédibilité de cette dernière affirmation est loin d’être évidente et, dans tous les cas, reflète une surprenante bassesse politique. [12]

Ces propos inouïs, en plus de confirmer les craintes des autorités cubaines, soulèvent de sérieuses questions d’ordre juridique et moral. D’un point de vue procédurier, selon la législation panaméenne, il est possible d’exercer la grâce auprès d’un prisonnier seulement si le procès judiciaire est arrivé à son terme et que la sentence ait été arrêtée de manière définitive. Or, la procédure se trouve toujours en phase d’appel ce qui revient à dire que l’éventuel pardon présidentiel constituerait un acte illégal. [13]

« Je n’ai pas encore prise la décision de gracier des Panaméens ou des étrangers, mais si je le faisais, je ferai une communication » a notifié la présidente du Panama le 24 août 2004. [14] Comment est-il possible que la plus haute autorité politique du Panama puisse songer un seul instant à remettre en liberté M. Luis Posada Carriles et ses complices, responsables de plusieurs dizaines de massacres ? [15] Que penseront les familles des victimes du terrorisme, non seulement cubaines mais également du monde entier ? Quel respect aurait Mme Mireya Moscoso pour les innocents de la planète, de La Havane à New York, de Madrid à Jérusalem, tombés sous les griffes de la violence aveugle et impitoyable des actes de terreur si elle venait à absoudre lesdits individus ? Comment une telle personnalité peut-elle céder à la pression des extrémistes cubains de Floride aidés en cela par le secrétaire d’Etat M. Colin Powell ? [16]

Plusieurs organisations populaires panaméennes ont manifesté devant le siège présidentiel, et une lettre a été remise à M. Adalberto Pinzón, le vice-ministre de la Présidence, au terme de la marche. Un des avocats des parties civiles, M. Julio Berrios, a indiqué que la lettre remise contenait les arguments désapprouvant un possible pardon. « Ce sont des délinquants internationaux. Posada Carriles est aussi nuisible que Ben Laden ou n’importe quel terroriste, et son âge ainsi que son état de santé ne justifie pas la grâce » a-t-il assuré. [17]

Le nouveau président du Panama, M. Martín Torrijos, qui prendra ses fonctions le 1er septembre 2004, a émis des réserves quant au bien-fondé de la position de sa collègue, encore responsable politique de la nation. Il est vrai que l’argument de l’ingérence semble substantiellement tendancieux au vu des actes reprochés aux autorités cubaines. M. Torrijos a ainsi plaidé en faveur de relations étroites avec Cuba, ainsi qu’avec tous les pays latino-américains. [18]

Quant à M. Carlos Rafael Zamora, l’ambassadeur cubain au Panama, il a qualifié les propos de la présidente Moscoso de « manipulation grotesque de la réalité ». Selon lui, ses réelles motivations, souffrant d’une « carence éthique », sont soigneusement occultées. « Aucune autorité panaméenne ne dispose de preuve lui permettant d’accuser le gouvernement cubain de la moindre ingérence » a-t-il annoncé à la presse avant de quitter le pays. [19]

Une potentielle rupture des relations diplomatiques entre Cuba et le Panama pourrait fortement affecter le commerce entre les deux nations. Le président de l’Association des usagers (AU) de la Zone libre de Colon (ZLC), M. Hersey Levy, s’est inquiété de ces tensions politico-diplomatiques. Il a défendu les rapports commerciaux avec l’Ile des Caraïbes et a fustigé le comportement de Mme Mireya Moscoso. « Je ne suis pas d’accord » avec la présidente a-t-il certifié. [20]

Mais l’invraisemblable est arrivé. Mme Mireya Moscoso a gracié les quatre dangereux individus le 25 août 2004, par le décret 317, entraînant par la même occasion la rupture des relations diplomatiques entre Cuba et le Panama. [21] Immédiatement condamnée par le futur président du Panama, M. Martin Torrijos, la décision a déclenché un tollé au sein de l’opinion du pays. Mme Julia E. Sweig, une experte des affaires cubaines auprès du Conseil des affaires étrangères des Etats-Unis, a été très explicite : « Cela empeste le népotisme politique et diplomatique » a-t-elle souligné, tout en faisant allusion aux liens entre M. Jeb Bush, gouverneur de l’Etat de Floride intimement lié aux extrémistes cubains et frère du président étasunien, et Mme Moscoso. [22]

La Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) s’est félicitée de la libération des quatre terroristes, dont au moins un, M. Luis Posada Carriles, était financé par son ancien président M. Jorge Mas Canosa en tant que chef de son aile paramilitaire. [23]

M. Francisco « Pepe » Hernandez, actuel président de la FNCA, s’est réjouit de la décision de Mme Mireya Moscoso. « Ceci est une victoire pour tout l’exil et un triomphe de la justice, au-delà de la stratégie que l’on a choisi pour installer la démocratie à Cuba » a-t-il dit. [24]

Le 13 août 2004, le peuple cubain a été gravement affecté par l’ouragan Charley qui a coûté la vie à quatre personnes, détruit près de 70 000 habitations, fortement endommagé les services téléphonique et d’électricité, ruiné la nature forestière et causé des dégâts à hauteur d’un milliard de dollars. Dans les deux provinces de La Havane, les préjudices incluent la destruction de 798 centres éducatifs, 312 centres de soins, 69 installations sportives et 63 entités culturelles. [25] Le gouvernement étasunien, qui impose des sanctions économiques inhumaines aux citoyens cubains, a, par le biais du porte-parole du Département d’Etat, M. Richard Boucher, offert, de manière hypocrite et méprisante, l’insultante et ridicule aide de 50 000 dollars aux organisations non gouvernementales de Cuba. [26]

Mme Mireya Moscoso, la nature n’a pas été clémente avec la population cubaine. Soit. Washington fait tout pour assassiner le peuple cubain, c’est un fait. Mais, en plus, vous commettez un crime de lèse-humanité en libérant quatre terroristes. Vous devrez assumer la portée de vos actes devant l’histoire et serez responsable des crimes que réaliseront ces individus dans le futur. Mme Mireya Moscoso, la mémoire des victimes du terrorisme mérite autre chose que votre impitoyable mépris.

NOTES :

[1] Ministère des relations extérieures de la République de Cuba, « Gobierno de Panamá retira embajadores », Granma, 25 août 2004. www.granma.cu/espanol/2004/agosto/mier25/nota.html (site consulté le 25 août 2004).

[2] Glenn Garvin, « Panama : Exile Says Aim Was Castro Hit », The Miami Herald, 13 janvier 2001 : 1A ; Glenn Garvin & Frances Robles, « Panama Suspect Has Ties to Dade. Anti-Castro Figure Was Indicted in ’76 Milian Case », The Miami Herald, 21 novembre 2001 : 1A.

[3] El Nuevo Herald, « Condenan en Panamá a Luis Posada Carriles », 21 avril 2004 : 23A.

[4] Luis Posada Carriles, Los caminos del guerrero (Miami : Edition inconnue, 1994), pp. 21-24.

[5] New York Times, « Seventy-Eight Are Believed Killed as Cuban Jetliner Crashes in sea After Blast », 7 octobre 1976. www.nytimes.com/library/world/americas/100776cubaairliner.html (site consulté le 7 mars 2003) ; New York Times, « Anti-Castro Extremists Tolerated, if not Encouraged, by Some Latin American Nations », 15 novembre 1976. www.nytimes.com/library/world/americas/111576cubaailiner.html (site consulté le 7 mars 2003) ; David Binder, « Two Nations Report Anti-Castro Exiles Have Plotted Many Terrorists Acts », New York Times, 20 octobre 1976. www.nytimes.com/library/world/americas/102076cuba-ailiner.html (site consulté le 7 mars 2003).

[6] Ann Louise Bardach & Larry Rohter, « Key Cuba Foe Claims Exiles’ Backing », New York Times, July 12, 1998 : 1.

[7] Ministère des relations extérieures de la République de Cuba, « Declaración del Gobierno Revolucionario », Granma, 26 août 2004. www.granma.cu/espanol/2004/agosto/juev26/declaracion2-e.html (site consulté le 27 août 2004).

[8] El Nuevo Herald, « Recaudan fondos para exiliados presos en Panamá », 23 avril 2004 : 17A.

[9] Ministère des relations extérieures de la République de Cuba « Declaracion del MINREX », 14 août 2004 ; Elaine de Valle, « Pardonned Exile Trio Back Home », The Miami Herald, 27 août 2004. www.miami.com/mld/miamiherald/9508461.htm (site consulté le 27 août 2004).

[10] Ibid.

[11] Nancy San Martin, « Stung by Cuba’s Charges, Panama Pulls Ambassador », The Miami Herald, 24 août 2004.

[12] El Nuevo Herald, « Moscoso decide analizar si indulta a los anticastristas », 25 août 2004. www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/9485676.htm (site consulté le 25 août 2004).

[13] Gouvernement révolutionnaire de Cuba « Denuncia cuba intento de presidenta Moscoso de indultar a los cuatro terroristas anticubanos », Granma, 23 août 2004. www.granma.cu/espanol/2004/agosto/lun23/nota.html (site consulté le 25 août 2004).

[14] Rui Ferreira, « Panamá saca a embajador cubano », El Nuevo Herald, 24 août 2004. www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/9477479.htm (site consulté le 25 août 2004).

[15] Le massacre comprend en droit international tout assassinat incluant plus de trois personnes.

[16] M. Colin Powell est personnellement intervenu auprès de la présidente du Panama pour solliciter la grâce pour les quatre terroristes.

[17] Granma, « Marchan grupos populares panameños en apoyo a Cuba », 25 août 2004. www.granma.cu/espanol/2004/agosto/mier25/marchan.html (site consulté le 25 août 2004).

[18] La Jornada, « Martín Torrijos, por mantener ‘estrechos’ vínculos con todos los países, incluido Cuba », 26 août 2004. www.jornada.unam.mx/032n1mun.php ?origen=mundo.php&fly=1 (site consulté le 26 août 2004).

[19] Jean Marcel Chery, « Embajador cubano abandona Panamá », La Prensa, 26 août 2004. www.prensa.com (site consulté le 26 août 2004).

[20] El Nuevo Herald, « Crisis entre Cuba y Panamá preocupa a la Zona Libre », 26 août 2004. www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/9496031.htm (site consulté le 26 août 2004).

[21] International Herald Tribune, « Four Cubans Pardoned », 27 août 2004. www.iht.com/articles/535947.html (site consulté le 27 août 2004) ; Anita Snow, « Mireya Moscoso indulta a cuatro anticastristas », El Nuevo Herald, 27 août 2004. www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/9506952.htm (site consulté le 27 août 2004).

[22] Glenn Kessler, « U.S. Denies Role in Cuban Exile’s Pardon », Washington Post, 27 août 2004 : A18.

[23] Ann Louise Bardach & Larry Rohter, « Key Cuba Foe Claims Exiles’ Backing », op. cit.

[24] Rui Ferreira, « Mireya Moscoso indulta a cuatro anticastristas », El Nuevo Herald, 27 août 2004.

[25] Anett Ríos Jáuregui, « Pérdidas superiores a los mil millones de dólares dejó el huracán Charley », Granma, 25 août 2004. www.granma.cu/espanol/2004/agosto/mier25/perdidas.html (site consulté le 26 août 2004).

[26] Ministère des relations extérieures de la République de Cuba, « Inaceptable ofrecimiento del Gobierno de EE.UU. tras paso de huracán », Granma, 23 août 2004. www.granma.cu/espanol/2004/agosto/lun23/declara.html (site consulté le 26 août 2004).

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