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Publie le mardi 18 septembre 2007 par Open-Publishing

CE MERCREDI 19 SEPTEMBRE 2007
A 18H30
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
En direct et en archives sur le www.campuslille.com

Tétanisés par la brutalité du nouvel âge dans lequel nous sommes entrés en mai dernier, nous assistons, impuissants, au saccage programmé par la secte patronale et méthodiquement exécuté par ses sbires, que ceux-ci parlent « cash » ou fassent dans l’entourloupe… Et gaffe, si la croissance est pas au rendez-vous, on ira vous la chercher !

Le ronron médiatique entretient l’atonie ambiante, que les toutous qualifient, sondage après sondage, d’ « état de grâce ». Quant à la « gauche » ben… Ecoutez, si elle est pas au rendez-vous, ce sera à nous d’aller la chercher non ?

Alors ? Alors, toute la Gaule est-elle vraiment occupée ?

Non. Car les résistances, encore et toujours, ne dépendent pas du bon vouloir de César ni des pronostics de ses augures. Et la méthode Coué a ses limites. C’est en fonction des rapports sociaux – réels, que s’organise ou non la riposte. Et foin des « unions » au sommet !

Or, la voracité des saigneurs du CAC s’impose dans les faits, dopée par les incantations et les cadeaux de leur comité de pilotage. Et c’est déjà dans les rues et dans les boîtes que leurs appétits aiguisent l’esprit des luttes : les sans-papiers à Lille ont montré la voie et démontré la nature profondément réactionnaire de la « rupture ». Depuis, le « travailler plus pour gagner plus » révèle son vrai visage : dans les deux usines Dunlop Goodyear d’Amiens, où la direction organisait un référendum ( !)… « Souhaitez-vous être exploités davantage ? » « Voulez-vous travailler plus pour gagner moins ? » Bon, la question était posée autrement, car quand on a de l’éducation, voyez-vous, on sait dire les choses avec tact. N’empêche. Les salariés ont bloqué l’accès aux usines, entamé un vaste mouvement de grève, et la direction a cédé. « Le référendum est annulé, point à la ligne », dixit le DRH, prouvant par là que, quand on les pousse un peu, ils peuvent parler clairement.

Nous nous entretiendrons avec le délégué CGT de la boîte, par ailleurs assigné au tribunal pour fait de grève, et nous verrons bien dès lors, que ce sentiment d’impuissance qui en étreint beaucoup, n’est après tout qu’un sentiment. Et qu’en tant que tel, il peut s’évanouir rapidement, dépassé par la conscience claire de ce qui se trame au-delà des discours, et tisse notre quotidien.

Ce n’est pas quand les banquiers paniquent, et quand se font entendre les bruits de botte, amplifiés par les plus serviles des valets, qu’il faut baisser la garde. Debout les damnés de la terre !